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Capitaine Mehrlicht tome 5 sur 5
EAN : 9782501122696
320 pages
Marabout (01/04/2019)
4.07/5   341 notes
Résumé :
Une femme se présente au commissariat du XIIe et demande à voir le capitaine Mehrlicht en personne.. Sa fille Lucie, étudiante, majeure, n'est pas rentrée de la nuit. Rien ne justifie une enquête à ce stade mais sait-on jamais... Le groupe de Mehrlicht est alors appelé au cimetière du Père Lachaise où des gardiens ont découvert une large mare de sang. Ils ne trouvent cependant ni corps, ni trace alentour. Lorsque, quelques heures plus tard, deux pêcheurs remontent l... >Voir plus
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Au petit matin, le capitaine Mehrlicht reçoit la visite d'une mère qui s'inquiète de la disparition de sa fille, Lucie, qui n'est pas rentrée dormir. Pas de quoi se faire du mourron pour l'instant d'autant que la jeune femme est âgée de 21 ans. Mais, la maman en est certaine : sa fille est morte. C'est grand-mère qui l'a lu dans les tarots ! Malgré son scepticisme, le lieutenant Sophie Latour enregistre tout de même le témoignage de la maman. Peu après, l'équipe se rend au Père-Lachaise. En effet, le gardien du cimetière a trouvé du sang dans l'une des allées. Beaucoup trop de sang...
Non loin de là, Taleb, un réfugié syrien qui a fui son pays avec sa soeur s'inquiète de l'absence prolongée de cette dernière. Elle n'est pas rentrée depuis la veille...
Sur les quais de Seine, ce qui devait être une partie de pêche agréable et distrayante va se transformer en une pêche au cadavre...
Y a-t-il un lien entre tous ces événements ? C'est ce à quoi Mehrlicht va devoir répondre...

