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Les Malaussène tome 8 sur 9
EAN : 9782070142316
320 pages
Gallimard (03/01/2017)
3.64/5   642 notes
Résumé :
Sept, Mosma et Maracuja, les derniers-nés de ma tribu, n'auraient pas dû grandir. Vingt ans plus tard les voilà jetés dans un monde on ne peut plus explosif, où on kidnappe Georges Lapietà, l'homme d'affaires le plus cinglé de son espèce, où ça mitraille à tout va pour le récupérer, où les romanciers prétendent écrire au nom de la vérité vraie quand tout le monde ment à tout le monde. Tout le monde sauf moi, bien sûr. Moi, comme d'habitude, je morfle.Benjamin Malaus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (105) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 642 notes
Dans l'émission, la grande librairie à laquelle François Busnel avait invité Daniel Pennac lors de la sortie de ce nouveau volet de la saga Malaussène, François Busnel enviait les Français qui n'avaient pas encore lu cette série parce qu'ils avaient encore le bonheur de la découvrir ! Heureuse que je suis ! Parce qu'il reste encore deux tomes, malheureuse que je suis ! Parce que j'ai déjà avalé le premier.

Quel bonheur en effet de retrouver Benjamin, et sa génération avec une Verdun (juge Talvern) à la personnalité bien affirmée et la génération suivante (C'est Un Ange, Maracuja, Monsieur Malaussène).

Quel bonheur de retrouver cette famille aux personnages tous plus originaux les uns que les autres, avec des idées bien à eux, cette famille disparate et ô combien unie.

Ce premier tome est très prometteur ! une nouvelle notion jusque-là inexplorée et qui risque fort de transformer notre Benjamin en super bouc emissaire : les Vévés : auteurs de la vérité vraie, qui contribuent à la prospérité des éditions du Talion, et dont Malaussène doit assurer la protection, particulièrement celle d'alceste, victime d'une tentative d'assassinat.

J'ai eu parfois des difficultés à imaginer Benjamin Malaussène dans ce rôle de coordinateur des protection d'un individu, haute responsabilité pour un bouc Emissaire, Malaussène qui donne l'impression de ne faire que passer, Malaussène, le coupable parfait, Malaussène qui ne voit rien de ce qui se joue, qui tout au long du roman, est volontairement étranger à l'intrigue, laissant venir à lui l'actualité et les informations sans s'y intéresser.

J'apprécie toujours autant les dialogues auxquels il participe, plein d'esprit et de réparties, ces petits apartés intérieurs délicieux pour le lecteur.

L'intrigue est bien originale voire loufoque, et c'est sans doute une des innombrables raisons du succès de cette saga.

Daniel Pennac, lors de l'émission, se déclarait prêt à ajouter un 11ème droit imprescriptible du lecteur : le droit de s'endormir sur un livre qu'on aime. Je peux donc dire que je me suis endormie sur ce livre, dans un sentiment de bien-être et en ayant le plaisir au réveil de savoir que je pouvais encore le lire parce que je n'avais pas terminé.


J'espère que je vais à présent réussir à trouver le repos en attendant la suite !!!Et que Daniel ne nous laissera pas trop languir.
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Je dirais même plus, le cas Pennac! Car n'est-il pas en train de nous conter sa propre histoire, à peine masqué sous le pseudo d'Alceste, qui se ferait harceler par son éditeur pour reprendre la saga à succès des années 80?

Les revoilà donc, quelques-uns des personnages fameux qui égayaient les pseudo-polars de leurs facéties familiales. La tribu a évolué, ils ont tous quelques années de plus, et ont apparemment un dessein commun, protéger Malaussène de leurs frasques, car même si le temps a passé , ce dernier a toujours tendance à se retrouver dans des combats qui ne le concernent pas.

