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EAN : 9782226190710
130 pages
Albin Michel (04/02/2009)
4.08/5   6 notes
Résumé :
Emma va mourir, elle se sait condamnée et ne regrette rien. Sinon qu’il lui a fallu en arriver là où elle est pour comprendre combien elle aimait sa fille. Et pourtant elle l’a abandonnée pour se remarier et surprotéger son dernier enfant Tom. Elle l’a laissée dériver sans jamais faire un geste pour l’aider. Refusant le rôle maternel, invoquant son droit à la liberté et au plaisir (elle avait 30 ans en 1968 et la jouissance comme seul défi). Sans emphase ni autocomp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Cancer en phase terminale, une femme repense à sa vie, à ses enfants qu’elle a abandonnés pour vivre sa vie pour se laisser emporter par ses amours tumultueuses.

Elle se raconte à sa fille première née, celle qu’elle a d’abord aimée puis qu’elle a détestée lorsque son cœur de mère a été submergé de terreur quand la petite a failli se noyer. Emma préféra alors ne plus aimer pour ne plus souffrir.

Des pages d’une introspection douloureuse alors que le corps s’éteint dans une longue agonie, des pages qui racontent que l’amour maternel est un sentiment complexe et pas toujours aussi inconditionnel qu’on voudrait bien le croire.

Un court roman, choisi d’abord pour compléter un challenge ABC, mais qui s’est avéré une belle découverte!

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Une écriture fine et ciselée pour parler de la douleur, la douleur de n'avoir pas été une maman, le cauchemar. J'ai été bouleversée par ce livre parce qu'il traite d'un sujet qui me touche énormément. Il y a parfois des femmes qui ne devraient pas avoir d'enfant tant elle manque d'instinct maternel. Ce livre a réveillé quelques vieilles souffrances et m'a conforté dans ma décision de me comporter à l'inverse de ce que j'ai pu avoir.

J'ai été prise dans l'histoire de cette mère soixante huitarde qui a préféré vivre sa vie de femme au détriment de sa vie de mère. Elle est en fin de vie et s'adresse à sa fille mais ne cherche pas à se dédouaner ni à s'excuser.

C'est un livre qui dérange mais qui est émouvant à la fois, j'ai ressenti de la colère et du dégoût pour cette femme et beaucoup d'empathie pour sa fille qui a subit ce manque d'amour.

J'ai aimé aussi la pudeur avec laquelle s'est racontée , il n'y a pas de pathos et de larmoiements . Un roman puissant sur un rendez-vous manqué avec l'amour maternel.

VERDICT

Un roman que toutes les femmes devraient lire … beau , puissant et émouvant.
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Emma malade et proche de la mort revient sur sa vie. Elle a perdu sa fille et c'est à elle qu'elle s'adresse sans se chercher d'excuses ou de circonstances attenuantes. Elle lui explique ses choix qui ont determiné son existence et celle des siens. Mariée puis mère de famille très vie, elle étouffait dans ce carcan, se consummait lentement de l'intérieur. Dans la France secouée par mai 68, elle a franchies sans remords ni regrets mais avec appétit des interdictionS : vivre, s'amuser, goûter au sel des liaisons adultères. Par la suite, sa rencontre avec Rolland fils de bonne famille lui a permis d'accéder à une vie confortable mais sans ses enfants de son premier mariage .

Egoïste, Emma a vécu pour elle et pour ses envies. Elle a rejeté ses enfants, claquer la porte à sa fille quand elle avait besoin d'elle. Quand sa fille sera mourante son amour maternel se réveillera. Emma dont les parents n'ont pas été un modèle s'était promise de ne pas répéter le schéma familial. Sans pathos ou apitoiement, Emma revendique ses choix. Une femme devenue mère sans avoir d'amour pour la chair de sa chair. Si son attitude en tant que mère peut susciter de l'incompréhension, j'ai été touchée par cette femme.

Dans La mère horizontale, l'histoire d'Emma et de sa fille Sabine est racontée par Fleur sa petite-fille. Avec ce livre, Carole Zalberg nous offre le point de vue d'Emma.

Un magnifique roman qui émeut, dérange, nous interpelle sur la combinaison femme-mère !

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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Requiem pour les Reines.


Les mères sont des phares. Les mères sont des temples. Les mères sont des idoles de pierre et des marbres en sang. N'est-ce pas la marotte de l'art et de l'imaginaire collectif de stocker ses mères debout ? C'est surtout le chiqué et l'Alpha chrétien que de les aimer dressées dans la douleur : Stabat mater dolorosa disent le Cantique et l'Oraison. Et tout le monde de l'art se sent bien après ça. Et les enfants aussi après le baiser du soir.
Carole Zalberg ne voit pas de cette manière. Elle écrit sur le ravage de ces mères échouées. Celles qui ne sont ni portées par l'instinct, ni cernées par le devoir, ni formées pour la sainteté. Femmes pour le plaisir, pour la liberté, pour l'oubli et l'idéal d'elles-seules, la romancière ouvre le coeur de ces mères coupables sans culpabilité. Mais qui vous aiment bien sûr ! Que les filles qui ne se sont pas construites sur la dévastation d'un « Je t'aime. Pas maintenant » ne lisent pas La mère horizontale et Et qu'on m'emporte. Je gage qu'il y en aura peu. Carole Zalberg réussit magistralement ce pari si rarement osé en littérature depuis Electre. ....


la suite ici :
http://ameleia.over-blog.com/
Lien : http://ameleia.over-blog.com/
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Comment ce corps sur lequel j’ai tant compté, cette machine à vivre, mon fidèle outil à plaisirs même quand le sexe avait cessé son emprise, peut-il en être réduit à une simple masse, inerte ou presque, qu’il faut nourrir et panser, ce champ morne ou guetter les symptômes, ou recenser les défaites successives?

(p.54)
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Qu’est-ce que ça change à l’heure de crever? On laisse des traces différentes, on s’en va plus ou moins en paix. Tu l’étais, toi?

(p.77)
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Videos de Carole Zalberg (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carole Zalberg
L'édition 2022 du Grand prix Sofia de l'Action littéraire a eu lieu le 18 et 19 mai, à Chambéry. Elle a proposée une table-ronde intitulée « Les festivals littéraires à la croisée des arts » en présence de Daniela Farail (festival du Premier Roman de Chambéry), Sébastien Planas (Festival international du livre d'art et du film) et Dominique Rouet (festival le Goût des autres), Carole Zalberg (autrice et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et Hugo Boris (auteur et membre de la commission attribution des aides de la Sofia) et animée par Cécile Deniard, Présidente de la Sofia.
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