Quel plaisir de retrouver pour la 5ième enquête (et pas la dernière, apparemment) le capitaine Mehrlicht et toute son équipe ! Toujours aussi bougon et mal luné, l'homme à tête de grenouille va être confronté à un véritable vampire qui terrorise les parisiens. Une ambiance pour le moins effrayante et troublante d'autant que Paris est enveloppé d'un brouillard épais et tenace. Sur quelques jours, l'on suit l'enquête menée, comme à son habitude, par une fine et attachante équipe dont on observe les déboires. le baraqué et justicier Dossantos, la sociale Latour, l'énergique et grinçant Mehrlicht. Outre cette enquête vampirique, Nicolas Lebel dépeint avec finesse et désillusion notre société : les réfugiés, la violence conjugale, les dérives d'internet, l'immunité diplomatique, les sans-papiers... Des dialogues et une écriture peaufinés, un humour piquant et une ambiance étouffante.. Un policier rondement mené !
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Dehors , derrière la vitre , une averse , un brin de soleil , une averse , une température digne d'un mois d'octobre , voire , et puis la Covid qui rode ...Oui , ça c'est pour l'ambiance , le décor...Alors , évidemment, , pour se consoler , s'éclater , un petit tour en terrasse ....histoire d'arroser le " retour des jours heureux " ....Mais avec ce qu'il tombe , même le Pastis se noie , et , au final , il ne reste que le bon vieux bouquin , celui qui , depuis qu'il est redevenu essentiel , nous permet de survivre à " la grande éclipse " pandémique. Allez , un bon polar . Tiens , un Nicolas Lebel, par exemple , à ne pas confondre avec le bon vieux fusil Lebel , hein . Dépassé ce pauvre " baton de feu " tristement célèbre , dépassé et oublié, mais ...remplacé, on est tout de même dans un polar !!!! Allez , les amis et amies , on s'évade....Une petite balade à Paris . Enfin , petite , oui , mais 540 pages tout de même alors inutile de " partir à fond de train ". On a trois jours devant nous ...Bon , on manque un peu de chance parce que la météo....Oui , de la brume ...On se croirait dans le Smog londonien ...Visite du cimetière du Père Lachaise , ah ben oui , hein , un haut lieu de l'histoire de la Capitale et puis une occasion unique de " rencontrer le Tout - Paris " . le Père Lachaise , dans la brume , la nuit ( si , si ) , ça " fout les jetons " ( 5 euros , lisez , vous comprendrez !!) ...Allez , une promenade en bateau sur la Seine ....Elle est haute la Seine , pleine de boue , et on peut même voir un homme - grenouille nager à toute vitesse , les cheveux dressés sur la tête .Non , les cheveux , c'est pas vrai ...mais quand même, il avait un problème l'homme grenouille....Il avait bien du voir quelque chose . Laurent Manaudou , à côté, il " faisait du surplace " .. Tiens , lui c'est l'homme grenouille , mais on va aussi retrouver l'homme à la tête de grenouille, le capitaine Mehrlicht et ses collègues Latour, Dossantos, et tous les autres ...Hum , tout ce déploiement policier , l'affaire doit être sérieuse...Mais non , pas la peine d'essayer de me " tirer les vers du nez " , je ne vous dirai pas un mot , secret de l'enquête parce que oui , enquête il va y avoir et , je vous préviens de suite , tortueuse et sanglante ... Ceci étant, avec un tel décor, il faut des faits à la hauteur d'autant plus que , dans le cimetière, on a trouvé...des traces de sang et que , dans la brume ,alors qu'elle rentrait chez elle , Lucie a disparu ...
Les plus optimistes vont me dire " une de perdue , dix de retrouvées " . Ah , c'est pas faux . Je constate qu'il y a de fins limiers parmi les lecteurs et lectrices de ce soir . Je vous vois " tout choses " , prêts et prêtes à relever le défi . Alors , on y va ? C'est un vraiment bon Nicolas Lebel qui s'offre à nous , du rythme , de l'angoisse , une bonne grosse " pincée " de folie , des " scènes très , très " enlevées , et puis un vaste panorama des problèmes de notre société d'aujourd'hui , enfin celle du monde d'avant , celle des problèmes dont on parle moins , en partie éclipsés par l'envahissante Covid .Ce roman bien écrit oscille entre cruelle réalité et fantastique avec ses scènes dignes De Maupassant . Accrochez- vous et puisqu'on parle De Maupassant , lisez donc en préambule sa nouvelle " Sur l'eau " , ça devrait vous " mettre en appétit " même si l'expression n'est pas forcément bien ... choisie . Plongez dans ce roman , vous en sortirez dans le ....même état que l'homme grenouille ...et vous serez content de retrouver notre monde malgré sa météo exécrable , l'Eden après l'enfer...Une belle perspective , non ?
Allez , à très bientôt....Peut- être. Restez ( trés ) prudents et prudentes . Y'a malheureusement pas que la Covid dans la vie...
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Taleb et Noura occupent un camp d'immigrants en plein Paris. Lorsque Noura disparaît, son frère se lance à sa recherche.

Yvan a juré à sa femme de retrouver le "Monstru". Il sait qu'il s'est installé à Paris.

Viktor est un bien étrange personnage, éperdument amoureux de sa femme Ileana, dont la santé semble bien fragile.

Lucie et Cathie, deux jeunes étudiantes, sortent en soirée, mais Lucie n'en rentrera pas.

Daniel Mehrlicht, capitaine de police et Sophie Latour son lieutenant, sollicités par la mère de Lucie, vont devoir comprendre comment tous ces morceaux d'histoire sont reliés entre eux, notamment depuis qu'on leur a signalé une marre de sang au beau milieu du Père Lachaise et que deux pêcheurs ont trouvé le cadavre d'une jeune femme exsangue dans la Seine.

A mon avis :
Il est bien difficile de résumer ce roman policier car d'autres personnages entrent encore en scène. C'est d'ailleurs sans doute le seul pêché de ce livre, dans lequel on manque parfois de se perdre et où il est donc nécessaire de revenir en arrière pour retrouver la place de l'ensemble des protagonistes, même si cela reste facile à lire.

