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EAN : 9782714476333
464 pages
Belfond (03/05/2018)
  Existe en édition audio
4.03/5   790 notes
Résumé :
Après un divorce difficile, Maude rencontre le grand amour. Un homme dont la fille, Alice, lui mène hélas une guerre au quotidien.
Lorsqu’elle découvre l’adolescente en train de fumer du cannabis dans sa chambre, celle-ci la supplie de ne rien dire à son père. Maude voit là l’occasion parfaite d’apaiser les tensions au sein de sa famille recomposée.
Après tout, que feriez-vous à sa place ?
Prenez les mêmes six mois plus tard. Ajoutez Nicole et S... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (231) Voir plus Ajouter une critique
4,03

sur 790 notes
Jusqu'où sommes-nous prêts à aller par amour ? Peut-être aux abords de la haine car « rien n'est plus proche de l'amour que la haine ».
Famille recomposée je vous aime autant que je vous hais...
Maude est divorcée, Simon est veuf. Maude est la mère d'Arnaud (15 ans) et de Suzie (11 ans), Simon est le père d'Alice (18 ans). Tout un petit monde rassemblé pour reconstruire une nouvelle histoire. Alice a bien du mal à s'acclimater à cette nouvelle famille, elle tolère mal Maude la nouvelle compagne de son père. Quand cette dernière la surprend à fumer un joint dans sa chambre, la jeune fille la supplie de n'en dire mot à son père. Maude y voit alors l'opportunité d'une complicité inattendue avec Alice. Elle accepte le deal sans mesurer le cataclysme de ce silence.
Cela part d'un fait anodin et cela va ricocher dangereusement sur bien des personnes. Tel un boomerang infernal, quelques joints viennent à causer un terrible accident où le petit ami d'Alice y trouvera la mort causant par la même occasion la mort d'un jeune enfant de 7 ans. La vengeance est un plat qui se mange froid, le chagrin des mères endeuillées continue à faire valdinguer la loi de Murphy, le boomerang infernal.

On est ici dans un thriller différent pour Barbara Abel. On troque les meurtres et le sang à coup d'intrigue policière, d'affaires de famille tourmentée, on plonge littéralement au coeur même de cette famille recomposée avec en toile de fond, l'amour, les suspicions, les responsabilités parentales, une jeunesse fragile.
Pour un thriller psychologique, ça tient fort bien la route. Une bonne crédibilité et un travail de recherche méticuleux.
Le sujet de la drogue m'a peut-être moins intéressée d'où ma cotation un peu moins enthousiaste.
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Comment se remettre d'un excellent thriller palpitant ? je vais vous le dire : en lisant un autre excellent thriller palpitant.
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J'étais sûre que Barbara Abel relèverait le défi haut la main, et j'ai eu raison.
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Ce roman choral parle d'amour, comme on le devine à la vue du titre, mais pas que. Sinon, ce serait une romance, n'est-ce pas ?
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Le récit parle de familles reconstituées, de familles monoparentales, de divorces, des joies et des douleurs ressenties parfois au cours d'une très courte tranche de vie.
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Quand les actes d'un individu ont une répercussion sur la vie de plusieurs foyers.
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Jusqu'oú sommes-nous prêts à aller pour nos enfants ?
Quelle différence cela fait-il quand c'est l'enfant du conjoint qui est plongé dans la tourmente ?
Comment vivre et surmonter la perte d'un enfant ?
Comment remonter la pente quand on perd notre premier amour à la sortie de l'adolescence ?
Pour des détails plus précis, voir la 4e ou d'autres retours.
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J'ai encore une fois été scotchée au bout de la plume de Barbara Abel.
Je vous accorde que ce n'est pas très stable, comme position. :)
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Un roman qui prend aux tripes et impossible à lâcher.
C'est simple, je ne suis pas chez moi, il y a du monde... devinez qui n'a pas levé le nez de son bouquin...
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À mettre entre toutes les mains.
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« de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas... »

C'est ce que Barbara Abel tente de nous démontrer dans "Je t'aime", où amour et haine se disputent le premier rôle et pour lesquels Alice, Maude, Nicole et Solange passeront de l'un à l'autre en un rien de temps.

