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EAN : 9782742783687
95 pages
Actes Sud Junior (01/05/2009)
3.53/5   33 notes
Résumé :

Dès son enfance de "batârde", la petite Marie Gouze, qui deviendra Olympe de Gouges, a conscience de son illégitimité. C'est cette même illégitimité qui lui servira d'arme pour défendre son droit à vivre comme une femme libre sous la Révolution et à défendre les droits des autres femmes. Un combat qui la mènera vers la guillotine.

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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ça faisait un petit moment que je voulais me pencher sur le destin d'Olympe de Gouges. le hasard m'a mis entre les mains ce court roman édité dans la collection "Ceux qui ont dit non" chez Actes sud Junior.
L'auteur prend le parti de revenir sur des épisodes précis de la vie de d'Olympe de Gouges,des moments marquants, dans un style très romancé. J'ai regretté juste le manque de mise en contexte, mais cela se justifie sans doute par le public visé.

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Jolie surprise que ce livre qui m'a attirée par son titre et sa couverture. Quand j'ai découvert qu'il était destiné au public jeunesse (à partir de 12 ans), j'ai craint qu'il ne soit trop simpliste ou professoral. C'est tout le contraire ; la plume de l'auteure, Elsa Solal, choisie pour raconter Olympe de Gouges, surprend par sa richesse littéraire, son romanesque, sa poésie.

Les courts chapitres s'attachent à nous faire découvrir Olympes de Gouges par le biais des moments-clés de sa vie : son enfance marquée par son statut de bâtarde, son arrivée à Paris et sa découverte des intellectuels et des philosophes, la mort de sa mère, ses combats et ses relations à Robespierre, ses amours, son arrestation, son procès et enfin son exécution.

Davantage littéraire et romanesque que dictatique, cet ouvrage nous apprend qui était intimement Olympe de Gouges et la genèse de ses combats. J'ai également découvert comment, pour reprendre le titre de l'excellent livre de Titiou Lecoq, l'histoire a effacé les femmes (non pas qu'Olympe de Gouges ne soit oubliée aujourd'hui ) et la manière pernicieuse dont les grands révolutionnaires mâles ont oublié les promesses faites à leurs compagnes de combats, comment celles-ci, qu'ils appelaient pourtant citoyennes, ont été renvoyées dans leurs foyers sans obtenir le droit de vote pourtant promis. Pire, elles verront naître de la République une loi qui leur interdira de participer à des réunions de plus de trois à cinq personnes ou à des associations politiques.

Ce livre fait partie de l'excellente collection "Ceux qui ont dit non" qui s'attache à raconter des hommes et des femmes (Gisèle Halimi, Nelson Mandela, Louise Michel, Primo Levi, Rosa Parks, etc.) qui ont dit NON (à l'injustice, aux préjugés, aux mariages forcés, à l'esclavage sexuel, à l'ennui à l'école, à l'homophobie, aux stéréotypes, etc.).

Un dossier en fin d'ouvrage retrace le combat en question, son historique, ses avancées et son actualité, les sites internet pour en savoir plus ou se faire aider et la chronologie du personnage.





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Très satisfaite de cette lecture qui forge à la fois notre culture et notre réflexion sur les droits fondamentaux de toutes personnes. Olympe de Gouges est une femme autodidacte qui a vécu durant la Révolution, mais c'est après celle-ci qu'elle commence à s'engager véritablement politiquement. Je pourrais la décrire avant-gardiste, car c'est certain, cette femme était en avance sur son époque de par son état d'esprit et sa volonté d'inventer, créer un nouveau monde plus égalitaire. Ce livre m'a plu, car il retrace quelques épisodes de sa brillante vie, où elle a revendiqué le droit de chacun, en fondant La Société Des Amis Des Noirs, ou bien en rédigeant La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, qui sera rapidement passée sous silence. Olympe de Gouges a dit "Non" à la discrimination des femmes, le gouvernement lui a attribué la peine de mort pour cela.

