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Enquêtes du commissaire Espinosa tome 2 sur 6

Valérie Lermite (Traducteur)Eliana Machado Meugé (Traducteur)
EAN : 9782742783779
301 pages
Actes Sud (01/06/2009)
3.2/5   28 notes
Résumé :

Rio. Extérieur. Nuit. Un gamin des rues, qui dortsur le trottoir dans une boîte en carton, est réveillépar le tapage d'un couple éméché. Un portefeuillequi glisse d'une poche est aussitôt intercepté par un individu que le gamin prend en filature. Rio. Intérieur. Jour. Vieira, un policier à la retraite, se débat dans les brumes d'une amnésie éthylique quand le téléphone sonne. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quand le couple sort en titubant du restaurant, il ne sait pas qu'un gamin des rues, installé pour la nuit dans son carton, les observe. Pourtant rien échappe au petit mendiant et certainement pas le portefeuille qui tombe sans bruit de la poche de l'homme complètement ivre. Quand tout est calme, il s'en empare mais déchante en y trouvant une carte de la police de Rio. Garder son butin serait source d'ennui. Il le repose donc mais le surveille et ne peut s'empêcher de suivre l'homme qui le ramasse.
Le lendemain, le portefeuille est toujours dans la nature et celui qui l'a perdu est dans la panade. La femme qui l'accompagnait, une prostituée avec laquelle il était plus ou moins en ménage, est retrouvée assassinée, les pieds entravés par sa ceinture et lui ne se souvient de rien. Heureusement, même s'il est à la retraite,Vieira a encore ses entrées au commissariat et il sait qu'il peut compter sur le commissaire Espinosa pour l'aider, voire le disculper.


Bien loin des plages ensoleillées, des filles en bikini et des airs de samba, le fraîchement promu commissaire Espinosa écume les bas-fonds de Rio, là où les dealers copinent avec les flics ripoux, où les gamins des rues se font brûler vifs par de soit-disant justiciers, où les prostituées rêvent d'une vie meilleure. Il y côtoie les laissés-pour-compte qu'il tente tant bien que mal de protéger du mal. Mais malgré ses efforts, les morts se multiplient dans cette enquête délicate qui concerne un policier à la retraite. Espinosa a donc fort à faire entre son collègue qui se met en danger, une prostituée aguicheuse, un gamin qui lui file sans cesse entre les mains et une artiste-peintre jolie comme un coeur et qui fait battre le sien. Pourtant, jamais il ne s'affole. Espinosa prend son temps, travaille à son rythme et peine à démêler les fils d'une intrigue qui a tendance à lui échapper.
On l'aura compris l'enquête se résout lentement mais l'intérêt n'est pas forcément émoussé pour autant. GARCIA-ROZA propose un voyage dans les rues de Rio et évoque les problèmes de la ville : la corruption qui gangrène les services de police, la violence subie par les sans-abris, les enfants mendiants, la drogue qui circule, la prostitution et la solitude des retraités. Derrière la carte postale, il y a Espinosa, tendre, humain, rêveur, toujours du côté de la veuve et de l'orphelin. A lire pour l'ambiance et la visite de Rio.
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Si l'on s'en tient au résumé, ce Polar brésilien est doté de tous les ingrédients indispensables au genre : « Fraîchement promu commissaire, le flegmatique inspecteur Espinosa se transforme en homme d'action. le voici, dans cette nouvelle enquête, tiraillé entre les enfants perdus qui hantent les nuits et les rues de Copacabana, la sulfureuse Flor et des collègues corrompus.
Rio. Extérieur. Nuit. Un gamin des rues, qui dort sur le trottoir dans une boîte en carton, est réveillé par le tapage d'un couple éméché. Un portefeuille qui glisse d'une poche est aussitôt intercepté par un individu que le gamin prend en filature.
Rio. Intérieur. Jour. Vieira, un policier à la retraite, se débat dans les brumes d'une amnésie éthylique quand le téléphone sonne. La voix d'un ex-collègue résonne à l'autre bout du fil : une prostituée à qui il assurait sa protection en échange de ses bons offices a été retrouvée morte. Vieira a perdu son portefeuille et c'est sa ceinture qu'il reconnaît bientôt autour des jambes du cadavre ».
A la lecture…pourtant, on déchante puis on soupire très souvent.
Les cadavres tombent comme des mouches autour d'un commissaire beau gosse et d'une intégrité trop admirable (Espinosa) ; un second commissaire (Viera), retraité, gros, alcoolique et moche, est forcément soupçonné de n'être pas très –clean- ; un gamin des rue finira occis sans qu'on comprenne clairement pourquoi ; une romance fleur-bleue flotte naïvement sur le beau commissaire et une artiste peintre à la plastique de top modèle. Bref… c'est à la sauce brésilienne : des très bons et des trop méchants, des trop moches et des très beaux... le règne de la caricature.
Trois cents longues, longues, très longues pages imprimées en mini-caractères sur des lignes bien serrées, où malheureusement aussi, l'auteur estime nécessaire de rappeler toutes les dix pages (j'exagère, mais si peu..), via les interrogations déroutées du commissaire-beau-gosse, la précarité des indices qu'il ne parvient pas à articuler entre eux et l'absence de relation entre les crimes qui se multiplient comme des petits pains…On se demande alors pourquoi, car le lecteur, lui, devine assez rapidement sur qui on peut pointer un doigt accusateur. Fatalement, l'effet délayage agace, les répétitions fatiguent, et l'on trépigne : c'est long, ça traine, ça tourne en rond. Il faudra attendre les cinquante dernières pages des trois cents du bouquin avant de n'avoir plus tout à fait envie de le fermer pour de bon.
Autre faiblesse : le style est plutôt décevant, voire maladroit. Bonne fille et fidèle à mes attachements brésiliens, j'ai placé ces carences sur le compte d'une traduction approximative. Enfin, peut-être…
Un point positif tout de même : si l'on connaît la très belle ville de Rio de Janeiro, l'esprit et la culture des cariocas, on trouvera ici une exacte description des lieux, des ambiances, des comportements, notamment ceux qui échappent aux touristes. Comme moi, on pourra alors, au moins, sentir vibrer la « saudade do Brasil ». C'est toujours ça…

