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Pierre Rouve (Traducteur)Michel Rocard (Préfacier, etc.)Alain Caillé (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782707127334
476 pages
La Découverte (27/08/1997)
3.82/5   30 notes
Résumé :
Les deux images de la technologie. La fin du travail. L'" effet de percolation " et les réalités du marché. La troisième révolution industrielle. Le rêve d'un paradis technologique. La troisième révolution industrielle. Par-delà les technologies de pointe. La technologie et l'expérience des Noirs américains. Le grand débat sur l'automatisation. Le postfordisme. Le déclin mondial du travail. Un monde sans paysans. Les cols bleus au vestiaire. Le dernier travailleur d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jeremy Rifkin est un intellectuel américain. En Europe, il a été conseiller de plusieurs dirigeants dont Angela Merkel.
Dans ce livre publié en 1995, il parle de la disparition du travail et de la nécessité de réfléchir à une autre forme de société. Il retrace tout d'abord l'histoire de l'économie industrielle américaine et mondiale et présente ces effets sur le travail et les différents type de travailleurs (les noirs américains par exemple).
Il présente les effets de la perte d'emploi sur notre société et nous effraie de la montée de la délinquance que cela devrait entraîner. Dans un dernier chapitre, il propose et discute quelques unes des solutions qui ont été proposées : le développement du bénévolat, le revenu minimum, le partage du travail et du temps libre.
Ce livre peut parfois avoir des accents technophobes et il m'a parfois semblé qu'il cherchait à nous effrayer. Il n'en reste pas moins, qu'il aborde un sujet et des questionnements très intéressants et toujours d'actualité et qu'il essaie de balayer le plus largement possible les connaissances disponibles à ce sujet en 1995.
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Si vous en avez marre de tous ces discours abscons sur le travail et l'emploi, notamment au travers des médiocres politiques mises en place par les différents gouvernements des pays européens, cet essai vous fera du bien.

Ecrit par un ancien conseiller de Bill Clinton, qu'on ne saurait donc qualifier de gauchiste, ce livre démonte tout simplement les discours et manières de penser le travail et l'emploi. Rifkin sort de la doxa, du paradigme imposé pour proposer une vision alternative et bien plus crédible des problématiques contemporaines d'accès à l'emploi, tout en proposant une réflexion plus large autour de la valeur travail et de sa mutation au cours des années.

Si vous en avez marre de vous faire enfumer sur ces sujets et que vous ne cautionnez pas d'autres auteur(e)s plus orientés idéologiquement, jetez-vous sur "La fin du travail".
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Un livre essentiel. C'est une brillante analyse qui explique le malaise actuel sur le thème du travail, son absence, la marginalité croissant, ... Comme le dit Rifkin la façon de vivre est en train de changer. Aux temps de nos parents, le travail reflétait la valeur personnel. Dans un futur très proche, nous ne savons pas quelle sera le valeur du travail. Peut être qu'il ne signifie rien. Mais alors, quelle sera la valeur de chacun?
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le 20 juillet 1932, le conseil exécutif de l'AFL, réuni à Atlantic City, rédigea une déclaration demandant au président Hoover de convoquer une conférence des dirigeants patronaux et syndicaux afin de mettre en place une semaine de travail de trente deux heures dans le but de "créer des possibilités d'embauche pour des millions d'hommes et de femmes inactifs". Soucieux de stimuler le pouvoir d'achat des consommateurs et n'entrevoyant aucune autre solution viable, nombre de chefs d'entreprise se joignirent à contrecœur à la campagne pour une semaine plus courte. Certaines grosses firmes comme Kellogg's, de Battle Creek, Sears, Roebuck, Standart Oil du New Jersey et Hudson Motors réduisirent volontairement leurs horaires hebdomadaires à trente heures pour conserver leurs employés.
