Regards d'une adolescente de son temps sur une société de principes et de faux semblants.
Prémices de talents et de découvertes d'une jeune femme dans une société d'hommes et de préjugés tenaces.
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Je voulais lire son journal, son journal de femme. J'ai découvert l'existence de celui-ci par hasard. On le dévore.
C'est à la fois une très belle étude de la société anglaise de cette époque, mais on sent aussi son écriture se construire petit à petit, ce qui m'a régalée.
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En me penchant à ma fenêtre hier soir, je me suis jointe à un bal qui battait son plein dans Queens Gate. Je rentre à l'instant d'une vraie soirée dansante - à laquelle j'ai assisté de façon conventionnelle. Sincèrement, c'est le bal vu de ma fenêtre que j'ai préféré. Pour commencer, il fallait être bien habillée pour celui de ce soir -ce qui est une punition- tandis qu'hier j'étais libre de m'étendre sur mon lit en laissant ma robe de chambre ouverte et mes cheveux retomber sur mon front comme en ce moment.
Ils sont repartis, comme à l'accoutumée. Je ne sais plus ce qui s'est passé ensuite.
Quelle honte de voir la façon dont ce journal est tenu !
C'est là que, tout en analysant une fresque du Pérugin, elle formule pour la première fois le principe esthétique fondamental qui allait la guider pendant les années à venir : elle atteindrait la beauté et la symétrie "au moyen de dissonances infinies, en montrant toutes les traces du passage de l'esprit dans le monde; & parviendrait à la fin à un tout composé de fragments frémissants".
Préface de Mitchell A. Leaska
Un élan vital qui la poussait, par le biais de l'écriture, à tirer du chaos un certain ordre et une certaine cohérence.
Préface de Mitchell A. Leaska
Comme si le fait de rapporter les choses au jour le jour lui redonnait l'impression d'appréhender cette réalité qu'elle ne parvenait nulle part ailleurs à saisir.
Préface de Mitchell A. Leaska
Soirée rencontre à l'espace Guerin à Chamonix
autour du livre : Vers l'Everest
de George Mallory
traduit par : Charlie Buffet
enregistré le 24 février 2024
Résumé :
Inédits du célébrissime George Mallory, premier disparu de l'Everest.
«Une masse triangulaire incongrue a surgi des profondeurs; son côté se perdait dans les nuages. Très progressivement, nous avons vu apparaître les flancs d'une grande montagne, ses glaciers et ses arêtes, tantôt un éclat, tantôt un autre à travers les échancrures mouvantes, jusqu'à ce que, bien plus haut dans le ciel que ce que l'imagination avait osé suggérer, apparaisse le sommet blanc de l'Everest. C'était comme la création la plus folle d'un rêve.»
En 1921, un homme marche vers l'Himalaya, fasciné. Il est le premier Occidental à approcher le plus haut sommet du monde, à le décrire, à le photographier, et à s'élever sur ses pentes. Cet homme, c'est George Mallory. Britannique, dandy, courageux dans l'effort et l'inconfort, il est alpiniste par passion, écrivain et artiste par vocation: «Les alpinistes n'admettent aucune différence sur le plan émotionnel entre l'alpinisme et l'Art. Ils prétendent que quelque chose de sublime est l'essence même de l'alpinisme. Ils peuvent comparer l'appel des cimes à une mélodie merveilleuse, et la comparaison n'est pas ridicule.»
Mallory écrivait. Ses textes racontent au plus intime ce que fut l'exploration exaltante de l'Everest jusqu'à ce 8 juin 1924 où il disparut sur les dernières pentes du Toit du monde, qu'il fut peut-être le premier à atteindre. Et où son corps momifié a été découvert le 1er mai 1999.
Tous les écrits de George Mallory sont rassemblés pour la première fois dans ces pages: textes de réflexion, récits d'ascension, lettres à sa femme Ruth, jusqu'au dernier message confié à un Sherpa…
Bio de l'auteur :
George Mallory, né le 18 juin 1886 en Angleterre, fils d'un pasteur anglican, proche du « groupe de Bloomsburry » (Keynes, Virginia Woolf) pendant ses études, alpiniste élégant (une voie porte son nom à l'aiguille du Midi), disparu à l'Everest le 8 juin 1924.
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