Connaissez-vous le terme "effet papillon" ? Ici, le battement d'ailes du papillon au Brésil, c'est un mensonge, qui somme toute n'est pas grave en soi. Ici, la tornade au Texas, ce sont les conséquences du terrible drame qui en découle six mois plus tard, provoquant la mort de deux personnes (pour commencer... ).

Je n'en dirai pas plus sur le synopsis, je ne saurais où m'arrêter sans trop en dévoiler. Mais, comme son titre ne l'indique pas, nous sommes ici plongés dans un thriller qui parle de la mort et du deuil, de trafic et de consommation de cannabis, de vengeance et de justice, de mensonges, et bien évidemment des sentiments d'amour qui côtoient étroitement les sentiments de haine.

Avec des chapitres courts qui se partagent différents points de vue et une plume aussi percutante qu'envoûtante, Barbara Abel nous offre une intrigue qui nous prend aux tripes du début de la fin et dont la tension monte crescendo. Elle joue avec les sentiments de ses protagonistes, autant qu'avec les nôtres, à nous lecteurs. Elle nous invite d'abord à suivre quatre femmes, trois mères de famille et une lycéenne, pour qui les destins finissent par s'emmêler (et faire de sacrés noeuds). Puis, une fois que l'on connait (ou presque) chacune intimement, l'autrice rallonge et mélange un peu plus ses fils en ajoutant ensuite le point de vue de quelques hommes, celui d'un père notamment, mais aussi d'un flic et d'un juge d'instruction. Si l'on sait (ou devine) assez tôt qui sont chacun d'entre eux et quel rôle ils y jouent dans cette tragédie, on en ignore en revanche comment va se terminer cette histoire qui va du meilleur au pire.

J'ai été totalement happée par cette intrigue subtilement bien ficelée, par ces personnages travaillés et leurs ressentiments finement dépeints. de l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas certes, mais entre deux, il y a de la rancoeur aussi, de la colère, du dépit, du désespoir... Pendant que justice et vengeance ne font plus qu'un pour les uns, menaces et violence sont la réaction toute trouvée pour les autres. Et pourtant, pour chacun d'entre eux, il ne s'agit que d'une unique et seule chose avant tout : sauver son enfant ou laver son honneur.

Je découvre Barbara Abel avec ce roman et j'en ressors estomaquée. Suspense et tension à foison. Grande épaisseur psychologique. Intrigue saisissante. Ambiance sombre, oppressante. Dénouement terrible. le tout dans un style d'écriture soigné, frappant, efficace, envoûtant.

Une lecture captivante, saisissante, sensationnelle. L'un des meilleurs thrillers que j'ai lus jusqu'à présent, qui mériterait d'ailleurs plus que cinq étoiles.
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Vous souvenez-vous de la première fois où vous avez écrit ou dit "Je t'aime" à quelqu'un ?
Moi oui. Et ça n'était pas particulièrement glorieux.
J'étais en troisième, j'allais avoir quatorze ans et j'en pinçais secrètement pour la jolie Frédérique.
Je n'ai exprimé mes sentiments que sur mon livre de latin. Alors oui, je sais bien, il ne faut pas écrire sur les livres de classe et je vous jure qu'après je ne l'ai plus jamais fait. Ca m'a servi de leçon.
Toujours est-il que ce livre de cours s'est retrouvé orné du prénom de la belle, de petits coeurs, de grands coeurs et de mentions sans équivoque "Je t'aime".
Et puis un jour, en cours, ni Frédérique ni sa voisine n'avaient ramené leur bouquin. Elles se sont alors retournées vers moi pour savoir si je pouvais les dépanner.
Pour des raisons que je vous laisse imaginer, je n'étais pas tellement partant. Et pourtant, c'est bien mon manuel qui est arrivé entre leurs mains.
J'espérais encore passer entre les gouttes, après tout la version à effectuer se trouvait sur une page vierge de déclarations. Mais hélas, je n'ai pu qu'assister mort de honte à l'analyse de mon exemplaire dans ses moindres détails. Pas une page n'a échappé à leur gênante prospection.
Un de ces moment de très grande solitude où on a envie d'être n'importe où ailleurs.
On n'en n'a jamais reparlé.
Mais il m'aura fallu attendre plus d'un an pour que Frédérique daigne de nouveau m'adresser la parole au lycée.

