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EAN : 9782714454829
416 pages
Belfond (17/10/2013)
  Existe en édition audio
3.76/5   127 notes
Résumé :
1918, la guerre se termine et les frontières se redessinent. Traversée par le Bosphore, Istanbul est déchirée entre Orient et Occident. Désormais aux mains des Alliés, la ville mythique devient plus que jamais un carrefour cosmopolite.
Leyla, jeune épouse d'un secrétaire du sultan, élevée selon les coutumes ancestrales, assiste impuissante au démantèlement de l'Empire ottoman. Mais la résistance s'organise.
En la rejoignant, Leyla va s'engager dans l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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L'autre rive du Bosphore est un récit qui évoque la période post première guerre mondiale, époque qui voit le démembrement de l'empire ottoman et son dépeçage par les britanniques, les français et les grecs. Dans ce contexte historique, un responsable turc et sa femme, proches du pouvoir encore en place doivent accueillir un couple de français dont l'homme est diplomate, chargé de négocier et protéger les intérêts français dans le partage de l'empire. En parallèle, on assiste à la formation de l'engagement politique de Mustapha Kemal, opposé à l'humiliation imposée par les alliés.
Au delà de la trame politique, vont se nouer des histoires d'amour, souvent contrariées par les évènements politiques donnant beaucoup de rythme au roman.
Ce roman historique de Theresa Révay est une agréable surprise, dans un style alerte elle s'empare des éléments historiques les mêlant habilement aux romances entre les personnages, un ensemble qui fonctionne bien et ravira probablement les lecteurs qui ont apprécié Le soleil sous la soie d'Eric Marchal, roman historique dans la même veine.
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Challenge plumes féminines 2023 – n°5

Auteure complètement inconnue pour moi et découverte grâce à un audio gratuit d'Audible. La superbe couverture m'a intrigué par son dépaysement assuré, je n'ai même pas relu le résumé, m'évitant ainsi des spoils inutiles de l'éditeur.

Nous découvrons ainsi Stanbul (Istanbul pour les uns et Constantinople pour les autres) à la fin de la 1ère guerre mondiale par le biais de plusieurs personnages aux cultures très différentes : Leila (ottomane), Rose (française) et son mari Louis, Oran (jeune frère de Leila)... le choc des cultures est afférent, à croire que les Occidentaux se sont toujours crus plus intelligents que les autres sans avoir besoin de mettre en avant les différences de religion. D'après cette histoire, les Ottomans semblaient quand même beaucoup plus ouverts d'esprit que leurs envahisseurs. Les passages qui m'ont le plus intéressés concernaient l'après-guerre et la cohabitation plus ou moins acceptée entre les Stambouliotes et les Occidentaux (soldats comme leurs familles rapatriées). Les histoires d'amour ne sont pas ma tasse de thé, j'écoutais donc les passages concernés que d'une oreille. Moi qui n'était pas sûre d'arriver au bout de ce roman, j'ai fini par me laisser guider et envoûter par Leila et ses connaissances tout au long des presque 5 ans de cette histoire entre la grande Histoire et la vie de ces personnages. Amour, rire (assez peu) ou larmes se côtoient sur les rives du Bosphore ou en Anatolie sur les pas de personnages charismatiques. J'ai fini par m'attacher à certains, la fin m'a surprise par certains côtés. Mais en même temps, la vie n'était ni facile ni rose à cette période-là, il fallait beaucoup de courage pour arriver à continuer à vivre… C'est un empire dont on parle peu dans les livres d'écoliers… Pourtant, il est tout aussi important que certains du fait de sa culture et de ses racines. Un voyage au coeur de l'Histoire comme on en rencontre peu où les deux parties de la petite se mêlent et s'entremêlent sans fausse note. À la rencontre d'hommes et de femmes sous le poids des traditions. Mais sont-elles si lourdes que ça ? Les femmes étaient-elles vraiment assujetties à leur mari à cause des traditions et de leurs voiles ? Rien n'est moins sûr comme nous le démontre ce roman historique (à bien des égards).

Comme vous l'aurez compris, ce roman a été une excellente découverte, voire même un quasi coup de coeur pour ce voyage dans l'Histoire en pays ottoman. le style de l'auteure est vraiment très agréable et fluide malgré les sujets abordés. Je vous conseille donc très fortement de le découvrir et de le faire découvrir aux amateurs d'Histoire et de voyages au coeur des cultures. Pour ma part, il s'agit d'une nouvelle auteure à suivre.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Je n'ai pas été totalement conquise par ce roman dont l'intrigue a pour cadre Istanbul, la merveilleuse.
Sans doute le contexte y est-il pour beaucoup.

Theresa Révay choisi en effet de nous relater la période chahutée d'après-guerre, de 1918 à 1922.
Le konak de Selim Bey est réquisitionné par l'armée française pour y loger un de ses officiers.
Afin de ne pas être obligé de quitter les lieux et de s'installer à demeure dans le yali d'été sur les rives du Bosphore, il laisse la jouissance du selamlik, le quartier des hommes, au commandant Gardelle et sa famille et s'installe avec les siens dans la haremlik, quartier des femmes sur lequel règne presqu'en sultane, sa mère Gulbahar.

