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EAN : 9782351780572
263 pages
Gallmeister (30/11/-1)
3.65/5   270 notes
Résumé :
Douglas Pike n'est plus le truand d'autrefois. De retour dans sa ville natale proche de Cincinnati, dans les Appalaches, il vit de petits boulots et tente de combattre ses démons du mieux qu'il peut. Lorsque sa fille, depuis longtemps perdue de vue, meurt d'une overdose, Pike découvre l'existence de sa petite-fille de douze ans. Tandis que la gamine et lui tentent de s'apprivoiser, un flic brutal et véreux commence à manifester un intérêt malsain pour la fillette.
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Critiques, Analyses et Avis (87) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 270 notes
Les Editions Gallmeister nous avaient jusque là habitué à des très bons romans ayant pour cadre les grands espaces américains comme Sukwann Island de David Vann, ou encore les très bons polars de Craig Johnson. Changement de décor, avec Pike, de Benjamin Whitmer, elles nous offrent un remarquable polar urbain où l'on patauge dans la neige noire au milieu de gaz d'échappement… Une couverture noire, pour un vrai roman noir, très noir !

Dans une ancienne vie, Douglas Pike a été tour à tour homme de main pour la mafia locale, toxicomane, videur de boîte de nuit, alcoolique ou encore passeur de clandestins à la frontière mexicaine. Aujourd'hui, il répare des maisons dans un coin reculé des Appalaches accompagné de Rory, un jeune homme à peine sorti de l'enfance et qui rêve de devenir boxeur professionnel. Tous les deux sont poursuivis par un passé qu'ils tentent d'oublier mais qui va brutalement les rattraper de la plus inattendue des façons. Lorsque Sarah la fille de Pike est retrouvée morte des suites d'une overdose, ce dernier se retrouve responsable de Wendy, une fillette de douze ans, dont il ignorait l'existence. Pike a oublié pendant de longues années sa fille mais il n'accepte pas son décès. La thèse de l'overdose lui semblant plus que suspecte, il décide de se rendre à Cincinnati. Accompagné de son acolyte, il va écumer les bas-fonds de cette ville, de bars glauques en squats de junkie et lieux de prostitution, à la recherche d'une réponse. Quand Derrick Krieger, flic violent et pourri jusqu'à la moelle commence à tourner autour de Wendy, les vieux démons se réveillent.

Ce premier roman est une redoutable excursion dans les entrailles de l'Amérique urbaine des années Reagan dans ce qu'elle a de plus violent et sordide. Pas un personnage ne rachète l'autre. Un ramassis de brutes alcooliques, de pervers violents, d'êtres corrompus ou estropiés. Ils ont en commun une incapacité chronique à éprouver le moindre regret ou sentiment. La notion de rédemption, d'amour ou de pardon leur est étrangère. Accablés par une multitude de démons, survivre d'un jour à l'autre est leur unique préoccupation. Ce premier roman dont chaque mot suinte la noirceur et la violence sans complaisance, est construit avec intelligence, mêlant habilement lyrisme et réalisme. Une très sombre et tragique histoire qui se dévore en quelques jours et qui ne laisse pas intact. Elle semble annoncer un grand auteur. A suivre.
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Pike est ce qu'il convient d'appeler un garçon un brin caractériel.
Enfin était, car il semble s'être rangé des bagnoles.
Vivotant de petits boulots occasionnels, cet ancien truand tente de gérer ses anciens démons du mieux qu'il le peut.
Pourtant, il suffirait de pas grand-chose pour que la lave qui coule dans ses veines n'explose une nouvelle fois car comme le disait si talentueusement le poète :
♫On a vu souvent
Rejaillir le feu 
De l´ancien volcan 
Qu'on croyait trop vieux♪
(AC/DC, live at La Chapelle-sur-Erdre, 1824).
Une fille overdosée et une petite-fille fraichement découverte sur les bras plus tard, c'est un Pike limite sous pression que nous retrouvons, fin prêt à en découdre avec cette pourriture qui semble tourner dangereusement autour de Wendy, la seule famille lui restant désormais.