C'est ainsi que commence le roman de Barbara Abel.
Enfin, pas par mes premiers déboires sentimentaux mais par la première fois que Maude, Nicole et Solange ont dit "Je t'aime".
Trois femmes, trois mères, que rien n'aurait du relier et dont les destins vont pourtant entrer en collision.
Nicole, cinquante-quatre ans, est greffière. Assez rigide, elle a des principes très stricts. Elle est aussi la mère célibataire d'un grand gaillard de dix-neuf ans.
"Les bonnes manières sont pour elle une ligne de conduite dont elle ne dévierait pour rien au monde."
Solange a quarante-six ans. Elle est agente immobilière. Mariée à Samuel, ils avaient abandonné tout espoir d'avoir un enfant quand est né leur garçon, âgé de sept ans aujourd'hui.
"Thibaut est le miracle qu'elle n'attendait plus."
Quant à Maude, artiste portraitiste à la renommée grandissante, elle a deux enfants d'un premier mariage : L'insolente Suzie, onze ans et le sportif Arthur, quinze ans.
A cette équation vient s'ajouter Alice, qui a encore du temps devant elle pour dire "Je t'aime" puisqu'elle n'a pas tout à fait dix-huit ans. Une jeune femme au look gothique dont la mère est décédée beaucoup trop tôt.
Et son père, Simon, chirurgien, vient compléter cette galerie de personnages.
Maude et Simon sont désormais en couple. Ils ont retrouvé l'amour en se rencontrant et vivent désormais sous le même toit, avec leurs enfants, en essayant de faire cohabiter tout ce petit monde qui ne l'a pas forcément choisi.
Et surtout, ils ne doivent pas interférer l'un avec l'autre en matière d'éducation.
C'est pour cela que Maude hésitera longtemps à parler ou non à son compagnon, lorsqu'elle surprendra sa belle fille en train de fumer un joint dans sa chambre.
Ca n'est pas à elle normalement de régler le problème.
Mais la situation étant particulièrement tendue entre Alice et sa belle-mère, garder ce petit secret offre à Maude l'opportunité de calmer l'animosité qui règne entre elles.
"Peut-être est-ce l'occasion de se rapprocher de cette adolescente frondeuse et rétive ?"

C'est tout ce que vous avez besoin de savoir. La quatrième de couverture est à éviter pour conserver tous les effets de surprise, parce que ce point de départ presque anodin va bien évidemment prendre des proportions aussi gigantesques que dramatiques.
Ne vous fiez pas au titre. Il est certes question d'amour, qu'il s'agisse de sentiments entre adultes, entre adolescents, entre parents et enfants, entre vivants et défunts. Rien de mièvre, bien au contraire. Et ça n'est pas franchement le genre de livre à offrir à la Saint-Valentin puisque ce dont il est réellement question ici, c'est de cette proximité entre ces deux sentiments pourtant à priori opposés que sont l'amour et la haine. Comment on peut en arriver de l'un à l'autre en un claquement de doigt.
"La force d'une haine est souvent à la mesure de l'amour qui nous anime."
Moi c'est le père noël qui me l'a offert un peu en retard, avec quelques mandarines pour se faire pardonner. Je le remercie bien sûr chaleureusement.

