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Serge Quadruppani (Traducteur)
EAN : 9782266246347
264 pages
Pocket (08/01/2015)
3.76/5   98 notes
Résumé :
Plus que jamais, sous le soleil de la Sicile, les apparences sont trompeuses. Une jeune ingénue peut se révéler une redoutable manipulatrice qui va mener Montalbano sur les traces d'un trafic maritime international.
Dans cette enquête, où l'on retrouve avec bonheur le petit monde du commissariat de Vigàta, le commissaire amateur de rougets de roche va de nouveau se confronter à son principal ennemi, l’âge qui avance. Et ses hésitations à céder au charme de la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 98 notes
Cela commence par un cauchemar du tonnerre , une nuit d'orage « avec un ciel, bien comme il faut, uniformément peinturluré de noir ». Salvo Montalbano, 58 ans se rend à son commissariat et Flavio lui apprend qu'il a défunté. Une attaque apoplectique pendant qu'il tiliphonait avec monsieur le Questeur. Et bien sûr, celui-ci, « ce grandissime cornard » de Bonetti Alderighi a confié l'enquête au nouveau chef de la brigade criminelle. Mais ce qui est le plus terrible, c'est que Livia, l'éternelle fiancée de Salvo ne sait pas si elle pourra se rendre à ses funérailles car une occasion s'est présentée à l'improviste. le commissaire est bien vivant mais tout tourneboulé et broie du noir.
Et puis il y a une vraie tempête, la route est quasi inondée, et Montalbano ramène chez lui une pauvre conductrice échouée. Elle s'appelle Vanna Digiulio, elle est étudiante, vit à Palerme et elle est censée rencontrer sa tante dans l'après-midi du lendemain sur le bateau de cette dernière - appelé Vanna - lorsqu'il arrivera au port de Vigata. Lorsque le yacht arrive, la police portuaire appelle Montalbano pour le prévenir qu'un homme a été trouvé mort dans un canot du Vanna en entrant au port. Montalbano, inspectant le corps, constate que le visage a été écrasé, rendant l'identification impossible. Il fait alors connaissance avec la riche propriétaire du yacht, une certaine Livia Giovannini une veuve genre croqueuse et de son Commandant genre cool. Et puis de Laura Belladonna la bien nommée, belle comme un sonnet de Pétrarque et lieutenante à la Capitainerie du port. le commissaire pourra-t-il résister au chant des sirènes et mener son enquête sérieusement ?
Ce policier de 2008 m'a beaucoup plu. Il est bien ficelé. Et tragi-comique avec une alternance de monologues, de narration et de dialogues. On suit l'enquête de Montalbano avec ses petits clins d'oeil à Simenon et puis surtout on guette l'évolution de l' humeur de Salvo . Il est tantôt acteur, tantôt spectateur mélancolique de lui-même. Il n'est jamais serein le quinquagénaire avancé ni en paix avec sa conscience. le ton est drôle et en même temps mélancolique. Salvo ment, s'enferre comme un collégien dans des mensonges dramatiques et grotesques pour échapper aux coups de fil du Questeur et de son impayable adjoint. Et aussi à ceux de sa fiancée qui l'appelle alors qu'il pense à une autre.
L'écriture est savoureuse comme les petits rougets d'Adelina. Je me suis régalée.
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N°1584 - Septembre 2021

l'âge du douteAndrea Camilleri – Fleuve Noir
Traduit de l'italien par Serge Quadruppani

