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EAN : 9781021000514
Tallandier (04/10/2012)
3.24/5   25 notes
Résumé :
Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, dans l’Oural, le tsar Nicolas II, sa femme et leurs enfants – Olga (22 ans), Tatiana (21 ans), Marie (19 ans), Anastasia (17 ans), et Alexis, le tsarévitch (13 ans) –, sont exécutés par les bolcheviks. Cette version oficielle, Marc Ferro n’y a jamais cru.

Documents à l’appui, avec la rigueur du grand historien, il remet en cause l’assassinat des Romanov. Des juges ou des témoins morts subitement ou exécutés, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
A 85 ans, Marc Ferro est un historien respecté. Mais ce petit volume est extrêmement décevant. Inévitablement, le thème Anastasia excite toujours les foules. En film, en roman, l'idée qu'au moins une des filles de Nicolas II ait survécu a quelque chose de profondément romantique. Summers et Mangold avaient fait sortir un dossier considérable sur la survie potentielle des autres femmes de la famille de Nicolas II dans les années 1918-1920. Ferro ajoute en fait très peu à leur travail. Une entrevue peu documentée avec un prince qui serait (on utilise beaucoup le conditionnel dans ce bouquin) un descendant de la grand-duchesse Marie. Un article de journal italien selon lequel l'ex-impératrice Alexandra aurait vécu dans un couvent italien. Une survivance d'Olga avec un invérifiable changement de nom. Une croyance solide en Anna Anderson comme Anastasia sans aucune discussion du dossier ADN qui est plutôt convaincant dans le sens contraire (on se débarrasse des analyses en disant que certains les contestent et qu'elles sont donc peut-être fausses...pas très rigoureux comme méthode!). On retrouve un peu l'esprit de synthèse de Marc Ferro dans ses analyses des rapports entre la tendance léniniste en Russie et l'Allemagne dans les années 1919-1920, mais à aucun moment nous ne sommes convaincus que la survie de princesses que personne ne va vraiment revoir n'est pas une grossière manipulation du pouvoir bolchevique, amplifiée et entretenue par la suite par quelques adeptes du secret et de la désinformation...et des historiens cherchant à se faire un cadeau parce qu'ils savent qu'un livre sur ce sujet va nécessairement se vendre. Que l'on se rabatte sur la légende du trésor des Romanov et sur les archives et banques du Vatican donne la mesure du désespoir de cette enquête qui n'offre vraiment pas la moindre vérité à laquelle nous pourrions souscrire. Pour les connaisseurs, pas très utile. Pour les autres, une petite initiation à l'idée que les choses sont parfois différentes de ce qu'elles paraissent. Par rapport au contenu annoncé, une grande désillusion. Dommage. le seul document vraiment original serait la photo de Marie et d'Olga à Antibes en 1958; mais, à moins que je ne sache pas lire, rien dans le texte ne nous explique cette photo ni ne cherche à l'authentifier - dommage là aussi, car c'est la seule présentant une certaine originalité dans le cahier photo.
Si vous lisez l'anglais, il existe une bonne discussion des soi-disant 'preuves' concernant Anastasia dans le site http://www.freewebs.com/anna-anderson/
Lisez-le. Vous douterez fortement de la 'vérité' proposée par Marc Ferro. Si le doute est si grand pour la soi-disant Anastasia, dont on a entendu parler pendant plus de 60 ans, que dire des autres grand-duchesses, dont on n'a jamais entendu parler; et qui font soudain surface - et sans la moindre véritable preuve!
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Un enquête fouillée et quasi complète sur l'assassinat du tsar Nicolas II et sa famille en 1918.
Voilà un point d'histoire éclairci. Quoique.. le doute peut encore subsister, car comment imaginer que les "filles Romanov" auraient pu à ce point disparaître et corroborer la version officielle (l'assassinat de la famille de Nicolas II au complet) pendant des décennies ?
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C'est toujours difficile, à mon sens, de donner son avis sur un livre d'histoire. J'ai choisi ce livre parce que depuis plusieurs années, je suis intéressée par les Romanov et que, par conséquent, des livres d'histoires sur leur compte, j'en ai lu. Que penser de celui-ci ?
Marc Ferro est connu dans son domaine et pour ses livres historiques, mais celui-ci m'a déçu. Marc Ferro a un style agréable, un style qui se lit facilement et qui ne nous donne pas l'impression de lire un manuel d'histoire truffé de noms et de dates assommantes. le livre se lit donc rapidement en une après-midi.

Mais ce qui m'a déçu dans ce livre, c'est le manque de preuves. Comme je l'ai dit précédemment, j'ai lu plusieurs livres sur ce thème et je pense qu'il ne suffit pas de dire les choses pour qu'elles se soient passées comme ça. Marc Ferro veut nous faire croire que les enfants du tsar ont survécu et base tout son livre là-dessus avec, à l'appui, de biens maigres preuves : des entretiens avec des gens qui SERAIENT des descendants, des photos de personnes qui SERAIENT les enfants du tsar (entre nous, il ne suffit pas de montrer une photo d'une vieille femme et de dire c'est elle pour que cela soit vrai),… Bref, Marc Ferro cherche à imposer cette vision un peu romantique de la tragédie Romanov sur un fond d'hypothèses qui ne convainc pas ceux qui cherchent la vérité. C'est bien simple, rien dans ce livre ne m'a convaincu que les filles avaient survécu. J'ai surtout eu l'impression qu'il cherchait à se convaincre lui-même de cela. Je regrette le fait qu'il n'y ait pas plus de documents officiels en annexe du livre également.

