Ce tome est bien différent des précédents.
En effet, l'histoire ne se déroule plus en Russie mais dans les rues de Paris.
Après la richesse, le confort et l'opulence, la famille Danoff se retrouve exilée, sans repères et sans le sou.
Serge et Boris, presque adultes, se retrouvent au centre de l'histoire et de ce qui anime cette troisième partie :
Russes en France mais également Français en Russie, ils sont étrangers avant tout, étrangers sur la Terre. Comment trouver leur place ? Comment trouver leur voie ?
Entre famille et souvenirs, amis et études, leur coeur balance.
J'ai eu du mal à entrer dans le roman au début, le trouvant beaucoup moins intéressant que les précédents. Toutefois, ce n'était que le temps de la mise en place de la trame, le temps que se dessine le lourd destin des Russes émigrés en France. Ici, je me suis beaucoup attachée aux jeunes Danoff et j'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures.
Comme à son habitude,
Troyat mêle avec une grande subtilité des faits historiques et réels à son histoire.
Connaissant très bien les quartiers dépeints par l'auteur, j'ai également beaucoup apprécié de les redécouvrir à une autre époque.
Enfin, je n'ai pu m'empêcher de voir une similitude entre la partie de tennis jouée par Boris et celle jouée par
Viou dans « À demain Sylvie ».
En conclusion, même s'il met du temps à démarrer, je vous recommande grandement ce roman.
Je pense d'ailleurs qu'il est possible de le lire sans avoir lu les cinq premiers, même si cela reste préférable pour en comprendre toute la puissance.