Quand j'ai rencontré Barbara Abel au mois de mars, elle m'a parlé de ce roman qui allait paraître et elle a réussi à me donner l'eau à la bouche en quelques mots seulement. En évoquant le début de sa machiavélique intrigue, et en insistant sur deux particularités.
Si vous êtes coutumier des romans de l'auteure belge, vous savez déjà que la famille est un composant essentiel de ses thrillers psychologiques uniques en leur genre, où d'un quotidien dans lequel on peut tous se reconnaître émerge une tension sous-jacente parfaitement maîtrisée.
Cependant, cette fois, elle a choisi de nous raconter son histoire à travers le prisme d'une famille recomposée.
Les familles recomposées sont devenues une norme de la société au même titre que les autres, et pourtant dans aucun de ses précédents romans elle n'avait écrit sur le sujet.
La seconde particularité, c'est qu'à l'inverse de ses autres romans où il y avait toujours au moins une personne malintentionnée, méchante ou calculatrice, cette fois tous les personnages ont de bonnes intentions, aucun ne cache ses penchants sociopathes sous un masque de vertu.

Concernant ce second point, vous vous ferez votre propre opinion. Tout sonne en tout cas à nouveau très juste dans le quotidien de ces familles, on se reconnaît dans leurs réactions, leurs dialogues, leurs problèmes et leurs disputes.
Par exemple quand on prononce des mots qui dépassent notre pensée, des phrases maladroites au mauvais moment, on peut vite en arriver à une confusion, au ton qui monte. Mais c'est tellement bien fait, il y a une telle justesse dans les propos, les maladresses, les intentions. Et c'est avec une déconcertante facilité qu'on entre dans la peau des personnages, qu'on les comprend, qu'on se demande comment nous aurions nous même réagi dans des circonstances similaires.
Leurs histoires, ce sont les nôtres.
Avec une petite goutte d'acide en plus.
C'est peut-être pour cette raison que je suis parfois resté sceptique devant certaines réactions discutables ou disproportionnées, qui servent évidemment l'intrigue mais en lui donnant un côté artificiel qui crée comme une dissonance au sein d'un ensemble tellement réel.

"Une famille recomposée est-elle réellement une famille ?"
Avec ces deux familles qui n'en forment plus qu'une, la question est posée.
C'est une question rhétorique puisqu'il existe bien sûr des familles recomposées qui fonctionnent bien mieux que d'autres, et des familles plus classiques qui sont complétement bancales.
Si Maude a fini par quitter son mari, c'est parce qu'il l'a trompée, qu'il était irresponsable et qu'il ne s'impliquait pas du tout dans l'éducation des enfants.
Mais pour Suzie et Arthur, leur père est toujours Bertrand, et pas le nouveau compagnon de leur mère, pas Simon le chirurgien.
"L'ex-mari, c'est le meilleur ennemi de la famille recomposée. Celui qui va tout faire pour que ça ne fonctionne pas. Parce qu'un autre homme ne peut pas réussir là où il a échoué."
Quant à Maude, elle ne peut de toute façon pas rivaliser avec la mère décédée et d'autant plus idéalisée de la fragile Alice.
"Une famille recomposée, c'est comme une greffe : on ne sait jamais si ça va prendre."
Deux familles qui ont déjà souffert par le passé et qui doivent trouver de nouvelles marques à grand renfort de compromis. Où habiter par exemple : Vaut-il mieux tout recommencer ailleurs ? La maison de Maude est assez grande pour tout le monde, et ne pas déménager évitera une perturbation de plus pour ses enfants. Alice en revanche parviendra-t-elle à se sentir chez elle ?
Aussi sincère que soit la passion, l'amour qu'éprouvent deux parents qui souhaitent reconstruire leur vie ensemble, ils ne repartent pas de zéro. Ils ont leurs propre descendance qui a souvent bien du mal à accepter cette nouvelle situation qu'on leur impose. Pour Alice il est inconcevable qu'on puisse remplacer feu sa mère. Pour Suzie, c'est dur d'avaler que ses parents ne se remettront jamais ensemble. Arthur lui s'en fout un peu du moment qu'il y a à manger dans le réfrigérateur.
Et à l'image de cette famille centrale du roman, chacun doit pourtant trouver son rôle et ne surtout pas essayer de remplacer le père ou la mère manquant dans cette nouvelle union.
"Trouver la place auprès des enfants de l'autre relève souvent de la haute voltige."
Et également, est-il possible d'attribuer dans son coeur et dans sa vie la même place à sa propre progéniture et à celle du conjoint ? Ou aura-t-on toujours une préférence pour la chair de notre chair ? Ne fera-t-on pas toujours davantage confiance à nos propres enfants ? N'en ferons nous pas toujours davantage pour les protéger, eux plus spécifiquement ?
Jusqu'à quel point, d'ailleurs, connaît-on nos petits anges ?
Méritent-ils à ce point notre confiance aveugle ?
Sont-ils si irréprochables ?
Ce sont tous ces sujets que Barbara Abel va exploiter, expliquer, décortiquer, renouvelant ainsi son thème de prédilection : La famille.