Les décisions de Kellogg's furent les plus audacieuses et novatrices parmi tous ces plans de sauvetage. W. K. Kellogg, propriétaire de l'entreprise, estima que "si nous passons à quatre postes de six heures [...] au lieu de trois de huit, trois cents chefs de famille supplémentaires auront un travail et un salaire à Battle Creek". Afin d'assurer un pouvoir d'achat suffisant à son personnel, la société porta le salaire minimal de ses employés masculins à 4 dollars par jour et augmenta de 12.5 % les rémunérations horaires, ce qui compensait la perte journalière de deux heures de travail.
La direction de Kellogg's assurait que ses travailleurs étaient en droit de profiter des augmentations de la productivité au travers de meilleurs salaires et de semaines de travail plus courtes. La société diffusa des rapports montrant que les emplois du temps allégés amélioraient l'entrain et l'efficacité au travail. En 1935, elle publia une étude détaillée prouvant qu'à la suite de " cinq années sous le régime des six heures par jour, le poids [ou les coûts généraux] unitaire avait chuté de 25% [...] le coût unitaire du travail était réduit de 10% [...] les accidents avaient diminué de 41% [...] [et] les effectifs de Kellogg's avaient augmenté de 39 % par rapport à 1929". La société était fière de ses réalisations et souhaitait ardemment partager ses vues avec d'autres responsables économiques : "Il ne s'agit pas simplement d'une théorie qui nous serait propre. Nous l'avons prouvé, tout au long de cinq années d'expérience effective. Nous avons établi qu'avec un horaire de travail inférieur la rentabilité et le moral de nos employés sont tellement meilleurs, le nombre des accidents, le prix des assurances et le coût unitaire de la production ont tellement fléchi que nous pouvons nous permettre de payer six heures de la même manière que huit précédemment."
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Les nouvelles technologies de l'information sont conçues pour ôter aux travailleurs tout vestige de contrôle sur le processus de production : des instructions détaillées sont directement programmées dans la machine qui les exécute mot pour mot. Le travailleur n'a plus la possibilité d'exercer un jugement autonome, que ce soit à l'atelier ou au bureau, et n'a pratiquement plus de contrôle sur le résultat de son travail, dicté à l'avance par des experts en programmation. Avant l'ordinateur, la direction énonçait des instructions précises sous forme de " planning" que les ouvriers étaient ensuite censés respecter. L'exécution des tâches était entre leurs mains et il était donc possible d'introduire une dose de subjectivité dans le processus. Dans l'exécution de son programme de travail, chaque employé(e) imprimait sa marque, unique, sur le processus de production. Le passage de la production planifiée à la production programmée a altéré dans son essence la relation de l'ouvrier à son travail. Aujourd'hui, un nombre grandissant de travailleurs n'agissent plus que comme observateurs ; ils sont incapables de participer ou d'intervenir dans le processus de production. Les événements qui se déroulent dans l'usine ou au bureau ont été préprogrammés par une autre personne qui, peut-être, ne participera personnellement jamais à l'avenir automatisé, au fur et à mesure de son déroulement.
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La gestion des cheptels ne devrait pas tarder non plus à suivre le même chemin. L'office australien de la laine (Australian Wool Corporation) expérimente une machine à tondre susceptible de se substituer aux tondeurs professionnels, extrêmement bien payés. Le mouton est soulevé du sol et installé dans une sorte de cage métallique. Le robot est équipé d'un ordinateur et d'un logiciel de tonte correspondant à un mouton "type". Une fois installé, le mouton est palpé par le robot et les données s'appliquant à lui sont entrées dans le programme type, qui crée alors un sous-programme spécifique à ce mouton, afin que l'engin robotisé coupe exactement aux mensurations de l'animal en question. Les ciseaux automatiques ont été programmées pour "passer à un demi-centimètre exactement du corps frissonnant du mouton". Un observateur explique la suite : " A ce stade, le mouton est quelque peu affolé, respire puissamment, vomit et s'agite de façon désordonnée. La tonte se fait préférentiellement en descendant sur le dos de l'animal, en deux volées successives, puis en dénudant les flancs vers le ventre. Les bras du robot doivent positionner les ciseaux sur une cible agitée et faire des coupes franches sans infliger de blessures ni laisser la bête avec une coiffure de punk." La tondeuse de mouton robotisée devrait être au point et pleinement opérationnelle avant la fin de la décennie.
