Tout commence, par l'inhumation de Riccardo Seeber, plutôt Heinz Seeber, cent soixante-dix-huitième homme et Allemand à être enterré dans ce cimetière.
« le véhicule menant le cercueil est noyé sous les gerbes de fleurs, les couleurs rouge et noir dominent l'ensemble. D'autres compositions, formant des croix christiques bariolées, attendent la procession au pied du tombeau. »
Lina sa secrétaire particulière est horrifiée, par deux hommes qui font irruption et entonnent un chant d'avant-guerre. Bouleversée, elle ne peut croire que Riccardo, son Riccardo ait été lié à cette engeance.
3 mars 1959, Solange Tailleraut, heureuse et fière, vient de signer un contrat au sein de la société d'Inter-Ingen. Elle intègre le service des Opérations Étrangères. Elle pourra démontrer tout son talent de traductrice.
« Durant ses années d'études, on a dit de Solange qu'elle avait l'oreille. La musique des mots et les sonorités des trois langues qu'elle pratiquait, français, allemand et espagnol, se métamorphosaient en des taches de couleur imaginaires que Solange manipulait sans jamais faillir, sans jamais se tromper.
Bien que le terme de génie ne s'applique pas à son domaine de prédilection, Solange n'en manque pas. Une traduction ressemble à une partition ; là où un compositeur appose des doubles-croches, Solange combine les émotions chromatiques. A la manière d'un Amadeus en jupon, elle se joue des langues. Elle pense, parle et rêve simultanément en français, en allemand et en espagnol. Trois fées de trois différents pays s'étaient penchées sur son berceau et avaient veillé à ce qu'elle devienne l'excellence incarnée. »
Première déception pour Solange, pas de bureau spécial, mais placée dans l'espace dévolu aux secrétaires. Une traductrice n'est rien de moins qu'une secrétaire pratiquant des langues étrangères.
Faisant fi du poulailler, elle croit en ses rêves et à sa future carrière qui ne peut-être que prestigieuse, c'était sans compter sur les surprises du destin.
Elle n'aurait pas dû être attirée par son chef de service.
Elle n'aurait pas dû partir avec lui en Argentine pour négocier un nouveau contrat.
Elle n'aurait pas dû se promener seule.
Elle n'aurait pas dû franchir la porte de cet étrange restaurant, où se rassemblait d'étranges individus.
Elle n'aurait pas dû poser trop de questions et être aussi curieuse.
Le monde se reconstruit après la deuxième guerre mondiale, mais pas pour tout le monde, les « rats » sont dans l'ombre et n'attendent, qu'un retour éclatant de l'Allemagne nazie.
Merci à Kirzy, de m'avoir donné, envie de lire cet auteur que je ne connaissais pas et comme elle je dirais, que tout ce qui arrive sur terre et ailleurs, c'est toujours de la faute des femmes….. Qu'en pensez-vous mesdames de l'outrecuidance de certains hommes ? heureusement pour nous, qu'ils sont tous différents et pas toujours comme ceux de ce récit.
Je n'ai pas eu d'empathie pour Solange, elle m'a souvent agacée. Mais une écriture agréable, un livre qui se lit facilement,
La Faute de la traductrice de
Dominique Forma, un bon moment de lecture.