On peut néanmoins se concentrer sur les principaux cités plus haut, qui forment des couples d'acteurs et qui permettront au fil de la lecture, de remonter le fil d'Ariane de cette énigme pleine de surprise et somme toute assez intelligente.

En ce qui concerne le personnage principal, le capitaine Mehrlicht (personnage récurrent des romans de Nicolas Lebel), il est bien fouillé, drôle et grossier, hargneux et téméraire, un peu à la manière d'un Colombo à la française. Cependant, si vous n'avez pas lu les précédents opus de Nicolas Lebel et que vous découvrez ces personnages, ils vous paraîtront un peu légers et insuffisamment fouillés.

Mais pour ma part, j'ai trouvé Mehrlicht plutôt attachant et on a plaisir à suivre l'enquête qu'il mène avec son équipe : Latour en lieutenant sereine et apaisante, Dossantos en flic impétueux et borderline.

Sur fond de Roumanie de l'époque Ceausescu, dictateur sanguinaire du siècle dernier, l'énigme, qui nous fait hésiter entre une histoire de vampire (les victimes sont retrouvées vidées de leur sang avec des trous dans le cou) et un véritable thriller, conduit le lecteur dans un Paris sous la brume (durant les trois jours que durent le récit), qui favorise un climat de tension et nous fait avancer, comme Mehrlicht, à tâtons vers le retournement final.

Un policier bien rythmé, bien construit et plaisant à lire.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
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– Bienvenue à ce Questions pour un champion consacré à la littérature polar, le style qui a le vent en poulpe ! C'est parti pour ce face à face final.

Un indice chez vous : « Rouquin »

Je suis, je suis… Top !

Un écrivain français encore bien vivant, dont le patronyme rappelle un célèbre fusil utilisé par l'armée française à partir de 1887, édité dans une maison dont le nom fait penser à ceux qui promettent de rendre l'amour aux aveugles et donner la richesse aux impuissants, jusqu'en 2017 j'ai écrit 4 romans où la noirceur des intrigues est contrebalancée par un immense humour dans les dialogues…

Olivier Norek !!!

– Mais non ! Olivier Norek est polonais ! Et puis il n'est pas drôle.

Je reprends… Top !

En 2017 je sors un formidable roman mettant à la fois en scène mes personnages fétiches à Paris, parallèlement à des scènes en Irlande avec l'IRA durant les années 70, livre qui porte le nom de « de cauchemar et de feu »

Nicolas Lebel !

– Oui bravo, c'est bien l'incontournable et flamboyant Nicolas Lebel.

Deuxième question, toujours en lien avec Nicolas Lebel. Top !

Je suis… Mon personnage favori qu'on retrouve dans tous mes romans, j'ai une tête de crapaud et je fume comme un pompier, je n'aime pas la technologie, je travaille à l'ancienne, j'ai un caractère de cochon, des méthodes bien à moi, mais j'arrive toujours à mes fins, mon nom signifie « davantage de lumière » en teuton…

– le capitaine Merhlicht !

– Oui bravo, c'est bien cet atypique et mémorable personnage, du genre qu'on n'en rencontre que rarement dans la littérature.

Troisième question… Top !

Je suis le nouveau roman de Nicolas Lebel, sorti fin mars 2019. Je m'éloigne complètement de l'ambiance irlandaise pour plonger mes personnages à Paris dans un impénétrable fog à la française, et une ambiance sombrement gothique. le nez de Merhlicht le fait s'intéresser au cas d'une jeune fille disparue, en parallèle on repêche un corps exsangue et on découvre des litres de sang au Père Lachaise…

Dans la brume écarlate !

– Oui c'est ça ! C'est bien le titre du tout nouveau roman de Nicolas Lebel.

Bravo, vous venez de gagner ce roman…

– Mais je l'ai déjà lu…

– Qu'importe ! Donc, parlons un peu de ce nouveau polar. Nicolas Lebel y est au sommet de sa forme ! Un talent égal à lui-même, une prose toujours aussi travaillée et des personnages bien campés.

