Key West, 1935. Lassiter, auteur de polar à succès s'éprend de Rachel Harper, ravissante journaliste, mais cette dernière est assassinée par un tueur qui copie des oeuvres de
Man Ray.
1937, Hector Lassiter se trouve aux côtés des romanciers
Hemingway et
Dos Passos dans Madrid en guerre. Il rencontre la soeur de Rachel, talentueuse peintre influencée par les Surréalistes, mais cette dernière disparait à son tour.
De 1947 à 1959, de la Floride à Cuba, Lassiter tente de recoller les morceaux de ce puzzle sanglant et de comprendre qui se cachait derrière les meurtres commis aux Etats-Unis et en Europe.
Rhapsodie en noir c'est un peu le polar que l'on rêve de lire, et qui hélas vous déçoit très rapidement. Bien documenté, original dans l'intrigue, il parle aux fondus de la guerre d'Espagne et de roman noir qui reconnaissent des personnages (
Martha Gellhorn, Jose "Pepe" Robles, Orson Welles…), des faits (L'Affaire du Dahlia Noir..), la thématique de certains livres que l'on retrouve mentionnés en fin d'ouvrage (Adieu à l'amitié, L'Affaire du Dalhia Noir de Hodel, Les Vies de Lee Miller…) et surtout un homme singulier, aujourd'hui oublié , Alfonso Laurencic, qui utilisait l'Art moderne pour torturer les détenus (voir
El hombre de las Checas de
Susana Frochtmann).
Bref, on salive, on salive, et puis on déglutit. le personnage principal est antipathique, pas comme ceux que l'on adore détester dans la veine d'un Pete
Bondurant chez
Ellroy par exemple, non, juste un connard qui nous fatigue (je reconnais que ce n'est pas constructif mais cela pèse). Les anecdotes historiques et polardeuses se juxtaposent et nous perdent au lieu de nous aiguiller, l'idée des meurtres surréalistes est noyée dans un flot de dialogues et de faits.
Cela est rageant tant le roman aurait pu être formidable, et finalement, c'est un pétard mouillé. Déçue je suis, comme par une promesse non tenue.