Un yacht de luxe vient d'aborder dans le port de Vigatà avec, à son bord, le cadavre d'un homme défiguré et nu, trouvé en mer sur un canot de sauvetage. Cela promet des ennuis en respectives pour la propriétaire, la Giovannini, une femme autoritaire, carrément nymphomane qui est aussi passagère, le commandant Sperli et son équipage. Ils vont devoir attendre la fin de l'enquête. Les choses se compliquent un peu avec l'arrivée d'un bateau de croisières dont la présence au port paraît assez étrange, la révélation d'informations qui ne le sont pas moins et d'un mort supplémentaire.
Le commissaire Salvo Montalbano est de plus en plus tracassé par son âge (58 ans) et par la retraite qui s'annonce. Il peut d'ailleurs compter sur le médecin-légiste pour le lui rappeler, lequel ne s'en prive d'ailleurs pas. Il a conscience qu'une page s'est tournée dans sa vie sentimentale et que le temps a sur lui fait son oeuvre destructrice. Ses amours avec Livia, son éternelle fiancée génoise, sont lointaines et épisodiques et c'est sans doute pour tout cela qu'il a des doutes sur sa capacité de séduction. Elle va d'ailleurs être mise à l'épreuve par la rencontre, dans le cadre de cette enquête, avec Laura Belladona, la séduisante lieutenante de la capitainerie du port. Leurs relations éphémères oscillent entre la volonté de se laisser porter par les événements et d'en retirer le meilleur et celle de bousculer le destin, une sorte de valse entre hésitation et attirance avec la crainte de remettre en cause tous ses propres projets et ce qu'on croit acquit définitivement. Dans ce genre de situation les espoirs les plus fous germent dans les têtes et l'imagination n'a plus de limite. C'est que cette jeune femme bouleverse à ce point notre commissaire qu'elle le met, sans le vouloir vraiment, face à lui-même, avec son âge, ses désillusions, ses folles pensées, ses accès secrets de culpabilité, et malgré tout, son charme naturel continue à agir au point qu'elle même en est ébranlée. C'est une très belle femme, comme son nom l'indique, mais les phases de cette enquête vont la faire douter d'elle-même, de son avenir, sans qu'on sache très bien si elle choisit son destin ou si elle s'abandonne aux circonstances, entre prémonition et renoncement. La fatalité, le hasard ou une quelconque divinité régleront la tranche de vie de ces deux êtres qui peut-être envisageaient des moments intimes passionnés ou un futur commun différent, malgré tout ce qui pouvait raisonnablement les opposer, mais nous savons tous fort bien qu'en amour la raison est souvent mise de côté. Ce genre de doute arrive à tout âge et le nom que porte cette jeune femme est aussi celui d'un poison. C'est donc un roman policier bien construit, sans doute un des meilleurs que j'aie lu sous la plume de Camilleri, plein de rebondissements et de suspense qui tiennent en haleine son lecteur jusqu'à la fin, mais c'est aussi une réflexion sur la vieillesse, sur le pouvoir de séduction qui disparaît avec les années mais qui peut resurgir sans crier gare, une illustration des paroles d'Aragon : « Rien n'est jamais acquit à l'homme, ni sa force, ni sa faiblesse, ni son coeur et quand il croit ouvrir les bras son ombre est celle d'une croix, sa vie est un étrange et douloureux divorce, il n'y a pas d'amour heureux ». J'ai éprouvé ici, ce qui arrive rarement dans un roman policier, même sous la plume de Camilleri, ce supplément d'émotion qui fait que l'intrigue policière, pourtant intense et passionnante, passerait presque au second plan.
Mais restons pour cette enquête, dans le contexte de la séduction, puisque Montalbano charge son adjoint Mimi Augello, de séduire la propriétaire du bateau, mais dans le seul but de faire avancer l'enquête et de favoriser la manifestation de la vérité, évidemment ! Son côté « donnaiolo »(comme disent si joliment nos amis italiens) est bien connu du commissaire mais il y a fort à parier que cette fois il fera du zèle « professionnel »ce qui, accessoirement, suscitera chez son supérieur vieillissant une sorte d'envie.
Entre ses rêves parfois morbides, ses obsessions, ses jalousies, ses fantasmes, Salvo se débat comme il peut avec cette enquête qui finalement le dépasse, et les obsessions administratives du Questeur, entre improbables mensonges et investigations perturbées par ses tourments amoureux. C'est pour lui l'occasion de réfléchir sur l'amour, le désir sexuel d'une femme, de regretter les ravages de l'âge et le mirage des impasses ...En tout cas ça lui occasionne des états d'âme dévastateurs au point de se laisser aller à écouter la voix de sa conscience et de discuter avec elle. Ce soliloque serait plutôt le signe d'un vieillissement prématuré. Reste que cette enquête perturbe tellement notre commissaire qu'il y associe l'ombre de la mafia.
