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EAN : 9782021113211
352 pages
Seuil (06/03/2014)
  Existe en édition audio
3.2/5   155 notes
Résumé :
1969. Espion chevronné, membre surdoué des services secrets de Sa Majesté, James Bond célèbre ses quarante-cinq ans avec une mission peu ordinaire : mettre un terme à la guerre civile qui déchire le Zanzarim, petit pays d’Afrique occidentale.
Aidé par la ravissante Grâce mais piégé par les forces rebelles, il est grièvement blessé. Dès lors, il ignore les ordres de M, son énigmatique patron.
Poussé par un désir téméraire de vengeance, il s’engage en s... >Voir plus
Que lire après Solo, une nouvelle aventure de James BondVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,2

sur 155 notes
Devinette rapide : en changeant une lettre de Bond, je trouve ...
Trop facile, et oui c'est bien du grand William Boyd qu'il s'agit.
L'agent 007 est de retour. A des années lumière du Bond cinématographique.
Une nouvelle mission l'emmène au Dahum, région en guerre qui espère obtenir son indépendance. Mais beaucoup d'intervenants essayent de tirer profit de la situation (c'est souvent le cas en Afrique).
L'agent au permis de tuer, va devoir la jouer Solo.
Sous la plume de W.B. on trouve un Bond bien plus complexe que ne le montre depuis des années les adaptations sur grand écran. Si Bond est toujours aussi élégant et charmeur, on y découvre aussi un personnage solitaire, avec des envies de froide vengeance, porté généreusement sur le whisky et les clops.
Un homme de chair et de sang avec ces doutes et ces questionnements. Comme l'intrigue est bien ficelée , le roman est vraiment passionnant.
Boyd a pris visiblement beaucoup de plaisir à se glisser dans les traces du célèbre agent crée par Ian Fleming, et comme c'est un bon camarade, il sait le partager avec beaucoup de savoir faire.
Boyd, my name Boyd. Un excellent moment de lecture.
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Dès la première page William Boyd marque ses distances avec Carte blanche : nous retrouvons donc un 007 plus proche du personnage imaginé par Ian Fleming. En apparence à tout le moins...

Il ne suffit pas en effet de renvoyer James Bond dans le passé pour écrire un bon 007. Comme ses prédécesseurs, qui sont eux-mêmes contraint de se plier aux exigences éditoriales (les nouvelles aventures de Bond sont confiés à des écrivains chevronnés) l'on sent que l'auteur a son style, ses mécaniques, son histoire (il est né en Afrique ce qui explique beaucoup de choses). Cela induit de nombreux paramètres qui nous éloignent des origines alors que l'on prétend y retourner. Par ailleurs, le roman en lui même n'appartient pas vraiment au genre de l'espionnage mais davantage à celui d'un roman d'aventures.

Le célèbre agent secret est envoyé en Afrique, dans un pays en pleine guerre civile pour une mission pour le moins vague. Est-ce la preuve d'un manque d'inspiration ? L'impression de vide étonne mais elle est rapidement masquée, notamment par un rythme soutenu dû à des scènes d'action, des intrigues parallèles. Il n'en demeure pas moins que le scénario parait a priori confus. Il faudra attendre les deux tiers de l'ouvrage pour comprendre pourquoi... Dommage que cela nous laisse une longue première partie. Les événements sur place s'arrangeant à l'unisson des besoins du scénario. Pratique, mais un trop commode.

Une nouvelle aurait été largement satisfaisante. Fort heureusement, un coup de théâtre inattendu viendra faire son petit effet.. avant de nous présenter un James Bond dans une position... non mieux vaut passer cela sous silence. D'autant que nous avons également droit à des passages consacrés au militantisme. Nous découvrons ainsi James Bond à Londres, dans son quotidien... le pas de la caricature est bien évidemment franchi : le voilà faisant face à une nouvelle gouvernante, à un entrepreneur et à un vendeur de voiture décidément bien confiant, sans oublier bien sûr la conquête du moment.

Bien qu'intéressantes de nombreuses idées tombent rapidement à plat. Certes l'auteur a voulu faire du neuf mais tout cela cadre mal. Ainsi nous évacuons les gadgets, retrouvons un grand méchant qui fait aussi office de second couteau, des créatures de rêve... mais d'un autre côté les ingrédients ne prennent pas : il y a les références à l'âge de Bond qui joue les voyeurs piques-assiettes, se sent vieux, se rappelle trop fréquemment son passé, va faire un tour dans un cinéma ou hésite entre tel ou tel modèle de voiture. Constamment, le roman oscille entre un équilibre précaire et fait trop souvent les mauvais choix.