Cette fois encore, la trame repose sur une intrigue policière, l'enlèvement d'un postulant à la retraite, contre rançon du montant de son parachute doré.
C'est dans la peau curieusement grimée d'une juge singulière que nous est restituée Verdun, la soeur de Malaussène (là je salue la bonne idée de l'auteur d'avoir inséré un index dans les dernières pages pour nous remettre en mémoire les protagonistes nombreux des romans précédents). On ne sait pas trop comment elle est au naturel puisqu'on la surprend à chaque fois en train de se tartiner des couches de plâtre sur la figure et de la graisse sur les cheveux avant de chausser des cul-de-bouteille, et d'enfiler son kilt et ses chaussettes! Elle a en tout cas de belles qualités d'intuition et de déduction , qui lui permettent de détricoter l'imbroglio dans lequel s'est fourré une partie de la tribu.

Le style est toujours le même et le propos narratif est toujours aussi confus, mais l'ensemble a un peu perdu de son charme. La mise en abime est intéressante (Malaussène le personnage, qui veille sur son auteur). C'est peut-être un peu court pour se remettre dans l'ambiance. Il faudra donc attendre la suite promise pour se faire une idée globale.
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« Pourquoi écris-je ? » semble se demander avec malice le charmant Daniel Pennac.

« Pourquoi reviens-je - que c'est moche, entre parenthèses, reviens-je, encore pire que "écris-je "– pourquoi reviens-je aux Malaussène, cette improbable et pléthorique tribu dont le public, fidèle et amusé, a suivi les aventures de tome en tome depuis si longtemps… qu'il en a oublié les péripéties et les protagonistes? »

« Pourquoi les arraché-je - encore pire, ça fait mal aux dents !- à leurs limbes non moins fameuses qu'anciennes ? »

Et son moi- écrivain se dédouble pour répondre à cette brûlante problématique :

- Côté fiction, l'inénarrable Malaussène himself, avec son chien qui pue, ses idées foutraques sur l'éducation des enfants, sur le droit des jeunes à rançonner les vieux salauds, et avec sa propension fâcheuse à jouer le bouc émissaire même à l'insu de son plein gré.

- Côté vévé –on vous explique : les vévés sont les tenants inconciliables de la Vérité Vraie ; en littérature, ils sont nombreux, -des noms, des noms !- et d'un intérêt commercial incontournable !- côté vévé, disais-je – ça c'est plus joli que arraché-je et reviens-je, non ? – côté Vévé donc, Alceste, le misanthrope –trop drôle !– auteur du best seller « Ils m'ont menti » et de sa suite-« Leur très grande faute » -à paraître !


Bien sûr, l'intrigue s'en mêle, les emmêle et nous emmène dans deux JUNGLES particulièrement complexes :

- celle du grand banditisme à col blanc, je veux dire, des patrons pourris, baignant dans tous les jus juteux- pas très joli non plus, mais c'est une allitération quand même- : foot, politique, rachat-vente de grosses boîtes et séquestre de secrets salaces – une autre allitération, tiens !- en tout genre. Des noms, des noms ? Dans le livre c'est le personnage de Lapiétà, mais à une lettre près, on reconnaît une grande gueule bavarde et véreuse qui colle aux Affaires de tout poil comme le sparadrap de Haddock…

-celle de l'édition, autre marigot, avec ses grandes prêtresses dictatoriales- la reine Zabo-, ses rabatteurs de génie –Loussa de Casamance- et ses auteurs-maisons : les juteux comme Alceste et les bonnes poires comme Malaussène. – je sais une bonne poire, c'est juteux, aussi, vous m'emm… à la fin !

Deux mondes parfaitement étrangers et apparemment séparés par des galaxies ?

Pas vraiment : à leur intersection, le pauvre Malaussène, encore lui. Qui joue au complice du Masque de fer dans le maquis vertacomicorien – ne comptez plus sur ma bonté d'âme pour vous dire que ça veut dire qui est relatif au Vercors – et ça, c'est une prétérition !- et au père sacrifié sur l'autel de la paternité. Double rôle qui lui vaut d'en jouer à nouveau un troisième, son rôle préféré : celui de bouc émissaire !

J'avoue que j'ai été un peu agacée au début par tous ces noms qui me renvoyaient cruellement à mes oublis de la saga –il y a un répertoire à la fin, c'est encore plus énervant, j'ai décidé de l'ignorer et ne l'ai lu qu'à la fin, quand progressivement toutes les petites connections neuronales s'étaient un peu rafistolées grâce au gentil Daniel Pennac qui fait des séquences de rattrapage pour lecteurs alzheimerisés, avec le talent qu'on lui connaît.