Je t'aime est un roman qui nous entraîne immédiatement dans sa spirale infernale, qui sera composée de deux points d'orgue. Entre ces deux parties, le roman va souffrir d'une petite baisse de régime où il ne se passe plus grand chose pendant quelques chapitres, mais heureusement ça ne dure pas et de tensions en interrogations, le suspense reprend très vite ses droits et son intensité ne fera que croître jusqu'à l'apogée du récit.

Sinon euh, madame Abel ? Les fonctionnaires ne sont déjà pas très bien vus alors ça n'est pas la peine d'en remettre une couche.
"elle était la seule artiste à avoir des horaires de fonctionnaire puisqu'elle travaillait de neuf heures à seize heures, du lundi au vendredi."
Je ne me plains pas de mes horaires mais vous pouvez quand même ajouter facilement un petit deux heures pour vous rapprocher de la réalité et éviter de mettre de l'huile sur le feu ...

Malgré quelques petites faiblesses, Je t'aime devrait donc ravir tant les amateurs de l'écrivain belge que ceux qui ne la connaissent pas encore, d'autant que son style unique s'est encore affirmé depuis l'excellent Je sais pas. Tout en gardant son identité, Barbara Abel est parvenue à ne pas se répéter et offre à ses lecteurs un nouveau cauchemar issu d'un quotidien d'apparence banale.

Et si vous songez à vous remettre en couple, réfléchissez-y à deux fois.



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4 femmes,
4 parcours de vie,
4 histoires,
4 expériences et façons d'aimer...

Leurs routes vont se croiser, pour le meil... ah non ! Pour le pire !
Qu'est-ce qui va les rassembler ?
L'amour !
Un premier amour,
Un nouveau départ,
L'amour maternel,
Un secret,
Un accident...

Et tout va s'envenimer...
De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas.
"Parce que rien n'est plus proche de l'amour que la haine."
La haine qui va prendre le dessus...
Vengeance, mensonges, instinct de protection...
Un secret aux conséquences dévastatrices !
L'amour peut nous faire faire des choses abominables, insensées, pour protéger, défendre, préserver, couvrir, l'être aimé...
La chair de notre chair...

Un thriller psychologique addictif, une histoire cauchemardesque, un dénouement renversant !

Barbara Abel a réussi une nouvelle fois à me séduire avec son Je t'aime, qui n'a rien d'un roman à l'eau de rose.
Elle sait comme personne nous décrire comment des êtres, des vies, des familles, en apparence si tranquilles, si paisibles, peuvent basculer en une fraction de seconde.
Quand un grain de sable, un incident, un drame viennent tout enrayer, tout dévaster et nous montrer la plus terrifiante des faces de tout ce petit monde.