Ce livre n'est pas un mauvais livre en soi, mais c'est un mauvais livre d'histoire, c'est un fait, car il ne semble pas se baser sur beaucoup de faits avérés et semble plutôt tatillonner sur un fonds de conspiration.
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Marc Ferro fait le point sur la fin de la famille impériale russe sous la Révolution d'octobre. Si Nicolas II a bien été fusillé par les soldats de Iekaterinbourg sur l'ordre du soviet local alors que les armées contre-révolutionnaires approchaient de la ville, la famille impériale a été épargnée et a servi de monnaie d'échange contre Karl Liebknecht avec l'Allemagne très probablement. L'impératrice, les 3 princesses ont donc survécu ainsi que probablement le tsarévitch. Et pourtant la version officielle des autorités soviétiques, russes blanches et actuelles ont prétendu le contraire. le livre nous ramène dans le contexte complexe et évolutif de la guerre civile qui durera jusqu'en 1923 avec le soutien aux russes blancs sinon l'engagement des forces franco-anglaises, américaines, japonaises et des combats non seulement dans l'Artique, en Ukraine, en Pologne, dans le Causase mais au coeur de la Russie et de la Sibérie.
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Que s'est-il réellement passé au rez-de-chaussée de la maison Ipatiev d'Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 ? Depuis cette date, le destin tragique des Romanov a fait l'objet des rumeurs les plus folles, entrainant bien des spéculations et des controverses. le rapport du juge Sokolov qui conclut à la mort du tsar Nicolas II, de la tsarine Alexandra, des grandes-duchesses Olga, Maria, Tatiana et Anastasia, du tsarévitch et de plusieurs de leurs serviteurs, dont leur médecin, est ici remis en cause par Marc Ferro.
L'historien réfute la thèse officielle prônée par le régime soviétique, car si la mort du tsar et des serviteurs ne fait pour lui aucun doute, le sort des autres membres de la famille Romanov est sujet à caution. S'il n'apporte aucune réponse concernant le jeune Alexis, Marc Ferro est persuadé que les « princesses allemandes » ont été exfiltrées vers l'Allemagne. La tsarine, bien qu'élevée en Angleterre, est la soeur du grand-duc Hesse et du kaiser Guillaume II. le roi d'Angleterre George V, cousin préféré du tsar, propose de recueillir la famille mais son peuple, qui voue une haine tenace à Nicolas le sanglant, l'oblige à faire volte-face, il ne reste donc plus que le Kaiser. Ce dernier veut absolument les sauver et envoie un émissaire auprès de Lénine en vue de négocier un accord. Lénine consent alors à un échange de prisonniers politiques (des activistes bolchéviques) et promet la vie sauve à la tsarine et aux grandes-duchesses. Si l'on n'a pas trace de leur libération et de leur fuite vers l'Allemagne, plusieurs activistes seront bel et bien libérés par l'Allemagne.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Une réaction se dessinait cependant face à la bolchevisation (de la Russie). Elle avait pris forme bien avant Octobre, pouvant ainsi organiser la résistance dès le lendemain du coup d'état. Ses traits présentait quelques similitudes avec ceux du modèle fasciste qui se constituait en Italie et apparaîtrait bientôt en Allemagne (1) : réaction de défense contre la révolution sociale, rôle initiateur du grand capital, action des militaires et de l’Église, mise en cause de la lutte des classes, appel à la solidarité virile des combattants, recours à des groupes d'actions spéciaux, dénonciation de la faiblesse du gouvernements (avant Octobre), apparition d'hommes nouveaux – tels d'anciens révolutionnaires ralliés aux nationalistes et au culte du chef –, mais aussi antisémitisme, utilisation de la violence contre les organisations démocratiques …, sympathie et intervention active des gouvernements alliés.

(1) En 1919, Cyrille Romanov subventionne des groupes auxquels Hitler était lié.

2346 – [Texto, p. 48]
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[Nicolas II] :
Lorsqu'il succéda à son père Alexandre III, en 1894, il avait certes bénéficié d'une éducation princière, mais il ne connaissait rien au métier de roi. Commander, agir, prendre des décisions ne l'intéressait pas, lui qui était passionné par la chasse -il était intarissable à ce sujet -, les parades militaires, les ballets... et les ballerines.
"Ce n'est qu'un enfant", disait de lui le tsar Alexandre III lorsqu'on avait voulu confier à son fils la présidence des chemins de fer d'Extrème-Orient. Et lorsqu'il apprit à l'âge de 26 ans qu'il allait rêgner, Nicolas éclata en sanglots.
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Selon Edvard Radzinsky, (The Last Tsar, Anchor, 1993), Chaya Golochtchekine, du soviet de l'Oural, aurait reçu du général commandant Beraine l'ordre d'exécuter Nicolas II ; mais pour se couvrir il demanda confirmation à Zinoviev qui régnait à Petrograd et qu'il savait favorable à cette exécution. Il n'avait pas reçu d'accord explicite de Moscou.

2351 – [Texto, p. 167]
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Il faut dire, même s'ils sont tous vivants, qu'ils ont tous été exécutés.
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Vidéo de Marc Ferro
#histoire #cinéma #CulturePrime
L'historien Marc Ferro est mort à l'âge de 96 ans. Ce féru de cinéma a oeuvré toute sa vie à replacer l'image au coeur du récit historique. Écoutez-le raconter ses deux passions en 1977.
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