AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Auto édition (10/05/2019)
4.31/5   59 notes
Résumé :
Une coupe de cheveux pour échapper à son passé : une petite fille, avec qui on a joué. Une poupée, que l’on pouvait coiffer. Blanche étouffe ses secrets, compose avec ses faiblesses, ses excès.

Son besoin de contrôle dissimule des cicatrices, sa réussite masque un profond traumatisme. L’injustice en fait une amie protectrice. Sans famille, elle reste une épouse fragile. Et sans racine, elle se sent incomplète, imparfaite. L’abandon l’oblige à vivre pa... >Voir plus
Que lire après BlancheVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
4,31

sur 59 notes
5
17 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ayant beaucoup aimé « Ewa », je m'étais promis de surveiller les parutions de cet auteur et je n'ai donc pas mis longtemps à ajouter ce roman signé Matthieu Biasotto à ma PÀL.

« Blanche » est l'histoire d'un désir de maternité qui prend progressivement des tournures malsaines, mais dont je vais éviter de spoiler le contenu. Au fil des pages, Matthieu Biasotto lève progressivement le voile sur le passé de Blanche et des personnages qui gravitent autour d'elle. Distillant les secrets des uns et des autres avec parcimonie, l'auteur multiplie les rebondissements et parvient à tenir ses lecteurs en haleine jusqu'à cet épilogue pour le moins surprenant.

Si j'ai dévoré les cent dernières pages à grande vitesse, j'ai trouvé la mise en place un peu longue, malgré des chapitres courts qui tentent d'accélérer le rythme de lecture. Les autres petits défauts de ce page-turner sont une intrigue un peu trop capillo-tractée à mon goût, ainsi que la difficulté d'éprouver de l'empathie envers les différents personnages… excepté la petite Lola, mais qui est un personnage plus que secondaire…

Bref, un bon petit polar, qui tient en haleine, mais je suis tout de même moins enthousiaste qu'après la lecture d' « Ewa ».
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          540
Je vais faire ici une chronique qui change de ce que je fais d'habitude car je ne vais pas vous parler de l'histoire en elle-même. Pourquoi me direz-vous ? Parce que je ne veux vraiment pas gâcher la découverte autrement que par le résumé, ni vous expliquer qui est Blanche et ce qui va lui arriver. Je l'ai fait au fur et à mesure des révélations des chapitres et j'ai trouvé cette expérience tellement enrichissante que je souhaite que vous viviez la même chose. Tout ce qu'il y a à savoir, c'est que tout va tourner donc autour d'une femme, Blanche, son passé, son présent. On la découvre adulte, avec ses problèmes, ses peines, ce qu'elle a réussi et ce qu'elle espère mener à bien. Elle va vraiment se dévoiler à nous lecteurs petit à petit. Il ne faut pas s'attendre à avoir toutes les infos sur elle dès le départ. L'auteur a distillé chaque détail de sa vie tout au long des chapitres, et il y en a un paquet, entre ceux de sa vie présente et ceux de son enfance. Bien sûr, il n'y a pas que Blanche, il y a d'autres personnages, Adèle, Camille, Marie, Abelin, Gautier, Caroline, tous vont évoluer autour d'elle, être plus ou moins liés, ayant tous des secrets les uns pour les autres.