Décidement, j'aime énormément cette collection NeoNoir de chez Gallmeister.
Elle s'affirme, au gré des parutions, comme étant un gage de qualité persistant .
Pike justifie pleinement cette nouvelle réputation.
Outre l'histoire crasseuse au possible, Pike, c'est avant tout une galerie de personnages truculente.
Whitmer vous balance les pires saloperies avec un tel détachement, une telle maestria, qu'à l'annonce d'une énième hausse d'impôts assortie de la parution imminente du dernier Céline Dion, vous lui diriez encore merci en lui baisant les pieds. C'est dire la faculté du mec à faire passer une pilule basiquement imbouffable.

Le bonhomme fait dans le sordide avec la grâce et l'élégance d'une danseuse étoile gavée au Nutella et au saindoux. On a fait l'impasse sur les tripes, trop gras pour l'entrechat...
Une plume acide à l'ironie mordante, il n'en faut pas plus pour prendre son pied, enfin son genou vu la souplesse qui me caractérise, et dévorer cette petite perle immorale de chez NeoNoir le grand.

Encore !
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Douglas Pike était de la mauvaise graine. Mais ne l'est plus aujourd'hui. Bien qu'il se soit rangé et ait abandonné son boulot de truand pour troquer un peu de tout et n'importe quoi, son passé le rattrape souvent. Dans cette ville enneigée et crasseuse de Cincinnati, dans ses quartiers mal famés où les prostituées et les dealers se côtoient, les nouvelles vont vite. Aussi, dès lors que sa fille Sarah, qu'il a abandonnée il y a des années et dont il est sans nouvelles, meurt d'une overdose, Dana, une pute et une amie de cette dernière, le retrouve bien vite. Accompagnée, qui plus est, de Wendy, sa petite-fille. Avec l'aide de son associé Rory, un boxeur qui rêve de gloire et de médailles, il va devoir s'improviser papy. Mais avant cela, il tient à comprendre la mort de sa fille et recherche alors les personnes qui l'ont côtoyée... Ce qui risque de déplaire à Derrick Krieger, flic corrompu jusqu'à la moelle, qui règle ses comptes à sa manière.

Des pervers, des putes, des drogués et des corrompus dans cette ville aux ruelles sombres et mal famées, aux squats fumeux et aux bars peu fréquentables. Bienvenue à Cincinnati ! Ville d'une noirceur implacable où ne luit aucune once d'espoir ou de rédemption. Benjamin Whitmer nous offre un roman noir à l'ambiance crasseuse, poisseuse et malsaine. Pike et Derrick, ces anti-héros rugueux, déchirés et malmenés par la vie, vont se livrer bataille sans merci dans ces ruelles enneigées. Gare à tous ceux qui oseraient se mettre sur leur route. De courts chapitres qui apportent un certain rythme, une écriture à la fois violente, poétique et noire et des personnages à couteaux tirés font de cette sombre histoire un roman redoutable et efficace.

Pike...Faut pas trop le chercher !
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Pike n'est pas un rigolo, Pike n'est pas un tendre. Pike n'est pas un humaniste.

Fallait pas tuer sa fille, les gars. Pas qu'il y était attaché. Pas qu'il la fréquentait. Pas qu'il s'y intéressait. Mais sur le principe quand même, y a des choses qui se font pas. Et en plus, il se retrouve garde-chiourme de sa p'tite fille. Ah là oui, ils l'ont vraiment mis en colère. Et il ne va pas faire de quartier. Y a de l'ingénu qui va souffrir. Car quand Pike fâché, Pike toujours faire ainsi (notez la subtile référence au capitaine Haddock dans le génialissime Tintin et le Temple du Soleil).

Benjamin Whitmer est un orfèvre de la phrase. Celle qui fait mouche. Celle qui tue. Celle qui casse. À la Brice de Nice mais en plus Dark. C'est à dire que quand il casse, le Whitmer, les gens meurent vraiment ou prennent cher et c'est pas que par des vannes.