La quatrième de couverture en révèle beaucoup trop. Elle nous fait miroiter une histoire de vengeance qui semble être le moment du livre. Oui, sauf que pour cela il faut passer par quelque chose qui est résumé en quelques mots. Dommage car ce quelque chose est de loin plus passionnant que la pseudo vendetta bondienne.

Au final, tout cela nous donne un roman agréable qui se lit vite. Mais Solo parvient difficilement à nous faire croire qu'il s'agisse de notre 007... remplacer le par un autre personnage gommez les références au service et à M et voici une trame générale, sur laquelle on peut faire jouer n'importe quel héros.
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Quand Boyd s'attaque à Bond, cela ne peut se dérouler qu'en Afrique, bien sûr. Les incontournables du genre sont respectés et l'immersion africaine est joliment réussie. Pas le meilleur Boyd, assurément, mais un Bond tout à fait buvable à mi-chemin entre le Johnny Walker de duty-free shop et le Dimple Haig 25 ans d'âge (recommandé par le commandeur Bond lui-même).
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Audacieux défi pour William Boyd que de nous proposer une nouvelle aventure de James Bond, mais l'écrivain et scénariste a du talent et de nombreuses cordes à son art ...

Je me suis rendue compte qu'en fait je n'avais jamais lu les romans de Ian Fleming, pour moi comme pour beaucoup d'autres je pense, l'agent spécial 007 est avant tout un héros cinématographique !

Donc, il m' a fallu dans un premier temps m'habituer à lire l'histoire ce qui peut paraitre curieux.

Et puis, bien sûr, on se laisse emporter par l'intrigue mais avec toujours des images plein la tête et comme une évidence la figure de Sean Connery se superposant à celle de James.

On retrouve avec plaisir une aventure de facture classique, ce qui me convient tout à fait et un personnage de James Bond étonnamment fragile, sensible, humain ( et oui, James Bond fait pipi aussi , peut-être des problèmes de prostate , c'est un héros qui se sent vieillir, loin du super héros qu'on nous sert actuellement dans les nouvelles productions .

Quelques invraisemblances dans cette histoire de petit pays africain qui fait sécession dans les années soixante sur fond de lutte pour la possession de gisements de pétrole mais il ne faut pas dévoiler l'intrigue ...

Un Bond moment avec Boyd, William Boyd .
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Plus jeune, j'avais lu une partie des romans de Ian Fleming, à vrai dire il y a tellement longtemps que je ne suis plus sûre desquels. J'en ai gardé l'impression d'un James Bond bien plus faillible, et par là même humain, que dans les films. Ce qui n'empêche pas que Bond soit doté d'une flopée de caractéristiques qui rendent le personnage peu sympathique, mais qui font partie du mythe, en quelque sorte.
De William Boyd, j'avais lu , et énormément apprécié, La vie aux aguets, alors quand j'ai su qu'il avait écrit une oeuvre à la suite de celle de Fleming avec la bénédiction de ses descendants, j'avoue avoir été curieuse.
D'abord, il faut bien dire qu'il s'agit d'une lecture de distraction, et pas de grande littérature. Certes, c'est d'un niveau plus élevé que beaucoup de thrillers politico-policiers actuels, mais c'est surtout par la grâce d'un scénario qui, pour soigné, fait de son mieux pour rester réaliste en nous épargnant les conspirations loufoques ou les méchants dans des repères sous-marins. Pour ce Bond de 45 ans, plus proche de celui de Fleming que de ce celui des films, le monde n'est pas bien tendre et il n'a pas d'illusions: il n'est pas là pour sauver le monde mais pour défendre les intérêts de son pays, ici dans une histoire de guerre civile sur fond de pétrole.
Il y a toujours ces points qui me font râler, mais quelque part, ils font partie de l'exercice de pastiche respectueux auquel se livre l'auteur. Ce n'est pas le roman de l'année mais il tient toutes les promesses inhérentes à son cahier des charges.

