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Mathieu Moreau (Illustrateur)
EAN : 9782357105676
Glénat (01/08/2018)
3.58/5   62 notes
Résumé :
Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d’amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l’an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d’Eden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret... Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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S'attacher aux pas du voyageur, transposer le livre d'H.G. Wells, c'était prendre des risques.
De se perdre dans les méandres du temps, de sombrer dans le ridicule, voilà ce que risquaient Dobbs et Mathieu Moreau, les deux auteurs de cet album.
Le livre de Wells, court mais puissant, paraît intouchable puisque fondateur.
Mais, déjà, le cinéma, à plusieurs reprises, avec plus ou moins de bonheur, s'était emparé de l'oeuvre.
Déjà, Christopher Priest était venu, dans "La machine à explorer l'espace", rendre un hommage quelque peu "steampunk".
Déjà, Stephen Baxter, grâce à ses vaisseaux de l'espace, avait retrouvé la trace du voyageur.
Et, depuis le livre d'H.G. Wells, le couloir du temps n'était plus aussi désert ...
Cet album est une adaptation réussie.
Dans le scénario, les dialogues a été reporté l'essence même du livre.
Le graphisme est judicieusement haché de manière à imprimer le rythme nécessaire au récit.
Le dessin est splendide.
La colorisation, adroitement réfléchie, est ici devenu un élément primordial.
Le pari des deux auteurs, s'il était risqué, est pourtant tenu.
L'album est de toute beauté.
Il est sans surprise, si ce n'est celle du plaisir à le lire, puisque le récit est depuis longtemps un classique.
Mais il vient pourtant remplir un vide que l'album de Severin, en 1992, n'avait pas réussi à combler.
Pour ma part, je préfère la couverture de l'album issu de la collection "les grands classiques de la littérature en bande dessinée" offerte en supplément par le journal "Le Monde" à celle de la "HG Wells collection" de chez Glénat.
C'est affaire de goût ...
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Je reste toujours autant bluffée devant les oeuvres d'H.G Wells tout comme devant celles d'ailleurs de celles de Jules Verne qui furent des véritables visionnaires en leurs temps et qui, à mon humble avis, resteront intemporelles.
Avec cette superbe adaptation en bande dessinée de Dobbs et Mathieu Moreau, le lecteur novice ou passionné du 9e art se rangera à mes côtés il va sans dire.

Ici, notre scientifique, protagoniste, incompris par ses pairs qui le considèrent comme ayant perdu la raison, a inventé une machine à voyager dans le temps. Se retrouvant en l'an 802 701, notre héros découvre alors ce que son devenus les être humains (si ils peuvent encore être appelés comme tels). Ces derniers se répartissent en deux classes, les Eloĩs d'un côté (un peuple pacifiste qui ne vit pour ainsi dire que d'amour et d'eau fraîche) et les Morlocks qui ne font leur apparition que durant la nuit et sont redouté des premiers (comme "Le Dr Jekyll et Mr Hyde" de Stevenson). Découvrant que sa machine lui a été dérobée par ces derniers, notre explorateur ne pourra alors compter que sur son bon sens et sur l'aide précieuse de Weena, une jeune Eloĩe qui incarne la pureté même. Arrivera-t-il à rentrer chez lui (enfin à son époque, soit à la toute fin du XIX e siècle) indemne ? Je ne vais pas trop m'attarder sur le sujet, supposant que vous avez touts plus ou moins entendu parler, lu, ou vous les adaptations cinématographiques concernant le sujet.

Une dernière chose cependant, même si de nombreuses coupures ont du être indispensables pour cette adaptation le scénario de Wells est cependant respecté à la lettre et cela n'enlève rien à son charme, disons simplement que nous avons ici un complément de lecture que je ne peux que vous recommander, d'autant plus que le graphisme est extrêmement bien travaillé et soigné. A découvrir et à faire découvrir !
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Les éditions Glénat se sont lancées dans un chouette projet de démocratiser à nouveau les œuvres d'H.G. Wells, et cette bande dessinée de Dobbs et Chris Regnault est une adaptation fidèle de son roman mondialement connu "La Machine à voyager dans le temps" !
Londres, 1895... Le voyageur du temps, qui ne sera finalement jamais nommé (comme un autre voyageur du temps lui aussi mondialement connu ^^, un comble pour des anonymes ^^), convie ses pairs à leur prouver que grâce à la géométrie des quatre dimensions on peut voyager dans le temps, et autant dans le passé que dans l'avenir. Il leur fait le récit des ses aventures dans l'Angleterre de l'an 802701, où sa machine à voyager dans le temps disparue il risqua sa vie face à une humanité divisée en Elois et Morlocks… Fantasme où utopie ? Il laisse à ses invités incrédules les pétales d'une fleur inconnue, seule preuve de son odyssée temporelle avant de repartir d'où il était venu : les mystères de la 4e dimension…