Enchaînant les perles dans un collier de vicissitudes, Whitmer nous régale.
Alternant rires et rictus déformés, par tant de vices dans la gente humaine, le nihilisme est à son comble. Ici les hommes sont des salopards, les femmes des putes. Et pis c'est tout.

Chez Whitmer, les miroirs sont sombres aux reflets sales et ne renvoient que dégoûts, amertumes et déceptions.

En revanche, les personnages sont d'or, brillamment écrits, de petites pépites lustrées. Des destins brisés, des lendemains contrariés. Une fuite en avant avec pour seule issue : le mur.

Ce qui sauve le lecteur de la dépression, c'est cette écriture aiguisée, ce sens du rythme dans le mot, cette saveur particulière qui dessine des sourires sur l'estomac. Et fait glousser comme un dindon au beau milieu d'une page presque toutes les pages.

Allez, on se met dans l'ambiance :
"- Merde je suis aimant. J'entretiens sa pelouse. Je la tonds. Je la garde humide.
Rory le fixe.
- Je laboure son lopin. Je débroussaille son petit jardin de derrière.
- Encore une comme ça, dit Rory, et je t'abats."

- C'est possible de manger ? demanda Pike.
- C'est possible. (Il fait un geste du menton par-dessus son épaule.) On a trois mexicains dans la cuisine.
- On mange pas les mexicains.

Si le style est à tomber et les personnages croquants/craquants, l'intrigue est la petite faiblesse du bouquin. L'histoire tourne vite en rond et sa résolution est lapidaire voire expéditive mais finalement on s'en fout. Redonnez- moi un p'tit noir, un Whitmer de préférence !3,5/5
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♫ Noir c'est noir ♪... chantait Johnny. Moi, je viens de faire "noir SUR noir" en ne trouvant rien de mieux à faire que de lire Whitmer juste après Thompson. Deux polars trèèès sombres... ♫ Il n'y a plus d'espoir ♪

"L'Express" disait que Benjamin Whitmer avait sans doute avalé du Jim Thompson dans ses biberons et je constate qu'il en a eu aussi dans ses panades. Son roman est cinglant, dur, noir, sans espoir.

La première ligne nous met de suite dans l'ambiance plus que noire du roman puisque la scène inaugurale est celle d'un meurtre : Derrick Krieger, dit Derrick, vient de tuer un gosse d'une balle dans le dos.

Derrick est un flic qui n'a rien à voir avec son homonyme aux grosses lunettes et qui menait ses enquêtes avec la nonchalance d'un Droopy...

Ce flic plus que salaud serait-il la face sombre de ce que l'on a découvert sur la jeunesse de son homonyme, le commissaire Derrick (qui fit les beaux jours des après-midi dans les maisons de repos) ?

Je ne puis me prononcer pour l'acteur, mais le flic du roman, c'est une saloperie d'ordure qui pense qu'il peut jouer au justicier dans la ville, tuant des pédophiles ou autres raclures.

Le problème, c'est qu'il est bien pire que les raclures qu'il descend allégrement ! le côté obscur de la Force est toujours plus attirant... et ce flic pense valoir mieux que tous les autres représentants de la loi réunis.

L'autre gars du livre, celui qui a donné le titre, c'est Douglas Pike : un ex-truand impitoyable, autrefois, rangé des voitures depuis quelques années, bien qu'il ne soit pas devenu un tendre, faut pas pousser.

Notre truand s'est converti en travailleur honnête qui réalise de petits petits boulots avec Rory, un jeune boxeur amateur qui a échoué à devenir professionnel. Un type qui a une faute originelle à expier lui aussi. Rory, c'est un peu le fils que Pike n'a pas eu.

♫ Noir, c'est noir ♪… Leur vie est sombre et là où les nuages commencent à s'amonceler encore plus au-dessus de leur tête, c'est lorsque Wendy, une gamine de 12 ans débarque. C'est la petite-fille de Pike, la fille de sa fille qu'il n'a quasi pas connu, ou si peu. Sa fille faisait la pute et est morte d'une overdose. ♪ Noir, c'est noir, il n'y a plus d'espoir... ♪

Les retrouvailles seront tendues entre le grand-père et la petite-fille...