L‘âge qui paraît tant tracasser Montalbano n'entame en tout cas pas son appétence pour les pâtes ‘ncasciata, pour la caponata ou le rouget frit, et quand il ne profite pas de la carte alléchante de son ami le restaurateur Enzo, il se goinfre des réalisations culinaires d'Adelina sa femme de ménage, ce qui ne doit arranger ni son poids ni son taux de cholestérol !
Camilleri est, à tort ou à raison, considéré comme le Simenon sicilien. Il y est d'ailleurs fait, dans cet ouvrage, une référence à un de ses personnages. La figure de Montalbano a été popularisée en France par l'adaptation des intrigues policières de Camilleri pour la télévision. Il est incarné avec talent à l'écran par Luca Zingaretti mais je ne retrouve pas exactement, dans son jeu d'acteur, l'image que je me suis faite du commissaire à travers les romans.
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"Elle préfère l'amour en mer, c'est juste une question de tempo.... "
SI si, jugez-en plutôt : "il s'agit d'une veuve riche dont le seul plaisir est de s'en aller sur les mers en se retrouvant de temps en temps dans le lit du capitaine". En fait de tempo, Camilleri le tient et le tient bien dans cette nouvelle enquête du Comissaire Montalbano, en prise avec une mafia maritime dirigée de main de maître par une femme autoritaire et nymphomane. Si ce n'est que dans le lit de la belle, Montalbano envoie son adjoint favori Mimi Augello en dépit de son statut d'homme marié, lui-même étant aux prises avec ses sentiments pour la lieutenant Belladonna, très belle femme comme son nom l'indique (je précise aussi qu'en français la belladonne est un poison redoutable, alors...) C'est pour la bonne cause me direz-vous. Bref Camilleri se déchaîne une nnouvelle fois. Si l'intrigue n'a rien d'exceptionnel et si on se lasse vite des aternoiements sentimentaux de notre brave commissaire, en revanche on se régale des diverses péripéties qui agrémentent l'histoire.
Un bon moment de lecture, pas impérissable.
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Chouette, on réédite une à une les enquêtes du commissaire Salvo Montalbano en format poche ! Et je ne les ai pas encore toutes lues ... Du bonheur en perspective.
Je n’ai pas résisté en passant à la librairie et suis immédiatement retombée sous le charme du meilleur policier de Vigata, de Sicile, d’Italie, que dis-je, d’Europe ….
Sans quitter – ou presque – le bord de la Méditerranée qu’il admire depuis sa terrasse de sa maison de Marinella, ou les quais du port où ont fait escale un yacht et un navire de croisière suspects, il va résoudre une affaire d’ampleur internationale. Tout commence avec la découverte d’un cadavre dans un canot. Naturellement. On ne tardera pas à en trouver un second. Que venaient-ils faire dans cette galère ?
Là n’est que l’écume des choses. Le cœur de cette aventure, c’est une rencontre, un coup de foudre aussi soudain que réciproque entre une jolie jeune femme et Salvo. Immédiat, dévastateur, comme il n’imaginait pas qu’à plus de cinquante ans, il pouvait encore en ressentir. Montalbano va en perdre le sommeil et l’appétit, c’est dire !
La problématique de l’âge revient souvent sous la plume du célèbre écrivain. Il l’éprouve lui-même et la décrit avec une tendre affection. La réponse qu’il en donne est claire : on peut tomber amoureux à tout moment de la vie. Ce n’est pas seulement le désir de possession ou l’attrait de la chasse. C’est un sentiment d’autant plus humain et noble qu’il est ici partagé. Même si notre héros a, depuis des années, des engagements avec Livia, son éternelle fiancée. Cependant, l’histoire ne se termine pas comme on peut l’imaginer. Le devoir impose sa loi, le destin aussi.
Alors, l’espace de quelques heures, nous retrouvons les personnages familiers de cette commedia del arte de bord de mer : Mimi Augello, l'inspecteur toujours disponible pour les missions dangereuses (dans le lit d’une femme avide de caresses), le gentil Fazio et sa manie de l’Etat Civil, l’inénarrable Catarella et sa façon d’estropier les mots – j’adore les interprétations du dialecte sicilien de Serge Quadruppani – les bisbilles avec le médecin légiste bougon … Un épisode très bien troussé, une bonne cuvée.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Je vais certainement manquer un peu d'objectivité en parlant de ce roman car je suis un adepte des enquêtes du commissaire Montalbano. Quoi qu'il en soit, c'est déjà un élément qui permet d'imaginer que c'est du bon! Cela n'engage que moi, bien entendu.

