Nuit d'ivresse

Cette pièce est une comédie en deux actes, très drôle, signée Josiane Balasko.
Le rideau se lève, un soir, assez tard, dans le petit bistrot d'une gare.
Deux clients sont attablés. Un homme, ivre et une femme qui attend son train.
L'homme s'appelle Jacques Belin, il est animateur vedette à la télévision du célèbre jeu "l'affaire est dans le sac". La femme, qui se prénomme Simone, sort de prison de Rennes. Elle est en permission pour quelques jours et se rend à Dieppe.
Tout semble séparer ces deux personnages mais leurs destins vont se télescoper durant cette nuit perturbée. Ils vont boire ensembles, rire, s'insulter, se parler, pleurer et lorsque s'ouvre le deuxième acte, le lendemain, dans l'appartement de Jacques, celui-ci a tout oublié.
Qu'a-t-il fait de cette soirée ? Qui est-elle ? Qu'ont-ils fait ? Que lui a-t-il promis ?
Le sort s'acharne sur le pauvre Jacques, les mauvaises nouvelles dégringolent sur sa tête dans laquelle dansent des kangourous......
Josiane Blasko est une actrice célèbre, une réalisatrice talentueuse et reconnue par le monde du cinéma mais elle est avant tout un formidable auteur de Théâtre. Elle a écrit, mis en scène, pour la troupe du Splendid, dont elle fait partie un grand nombre de pièces dont "Pot de terre contre pot de vin", "Amour, coquillages et crustacés" et "Le père Noël est une ordure".
La plupart de ses pièces ont été adaptées au cinéma, remportant, souvent, d'énormes succès sur le grand écran mais c'est sur scène que ses dialogues font mouche et que la finesse de son écriture trouve le meilleur support.

Relecture des années plus tard, par le biais audio, la version théâtre J.Balasko / M.Blanc. Comment le hasard m'a fait enchaîner "La Maison de Bernarda Alba" et "Nuit d'Ivresse" ? L'ironie du sort ou bien au contraire le pile-poil dans le mille. Les rapports hommes-femmes ont (plus ou moins) pas tant changé que cela, pour le pire et pas le meilleur. Comme toujours chez le Splendid, ça gueule, ça crie et ça casse. C'est sans concession, presque chaque réplique fait mouche. Ce type d'écriture est certes datée, mais à y bien réfléchir, est-ce que le présent ne rattrape pas la pièce au galop ? Les Hanouna et consorts, les langues qui se délient sur les types qui se croient au-dessus de tout (à la télé ou en politique). Non ? L'ivresse est un prétexte à la comédie qui fonctionne à merveille : clown blanc et auguste. Il faut avoir du cran, du charisme et de l'audace pour s'y coller sur scène. Il n'empêche que le propos en dit long, sur les divergences de nos sociétés, qui fait le croiser les très riches et les très pauvres, autour d'un verre ou bistrot nommé Terminus. Terminus, tout le monde descend, du grenier à la cave, le salaud de l'histoire finit par payer, la bonne poire emprunte le chemin de la résilience avec une bonne dose d'espoir et nous, spectateurs de cette cruelle, mais juste (et injuste aussi) comédie humaine, on se dit qu'en effet, nous en sommes toujours plus ou moins là. Sauf quand les rapports sont tellement tendus, distants et impersonnels que tout se passe par écrans interposés. On en viendrait presque à regretter les soirées pourries dans des cafés paumés. Quoi qu'il en soit, le théâtre n'a pas terminé de nous en raconter, même des biens bonnes. Je crois que j'en reprendrai une dernière (pièce) pour la route. À bientôt Madame Balasko !

Je ne sais pas si vous aviez vu le film avec Thierry Lhermitte et Josiane Balasko, en tout cas moi je l'avais vu et j'avais beaucoup ri J En allant à la bibliothèque l'autre jour, j'aurais voulu emprunter le livre de Josiane Balasko « Cliente », mais on m'a regardé d'un drôle en me disant qu'elle n'avait écrit que des pièces… Soit, je me suis dite pourquoi pas. Me voilà, avec « Nuit d'ivresse » sous le bras… Quand j'ai commencé à le lire, je revoyais ces deux acteurs qui m'avaient beaucoup faire rire… C'est une très chouette pièce à lire ou à relire… Je dois avouer que je n'ai pas été déçue de l'avoir pris, surtout que ce n'est jamais facile de lire une pièce de théâtre.