L'histoire n'a aucune espèce d'importance ou d'intérêt. On s'en fiche, en plus elle ne se finit pas pour plusieurs personnages. Il y aura donc un tome deux. Chouettos, comme dirait Malaussène fils.

Alors pourquoi trouvé-je –c'est moche ?! comment vous dire ? je suis désolée, mais c'est la règle !- pourquoi trouvé-je , donc, que ce livre mérite quatre étoiles ?

Parce que j'ADORE Daniel Pennac, son humour, sa gentillesse qui transpire à chaque ligne, son ironie- ONG, charity business, littérature vérité, hommes d'affaires et d'Affaires à la Lapiétà – alalapiéta….moche comme tout, ça aussi ! on dirait une rengaine de Dalida !- bref tous ces sagouins en prennent pour leur grade, et c'est bien envoyé.

Et puis j'adore sa façon d'écrire : dialogues enlevés, portraits vivants, parenthèses drôles et réflexions désabusées sur la vie comme elle va, il touche à tout, et à chaque fois, il fait mouche !

Finalement, oserais-je vous susurrer que je la savoure, cette resucée de Malaussène. –une petite dernière allitération pour la route ?



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Alors c'est vrai qu'au début j'ai galéré, parce que me remémorer la famille Malaussène depuis la nuit des temps, c'est beaucoup plus compliqué que de jouer au jeu des sept familles. Mais heureusement l'arbre généalogique idéalement placé en début de roman, et le répertorie des personnages situé lui en fin, aident à la plongée en apnée dans cette satanée famille. Même si parfois, j'ai perdu pied ne sachant plus qui était qui et où je les avais croisés. Et pourtant papa Pennac a bien insufflé de temps à autres quelques petits souvenirs d'avant pour aider le lecteur oublieux. Mais excuse valable : c'était quand même il y a bien longtemps.

Et pour corser encore l'histoire, dès le début elle prend deux directions.
La première dans le Vercors avec Benjamin Malaussène qui doit prendre soin d'un écrivain caché menacé par sa propre famille car il a juré de dire, enfin d'écrire, la vérité toute la vérité sur les siens. La Vérité Vraie étant la nouvelle ligne de conduite de la maison d'édition dans laquelle Benjamin travaille. Sujet tout à fait d'actualité et à la mode d'ailleurs, puisque chacun (comme nous l'avons tous remarqué) maintenant déverse ses histoires personnelles à travers les livres, technique moins coûteuse qu'une analyse et qui peut rapporter gros !
Quant à l'autre versant du roman, il se situe à Paris où Georges Lapiéta, homme d'affaires plus ou moins louches mais rentables et ancien ministre, vient de se faire kidnapper. le montant de la rançon demandé n'est rien d'autre que le montant exact du parachute doré qu'il a reçu après avoir fermé les filiales du groupe LAVA.

Alors Benjamin dans tout ça ? Et bien, il ne sait rien et n'a rien vu venir. C'est que lui aussi a pris de l'âge et la nouvelle génération Malaussène mène la barque.

Alors si l'intrigue semble complexe, et elle l'est, on lit avec plaisir les déboires de tous les personnages. Avec plaisir car monsieur Pennac est toujours aussi drôle et joyeux quand il nous parle de sa tribu littéraire. Les dialogues sont truculents et les situations pittoresques. Et puis l'auteur ne se gène pas pour tirer sur tout ce qui le gène justement : le foot, la société de consommation, les licenciements économiques, les ONG, l'édition, la fiction et la vérité. Bref un meli-melo de personnages et de thèmes abordés dans une espèce de faux polar. du Pennac dans toute sa splendeur !

Bon, il me reste à lire « Terminus Malaussène » et là je ne vais pas patienter quelques années car je ne voudrais pas perdre mon chemin dans cette famille retrouvée.
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Raaaaaa, la vie nous offre parfois de ces surprises auxquelles on ne se serait jamais attendu. Que ce soit la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles des USA, à celle de François Fillon à la primaire des L.R., à celle de Benoît Hamon pour le P.S. ou, plus récemment, à l'élimination du PSG de la Champion's League après avoir battu le F.C. Barcelone au match aller 4 buts à O.