Je dois reconnaître que c'est toujours un vrai plaisir de retrouver ce héros récurent des romans d'Andrea Camilleri. le genre de polar qui n'a pas nécessairement besoin d'une intrigue d'une extrême finesse pour en apprécier l'histoire. Les romans d'Andrea Camilleri représentent avant tout une ambiance, une atmosphère, une partie de la Sicile qui défile entre vos mains, page après page; avec ses personnages qui vont avec, bien entendu.

Ce roman débute par la propre mort du commissaire Montalbano. Non? Bon OK. C'est pourtant vrai, mais c'est juste un rêve que Montalbano nous balance dès les premières pages, un rêve qui le hante et dans lequel ses amis et collègues lui reprochent de manquer d'organisation pour ses propres obsèques. Imaginez un peu...

Le commissaire est confronté à la mort d'un homme - un clandestin? - qui a été découvert dans un canot, nu, repêché près du port de Vigata, par l'équipage d'un luxueux yacht, le "Vanna". Parallèlement, il fait la connaissance, par un grand hasard provoqué par la météo, d'une jeune femme en difficulté prénommée Vanna (comme le yacht oui) et qui lui raconte un truc abracadabrant, prétextant qu'elle s'apprêtait à se rendre au port pour rencontrer sa tante qui allait arriver à bord de son yacht, le Vanna.

Mais l'homme du canot, totalement défiguré afin de rendre l'identification difficile, n'est visiblement pas du tout un clandestin, et la fille avec qui il a eu contact s'est proprement foutu de sa gueule sur toute la ligne; identité, motif de sa venue, la totale.

L'enquête de Montalbano, en creusant un peu sur la mort de cet homme au canot, va se diriger vers deux bateaux amarrés au port, soit un bateau de croisière, "L'As de Coeur", et un luxueux yacht, le fameux "Vanna". Montalbano ne sait pas trop pourquoi il donne une si grande importance à ces deux embarcations, mais les propos de cette fille inconnue l'intriguent quelque peu et le perturbent bien assez pour aller jusqu'à placer un agent infiltré dans un de ces navires qui va leur permettre de créer enfin un lien avec des activités criminelles.

L'enquête va alors prendre de la vitesse et va enfin donner une direction précise qui nous amènera vers des trafics d'une assez grande envergure.

Comme d'habitude, on apprécie énormément le style Camilleri - en tout cas moi -, déjà par la narration qui est tout simplement hors normes et vraiment succulente. On respire à plein nez la Sicile, que cela soit par les personnages qui évoluent dans cette histoire, le contact entre eux - explosif! - ou encore par les plats cuisinés qui nous font saliver; passer un moment chez Enzo en compagnie de Montalbano, c'est dévorer les pages juste après les avoir lues. Une pause lecture est presque conseillée afin de garantir une bonne digestion.

La traduction effectuée par Serge Quadruppani, excellent écrivain aussi, auteur de "La disparition soudaine des ouvrières", - ma chronique -, est très subtile et fidèle, semble-t-il, à l'écriture sicilienne de Camilleri. Il faut reconnaître que cela doit être un travail de Titan de traduire du Camilleri. Celles et ceux qui connaissent la "musique" d'Andrea Camilleri pourront en témoigner, c'est un style - surtout au niveau du vocabulaire - très particulier, mais au combien agréable à lire, je pourrais même dire à écouter. L'auteur mélange italien et sicilien ce qui nous permet de vivre un grand moment passé sous le signe de l'exotisme; totalement dépaysant!