J'ai vécu cette lecture comme un véritable jeu de piste, j'ai mené moi-même l'enquête, j'ai pris de nombreuses notes, essayé de recouper les informations en dressant un tableau. J'ai émis un tas d'hypothèses, mais celles-ci tombaient souvent à l'eau avec ce que j'apprenais au fur et à mesure des chapitres. Et je suis vraiment allée de surprises en surprises, jusqu'au dernier chapitre. Bien évidemment, dans un tel contexte, vous vous doutez bien que la lecture se fait rapidement et avidement. de plus, la construction du roman pousse à accélérer la cadence. Les chapitres sont courts, nombreux (un peu plus d'une centaine) mais rapides à lire. Certains sont dans le présent des personnages, d'autres repartent dans le passé, parfois juste un petit retour sur un événement qui vient d'avoir lieu. Et ça bouge même pas mal à l'intérieur d'un chapitre. Il y a comme un effet de glissé entre les personnages, on passe de l'un à l'autre dans une scène différente sans s'en rendre compte, avec parfois un retour quelques temps avant, renforçant le suspense. J'ai particulièrement apprécié ceux qui étaient en italique, j'avais hâte de les retrouver, vous comprendrez pourquoi en les lisant.
Malgré tout, tout ne démarre pas, comme on pourrait le penser, sur les chapeaux de roue. Il n'y a pas de partie, mais on peut se rendre compte que le rythme s'accélère après une bonne moitié du roman. La première moitié peut paraître plus longue, je la trouve cependant nécessaire car elle pose l'histoire en elle-même, les personnages, les faits, le mystère. Elle permet d'avoir différentes infos sur Blanche et les autres protagonistes. Et elle est tout de même bourrée de révélations et aussi de questionnements. Et ceux-ci sont nombreux. Quand j'ai appris les réponses, je me suis bien souvent exclamée à voix haute, tellement je n'en revenais pas. Avec un final, complètement inattendu, et étonnant.

Blanche est pour moi un thriller psychologique. Matthieu Biasotto a d'ailleurs très bien travaillé chacun de ses personnages. Je me suis attachée à presque tous, à Blanche bien sûr, une femme qui se montre très froide et dure mais qui cache une si profonde blessure qu'on la comprend aisément. Et pourtant il m'est arrivé qu'elle m'énerve dans ses agissements ou que je n'approuve pas ce qu'elle dise ou fasse. Elle m'a beaucoup surprise...
Matthieu Biasotto traite à travers cette histoire de beaucoup de sujets humains et sensibles, comme l'enfance, la maternité, la perte d'un enfant ou le désir d'en avoir un, l'amour ou le désamour, la fidélité en amour ou en amitié, l'art sous différentes formes... tous des thèmes qui peuvent résonner en nous et nous toucher au plus profond. C'est en tout cas l'effet que cela a eu sur moi, certaines blessures ont ravivé en moi des souvenirs plus ou moins douloureux et j'ai trouvé que l'auteur en avait parlé avec beaucoup de justesse et de pudeur.

Je pense que vous l'aurez compris, j'ai passé un excellent moment avec Blanche. Une lecture passionnante et addictive, déroutante et percutante, poignante, dans laquelle on ressent plein de sentiments différents, de la colère, du dégout, de la joie... Il y aurait même presque matière pour faire une suite, reprendre certains héros et leur faire raconter d'autres choses. En tout cas, Blanche restera marquée au fond de moi un moment encore. Elle m'a fait passer des moments incroyables et c'est ce que je recherche dans mes lectures.
J'espère vous avoir donné envie de la découvrir, vous ne ressortirez pas de la même façon de votre lecture. Pour ma part, je tiens à féliciter Matthieu Biasotto pour le travail qu'il a dû effectuer en amont pour construire un tel roman, je me suis souvent demandé où il pouvait aller chercher de telles inspirations. J'avoue que je suis assez épatée, j'aimerais bien avoir autant d'imagination, mais ça c'est une autre histoire ! À noter la couverture, réalisée par l'auteur, et qui est une fois de plus très belle, chaque élément sur l'image à son importance, j'ai d'ailleurs une certaine musique en tête depuis...vous comprendrez mieux pourquoi lorsque vous l'aurez lu... Pour moi, rendez-vous est déjà pris pour une nouvelle lecture, j'avoue que j'ai déjà hâte !
Je vous souhaite une bonne lecture de Blanche, à déguster sans modération....
Commenter  J’apprécie          82
Je reviens vers vous avec une nouvelle chronique sur l'auteur auto édité que je préfère, à savoir Mathieu Biasotto.

Après cette brève phrase d'introduction, je suppose que vous devinez déjà ce que je vais dire de ce dernier livre de l'auteur. Eh bien ! Vous avez totalement raison, c'est une nouvelle fois une très bonne surprise.