On assiste alors au long effondrement de l'empire ottoman et à l'occupation d'Istanbul par les puissances alliées.

Leyla Hanim, jeune épouse de Selim Bey, s'engage dans la lutte contre l'occupant encouragée par son frère Orhan et malgré la position de son mari, secrétaire du sultan.
C'est dans les montagnes d'Anatolie, siège de la résistance, qu'elle vivra intensément un amour alors considéré comme interdit.

L'effondrement de l'empire n'est pas que politique ou géographique mais également culturel.
Les coutumes ancestrales sont mises à mal par une influence grandissante de l'Occident et c'est tout une population qui se déchire.

J'ai appris beaucoup sur les forces en présence pendant la Grande Guerre et les conséquences de l'armistice sur l'Orient.
À tort ou à raison, je reste une fervente admiratrice des fastes du sultanat et même si je suis consciente que l'image qu'on se fait de la vie au harem est faussée, l'exotisme qui en émane continue à me faire rêver.
Ce roman est donc un peu trop factuel pour mon esprit "Mille et une nuits" mais il peut intéresser les lecteurs et lectrices plus "terre-à-terre".
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Après "La Louve blanche", je récidive avec Madame Theresa REVAY qui m'a fait voyager dans son premier roman. Séduite par son style historique romanesque que j'aime bien et ses mots pour raconter le pire et le meilleur.
Je trouve la couverture belle avec une nouvelle fois une femme énigmatique qui pousse le lecteur à vouloir en connaître plus sur ce roman.
Tout commence dans la ville mystique de Stamboul, la famille de Selim Bey vît selon les coutumes ancestrales des " sérails " mais l'invasion des alliés a tout changé sur les rives du Bosphore.
Je me suis vite attachée à tous les personnages sans exception car chacun apporte un plus à cette histoire. le cadre historique donne de la force et du réalisme et le lecteur se trouve pris dans les événements réels qui ont façonné la nouvelle Turquie et ont changé la perle du Bosphore qui a connu la gloire des Sultans, la guerre, la misère et qui a toujours gardé sa fierté. le Bosphore et ses rives hanteront nos nuits avec le parfum des jardins et le regard de Leyla perdu au loin.
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Ce récit relate un moment charnière de l'histoire européenne à l'époque où Istanbul s'appelait encore Constantinople, quand les vainqueurs de la guerre arrivent en conquérants dans un pays qui a choisi la mauvaise alliance. La ville est occupée par les armées grecque, anglaise et française, et même italienne suite aux traités signés après la Grande Guerre. Les Turcs ayant perdus la guerre, les alliés prennent possession de la ville durant quelques années.
Ce lieu magique sera un échiquier de la vie politique, mais aussi un échiquier des émotions et des sentiments puisque les turcs se battront pour une indépendance et pour un pays. L'auteure va nous faire vivre la fin d'une époque, la fin de l'empire des sultans qui avaient dominé l'Europe pendant tant de siècles et qui ont quitté le trône au début des années 1920 pour laisser place à la république de Turquie.
La vraie histoire, authentique et véridique, est animée par des personnages romanesques qui incarnent ce que les gens vivaient à l'époque. En premier, Leyla, une jeune ottomane, femme de ferveur et de courage, parfait équilibre de la jeune femme moderne et pourtant respectueuse des traditions, prendra le parti de Mustafa Kemal, alors que son mari est le secrétaire du Sultan. Leyla appartenait à cette génération de femmes à qui l'on avait appris les trésors de la logique et du raisonnement, éveillant dans leur esprit des appétits nouveaux. L'héroïne du livre, incarne bien le caractère de nombre de jeunes femmes dans cette modernité naissante.
Ensuite Louis Gardelle, l'officier français qui se verra attribué la demeure de Selim Bey réquisitionnée par les forces d'occupation. Louis, pourtant marié, découvrira l'amour avec une jeune serveuse de bar, russe blanche réfugiée à Constantinople, fuyant la révolution bolchevique.
Rose, l'épouse trompée découvrant que son mari n'est pas celui qu'elle croit, cherchera refuge dans une Smyrne qui sera immolée par des troupes revanchardes.
Hans Käster, ce jeune archéologue, spécialiste passionné de l'empire disparu des Hittites, captivera son auditoire lors de cours magistraux, relatant que rien ne résistait au monde solaire de l'Asie Mineure, à ces guerriers qui avaient régné sans partage sur l'Anatolie et la Syrie pendant plus de mille ans. Hans ressuscitait leurs villes fortifiées, leur usage ingénieux des métaux et leur sens du commerce, à une époque où la civilisation européenne en était à ses balbutiements. Or le même Hans est torturé par une passion plus importante encore, Il pensait devenir fou tant sa crainte de perdre un être cher lui laissait entrevoir un avenir qui ne serait plus qu'incertitude. Il tentera de chasser cette sensation nauséeuse, maudissant ce coup du sort qui le rejette à la lisière de l'existence de l'être cher.
