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Jeanne G. Marquet (Traducteur)
EAN : 9782070495405
307 pages
Gallimard (21/04/1995)
3.82/5   85 notes
Résumé :


À peine sorti de prison, Riemenschneider rencontre Cobby, un bookmaker, pour lui soumettre un plan audacieux : le braquage de la plus grosse bijouterie de la ville.

Cobby le met en contact avec plusieurs personnes pour exécuter le coup : Gus, un restaurateur italien au courant des faits et gestes de la police ; Dix, un tueur froid mais fiable ; Louis, un serrurier hors pair, et Emmerich, un avocat influent qui avancera les fonds.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un auteur que je côtoyais pour la toute première fois, attirée vers son oeuvre par l'entremise du toujours perspicace réalisateur John Huston, qui avait signé l'adaptation de Quand La Ville Dort avec, entre autres, Marilyn Monroe à l'affiche dans un rôle secondaire.
Et bien je n'ai vraiment pas été déçue et c'est avec grand plaisir que j'ai fait la connaissance de la plume de William R. Burnett. C'est un vrai bon polar de la fin des années 1940 que je catégoriserais volontiers parmi les romans noirs bien qu'il y ait par moments des côtés thriller très palpitants, notamment au moment de l'exécution du casse de la grande bijouterie Pelletier.
L'auteur ne mentionne pas le nom de la ville où se situe sa narration bien qu'il soit tentant d'y reconnaître Saint-Louis dans l'état du Missouri car il nous parle de " la grande ville du Midwest ", " au confluant du Mississipi ", " à 6 ou 7 heures aller-retour de Cleveland ", non trop éloignée de Chicago. Si en plus on se souvient d'une part que lors de la grande dépression des années 1930, Saint-Louis fut la ville qui connut le plus grand bidonville (Hooverville) des États-Unis et d'autre part que l'auteur est originaire de Springfield (avant même l'avènement des Simpson), qui se situe à une portée de fusil de Saint-Louis (une portée de fusil américain, bien sûr, soit quelques centaines de kilomètres), cette ville parait bien répondre au portrait-robot attendu.
Mais si Burnett cite le nom d'autres villes et pas de celle où se situe l'action, c'est tout simplement parce qu'elle est, selon toute vraisemblance, une combinaison, un assemblage composite destiné à faire sentir au lecteur l'ambiance de certains quartiers de ces villes du centre des États-Unis à cette époque-là, notamment le monde de la nuit et des petits malfrats.
Roman noir en ce sens que c'est la température générale, l'atmosphère, la psychologie des personnages qui est le moteur du livre, pas l'enquête en elle-même ni son dénouement.
Ce qui est intéressant, c'est la manière dont se combine le casse, les motivations diverses de chacun des personnages-clés ainsi que des satellites qui gravitent autour.
Très intelligemment, William R. Burnett nous positionne ses protagonistes côté face, dans leurs occupations légales, dans leurs vies familiales, dans la manière dont ils appréhendent la vie, puis côté pile, lorsque tout devient obscur, que la bride est lâchée et qu'ils peuvent se livrer à leurs activités pas très clean ni très avouables.
L'auteur semble sans parti pris (même si, bien sûr, cette affirmation est sotte, en soi), nous rend attachants ou détestables tant des malfrats que des policiers ou des avocats, dresse des portraits de personnages non monolithiques et pose le doigt sur certaines de leurs faiblesses, qui les poussent à agir parfois contre nature.
Au final, c'est surtout le fatalité des quartiers, les faibles espoirs d'amélioration que ses habitants éprouvent et leurs rêves un peu futiles qui leur font de temps en temps passer les bornes et perdre les pédales que Burnett nous dépeint.