Lien : http://lascavia.com
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Un couple sort d'un restaurant chic, la femme est belle, l'homme est passablement éméché et perd son portefeuille, qui va atterrir sous le nez d'un gosse des rues. S'ensuivent une série de crimes, qui vont conduire le commissaire Espinosa sur la piste d'une sale affaire de ripoux, où le hasard va finir par devenir le protagoniste principal. Au hasard de l'enquête, donc, on va côtoyer la faune nocturne de Copacabana, qui déambule à la recherche de quoi survivre, au nez et à la barbe de policiers bien plus occupés par leurs petits trafics que par la protection des citoyens. Dépaysement ? Voire... En tout cas un sacré bon moment de lecture pour qui ne recherche pas la construction rigide des bonnes vieilles énigmes policières à la Agatha Christie. Un peu foutraque mais terriblement attachant ce commissaire Espinosa, plus à l'aise au lit que dans la recherche des assassins, mais ne vous inquiétez pas, il finit toujours pas gagner...
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Tout juste promu commissaire après la résolution de son enquête dans le Silence de la pluie, Espinosa est sollicité par un ancien collègue, un commissaire retraité, aux prises avec une étrange affaire. de retour d'une soirée arrosée, il a perdu ses papiers, ne se rappelle de rien, et sa compagne, une prostituée à laquelle il accordait sa protection, vient d'être retrouvée morte, avec sa ceinture en guise de liens, cependant que ses papiers, dérobés par un enfant des rues, voyagent dans tout Rio, révélant progressivement une vaste affaire de corruption de la police.

Un opus qui confirme, s'il était besoin, le talent de Garcia-Roza, avec la sensibilité mélancolique d'un Espinosa toujours un peu en décalage, son enquête qui se déroule avec une lenteur tranquille et où l'attention aux gens compte plus que les mobiles, son absence de pathos, de tapage, ou de sanguinolent inutile, sa tendresse pour les éclopés et les laissés-pour-compte de la grande ville (les prostituées, les gamins des rues, les retraités).