En filigrane, Atatürk, dont l'implication historique orchestrera la vie de tous ces personnages. Ces rencontres bouleversantes entre l'orient et l'occident sont les prémices d'un monde moderne, et feront entrevoir comment ces femmes ottomanes se sont émancipées, comment elles ont pris le pouvoir, comment elles ont joué un rôle dans cette guerre d'indépendance.
Choc des cultures, traditions ancestrales en butte à un monde qui change, rivalités amoureuses, espionnage entre nations, désillusions nées de la guerre, nous voilà embarqués dans une époque qui se meurt et une nouvelle ère porteuse d'espoir,
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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Les Turcs ne redoutaient pas le silence, n'aimant pas étouffer leurs pensées sous un flot de paroles inutiles. Cette introspection décontenançait parfois les étrangers qui avaient perdu, eux, l'intelligence de la patience.
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Dans le désert, il faut aller loin quand on veut quelque chose. On marche sans compter car le temps se mesure à l'aune de l'éternité.
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L'intuition était une alliée précieuse pour qui n'avait pas étouffé le monde des anges, des djinns ou des péris, ces fées capricieuses qui hantent les puits des jardins et se dissimulent entre les racines des figuiers. Sans un mot, elle se tourna vers une niche du mur pour saisir une boîte en nacre contenant du tabac et un carnet aux fines feuilles de papier de soie.
Leyla observa les doigts aux ongles teints de sa belle-mère rouler une cigarette. Gülbahar parlerait lorsqu'elle serait prête. Les Turcs ne redoutaient pas le silence, n'aimant pas étouffer leurs pensées sous un flot de paroles inutiles. Cette introspection décontenançait parfois les étrangers qui avaient perdu, eux, l'intelligence de la patience. (p.155)
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Le peuple est aussi prompt à condamner qu'à encenser, le rabroua Selim. Il ne brille jamais par son discernement.
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Une question lancinante agitait de plus en plus les Turcs : être nationaliste ou pas ? un clivage commençait à apparaître, dont les Anglais ne semblaient pas se méfier mais qui inquiétait le haut commandement français.
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Videos de Theresa Révay (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Theresa Révay
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/theresa-revay-la-course-parfaite-53094.html
Depuis vingt ans, Theresa Révay s'est imposé comme un auteur majeur fédérant autour d'elle un public fidèle et enthousiaste, friand de ces romans historiques dans lesquels elle raconte les 50 premières années du XXème siècle. Depuis « Valentine ou le temps des adieux » à « La nuit du premier jour », ce ne sont pas moins de huit titres qui font de Theresa Révay une digne héritière d'Henri Troyat ou de Maurice Druon. Emportés par le vent de l'Histoire, les personnages qu'elle invente nous entrainent aux quatre coins du monde et nous font vivre leur passion, dans des décors et des ambiances parfaitement reconstitués, avec un souffle romanesque qui ne trahit en rien une belle qualité d'écriture. Quant à la précision historique, fruit de recherches de longue haleine qui caractérise le travail de Theresa Révay, elle est reconnue par les spécialistes des périodes dans lesquelles elle place ses intrigues. On ne s'étonnera pas ainsi que la romancière ait reçu le prix Historia en 2014 pour son livre « L'autre rive du Bosphore ». Romancière jusqu'au bout des ongles, Theresa Révay ne s'était jamais aventuré dans la biographie, même si l'envie n'était pas loin. Mais le hasard fait parfois bien les choses. Pour l'écriture de son précédent roman, Theresa Révay côtoie dans ses recherches Nathalie Mathet dont le beau-père n'est autre que François Mathet, le célèbre entraineur hippique. A écouter la jeune femme lui confier des secrets de famille, la romancière se dit qu'il y a là matière à un nouveau livre. Voilà comment nait « La course parfaite » publié chez Tallandier. Né en 1908, engagé dans l'armée française en 1939 en tant qu'officier de cavalerie, assistant impuissant à la débâcle, François Mathet se fait un nom dans le monde des courses. Il a un don particulier pour comprendre les chevaux, les entrainer et leur faire gagner les plus grands prix. Veillant sur les chevaux de l'Aga Kahn ou de la famille Rotschild, il fut aussi celui qui entraina Yves Saint Martin sur la plus haute marche du podium, faisant de lui le plus célèbre jockey français. C'est l'histoire de cet homme discret, taiseux mais passionné et généreux que raconte Theresa Révay, l'histoire d'un homme qui se calque sur celle de son époque et que traversent les grandes personnalités d'alors. Une biographie passionnante qui ravira les passionnés de chevaux et de sports équestres mais aussi tout ceux qui s'intéressent aux destins exceptionnels liés à la grande Histoire. « La course parfaite, François Mathet, portrait du maitre entraineur » de Theresa Révay est publié chez Tallandier.
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