Il y a tellement à dire sur l'auteur et son oeuvre… Il a 21 ans quand il sort ce premier roman en 1895 et il l'a remanié plusieurs fois par la suite : c'est donc tout à l'honneur des auteurs de privilégier le roman définitif sorti en 1924 et qui fait référence dans tout le monde anglo-saxon, au lieu des éditeurs français qui en sont restés à la version censurée de 1895 (bouffon un jour, bouffon toujours)… Partisans des idées darwinistes et socialistes, nous sommes dans un roman d'anticipation sur la lutte des classes : la bourgeoisie a vaincu en faisant de la Terre un immense Jardin d'Eden et en reléguant le prolétariat dans le dédale souterrain de la grande machinerie qui fait tourner le monde. Mais la roue tourne et les exploités deviennent à leur tour des exploiteurs : les rejetons pourri-gâtés des classes aisées placés au-delà de la nécessité ont fini par régresser mentalement, et par devenir les proies des descendants des prolétaires ayant eux régressé moralement pour revenir aux temps anciens du cannibalisme et du bétail humain… Il s'agit d'un roman fortement symbolique aussi : l'énigme du sphinx, le feu purificateur, le nom des Elois inspiré de la tradition chrétienne et le nom des Morlocks inspiré des légendes païennes, les fleurs symboles de l'amour pur de Weena mais aussi de la vérité pure que le voyageur du temps ramène du futur…
Le frisson métaphysique est en route : l'homme n'est plus l'être créé par Dieu à son image qui règne sur une planète créée pour lui et placée au centre de l'univers, mais une espèce comme les autres qui apparaît, évolue et disparaît comme les autres… Et des monstres de la fin des temps inventés par H.G. Wells aux monstres antédiluviens inventés par H.P. Lovecraft il n'y a finalement qu'un pas… le lien entre le maître anglais et le maître américain ? Un autre spécialiste du frisson métaphysique, à savoir un certain Albert Einstein… ^^

Je n'ai pas grand-chose à dire sur les graphismes dynamiques et efficace qui m'ont bien plu, pour ne pas dire beaucoup plu, du coup je vais m'étendre sur la conclusion de cette bande-dessinée : le voyageur du temps a disparu certes, et comme tout le monde le sait il n'est jamais revenu… Est-il devenu ce jeune explorateur qui prend en photo les merveilles des âges préhistoriques ou est-il devenu ce vieil homme brisé qui au tout début de l'album brûlait ses souvenirs pour se réchauffer ? Mais j'ai même une troisième hypothèse : n'y aurait-il pas un lien entre le premier voyageur du temps non nommé qui a marqué l'univers des romans populaires à jamais et le dernier voyageur du temps non nommé qui a marqué à jamais l'univers des séries populaires ???… OMG c'est vertigineux : suis-je suis mort et au paradis des geeks ? Non je suis en train de renaître sur la planète Gallifrey comme Time Lord et je repars explorer le cosmos à bord de mon TARDIS ! Longue vie et prospérité à tous les amoureux des genres de l'imaginaire et de la culture populaire !!!
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Je suis tombée complètement par hasard sur cette bande dessinée car la librairie Glénat qui se trouve à côté de mon arrêt de tramway, a organisé une séance dédicace avec le dessinateur Mathieu Moreau, le 11 février dernier. Comme d'habitude, je lui ai demandé de me dessiner une petite fée (pas poilue, cette fois! Ça c'est juste pour Gabriel Katz! ;-) ) et je la trouve très réussie!

A la fin du XIXème siècle, un jeune inventeur convie ses amis à dîner et pour leur faire part de son extraordinaire découverte. Il aurait inventé une machine à voyager dans le temps et serait prêt à faire devant eux l'expérience. Au cours du dîner, l'inventeur s'absente quelques minutes et revient complètement métamorphosé : affamé, sale, la barbe longue, il affirme être parti plusieurs jours dans le futur, en l'an 802701...

Vous connaissez ma franchise habituelle : quand le dessinateur m'a demandé si j'avais lu le roman, je lui ai répondu par l'affirmative et que j'avais détesté! Vous imaginez volontiers son expression perplexe... Je lui ai donc expliqué ma démarche.

