![]() | SZRAMOWO 25 mars 2016
En una noche oscura con ansias en amores inflamada ¡ oh dichosa ventura ! salí sin ser notada estando ya mi casa sosegada, a oscuras y segura por la secreta escala disfrazada, ¡ oh dichosa ventura ! a oscuras y en celada estando ya mi casa sosegada. En la noche dichosa en secreto que nadie me veía ni yo miraba cosa sin otra luz y guía sino la que en el corazón ardía. Aquesta me guiaba más cierto que la luz del mediodía adonde me esperaba quien yo bien me sabía en sitio donde nadie aparecía. ¡ Oh noche, que guiaste ! ¡ Oh noche amable más que la alborada ! ¡ Oh noche que juntaste amado con amada, amada en el amado transformada ! En mi pecho florido, que entero para él solo se guardaba allí quedó dormido y yo le regalaba y el ventalle de cedros aire daba. El aire de la almena cuando yo sus cabellos esparcía con su mano serena y en mi cuello hería y todos mis sentidos suspendía. Quedéme y olvidéme el rostro recliné sobre el amado ; cesó todo, y dejéme dejando mi cuidado entre las azucenas olvidado. Par une nuit obscure, enflammée d'un amour plein d'ardeur, ô l'heureuse aventure, j'allai sans être vue, sortant de ma maison apaisée. Dans l'obscur et très sûre, par l'échelle secrète, déguisée, ô l'heureuse aventure, dans l'obscur, en cachette, ma maison désormais apaisée. Dans cette nuit heureuse, en secret, car nul ne me voyait, ni moi ne voyais rien, sans autre lueur ni guide que celle qui en mon coeur brûlait. Celle-ci me guidait, plus sûre que celle de midi au lieu où m'attendait, moi, je savais bien qui, à un endroit où nul ne paraissait. Ô nuit qui a conduit, ô nuit plus aimable que l'aurore, ô nuit qui a uni l'ami avec l'aimée, l'aimée en son ami transformée. Contre mon sein fleuri qui entier, pour lui seul, se gardait, il resta endormi, moi je le caressais et l'éventail des cèdres l'éventait. L'air venant du créneau, quand mes doigts caressaient ses cheveux, avec sa main légère à mon cou me blessait et tenait en suspens tous mes sens. M'oubliant, je restai le visage penché sur l'ami. Tout cessa, je cédai, délaissant mon souci, parmi les fleurs de lis oublié. + Lire la suite |
La vie érémitique n'est pas une vie sans relations, mais au contraire une vie fondée sur la relation essentielle. Ce qui change tout.
Dans Récits d'une ermite de montagne, soeur catherine nous faisait découvrir le quotidien rude et bien concret de sa solitude pour Dieu. Dans ce second livre, elle nous fait entrer plus avant dans sa vie spirituelle et décrit la voie abrupte qui est la sienne, en montrant qu'elle peut être vécue d'une manière toute simple. Elle nous parle de son existence vouée à la prière, des différentes formes de méditation, de contemplation et de l'expérience de l'Un.
À l'école de sainte Thérèse d'Avila et de saint Jean de la Croix, elle raconte les nuits mystiques et les étapes vers l'union à Dieu.
On partage son attrait pour l'extraordinaire et son rapport avec l'ordinaire. Elle propose aussi des réponses aux problèmes spirituels qui se posent aujourd'hui.
La Joie imprègne tout son parcours.
Disponible ici : https://www.editions-tredaniel.com/la-joie-du-reel-p-9383.html