Mais, si j'avais dû parier sur l'une ou l'autre de ces surprises, jamais je n'aurais misé jusqu'à mon dernier sou me disant : « On ne sait jamais ! ».

Par contre, il était une évidence si incontournable que jamais au grand jamais je n'aurais misé le moindre centime, c'est : le fait qu'un jour j'aurais pu ne pas aller au bout d'un roman de Daniel Pennac concernant la famille Malaussène.

C'est bien simple, j'avais tellement adoré les premiers opus de la saga « Malaussène » et tellement aimé les suivants, j'avais tellement été touché par le style de Daniel Pennac qu'il aurait pu écrire de la main gauche (s'il est droitier, ou de la droite, s'il est gaucher) une aventure de Benjamin Malaussène se lançant dans le cinéma d'auteur danois en version originale et en noir et blanc à partir d'un scénario de Luc Besson sous laxatifs, que j'aurais aimé.

Mais oui, mais voilà ! Daniel Pennac n'a pas osé s'attaquer au cinéma danois et : patatras !

Pour être sérieux, un petit peu, je pense qu'il y a de bonnes et de mauvaises raisons d'écrire et que Daniel Pennac a été poussé par les mauvaises pour se replonger au coeur de la famille Malaussène, 17 ans après le dernier opus.

Car, pourquoi revenir après si longtemps auprès de ses premiers amours ?

Parce que les personnages vous ont manqué ? Cette raison était recevable pour les 6 premiers opus entre lesquels il ne s'était jamais passé plus de 5 ans. Pas pour celui-ci au bout de tant d'années.

Pour se convaincre qu'il était encore capable de séduire avec ces personnages ? Ceci serait probablement la pire des raisons d'écrire.

Par attrait du gain ? Je pense que ces livres, après « Aux fruits de la passion », le dernier titre de la saga, avant son retour, se sont suffisamment bien vendus pour éviter cette tentation.

Alors, quelles mauvaises raisons ont poussées Daniel Pennac à ressortir la famille Malaussène de son placard ? Je ne sais pas, mais le résultat est là : je suis super déçu.

Déçu au point de ne pas avoir dépassé la moitié du roman. Déçu au point d'avoir résisté à l'abandon de lecture pendant plusieurs jours et revenir à la charge pour laisser une nouvelle chance au livre. Quatre soirs de suite, j'ai abandonné après quelques pages en me disant que je n'y reviendrais pas, mais je suis revenu.

Mais d'où vient cette immense déception ?

Déjà, de cette impression indéfinissable que Pennac s'est laissé convaincre par de mauvaises raisons.

Ensuite, par le fait qu'il n'a pas repris l'histoire où elle s'était arrêtée, ou presque, comme il l'avait fait avec les précédents opus. Car le premier et le sixième titre sont séparés de quasi 15 ans sans que les personnages aient vieilli d'autant.

Alors, pourquoi avoir voulu vieillir ses personnages des 17 ans séparant le dernier opus et le nouveau ? Je ne sais pas. Pour inscrire ses personnages dans l'actualité ? Pas vraiment, puisque l'intrigue ne se nourrit pas de faits datés. Par égocentrisme en considérant ses personnages plus forts que l'histoire et les « humaniser » en les vieillissant ? Je ne sais.

Mais, ce qui bloque le plus, au début de la lecture, c'est l'accumulation de noms, des personnages des autres opus, mais aussi de nouveaux. Une accumulation telle que même l'auteur s'est senti obligé d'ajouter un index à la fin de l'ouvrage pour permettre aux lecteurs de suivre un peu.

Car, si l'auteur, lui-même, se sent obligé de remémorer aux lecteurs les personnages qu'il cite, c'est bien la preuve qu'il a conscience de proposer trop de personnages sans les introduire suffisamment. Car, dans les premières lignes, ce sont des noms qui s'ajoutent aux noms sans autre forme de présentation.