Pour ce qui est des portraits psychologique des personnages, rien à dire, ils sont travaillés et les dialogues sont incisifs. Pike, Rory, Wendy, malgré leurs défauts ou leur langage borderline sont des gens auxquels on s'attache. Derrick, pas du tout.

Par contre, j'ai quelques reproches à faire sur l'écriture. Certes, l'auteur a de l'aisance avec les mots de plus de dix lettres, son vocabulaire est riche, mais l'alternance de phrases courtes avec des plus longues très imagées casse un peu le fil du récit.

Trop de métaphores tuent la métaphore. Dire que le type qui le regardait avait des yeux qui étaient comme des trous de neige rempli de pisse, heu, j'ai du mal à imaginer... Ils étaient jaunes et fumants ?

Pour le style narratif, j'apprécie plus un récit au passé simple que au présent. Dans ma tête, lire "Pike haussa les épaules" passe mieux que "Pike hausse les épaules".

Il n'y a pas que ça : les chapitres sont fort courts, très très courts et ils me donnèrent l'impression d'être arrêtée non-stop dans ma lecture. Certains ne font même pas une page ! Vous l'entamez et hop, terminé.

Pourtant, le principe narratif était bon avec cette alternance de chapitres concernant Pike ou Derrick, dans le but de faire s'entrechoquer le destin de ces trois personnages.

Trois ? Bien sûr, il faut ajouter aussi la gamine qui sera le déclencheur de tout le reste... En ayant marre de ce grand-père qu'elle ne connaît pas et de son comparse, elle fugue et croise sur la route le fameux Derrick Krieger.

Pike, en apprenant qu'il a aguiché la petite, décidera de se mettre en chasse. Ce flic, il ne le connaît pas et tout le monde lui conseille de l'éviter comme la peste. de plus, tant qu'il y est, il aimerait aussi en apprendre un peu plus sur la mort de sa fille...

Étrange que ce livre dont le flic est aussi sombre qu'une nuit sans lune, semant les cadavres derrière lui et qui se fait pourchasser par un ex-truand qui mène une vie plus réglo que la sienne. le monde à l'envers. Celui qui devrait être au service de la population n'est que pourriture tandis que le truand s'est blanchi. Enfin, on ne peut pas dire que Pike enquête avec gentillesse non plus...

Son enquête deviendra pour Pike une vengeance, comme une sorte de rédemption pour lui, mais le chemin sera long et semés de cadavres, de violence, de sang...

Si les chapitres sont trop courts, par contre, ils nous font descendre toujours un peu plus bas dans la noirceur et dans la violence purement gratuite. Noirceur dans l'âme des personnages principaux, pour qui la vengeance est ce qui les fait avancer dans ce monde où le repos de leur âme n'existe pas.

"Pike", c'est un roman qui nous plonge brutalement dans un univers sauvage, rude, sans complaisance, où tout est noir. L'auteur nous traînant dans des squats de junkies ou dans les relais routiers des quartiers pauvres de Cincinnati, en passant par des ring de boxe.

Tout ici n'est que violence, qu'elle soit psychologique ou physique. le tout est purement gratuit, parfois.

Et c'est là que le bât blesse un fois de plus : il manque de la profondeur dans l'histoire. Dommage, ce petit plus en aurait fait quelque chose de grand.

Malgré toutes mes critiques, j'ai passé un sacré moment de lecture et j'en ressors groggy, comme si je m'étais faites boxer par Rory, juste bonne à lire "Oui-Oui part en vacances".