Bref, une vois vraiment originale, un brin déconcertante, du polar contemporain. Rien que du très recommandable en somme. Et, pour prolonger un plaisir qui décidément se déguste plus qu'il ne se dévore, les autres enquêtes du flegmatique Espinosa : le Silence de la pluie, Bon anniversaire Gabriel !, Fenêtre à Copacabana, L'étrange cas du Dr Nesse.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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J'ai trouvé ce deuxième roman très bien.
Dans toutes les enquêtes de l'inspecteur Espinosa, l'intrigue se développent lentement et il n'y a pas beaucoup de grabuge. La fin de chaque roman est très particulière et généralement déconcertante et c'est ce qui m'a incité à lire plusieurs des romans de Garcia-Roza. J'ai commencé par L'étrange cas du Dr Nesse, mais je considère qu'il est préférable de suivre la séquence de parution (voir Wikipedia).
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce ne sont pas les jurons qui réveillèrent l'enfant, au beau milieu de la nuit - il était habitué à dormir dans le bruit - mais plutôt le coup de pied sur la boite en carton - un emballage de réfrigérateur, abandonné depuis deux jours sur le trottoir, qui lui servait de lit et de maison. Il ne voulait pas qu'on lui tombe dessus. Il resta immobile, silencieux, à l'écoute, le coeur battant, jusqu'à ce qu'il soit sûr, par la nature des sons, qu'il n'était pas la cible de prédateurs. Il tendit le cou hors de la boite et épia. Il prenait soin de ne pas faire de bruit, stratégie de survivant. L'homme venait de sortir bourré du restaurant et essayait d'aider une femme couverte de bijoux clinquants à entrer dans une voiture garée à un peu plus de deux mètres de la boite. En réalité, c'est elle qui l'aidait. L'homme, déjà âgé et alcoolique, en plus de buter contre les jambes de la femme, menaçait de tomber sur la boite.
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Espinosa raccrocha le téléphone avec la certitude qu'il y aurait encore bien des surprises. Malgré tout, il aimait bien Viera. Il aimait sa franchise rude, son manque d'arrogance, sa capacité à toucher au mal sans se contaminer, ou du moins sans se contaminer mortellement. Espinosa se considérait comme une partie intégrante d'un club chaque jour plus réduit - le club de ceux qui croient que l'honneur est une valeur à défendre - et, dans ce club, il appartenait à une branche encore plus restreinte, celle de ceux qui croient que posséder ce bien est indépendant de la race, de la religion et de la profession, ce qui accréditerait la thèse selon laquelle un policier comme un banquier ou un homme politique peut être honorable.
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Son corps, ses goûts, sa façon de s'habiller, sa vision du monde, étaient parfaitement contemporains de l'époque dans laquelle il vivait, mais son système de signaux - les codes avec lesquels ils s'orientait dans ce monde - appartenait à un autre temps. Il se sentait comme un ordinateur de dernière génération qui opérait avec un logiciel ancien et dépassé.
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Cela faisait longtemps qu'il ne croyait plus que les soirées du vendredi sont le prélude à un week-end très productif ; et il ne lui fallut pas un grand nombre de ces soirées pour constater qu'elles différaient des autres uniquement par l'illusion que le samedi serait consacré à l'accomplissement de toutes les tâches interrompues (ou alors même pas mises en route).
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Des histoires de héros qui, sans aide, affrontent la police corrompue de la grande métropole n'arrivent que dans les films.
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Video de Luiz-Alfredo Garcia-Roza (1) Voir plusAjouter une vidéo

[Luiz Alfredo Garcia-Roza : Objets trouvés]
Sur une plage de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Olivier BARROT présente le roman de Luiz Alfredo GARCIA-ROZA "Objets trouvés". le comédien Richard BOHRINGER en lit quelques lignes. Insert quelques images de la ville de Rio.
Dans la catégorie : Littérature portugaiseVoir plus
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