Certes, l'exercice de style consistant à réutiliser chaque personnage des anciens opus en leur créant un passé sur les 17 dernières années aurait pu être intéressant. Mais, pour cela, encore aurait-il fallu prendre le temps de poser les personnages, de permettre aux lecteurs de se les remémorer, avant d'étaler une partie de leur nouveau C.V.

Mais, là où Pennac complexifie encore plus son ouvrage c'est que, même pour les personnages dont les lecteurs passionnés se souviendraient, l'auteur en change les noms, du moins, leur donne un nouveau pseudonyme. Ainsi, « C'est un Ange » devient « Sept », « Monsieur Malaussène » se fait appeler « Mosma », « Maracuja » devient, plus logiquement, « Mara » et « Verdun » se transforme en « Juge Talvern ».

Enfin, ce qui plombe, à mon sens, la première moitié du roman (pour rappel, je n'ai pas lu la seconde moitié, donc, je ne peux pas la critiquer), c'est l'omniprésence de l'histoire d'Alceste, un auteur de « roman Vérité » qui a réglé ses comptes avec sa famille à travers de son dernier livre. du coup, quand l'auteur ne nous raconte pas les déboires d'Alecste avec sa famille qui chercher à se venger, il nous livre les considérations littéraires de celui-ci ou bien les réflexions de Benjamin Malaussène vis-à-vis des écrits d'Alceste.

Si à tout cela, on rajoute le fait que, durant la première moitié du livre, l'intrigue mise en place n'a pas un très grand intérêt, on comprendra que j'ai pu, dû, m'arrêter en cours de route.

Mais, pire que tout, le style de l'auteur s'est affadi, du moins pour cet opus, et il n'apporte plus son grain de folie, ses idées absurdes qui nous ravissaient à l'époque. Même Julius, le chien, LE Julius, qui, à travers un subterfuge, est toujours là, 30 ans après la première histoire, subterfuge qui aurait pu être accepté si Julius était encore Julius, LE Julius, même ce Julius se plante et nous indiffère. Imaginez un peu, vous, lecteur, qui avez tant apprécié le chien Julius, être désormais indifféré par lui, quelle déception !!!

Et l'affadissement est, dans ce roman, pire qu'une maladie vénérienne dans un boxon de campagne puisqu'elle se transmet de personnage en personnage. Benjamin Malaussène, le bouc émissaire, n'est plus que l'ombre de lui-même et vieillir ne lui va décidément pas. Car, ce qui faisait de Benjamin Malaussène, LE Benjamin, c'était sa candeur, son esprit encore infantile qui lui permettait d'être en lien avec ses jeunes frères et soeurs. Mais qu'est devenue la part juvénile de ce Benjamin ? Disparue ! Puisque sa fratrie a quitté l'adolescence pour entrer dans l'âge adulte, Benjamin a suivi la même pente ascendante, donc d'être d'un intérêt descendant...

Trop de personnages, dont certains changent de noms, manque d'introduction de ceux-ci, de probables mauvaises raisons, un chien Julius qui n'est plus lui-même, un Benjamin qui a perdu sa candeur, une plume qui s'est affadie, au final, rien ne m'attachait plus à ce roman et, comme le dit lui-même Daniel Pennac, le lecteur a le droit de ne pas finir un livre, j'ai donc pris ce droit.
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critiques presse (4)
LeJournaldeQuebec
30 janvier 2017
Un peu difficiles à suivre, les nouvelles aventures de la tribu Malaussène plairont surtout aux inconditionnels de Pennac, dont la verve jubilatoire n’a pas pris une ride.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaPresse
27 janvier 2017
Le cas Malaussène n'est pas un essai, mais l'auteur y livre tout de même un superbe plaidoyer en faveur de la fiction et de l'imaginaire. À une époque où l'autofiction et la téléréalité occupent une place de choix, Daniel Pennac réitère sa foi dans le roman, l'invention, la fantaisie.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LaLibreBelgique
18 janvier 2017
Une langue alerte, au service d’un feuilleton qui s’étire et ne tient guère en haleine. Ses lecteurs pourront même user du droit (précité) d’en "sauter des pages"…
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LesEchos
11 janvier 2017
Pennac multiplie les contorsions pour faire avancer une intrigue qui s'éparpille et s'essouffle à répétition.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (100) Voir plus Ajouter une citation
La perspective immense et silencieuse qui s'ouvre sur le massif entier a fait de moi, homme d'asphalte et de décibels, un amant du silence, du ciel et de la pierre. Julie et moi avons offert ce paysage aux petits pendant toute leur croissance. L'immensité convient à l'enfance que l'éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d'altitude et à quatre vingt kilomètres de toute ville c'est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C'est donner à l'ennui sa raison d'être et de durer.