La traduction qui date de 1951 est agréable à lire mais a un peu vieilli par endroits, notamment parce que certains termes n'étaient pas encore utilisés en France à l'époque et qu'ils sont devenus maintenant si communs qu'on ne comprend pas qu'ils ne soient pas choisis (je pense notamment aux mots parking, planche à voile, Halloween, etc.). Qualité de l'oeuvre et vieillissement de la version française, deux bonnes raisons qui justifieraient amplement une nouvelle traduction ou bien une révision de celle existante qui, par ailleurs permet bien de saisir le talent d'écriture de William R. Burnett, auteur notamment du scénario du mythique film Scarface.
Pour toutes les raisons énoncées, j'attribue largement 4 étoiles en hésitant même à passer à 5 et vous encourage vivement à découvrir cet auteur si ce n'est déjà fait, mais, comme toujours, ceci n'est que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Encore une énième histoire de casse ? ça passe ou ça casse.
Pas de doute, Asphalt Jungle, ça casse des briques.
Pas du genre croquignolesque et franchouillard
comme Les Montagnards sont là ! de Siniac...
Du Old School beaucoup moins débraillé, costard cintré et bas résille.
La classe amerloque tout en retenue, en sueur et gueule d'atmosphère...
pépères, pépètes et grosses pépites en vue,
que l'on voit adapté une nuit ou l'autre sur grand écran en noir et blanc.
Justement John Huston en a fait une adaptation en 1950
qui a cartonné en révélant la belle Maryline.
Le réalisateur pas encore gâteux était gâté par les prestations
et le scénario original qui est en béton...armé.
En salle, le plein de spectateurs...
Beaucoup moins de lecteurs de William R. Burnett,
un tort parce qu'une fois le nez plongé dans le roman noir
on suit sans temps morts dans la jungle urbaine
à l'odeur alléché par le magot convoité,
un cerveau en chef , un bookmaker flagada,
un fourge fourbe, un dur à cuire à point,
des femmes plus ou moins fatales
et un bossu qui pourrait porter chance.
Un casting inoubliable.
Asphalt Jungle, le top c(l)asse !
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Quand la ville dort, avant d'être un remarquable roman policier au suspense insoutenable, marque les esprits, surtout par sa description minutieuse des personnages et de leurs psychologies. Si le fond de l'histoire est un hold-up relativement assez classique, l'intérêt provient en particulier de l'ambiance extrêmement noire, le décor urbain oppressant croisé à la nuit angoissante donne tout son relief à cette atmosphère glauque et étouffante. Dans un second temps, c'est la tension palpable et montante de façon crescendo entre les principaux protagonistes du gang, qui offre une adrénaline au lecteur, faisant de ce dernier le spectateur privilégié des premières failles et trahisons au sein de la bande de braqueurs. On notera avec un sens de l'observation précis, les caractères et les motivations bien différents de chaque truand, créant une désagrégation inévitable de la belle entente du départ. Mais au-delà des événements tragiques qui s'enchaînent, on voit apparaître de la part de certains malfrats, des rêves de vie meilleure, sorte de chemin rédempteur où l'amour, la famille, l'enfance refait surface, quand pour d'autres, leurs vices les perdront inévitablement.
Ce superbe roman sera adapté au cinéma en 1950 sous le même titre.
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William Riley Burnett (1899 - 1982) est un écrivain de roman noir et un scénariste américain. Après l'obtention d'un diplôme en journalisme, Burnett fait plusieurs petits métiers, dont celui de statisticien pour l'Etat de l'Ohio, et écrit cinq romans qui ne trouvent pas d'éditeur. Déçu, il part pour Chicago où son travail à la réception d'un hôtel lui permet d'observer le monde des truands et des trafics en tout genre. Il trouve là son inspiration et publie en 1929 le Petit César qui remporte un vif succès. La réussite de l'adaptation de ce roman au cinéma en 1931, réalisée par Mervyn LeRoy et qui révèle Edward G. Robinson, lui ouvre les portes d'Hollywood. A son actif de nombreux petits bijoux du roman noir comme celui-ci qui vient d'être réédité, Quand la ville dort (The Asphalt jungle) publié en 1949 et dont une adaptation cinématographique a été réalisée par John Huston en 1950, avec Sterling Hayden et Marilyn Monroe.