Il est vrai que j'ai détesté le roman original de la machine à explorer le temps de Wells pour son style littéraire lourd et dénué d'empathie alors même que les idées développées sont brillantes et originales.
La plupart des gens me répondent :
- "Oui, mais tu sais, c'est le style de l'époque qui veut ça..."
Et moi, je réponds, exaltée et révoltée :
- "Naaaaan! Vous avez lu le Dracula de Bram Stoker, le Frankenstein de Mary Shelley ou le Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson? C'est bon et c'est extraordinairement bien écrit!".

Trêve de plaisanterie, pour en revenir à ma démarche, j'étais curieuse de voir comment Dobbs et Moreau avaient réussi à adapter ce roman. Et bien, pour tout vous dire, je l'ai trouvé très abouti. En effet, les auteurs ont fait justement le choix de se débarrasser du style poussiéreux de Wells et de moderniser la forme avec un texte et des dialogues plus fluides. de plus, l'adaptation est très fidèle au roman et l'on retrouve bien les évènements initiaux du roman ainsi que l'état d'esprit de l'inventeur très imbu de sa personne et conscient de sa supériorité. Les dessins sont également très beaux visuellement : mention spécial d'ailleurs pour le Londres victorien nocturne bien retranscrit.

En conclusion, je conseille vraiment cette bande dessinée à ceux qui n'ont jamais lu les romans de Wells (il peut s'agir d'une première approche de l'oeuvre) ainsi qu'à ceux, qui comme moi, n'ont pas apprécié l'oeuvre originale. Trois autres adaptations sont prévues : La guerre des mondes (2 tomes), L'homme invisible (2 tomes) et L'île du Docteur Moreau (One shot). Et je pense que je serai au rendez-vous.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Un jeune homme veut prouver à ses amis que voyager dans le temps est possible. Il vient d'inventer une machine, et il va leur prouver qu'elle marche en se rendant dans le futur. Année 802701 : le monde a connu plusieurs civilisations qui ont toutes périclité laissant la nature reprendre ses droits alors que l'espèce humaine a dégénéré entre enfants bienheureux et horribles créatures de l'ombre.

Je n'ai pas lu les oeuvres de H.G. Wells, je ne ferai donc aucune comparaison. Et je n'ai pas la moindre idée de la fidélité de cette BD par rapport au roman.
Ce fut une lecture agréable mais loin d'être inoubliable. le format One-shot ne permet pas que l'histoire se développe suffisant à mon avis. On reste très superficiel et on ne creuse pas dans les sentiments, l'aventure où les explications. Ca donne une histoire manquant d'approfondissement. Elle ne fait malheureusement pas naitre en nous grand chose... Dommage.
L'histoire de voyage dans le temps et de la découverte d'une nouvelle forme de vie n'est pas non plus très originale.

Le dessin par contre est très sympa. Mathieu Moreau nous offre des planches élégantes et dynamiques.
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critiques presse (3)
Sceneario
27 mars 2017
Une première adaptation engageante qui, à coup sûr, sera une véritable découverte pour les lecteurs qui ne connaissent pas l’univers d’H.G. Wells.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
03 février 2017
Bien calibré, le scénario de Dobbs n’ennuie pas ; le dessin de Mathieu Moreau, élégant et dynamique, flatte les yeux. Mais l’album manque de densité et d’un point de vue plus affirmé.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
18 janvier 2017
Pas de véritable surprise dans cette transposition d'un classique du genre mais l'intérêt réside dans le graphisme très agréable et l'efficacité du rendu du contexte de l'époque.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
"La nature ne fait jamais appel à l'intelligence que si l'habitude et l'instinct sont insuffisants. Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a pas de changement, ni besoin de changement." (P. 46)
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"La nature ne fait jamais appel à l'intelligence que si l'habitude et l'instinct sont suffisants. Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a ni changement, ni besoin de changement."
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-Vous croyez à sa théorie? Selon lui, et je le cite : "on pourrait espérer arrêter ou accélérer le temps, ou même se retourner et voyager dans l'autre sens."
-Ce que je pense, c'est que nous pouvons aller de-ci, de-là, dans toutes les directions de l'espace mais qu'il est impossible de faire de même dans le temps! J'hésite donc sincèrement entre fantasme et utopie.
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Pour les Eloïs, les journées s’écoulaient invariablement… Aussi agréablement que les journées que passe le bétail dans les champs. Un jour, la vie et la propriété avaient dru atteindre une sûreté presque absolue. Et l’intelligence humaine s’était suicidée.
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Il n'y a pas d'intelligence là où il n'y a ni changement, ni besoin de changement ...
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Video de Mathieu Moreau (1) Voir plusAjouter une vidéo
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