Les générations sont à l'homme vieillissant ce que les vagues sont aux falaises : usantes.
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-Et comment elle t'a fait ça ?
- Les deux pieds dans la gueule, expliqua Manon. Deux fois en trois secondes.
- Karaté, conclut Titus. Nidan geri, si je me souviens bien. Niron geri, peut-être. Une caresse du genre.
- Ses godasses, c'est des fers à repasser ?
- Gnluibedraizarazeazetvigledegiene.
- D'accord, tu lui peteras sa race à cette fille de chienne.
Manin haussa les sourcils :
- Putain, vous apprenez vite, capitaine!
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Voilà ce dont on skype. Et voilà où je pèse mes réponses. Ne pas révéler à Mara qu'il est bon, certes, de protéger les orangs-outans dans leurs jungles menacées, mais que rien n'arrête la machine à déforester. Ne pas dire aux uns et aux autres qu'au jour d'aujourd'hui le passage par l'ONG rédemptrice c'est ce qui se porte le mieux sur le curriculum des postulants aux grandes écoles et autres Oxford, Berkeley, Harvard, Cambridge ou Stanford, que la reine d'Angleterre elle-même envoie ses petits-fils faire peau neuve dans cette baignoire. Ne rien dire de tout ça. Écouter, sans décourager la jeunesse. C'est leur tour, après tout. Les laisser jouir de leurs illusions, sans leur dire qu'elles ne sont que les herbes aromatiques dispersées sur le grand hachis financier.
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L’immensité convient à l’enfance que l’éternité habite encore. Passer des vacances à plus de mille mètres d’altitude et à quatre-vingts kilomètres de toute ville c’est alimenter le songe, ouvrir la porte aux contes, parler avec le vent, écouter la nuit, prendre langue avec les bêtes, nommer les nuages, les étoiles, les fleurs, les herbes, les insectes et les arbres. C’est donner à l’ennui sa raison d’être et de durer.
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Le plus fort, c’est que je n’ai rien su de tout ça. Je n’en parle ici qu’a posteriori. Consigne de C’Est Un Ange : Il ne faut rien dire à Benjamin. Approbation de Thérèse : Tout à fait d’accord, il a suffisamment écopé dans sa jeunesse. (« Écopé », c’est paraît-il, le mot qu’elle a employé.) Monsieur Malaussène a suivi le mouvement : Et puis il a assez d’emmerdes comme ça avec ses vévés ! Maracuja a tout simplement décrété qu’elle se tuerait si j’apprenais quoi que ce soit. Et Verdun l’incorruptible, Verdun elle-même a donné sa bénédiction à cette gigantesque menterie familiale.
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Vidéo de Daniel Pennac
Par Daniel Pennac Dans le cadre du festival Italissimo 2024
Piero nourrit une passion pour les voitures de luxe, idéalement dérobées. Pendant un bref moment, le vol lui permet de s'échapper de la routine quotidienne, lui conférant l'agilité et la puissance d'un lynx. Une nuit de brouillard, il stationne sa flamboyante Alfa Romeo sur une aire de repos, prêt à piller la caisse d'un « restauroute ». C'est à ce moment-là qu'il croise le regard d'un adolescent égaré, dont l'assurance et la beauté singulière le foudroient, annonçant ainsi un bouleversement radical dans sa vie. Daniel Pennac, admirateur absolu de cette nouvelle de Silvia Avallone, nous offre une lecture inédite.
À lire – Silvia Avallone, le lynx, trad. de l'italien par Françoise Brun, Liana Lévi, 2012. L'oeuvre de Daniel Pennac est publiée chez Gallimard.
Lumière par Hannah Droulin Son par Lenny Szpira Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan
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