Dans ce thriller, Biasotto tisse sa toile sur fond du désir de maternité du personnage central qu'on va tantôt plaindre, tantôt aimer, tantôt haïr ! Une nouvelle fois une grande réussite de l'auteur qui arrive à chaque fois à nous surprendre.

Et que dire une nouvelle fois sur la couverture du livre que je trouve comme à chaque fois superbe. Monsieur Biasotto, je pense que vous avez vraiment tout compris : un bon livre avec une mauvaise couverture n'attirera pas le chalant, mais un mauvais livre avec une belle couverture n'attirera qu'une seule fois le lecteur. Avec vous, on a les deux à chaque fois.

Continuez comme ça ! (sans vouloir vous commander)

Commenter  J’apprécie          180
Bonté divine ! Mais quel roman ! Impossible à lâcher, impossible à oublier... Une fois les premières lignes dévorées nous voilà complètement pris dans les filets des jolis mots de Matthieu et de son intrigue complètement dingue et addictive. Avec une plume hypnotisante et des images ensorcelantes il tisse son récit à la manière parfaite d'une toile d'araignée, quelque soit le type de toile il nous prouve qu'il excelle ! J'ai trouvé le roman très pictural, coloré, avec des descriptions exquises. J'étais complètement happée dans le monde de Blanche et des autres. Il fallait que je poursuive ma lecture coûte que coûte comme si ma propre vie en dépendait. J'étais devenue droguée, accro aux mots de l'auteur. J'ai lu son livre comme on admire un de ses tableaux car il écrit comme il peint, c'est beau et teinté d'âme. La profondeur est artistique, maîtrisée. L'écriture est tellement majestueuse, parfois sensuelle, toujours juste, précise et adaptée à chaque situation. C'est un vrai roman de maître ! On a rendez-vous aux portes de l'obsession, aux tréfonds de l'instinct et du besoin viscéral, à la frontière de la perte de contrôle, aux ruines de la raison...
Les personnages sont complexes, singuliers, travaillés dans le moindre détail, la psychologie est fine, juste, ils sont tellement humains avec leurs failles qu'ils s'accrochent à vous, ils vont s'incruster au plus profond et ne pas vous lâcher tout au long de la lecture. Et une fois le roman terminé ils continueront à vous hanter... Blanche, Adèle, deux femmes, des liens complexes, des dettes morales, un pacte à faire frémir... La construction est parfaite : un récit, des flash-backs, des extraits de cassettes mystérieux. C'est incroyablement bien écrit et formidablement bien pensé. Tout est là pour un merveilleux moment de lecture : aucun temps mort, du suspense, de l'angoisse et un doux plaisir de curiosité titillée. Les thèmes sont vraiment intéressants et l'idée principale de base que je ne peux vous révéler est totalement exploitée. C'est une réussite totale ! J'ai souri, frémi, tremblé... J'ai adoré être malmenée dans cette spirale infernale, machiavélique... Quand arrive le moment des révélations c'est tout simplement dingue, grandiose ! On a le dos cloué au canapé et la bouche grande ouverte, tout s'imbrique parfaitement alors qu'il était impossible de l'imaginer, c'est prodigieux, magistral. Quand on pense en avoir fini il arrive à en remettre une couche salvatrice supplémentaire, surprises et révélations garanties !
Matthieu m'a envoûtée, conquise et rassasiée. Je n'en sors pas indemne, et pleine de réflexions existentielles, et je ne peux évidemment que vous conseiller de le lire pour un voyage délicieux, singulier, étonnant au coeur de Blanche et de sa ville rose.
Commenter  J’apprécie          50
J'ai découvert Matthieu Biasotto l'année dernière avec son premier roman "Un jour d'avance", ajouté à ma PAL pour sa couverture (dont j'ai découvert plus tard qu'il en était aussi l'auteur). Mais la couverture ça ne fait pas tout et je n'ai été, heureusement pour moi, pas du tout déçue par le contenu.
J'en ai donc lu d'autres depuis.