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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critiques presse (1)
Lexpress
07 septembre 2012
Benjamin Whitmer, qui a sans doute avalé du Jim Thompson en lait en poudre, est un conteur magnifique, cinglant, pur, qui réussit, au bout de la nuit, à traquer la lumière qui va venir réchauffer ces corps affamés de vi
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Il est possible de tellement s’éloigner du lieu d’où l’on vient que tout retour est impossible. Tout vrai retour. On peut briser tous les ponts avec le passé, il suffit d’être prêt à s’amputer d’un bout de soi-même que l’on ne craindra pas de regretter le reste de sa vie.
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Ce gosse se consume de l'intérieur, n'importe qui peut le voir. Il vient d'une tribu radicalement privée de calme. Ils étaient partout, les uns sur les autres, et marchaient à l'agressivité comme un moteur roule à l'essence, à se courser dans la maison et à s'affronter les uns les autres en une série sans fin de petites haines et collisions mineures. Ce gosse fait ce qu'il peut pour adoucir le bruit avec lequel ils l'ont rempli, apaiser leurs brûlures, oublier leurs suicides. Mais il n'existe pas encore de drogue pour ça.
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C'est un nuage. C'est comme l'obscurité rendue palpable, comme le ciel qui descend. Comme le Dakota du Sud, quand il ne pouvait s'empêcher de rouler. Il se faisait des croque-monsieur à la poêle, sur un feu, au bord de la route. Dormait dans la voiture. Passait ses journées à fixer les hautes herbes de la prairie, à regarder paître les cerfs à queue noire et les antilopes. A écouter les coyotes hurler à la lune. Soleil qui se lève le matin comme une crue montant jusqu'au sommet des aiguilles, dévalant les ravins en torrents d'eau sanglante. Pulsation de la glaise et de l'argile : le soleil se hisse dans le ciel en pompant. Enfer aux flammes éteintes, paysage lavé, emporté par chaque pluie. Monde nouveau à chaque nouvel orage, toujours identique à lui-même. Rouler et rouler encore, boucler une énième fois le même trajet circulaire sans quitter la grand-route jusqu'à ce que chaque pic et chaque ravin soit gravé au fer rouge dans son esprit.
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- Tu l'as buté, hein, espèce de fils de pute ? dit le plus grand en serrant ses gros poings noirs.
Derrick continue d'avancer, le .45 pointé vers son interlocuteur.
- Il s'est pris les pieds dans ses lacets.
- Ah ouais ? Et c'est comme ça qu'il a mis plein de bouts de cervelle par terre ?
- Ça arrive à tout le monde. Ça pourrait même vous arriver à vous.
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Dehors, au-dessus des immeubles et cheminées de briques croulants de Cincinnati, un fin croissant de lune est là. Aérien, argenté, vibrant dans l’air nocturne. Il y a aussi des étoiles, mais elles sont invisibles derrière l’éclat des lampadaires et le smog qui pèse sur la ville, craquelé comme un puzzle aux multiples tons de gris. Elle pose un regard fixe vers la nuit, elle fume, ses paupières frémissent de tristesse. L’espace d’une minute, elle repense à Bogey et il lui manque horriblement.

Avoir quelqu’un à ses côtés.

Tenant sa cigarette dans sa petite griffe de main, elle l’éteint en se l’enfonçant dans l’avant-bras, juste pour avoir pensé ça.

Sa peau frémit et brûle.

Dehors, rien ne change. Dedans non plus.
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Deux romans exceptionnels à rebours du rêve américain. Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer raconte la perte de l'innocence d'un gamin des rues de Denver à la fin du XIX° siècle, hallucinante géographie des bas-fonds de la ville ravagée par la crise économique. Dans les brumes du matin de Tom Bouman met en scène, au nord de la Pennsylvanie, un jeune homme immature, suspect idéal de la dispartion de sa compagne, entre grands espaces vierges et corruption sociale.
Une émission animée par Christine Ferniot et Michel Abescat Réalisation : Pierrick Allain
Les dynamiteurs de Benjamin Whitmer, traduit de l'américain par Jacques Mailhos, éd. Gallmeister. Dans les brumes du matin de Tom Bouman, traduit de l'américain par Yannis Urano, éd. Actes sud. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤28Yannis Urano16¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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