Il s'amuse encore plus avec son écriture pour développer une intrigue qui joue avec le mythe du vampire. Et d'ailleurs il rend hommage aux Bram Stocker ou Mary Shelley, dont certaines citations imagent le récit.

Oui quel jeu d'écritures ! Entre prose à l'ancienne et passages plus modernes, entre le drame et l'humour vif et subtil des dialogues, il propose un roman noir choral, intemporel.

La prose est donc soignée, les personnages toujours aussi savoureux (aucune lassitude à les côtoyer), et certains épisodes sont tout bonnement mémorables (comme celui qui se déroule dans la Seine, devenue ahurissante scène de crime).

L'histoire est un peu moins lourde à porter que celle de son précédent livre, plus ténébreusement poétique (on y parle aussi d'amour). Ambitieuse et ludique, attachante. Avec une toute fin qui marque les esprits des fans de l'écrivain.

Cerise sur le gâteau, sa manière très forte et juste de parler du sort des femmes ; mouvance #metoo ; intelligemment traité, loin de la tarte à la crème.

Mais je m'emporte, je m'emporte ! Voilà, c'est la fin de l'émission, Questions pour un champion a donc le plaisir de vous offrir ce livre que vous allez adorer !

– Oui, mais je l'ai déjà lu…

NB : pour ceux qui ne connaissent pas l'univers de Nicolas Lebel, l'auteur s'amuse depuis ses débuts avec la passion de son capitaine Merhlicht pour Questions pour un champion, d'où cette chronique un brin parodique. D'ailleurs, une des scènes fortes de ce nouveau roman est en lien avec l'émission de jeu.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Nicolas Lebel possédait l'image d'un type plutôt rationnel mais ça, c'était avant.
Avant que je ne me délecte de cette brume fantastico/policière qui fit voler en éclat mes convictions les plus enracinées.

Cap'tain Mehrlicht et sa bande de deux sont de retour pour le plus grand plaisir de moi-même.

Le temps semble particulièrement bouché sur Paname.
Cette nouvelle histoire de disparition possible qui ne semble mener nulle part et c'est un service en état de crise avec, à sa tête, un Mehrlicht au phrasé argotique des grands soirs qui n'aurait pas dépareillé dans Les Tontons Flingueurs.
Plaisir des zygomatiques sur la durée, c'est toujours ça de pris.

Mais Lebel, dans une optique des plus louables, s'est également fendu d'un récit qui, à défaut de taper dans une originalité des plus débridées, tient en haleine sur la distance jusqu'au dénouement final.
Double ration de contentement, tant pis pour le régime d'aigreur.