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critiques presse (7)
LaLibreBelgique
13 avril 2015
Un exercice de style, sans doute, mais très joliment gagné.
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LActualite
01 juillet 2014
Par une telle accumulation de clichés, Boyd dépasse le pastiche pour s’aventurer sur le terrain de la parodie. Il fait de son héros ce que le réalisateur Michel Hazanavicius a fait de l’agent OSS 117 : un artéfact d’une époque révolue où l’on entretenait une certaine naïveté quant au pouvoir établi. Comme la vinaigrette dont Bond nous donne ici sa recette, Solo est donc à prendre avec plusieurs grains de sel.
Lire la critique sur le site : LActualite
LeMonde
24 mars 2014
Dans son livre, Boyd parvient à se libérer du carcan et son titre, Solo, tient lieu de programme. C'est seul, sans armes et perdu, que Bond débarque en 1969, dans la forêt africaine.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaLibreBelgique
18 mars 2014
William Boyd reprend James Bond, le personnage créé par Ian Fleming. "Solo" est un excellent roman, noir, complexe et haletant.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LesEchos
12 mars 2014
Quand il ne vit pas en Dordogne, William Boyd habite Chelsea, à deux pas de l’adresse londonienne de James Bond. Mais il lui aura fallu atteindre l’âge de soixante ans pour que les héritiers de Ian Fleming lui proposent d’endosser le costume de 007.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Telerama
05 mars 2014
Gadgets, whisky, mercenaires, jolie fille en robe légère et en détresse : tous les ingrédients sont réunis pour une histoire virevoltante.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lexpress
04 mars 2014
En s'appropriant 007, c'est aussi une époque et une vision du monde que l'auteur a explorées. "Dans ce roman, le héros est une créature de son temps. Il est à un âge médian, c'est un vétéran de la Seconde Guerre mondiale. Ses attitudes et ses valeurs sont le reflet de sa vie. En avoir fait un homme disons "moderne" aurait été un pur anachronisme."
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
-Ca vous va si je vous accompagne ? suggéra Bond spontanément.
Breed lui jeta un regard en biais ...
"Tu t'es déjà battu, toi ?"
Bond eu un sourire las. "La Seconde Guerre mondiale, vous connaissez ?"
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Bond songea à cette curieuse pseudo-intimité qui existait entre infirmière et patient. Vous pouviez rester là debout tout nu, pendant qu'on vidait votre bassin ou qu'on vous insérait un cathéter dans le pénis, à discuter avec l'infirmière de son voyage organisé à Ténériffe, comme si vous étiez en train de tuer le temps en attendant l'autobus à l'arrêt du coin. Elles avaient tout vu, ces femmes, se dit-il. Des mots tel que pudeur, gêne, choc, dégoût ou honte ne faisaient tout bonnement pas partie de leur vocabulaire. Peut-être était-ce la raison pour laquelle les gens - les hommes - les trouvaient si attirantes.
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J'ai besoin de ta science. On a un rassemblement massif des forces zanzaries sur l'autoroute.
On a vu des gros blindés, des Centurion.
Et les tirs d'artillerie ont redoublé à deux cent pour cent.
Il va se passer un gros truc.
Je ne suis plus militaire dit Bond, vous ferez joujou tout seul.
Et voilà que notre foutu sorcier a disparu, poursuivit Breed, c'est pas croyable. Enlevé par un"soldat blanc", il y a trois jours.
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Dans son rêve, à un tournant, il apercevait sur le bas-côté de la route boueuse, au creux d’un fossé peu profond, les corps détrempés de trois parachutistes anglais, les uns sur les autres. Choqué, il s’arrêtait d’instinct pour les regarder – le tas inerte qu’ils formaient aurait pu passer pour une bizarre levée de terre, une grosse excroissance végétale en train de pousser là, et non pour trois êtres humains –, mais un hurlement furieux venu de l’arrière lui ordonna d’avancer.
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« Est-ce vous qui me suivez, ou est-ce moi qui vous suis ? dit-elle.
– On se rencontre beaucoup, vous avez raison », répliqua Bond en tendant la main : « Mon nom est Bond. James Bond.
– Bryce Fitzjohn », dit-elle.
Ils se serrèrent la main. Bond nota les ongles, coupés court, sans vernis – ce qui lui plut –, et la pression ferme.
« Célébrez-vous toujours votre anniversaire en solo ?
– Pas toujours. Mais cette année je n’avais pas envie de compagnie. »
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Au sommaire de la Critique, deux livres :
"Drive", recueil de poèmes de Hettie Jones resté jusqu'à présent inédit en France et disponible dans une édition bilingue chez Bruno Doucey (traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Florentine Rey et Franck Loiseau).
"Trio", le nouveau roman de William Boyd paru au Seuil et traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Nos critiques du jour : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice d'Affaire en Cours sur France Culture et Laurent Nunez, écrivain et éditeur.
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