J'ai eu la chance de participer à la Bêta-Lecture de Blanche et de communiquer avec Matthieu Biasotto pour lui faire part de mon avis.
Pour ce roman là, il a tapé très fort, difficile d'en parler sans spoiler comme on dit, mais il a travaillé dur l'ensemble de ses personnages et leurs histoires. Certes Matthieu Biasotto est bien entouré avec son équipe Hors Norme mais il n'empêche. Il fait attention à tout et n'a pas peur de la remise en question. Il sait tenir ses lecteurs en haleine avec des rebondissements jusque dans l'épilogue !
Je peux vous dire que les émotions sont bien présentes et que c'est un vrai page-turner. Si vous aimez enquêter et faire fonctionner vos petites cellules grises, allez-y les yeux fermés (enfin juste pour suivre l'adage ;-) ).

Ajoutez le à votre PAL et ne le laissez pas prendre la poussière.
J'attends vos retours avec impatience.
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque la quarantaine approche, on est en droit d’entrevoir un horizon où le couple se conjugue à trois, tant qu’il est encore temps. Pourquoi n’y aurait-elle pas droit ? Rongée par l’impatience, Blanche s’imagine porter la vie, la ressentir au fond d’elle, mettre au monde sa petite merveille et déborde déjà de fibre maternelle. Forcément, elle compensera l’absence de sa propre mère, elle fera tout l’inverse et offrira une tout autre trajectoire à son petit miracle. Dans tous les cas, elle se voit heureuse, comblée, capable de soulever des montagnes pour son enfant, si bien qu’elle ne prête pas attention à son époux qui approche dans son dos, lentement.
Commenter  J’apprécie          10
Ça serait plus simple d’entrer en utilisant ses clés ou la télécommande du portail, mais elle est partie tellement vaseuse et déboussolée de chez elle que la jeune femme a tout oublié. Personne aux alentours, ni une, ni deux, elle grimpe sur les battants métalliques. Comme à l’époque de son adolescence lorsqu’elle faisait le mur, l’entraîneuse agile enjambe la grille avant de sauter de l’autre côté. Réception tout en légèreté sur le gravier clair, c’est comme le vélo, ce genre de geste ne se perd pas.
Commenter  J’apprécie          10
André Malraux disait que la pire souffrance est dans la solitude qui l’accompagne, Blanche sait précisément à quel point ceci est vrai. Jusqu’à ce que Camille aventure sa main au creux de la sienne et qu’il caresse cette peau dépourvue de pigment.
Commenter  J’apprécie          10
Crois-moi...La santé, c'est aussi fragile que précieux. on ne le comprend que lorsqu'on la perd.
Commenter  J’apprécie          30
En règle générale, son problème de peau trouble ses interlocuteurs. Ce n’est pas la faute du coiffeur, on soutient difficilement le regard lorsqu’il est confronté au vitiligo.
Commenter  J’apprécie          10

Video de Matthieu Biasotto (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matthieu Biasotto
Découvrez trois sorties littéraires immanquables d'août dans notre nouvelle vidéo !
---------------------- Les livres dont on vous parle dans cette vidéo : - L'Unité Alphabet de Jussi Adler-Olsen : http://bit.ly/2KorquD - le supplément d'âme de Matthieu Biasotto : http://bit.ly/2OE0wlG - La tête sous l'eau d'Olivier Adam : http://bit.ly/2MdjMot
Rejoignez notre Bookclub Bookeen : http://bit.ly/2ASauI7 et ne manquez pas notre article sur les 10 immanquables d'août : http://bit.ly/2LZAfjn
---------------------- Vous pouvez également venir parler littérature et lecture numérique avec nous sur : - Twitter : https://twitter.com/Bookeen - Facebook : https://www.facebook.com/Bookeen - Instagram : https://www.instagram.com/bookeen_cafe/
---------------------- Musique de fond : I Will Not Let You Let Me Down (Instrumental Version) by Josh Woodward (licence CC) http://bit.ly/2qSEksB
+ Lire la suite
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (149) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}