Je remercie Netgalley et les éditions Belfond pour leur confiance.
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Citations et extraits (102) Voir plus Ajouter une citation
L'amour est une puissance dont la force est capable de faire ou défaire un destin. Aussi doux qu'il peut être sauvage, aussi exaltant qu'il peut être pitoyable, aussi divin qu'il peut être démoniaque, il est multiple, complexe et inconstant. Chacun de nous a fait l'expérience de ces romances qui ont coloré nos vies au gré de nos émois, de nos victoires ou nos défaites.
Si ce n'est pas votre cas, c'est que vous n'avez pas vécu.
Entre évidence, illusions et espoir, l'amour guide souvent nos pas sur le chemin escarpé de l'existence. Et quand, après avoir brisé notre cœur, il nous abandonne à notre sort, exsangue et anéanti, c'est encore lui que nous cherchons lorsque, une fois sur pied, nous repartons à l'assaut de ses sommets abrupts.
Ceci n'est pas exactement une histoire d'amour, même si on ne peut nier l'influence capitale qu'il va exercer sur les destinées de Maude, Solange, Nicole et Alice. Quatre femmes dont les routes vont se croiser au gré de leur façon d'aimer parfois, de haïr souvent.
Parce que rien n'est plus proche de l'amour que la haine.
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Pour l'heure, elle cherche à se soustraire aux assauts des regrets acerbes qui la rongent de l'intérieur. Fuir les griffes tranchantes des remords qui viennent lui déchiqueter le cœur. Son esprit s'épuise à déjouer la menace de l'abattement, tant la tentation est grande de se laisser couler au fond d'une torpeur dépressive. Ne plus penser, ne plus souffrir. Se foutre du tiers comme du quart, déposer les armes. Manger, ne pas manger : quelle importance ? La moindre action, le moindre projet demande déjà tant d'effort. À quoi bon ? Pour quoi faire ? Ne rien promettre, ne plus rêver.
Le sourire de Bruno revient la hanter, et l'âme de la jeune fille hurle sous la férocité de son tourment. Il était sa force, il est maintenant sa faiblesse. Il était son avenir, il est à présent son passé.
Sans lui, hier est trop douloureux et demain n'existe pas.
Alice ferme les yeux et s'accroche à ce regard qui l'enveloppe, au souvenir de Bruno, à son visage, à ses yeux, à celui qu'elle aimait comme elle n'a jamais aimé.
Celui qu'elle aimait comme elle n'aimera jamais plus.
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Depuis qu’elle a rencontré Simon, elle est heureuse comme jamais elle ne l’a été auparavant. Il est celui qui a pansé ses blessures, étouffé ses déceptions, relégué au rang de piètres pochades toutes ses histoires avec les hommes qu’elle a connu avant lui.
Bien sûr, tout n’est pas toujours facile, tant s’en faut. Le quotidien est une source inépuisable de complications en tout genre, petits accrocs, grosses épines dans le pied, contretemps, pépins récurrents, crises fatigantes, discussions agaçantes, scènes délirantes même, parfois... Des problèmes souvent décuplés par leurs passés respectifs, leurs histoires personnelles.
Des déconvenues qu’ils ont décidé de surmonter main dans la main, s’offrant l’un à l’autre leur cœur sur un plateau d’argent. Nantis de ce présent inestimable, ils ont chacun entrepris de rafistoler leur confiance mutilée, de retrouver des bouts d’illusions perdues, de déblayer l’encombrant fatras qui engorgeait leurs espoirs.
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Sur le battant intérieur de la porte de son armoire, on peut lire ce texte sur une affichette :
Un passant se promène sur le chantier d’une cathédrale et rencontre trois ouvriers effectuant le même travail. À chacun, il pose la même question : «Que fais-tu ?»
–Je taille une pierre, répond le premier.
–Je gagne ma vie, dit le deuxième.
Le troisième réplique alors :
–Je construis une cathédrale.
Cet aphorisme philosophique représente pour Simon Cherreault la pierre angulaire de ses ambitions. Chirurgien de talent, il y voit une parfaite illustration de sa pensée.