Au final, c'est donc avec une joie non dissimulée que j'ai refermé le dernier Lebel au summum de son art jargonnesque en regrettant, histoire de faire la fine mouche, un léger manque de crédibilité dans le déroulé de l'intrigue qui aura préféré surfer sur un mythe célèbre plutôt que sur la vague de l'authenticité plausible.
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Elle se disait que, pour les femmes, rien n'avait finalement changé. À se demander même si les choses changeraient un jour : il y avait eu les Weinstein, les "MeToo", les "Balance ton porc". Le monde occidental avait découvert avec effroi, dans un bêlement planétaire, que les femmes du XXIe siècle continuaient de subir harcèlements, insultes, agressions sexuelles et violences à tous les niveaux de la société, parce qu'elles étaient femelles, parce que, depuis le jardin d'Éden, Ève la pécheresse et ses descendantes avaient servi de sac de frappe et d'exutoire fanatique à la moitié couillue de l'humanité, aux Adam revanchards et aux dieux masculins de toutes les civilisations. On avait dès lors posé sur elles tous les anathèmes et tous les tabous, de l'interdiction de paraître en public à celle de jouir de leur corps, de celle d'aller à l'école à celle de parler en leur nom. Ainsi en allait-il toujours de la domination de l'homme sur la femme, sur sa femme comme sur les femmes, au foyer comme au travail ou dans la rue, dans l'espace privé comme dans l'espace public. Il avait fallu qu'une voix célèbre, puis une autre s'élèvent à Hollywood pour que le monde s'offusque benoîtement de sa volontaire cécité. Se frotter aux femmes dans le métro, les insulter dans la rue, les harceler, les frapper, les violer, les opprimer ici ou ailleurs, c'était mal ; il ne fallait pas le faire. Puis le temps avait passé. Quelques championnes du féminisme, à l'acmé de leur ferveur, avaient clamé qu'on pouvait "jouir d'un viol" et "qu'un homme sur deux ou trois était un agresseur". L'outrance du propos et le scandale médiatisé avaient porté un coup fatal au débat attendu, éteint le vent libérateur, étouffé ce "printemps des femmes". Et Vincent Demagny avait pu de nouveau tabasser sa femme.
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Après avoir consulté les fichiers officiels et n'avoir trouvé aucune trace de la jeune femme, Dossantos s'était naturellement tourné vers le plus gros fichier de données individuelles et personnelles dont disposait la police : Facebook. Le lieutenant sourit. Parce que si le quidam était prêt à hurler à la violation de sa vie privée à la première occasion, il livrait lui-même cette vie privée en pâture au public, affichant à longueur de pages les photos de ses enfants, de ses animaux, de son intérieur, détaillant ses activités, ses achats, ses déplacements, ses voyages, dessinant son réseau d'amis, ses connaissances professionnelles, jusqu'à ses émotions et sentiments concernant son emploi, ses collègues, sa famille. Une source inestimable pour l'enquêteur qui, en quelques clics, pouvait construire un portrait-robot assez détaillé et plutôt fiable de l'individu ciblé. (…) On avait beau mettre les gens en garde, se répétait Dossantos, l'égo était le plus fort. Alors ils disaient tout. Facebook et Twitter étaient devenus des confessionnaux planétaires où le virtuel s'accommodait d'une vérité embellie pour le prix d'un like, un pouce pour seul salut et l'indifférence comme pénitence.
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Mehrlicht avait rangé sa clope en soupirant. On lui avait défendu de fumer sur terre, sous terre, et maintenant sur l'eau. Le monde, depuis quelques années, prenait un virage despotique terrifiant, abrogeait les libertés, multipliait les interdits. Une morale tyrannique et bécasse s'était installée, qui prônait le politiquement correct, le bio, l'écriture inclusive, la bienveillance, la vapoteuse à la barbe à papa, et bannissait l'opinion et le second degré. Il était aujourd'hui proscrit de se faire plaisir en buvant un verre, en fumant une clope et en insultant les cons. Pauvre monde ! Pauvres cons ! Qui les tiendrait informés désormais ? Ainsi en allait-il de nous, condamnés à l'explicite, à la concorde bêlante et aux licornes colorées, parce que prendre la parole, affirmer sa différence, c'était risquer de blesser quelqu'un, voire quelques-uns, et de subir un légitime lynchage, destin ordinaire des déviants, qu'ils fussent trublions, artistes ou fumeurs de Gitanes. L'époque n'était pas à la dissidence, et fumer restait un crime de social-traître.
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On va finir par croire que vous portez malheur… Si tous les flics de France tombaient sur autant de cadavres que vous, le pays serait désert en moins de deux ans ! Remarquez, je me plains, mais à ce rythme-là, je pourrais tout aussi bien ouvrir ma boîte, ma start-up ! Ma startopsie ! Startopsie, le numéro un de l’autopsie ! Vue à la télé ! Offre de lancement : deux autopsies achetées, une autopsie offerte ! Parce que vos proches ont droit à une autopsie de qualité !
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Elle était habillée en noir de la tête aux pieds. Une large croix de vie pendant à son cou, que Mehrlicht avait d'abord prise pour un tire-bouchon. Plus rien ne le surprenait. Au point où en étaient la mode et la décadence généralisée de la société, pourquoi ne serait-il pas tendance de porter un tire-bouchon en pendentif ? Ce n'était finalement pas plus saugrenu que de s'habiller en suppôt du diable ou de se mettre des clous dans le nez. Indéniablement, Mehrlicht en connaissait un rayon sur la mode.
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