Une grande ville américaine imaginaire, genre Chicago. Riemenschneider, dit « le Doc », à peine libéré de prison, constitue une équipe pour dérober un fabuleux butin dans la bijouterie la plus réputée de la ville. Cobby, le plus grand bookmaker de la ville, le branche sur Emmerich un puissant et rupin avocat chargé de financer le coup. Louis, « un petit gars mince et pointilleux, qui parlait sans cesse de son môme » devra ouvrir le coffre et Dix, « un homme dangereux (…) tueur potentiel », sécurisera l'entreprise. Evidemment, rien ne va se dérouler comme prévu… et leur rêve à tous de réaliser le dernier coup pour changer de vie, va s'avérer fatal.
Un excellent roman noir, l'un des grands classiques du genre.
Tout d'abord, il y a la ville. Tentaculaire, nuit, pluie, froid, où seuls les types louches et la police ne dorment pas à ces heures. Omniprésente, comme une chappe d'inquiétude permanente, elle donne le ton du bouquin. le roman débute doucement, tranquille, d'une écriture sèche et froide, puis au fur et à mesure, l'intensité dramatique va monter en puissance, soit par le suspense lors du casse, soit et là on touche le coeur du livre, par les portraits psychologiques des uns et des autres et leurs liens.
L'intrigue je vous la laisse découvrir. Ce sont les acteurs qui font tout le sel du roman. Ce qu'ils sont ou donnent à voir au début, puis comment ils se découvrent quand ça va mal tourner. Il y a Gus, un petit bossu qui tient un snack où les nuiteux se sustentent, ses oreilles sont à l'écoute de tout ; Louis, un gars bien sympa avec une famille aimante ; « le Doc » dont le vice, ce sont les très jeunes filles… ; Emmerich, richard aux yeux du monde, entretenant une maîtresse trop jeune pour lui et écervelée, et dont on va découvrir qu'il n'est pas réellement l'homme de la situation ; et puis il y a Dix, mon préféré. Un gros dur, solitaire et taiseux, en ménage à l'insu de son plein gré avec Doll, une entraineuse « d'une vulgarité assez plaisante », follement amoureuse de son homme. Prête à tout sacrifier pour le sauver, son amour collant va finir par toucher Dix.
Je ne peux pas m'étendre plus sur la psychologie des différents rôles sans révéler toute l'histoire. Sachez qu'il y a des passages extrêmement touchants entre Dix et Doll, Louis et sa femme et d'une certaine manière entre Emmerich et sa femme trompée et malade imaginaire… Sous un apparent mépris macho, ces hommes ont un coeur qui parfois s'attendrit.
Je l'ai dit, un classique du genre, un quasi chef-d'oeuvre.
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Voilà un roman dont la postérité a d'abord retenu son adaptation (sortie en 1950). John Huston derrière la caméra et une Marilyn Monroe qui la croque devant, ça se justifie. le même Huston était déjà près d'accomplir ce prodige avec le Faucon Maltais(1941) mais le classique signé Dashiell Hammett et sa transposition se tirent encore la bourre 80 ans plus tard. On efface pas Dash comme ça ! Et William Riley Burnett alors ? C'est plus compliqué. Avant de crier à l'injustice, il est bon de rappeler que l'écrivain et Hollywood ont entretenu une relation des plus fertiles. le Scarface d'Howard Hawks, La Sentinelle du pacifique de John Farrow ou encore La Grande Évasion de John Sturges, tout ça c'est lui. Au total, il fut embauché sur une cinquantaine de projets, du début des années 30 jusqu'à la fin des années 60. Parfois, l'industrie du rêve vous donne exactement ce que vous en attendiez, un tremplin. L'atterrissage ne dépend plus d'elle ni de vous, mais des autres. Si on en juge d'après la réédition de Quand la ville dort ou le corpus Underworld regroupant 5 romans de Burnett, l'auteur conserve un attrait pour les spécialistes du noir à l'américaine. Pas au même titre qu'un Hammett ou Raymond Chandler mais néanmoins il semble avoir acquis une place un peu à part parmi les grands auteurs du genre. Et si on y regardait de plus près, avec son plus grand succès par exemple. Vous savez, l'ouvrage qui a été adapté en 1950...