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Il existe différentes sortes de silence. Certains s'installent comme des carpettes, plats et immobiles, sur lesquelles on n'a d'autre choix que de marcher sur la pointe des pieds. D'autres sont électriques, saturés de tension, si lourds qu'ils peuvent exploser à tout moment dans un vacarme infernal. D'autres encore flottent à l'insu de tous : ils n'existent que par défaut, profitent d'une absence ou d'un sommeil.
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Videos de Barbara Abel (53) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Barbara Abel
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/niko-tackian-la-lisiere-53718.html Les études de droit et d'histoire de l'art peuvent mener à l'écriture de roman noir. La preuve ! C'est en tout cas le chemin pris par Niko Tackian pour arriver en librairie au rayon des romans qui font peur…
On l'a aussi connu journaliste, auteur de BD, metteur en scène et scénariste. On lui doit d'ailleurs la série télé « Alex Hugo » écrite en collaboration avec Franck Thilliez.
Mais aujourd'hui, c'est avant tout de l'auteur de thrillers que je veux vous parler, lui qui, en quelques titres, est devenu un incontournable. Il fait d'ailleurs partie du collectif « La ligue de l'imaginaire » aux côtés de Bernard Minier, Olivier Norek, Bernard Werber ou Barbara Abel.
Dans l'univers du thriller, Niko Tackian fait ses armes avec « Quelque part avant l'enfer », un premier titre primé au festival de Cognac. Rapidement les succès vont s'enchainer au rythme d'un livre par an.
Et si vous n'avez pas encore lu « Avalanche hôtel », « Celle qui pleurait sous l'eau » ou « Repère », allez-y ! Vous allez adorer avoir peur ! Dans ses romans, Niko Takian aime décortiquer la psychologie de ses personnages, les mettre face à des situations toutes plus angoissantes les unes que les autres et, à chaque fois, son histoire prend place dans un paysage différent, sorte de huis-clos naturel qui joue un rôle dans le déroulé de l'intrigue.
Avec « La lisière », le nouveau thriller de Niko Tackian, nous voici en Bretagne. Mais pas la Bretagne de bord de mer, riante et touristique. Non, nous sommes ici au coeur de la Bretagne, celle des monts d'Arrée, rugueuse et austère, pétrie de légendes autour des elfes, du chien noir et de l'Ankou, le serviteur de la mort.
Ce soir-là, Vivian est en voiture avec son mari Hadrien, au volant et leur fils Tom à l'arrière. Il fait nuit, le crachin masque la visibilité, le vent s'engouffre dans ses paysages tortueux des monts d'Arrée. Tout à coup, une forme surgit devant la voiture obligeant le conducteur à s'arrêter précipitamment. Hadrien descend du véhicule pour vérifier que tout est en ordre. le petit Tom descend aussi pour soulager un besoin pressant. Une minute passe, puis deux… Vivian sort à son tour de voiture. Personne. Son fils et son mari ont disparu, elle est seule dans cette lande bretonne battue par le vent et la pluie.
Voilà le point de départ de cette histoire à vous empêcher de dormir. Une petite famille bien ordinaire embarquée dans une intrigue sinistre à souhait.
L'écriture est vive, rythmée, addictive. Les situations angoissantes s'enchainent, les chausses trappes abondent et le lecteur de suivre frénétiquement les soubresauts de l'enquête et d'accompagner Vivian dans sa quête de la vérité. Que sont devenus sont fils et son mari ?
Un thriller impeccablement réussi que vous allez dévorer jusqu'à la dernière page avec une conclusion terrifiante que vous n'aurez pas vue venir. Et cerise sur le gâteau, Niko Takian vous offre aussi un chapitre supplémentaire grâce à un QR code en fin de roman qui vient compléter le plaisir de lecture.
Vous qui aimez avoir peur, vous allez vous régaler.
« La lisière » de Niko Takian est publié chez Calmann Lévy.
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