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George Dismukes purge en ce moment une peine de prison de seize ans pour meurtre. Il exprime la colère et l'amertume de nombre de ses codétenus, dans un réquisitoire cinglant que le magasine Newsweek a publié au printemps 1994. Dismukes rappelle au bon souvenir du reste de l'Amérique :
" Nous, les emprisonnés, sommes la honte de l'Amérique. Le véritable crime, en l’occurrence, c'est votre folie. Des millions de gens végètent sans pouvoir s'accomplir ni se rendre utiles. [...] La société ne sait qu'en faire et préfère payer pour les enfermer, hors de sa vue, sans une chance ni une possibilité de réhabilitation spirituelle. [...] Je vous avertis, vous les suffisants, vous les satisfaits : prenez garde. [...] Notre nombre augmente. Notre coût s'élève rapidement. Construire des prisons plus grandes, plus sûres [...] ne permettra pas de commencer à [résoudre] les questions qui se cachent derrière ces problèmes et cette folie. Cela ne fera qu'accroître le chaos et aggraver les conséquences que tous auront un jour à subir"
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La révolution de la productivité a donc affecté de deux façons le temps de travail. L'introduction des technologies économisant à la fois la main d’œuvre et le temps a permis aux entreprises d'éliminer massivement des travailleurs et de créer ainsi une armée de réserve de chômeurs qui pâtissent d'une oisiveté forcée au lieu de jouir de leur temps libre. Ceux qui ont encore un travail sont obligés de travailler plus longtemps, en partie pour compenser la baise de leur salaire et de leurs prestations. Nombre de sociétés préfèrent occuper plus longtemps une main d’œuvre plus réduite plutôt qu'un personnel plus abondant qui travaillerait moins : elles économisent ainsi diverses charges sociales, dont les prélèvements de santé et de régimes de retraite. Même en payant 50ù plus cher les heures supplémentaires, elles dépensent moins que si elles devaient payer les charges sociales inhérentes à une main d’œuvre plus abondante.
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Videos de Jeremy Rifkin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jeremy Rifkin
Rifkin's Festival sera-t-il le dernier film de Woody Allen ? Nos deux critiques ne le lui souhaitent pas, tant ce film “carte postale” envoyé depuis San Sebastián, en Espagne, n'arrive pas à les convaincre.
Un jeune réalisateur (Louis Garrel) et son attachée de presse (Gina Gershon) se rendent au festival du film de San Sebastián. le vieux compagnon de cette dernière (Wallace Shawn) se joint à eux, car il soupçonne leur relation de ne pas être que professionnelle.
Boycotté aux États-Unis depuis l'accusation de viol sur sa fille dont il fait l'objet, Woody Allen a du faire appel à des investisseurs européens pour financer son dernier — et probablement ultime — long métrage.
Tourné en 2019, Rifkin's Festival ne sort donc que maintenant dans les salles françaises. le retour de la canicule invitera peut-être les spectateurs à rejoindre le frais des salles obscures climatisées, mais avouons tout de même qu'avec une sortie programmée en plein été, cette comédie semblait destinée à passer inaperçue. Et c'est peut-être un mal pour un bien pour un Woody Allen sur la fin, que nos critiques auraient pourtant bien voulu quitter sur une note beaucoup plus magistrale. Hélas ! Comment peut-on terminer une immense filmographie sur cette histoire au déroulé prévisible, avec une faible mise en scène et des dialogues assez pauvres ?
Espérons que Woody Allen nous offre un ultime retour de flamme d'ici là, pour ne pas finir sur ce vaudeville paresseux !
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