Quand la ville dort est souvent classé parmi les "hard-boiled". le sujet allié à cette concision caractéristique ne surprendront pas les amateurs du genre. L'approche de Burnett économise les longs segments descriptifs (la ville - jamais nommée - est un composite), mais elle se positionne autrement à l'exact opposé du behaviorisme, ouvrant une brèche au sein de ce "sous-genre". Ainsi, les réflexions, états d'âme ou sentiments intériorisés sont essentiels pour donner une forme particulière à ce récit classique, plus en adéquation avec un roman noir concentré. On débute avec des bribes dessinant quelques archétypes (le brigand hargneux, le bookmaker futile, l'avocat véreux) et progressivement le créateur lézarde cette vitrine. Derrière les paroles, on distingue un double-discours. En plein milieu de la façade, une faille. D'aucuns parleraient de faiblesse, je parlerai simplement d'humanité. Dashiell Hammett n'avait pas besoin de faire de la psychologie avec ses limiers, il disséminait les indices pour stimuler son lecteur à décoder leur monde et leurs valeurs. William R. Burnett offre lui une fenêtre ouverte sur l'esprit de personnages passés depuis longtemps du "mauvais côté". Sans les juger ni les racheter. Pourtant, on s'attache. La première moitié sert à introduire le casse puis à regarder l'équipe se former or les signes d'une fin de parcours est déjà prégnante. Vanité, orgueil, mélancolie ; un mélange hautement dangereux mais ô combien galvanisant pour quiconque aime suivre des perdants magnifiques. Tout cela débouche sur une dernière partie poignante où chacun se réconcilie avec son humanité (ses failles) et accepte l'issue.

Étonnamment, l'émotion perce et donne une allure Balzacienne à l'oeuvre, modèle avoué de Burnett, auquel il a repris cet amour des métaphores. En jetant son dévolu sur ceux qu'on regardait à distance ou en biais, l'écrivain-scénariste les rapproche inexorablement d'une réalité sur laquelle personne n'a de réelle prise. "J'ai une idée assez claire des limites de l'humanité et des possibilités de la vie, qui ne sont très grandes pour personne" admettait-il à la fin de sa vie. Nulle trace de désespérance, l'illustration concise d'un regard lucide sur ce monde. Cet impitoyable flegme ne l'a cependant jamais empêché de faire passer un torrent de sensibilité. Après s'être attaqué à la figure du détective chère à Hammett, il n'est pas étonnant de retrouver le réalisateur John Huston accorder la même compassion aux gangsters de Burnett. D'un côté, la force inamovible d'un mythe sans âge, de l'autre le chant du cygne d'une espèce en bout de piste. Ce qui explique certainement l'écart de popularité entre l'un et l'autre, quand bien même les deux demeurent essentiels dans la littérature policière.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
- Est-ce que tu peux me dégotter treize cents dollars, tout de suite ? J'en aurais besoin pour demain midi.
- T'es pas fou ? (...)
- Écoute, mon vieux. J'en ai besoin, et c'est pour la bonne cause.
- Qui c'est, la bonne cause ?
- C'est pour Dix, répondit Gus, tout à trac. (...)
- J'aimerais bien vous aider. Tu le sais, Gus. Mais j'ai des bouches à nourrir, un loyer à payer... sans parler du reste. Ce n'est pas que je ne l'ai pas, tu comprends... Seulement, j'en ai besoin pour ma famille.