Le personnage de Montalbano est en lui-même toute une histoire, cet homme qui vieilli et qui se met gentiment mais sûrement à douter de tout, surtout de lui-même. Dans ce roman, notre commissaire est quelque peu déstabilisé par certaines rencontres féminines, surtout une, qui lui donne un sérieuse occasion de douter, de se remettre en question, de faire le point. L'âge du doute, comme le dit si bien Andrea Camilleri.

Je parlais avant de l'ambiance, de l'atmosphère Camilleri. C'est certain, les scènes ressemblent à une succession de pièces de théâtre à ciel ouvert, plusieurs actes qui se suivent pour finalement atteindre le dénouement, soit l'acte final, quelque peu explosif.

Les dialogues ajoutent un plus non négligeable dans cette pièce, c'est un vrai régal; du grand théâtre burlesque! Andrea Camilleri donne à ses personnages une vitalité hors du commun; nous ne sommes pas en Sicile pour rien! Les échanges téléphoniques, pour donner un exemple, sont d'une extrême subtilité constitués d'humour, de dérision ou encore de sarcasme, lors desquels les vannes fusent à tout-va. Être témoins d'un Montalbano se foutant de la gueule du Questeur (procureur), ou encore essayant de se dépatouiller suite à ses nombreuses maladresses légendaires, cela vaut le détour par la Sicile!

Pour conclure, je précise encore une fois que pour suivre les enquêtes de Montalbano, pas besoin d'avoir une intrigue à couper le souffle, l'ambiance à elle seule nous fait déjà manquer assez d'air tellement elle nous atteint par sa qualité, son originalité mais surtout par son authenticité!

Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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critiques presse (1)
Lexpress
17 juin 2013
Un scénario bien ficelé, comme d'habitude. Et une langue fleurie, truculent cocktail d'italien officiel et de dialecte sicilien que le traducteur s'est efforcé de réinventer, dans un français camilléresque à souhait.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Et conclut amèrement que comme flic il était peut-être bon, mais comme homme il était une demi-chaussette.

[NDT] 1. Rappelons qu'en Italie, "les demi-chaussettes" qu'aiment les hommes français (c'est-à-dire ne couvrant pas le mollet et laissant apparaître la peau généralement poilue au bas du pantalon) sont le comble du mauvais goût.
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Il se leva et alla tiliphoner au commissariat.
-Ah, dottori dottori ! Ah, dottori !
-Qu'est-ce qui fut, Catarè ?
-Ici, l'apocalypse, c'est !
-Mais qu'est-ce qui se passe ?
-Le vent découvrit la couverture en tuilerie des tuiles du toit par où l'eau entra dans toutes, toutes les pièces !
-Elle a fait des dégâts ?
-Oh que oui. Par exemple, tous les papiers qui, s'atrouvant par-dessus le dessus de votre bureau, dans l'attente que vosseigneurie y apposassâtes sa signature, se trempèrent tant et si bien que ce fut de la pâte.
Un hymne d’exultation, au nez et à la barbe de la bureaucratie, s’éleva, joyeux, dans le cœur de Montalbano.
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Le lieutenant, non content de correspondre à son nom, était quelque chose de plus. Elle n'était pas belle, elle était très belle. Montalbano, un instant, en eut le souffle coupé. Plus grande que lui d'une paume, cheveux noirs, grands yeux brillants, lèvres rouges sans rouge à lèvres, et surtout, très sympathique.
-Je suis à votre complète disposition.
"Si ça pouvait être vrai !" pinsa le commissaire.
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Avant de sortir, il lui jeta un coup d'oeil. On aurait dit un chien mouillé : les vêtements qu'elle s'était remis encore humides, étaient tout froissés, le chignon de ses cheveux noirs s'était défait et ils lui cachaient la moitié du visage. Et elle avait une manière de s'asseoir que le commissaire avait déjà remarquée chez certains réfugiés, prêts à quitter pour toujours le siège qu'ils occupaient ou à y rester pour l'éternité.
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Il areçoit ‘n appel tiliphonique de l’acapitainerie annonçant que l’Havanna vient de signaler qu’il entre au port avec un naufragé à son bord. Enfin, pas lui pirsonnellement en pirsonne mais l’un de ses adjoints qui a une forte propension à déformer les noms propres. Le Vanna a donc arepêché un cadavre gisant dans ‘n canot.
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Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
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