J'aurai aimé que certains passages de ce livre soit plus détaillé, notamment les réactions des autres à la vu de ses pièces de théâtre, ou de connaître les réactions de son fils concernant les engagement de sa mère, à qui elle a rédigé ses dernières pensées. Même si les dialogues pouvaient être à certains moments "artificiels", je recommande fortement ce livre qui nous en apprend plus sur cette grande figure qu'est Olympes de Gouges, et je pense, que connaître son histoire est une nécessité.
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Ce court roman fait partie d'une collection vraiment très intéressante "ceux qui disent non".
En 70 pages, l'auteur nous évoque les éléments principaux de la vie d'un grand personnage à travers une thématique bien spécifique : non à la discrimination des femmes", on y trouve donc l'essentiel en version courte sur les moments importants de la vie d'Olympe de Gouges et ses actions avant-gardistes de lutte contre la discrimination faite aux femmes. Cet ouvrage est tout à fait recommandé aux jeunes lecteurs qui pourront trouver des informations synthétiques sur le sujet. Ce livre est raconté comme un roman, une biographie, pas un documentaire. A la fin de l'ouvrage on retrouve un petit dossier sur le combat mené ces dernières années par les femmes et les acquis en terme de droit de vote, place dans la société en France et à l'étranger, marqués par les grandes figures du combat.
Un livre à lire sans plus tarder.
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Olympe de Gouges née Marie Gouze, mariée à 18 ans, veuve et mère à 23 ans est l'une des grandes figures de la lutte contre la discrimination faite aux femmes.

Une figure et une cause importante et toujours très actuelle dans une collection à mettre entre toutes les mains. Alors que j'ai beaucoup aimé le récit s'attachant à Léonard Peltier, j'ai moins apprécié la réalisation de celui-ci. Peut-être que ça va trop vite, que c'est trop court pour moi. Cela ne correspond qu'à mon ressenti. Je conseillerai tout de même.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
En 1789, contrairement aux espoirs qu'avait fait naître le grand mouvement des Lumières, la Déclaration des droits de l'homme ne pense pas à la femme qui reste illégitime et privée de droit de cité. Les femmes auront beau participer activement aux événements ou combats, elles sont renvoyées à la maison, à la sphère privée, dite domestique. Elles ne siègent pas dans les assemblées et sont exclues de la scène politique et de l'espace public. Malgré la Déclaration des droits de la femme écrite par Olympe de Gouges en 1791, les femmes ne seront toujours pas considérées comme citoyennes. Pire, elles verront naître de la République une loi qui leur interdira de participer à des réunions de plus de trois à cinq personnes ou à des associations politiques.

Plus tard, le Code civil de Napoléon accentuera considérablement ces inégalités et parachèvera l'exclusion des femmes du droit de cité. L'empereur affirmera que la femme est la propriété des hommes, comme l'arbre à fruit est celle du jardinier.
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On dit que lorsqu'on va mourir on voit défiler toute sa vie. C'est plus que ça. Bien plus fort que des images. C'est un paysage infini, une vague qui vous submerge toute entière. Un ciel immense qui vous ouvre le cœur et la mémoire, c'est la sieste à l'ombre des feuilles du grand platane, le soleil qui perce par endroits entre les branches et vous aveugle, le bain quand j'étais petite, les fous rires volés, les chuchotements interdits, la colline que je dévale, la voix de ma mère qui sent le thym, le parfum du mimosa, l'odeur du chèvrefeuille coincé sous les volets (...)
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Les femmes ont le droit de monter à l'échafaud, elles doivent avoir celui de monter à la tribune.
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La force de mes pensée, c'est qu'elle s'est enracinée dans le terreau de siècles d'injustices, nul ne peut désormais l'arracher de cette terre.
Quelque chose est en marche que nul ne peut arrêter. la nature donne aux femmes le privilège de "pouvoir" mettre au monde des hommes, c'est ce "pouvoir" qu'ils pensent contrôler, et leur terreur qu'il leur faut maîtriser.
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À vingt-trois ans Robespierre était avocat; à vingt-trois Olympe avait déjà été mariée cinq ans, mère puis veuve, et amoureuse; depuis trois ans, elle s'était jetée toute entière dans les lettres et cultivait ses pièces de théâtre et propositions de réformes avec une facilité et une légèreté spirituelle déconcertantes. Certes, ce n'était pas la clarté qui faisait son talent, elle le savait, mais la violence de sa révolte et sa volonté d'inventer un monde lui donnaient du génie.
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Videos de Elsa Solal (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elsa Solal
Texte d'Elsa Solal, Mise en scène et lumière Frédéric de Rougemont. Collaboration artistique Alain Batifoulier, avec Odile Frédeval. La tragédie contemporaine et le monologue au théâtre. L'enquête, l'acte théâtral et son prolongement social. Réalisation Frédéric de Rougemont.
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