- Ah ! Toi et ta famille ! cracha Gus. Attends un peu, et tu verras. Bientôt, ta Maria va devenir une grosse pouffiasse italienne ; et Petit-Louis, quand il aura seize ans, te dira que ce qu'il fait ne te regarde pas, et te traitera de vieux con. (...)
- T'es un fumier, Gus, pas de doute, t'es un vrai fumier, de me causer comme ça.
- Très bien ! Garde-le ton fric ! s'écria Gus. Un de ces jours, j'irai à ton enterrement et tu seras bien avancé, de te retrouver dans la peau du macchabée le plus riche de tout le cimetière !
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En retournant au living-room, Emmerich pensa soudain aux transes par lesquelles sa femme passait au début de leur mariage, lorsqu'il rentrait en retard ; elle s'affolait, alertait tout le monde, piquait des crises. (...) Maintenant... Oh ! ma foi... la vie passe, les choses changent, les sentiments s'émoussent !
Ce qui le ramena à Angela, la jeune femme rousse. Ah ! bon Dieu ! c'était une trouvaille, ce nom, pour une créature pareille ! Il aurait bien dû la laisser là où elle était. Par un jour de pluie, il était entré dans un petit restaurant chic du centre. (...) Ce fut Angela qui le conduisit à sa table. Elle souriait poliment, faisait son métier en conscience, sans s'occuper du reste. Mais tous les hommes présents, vieux ou jeunes, n'avaient d'yeux que pour elle. (...) Cette fille avait un corps délicat mais voluptueux ; et sa démarche — un mélange indéfinissable de langueur provocante et d'insouciance voulue — retenait le regard.
- Hé oui ! dit Emmerich en traversant le salon et en se laissant tomber dans un grand fauteuil à côté du divan où reposait Angela. Hé ! oui, je l'ai soulevée, moi, le héros, devant tous les autres mâles qui en verdissaient de jalousie. Maintenant, je l'ai. Ça me fait une belle jambe !
En tout cas, elle retournerait avant peu à son restaurant.
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Étendue sur le large canapé, dormait une jeune femme rousse ; un magazine ouvert gisait à ses pieds. Emmerich s'immobilisa devant elle et la contempla longuement, d'un œil froid. (...) Elle lui avait coûté une fortune. (...) Et maintenant, tout en buvant sa bière, il se demandait pourquoi il avait fait tout cela. Elle était belle comme le jour — ça, pas de doute — avec des cheveux splendides et un corps ravissant, mais, quand on la connaissait bien, on comprenait que ce n'était qu'une pauvre grue paresseuse, ignare et vénale.
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Ce n'est pas tellement ce qu'on gagne qui compte, c'est ce qui vous reste, je l'ai toujours dit. Tout ce qui brille n'est pas de l'or ; et je me répète toujours qu'un honnête homme, c'est le plus bel ornement de tout l'univers, même quand ma femme me dit qu'elle n'a rien à se mettre pour le grand bal du journal. Nous vivons dans un monde de fous, mes seigneurs. Et je suis le plus fou de tous. Regardez-moi. Pauvre mais honnête... et je passe mon temps à me faire du mauvais sang. Regardez mon patron, le vieux Gresham. Il possède cent cinquante millions de dollars, mais est-ce qu'il en jouit ? Aussi bizarre que ça vous paraisse, la réponse est : oui ! Il bouffe comme un cochon, boit comme un sénateur, et vivra probablement jusqu'à quatre-vingt-dix-neuf ans. Vous savez, quelquefois, je me demande ce que ça vaut, tous ces fameux proverbes...
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Chaque être humain a ses faiblesses. C'est d'ailleurs pourquoi les prisons regorgent de clients : même si en théorie, les plans semblent parfaits, lorsqu'on passe à l'exécution — qu'il s'agisse d'un cambriolage, comme l'affaire Pelletier, d'une campagne militaire ou d'une grande combine commerciale, que ce soit légal ou pas, c'est tout pareil — il faut compter avec les êtres humains, qui tous obéissent à leurs émotions, à leurs penchants, à leurs complexes...
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