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EAN : 9782070448845
720 pages
Gallimard (09/11/2012)
3.8/5   321 notes
Résumé :
On trouvera ici les deux charmants récits : Chant de Noël et Les `Carillons. L'auteur de David Copperfield et d'Olivier Twist a su déployer dans ces contes sa profonde connaissance du coeur humain, cette même sensiliilité faite de bienveillance et d'humour qui lui permettent de ne jamais désespérer d'un homme, fût-il aussi impitoyable, aussi avare que le vieux Scrooge.

Dans ces cinq contes, Dickens célèbre l’esprit de Noël, le partage et la charité, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 321 notes
"May yours be a Joyful Christmas"...
... peut-on lire sur une ancienne carte de voeux victorienne. L'image montre un couple âgé, qui verse avec un rire maniaque le contenu d'un pot de chambre sur la tête des petits chanteurs de cantiques qui grelottent sous la fenêtre.
Bonhommes de neige sinistres, oiseaux morts, batraciens aux traits humains, insectes géants. le Père Noël espionne aux fenêtres avec un rictus sournois les chères petites têtes blondes qui dorment à poings fermés.
Ces curieuses cartes postales sont typiques des Noëls de l'Angleterre victorienne... et dans un esprit similaire se déroulaient aussi les conversations autour de la table festive. Certes, on s'amusait aux devinettes et aux charades et la bonne chère était à l'honneur, mais rien de tel qu'une sympathique histoire de revenants pour instaurer une véritable "atmosphère de Noël". Mais... pourquoi ?

D'où vient cette dimension horrifique et angoissante de la période de l'année qui est par excellence joyeuse, cordiale et généreuse ? Une sorte d'humour "british" ? C'est vrai que la morne période hivernale était liée plus que n'importe quelle autre à l'obscurité, aux maladies et à la mort, surtout dans les milieux pauvres. Mais il y a sans doute également un héritage culturel encore plus ancien, qui date de l'époque préchrétienne et qui est lié au solstice d'hiver. Les nuits sont longues, et les entités maléfiques et les morts en profitent pour visiter les vivants...
D'ailleurs, les Puritains anglais ont fait une tentative pour abolir les traditions populaires de Noël, et leur interdiction de tout ce qui était lié de près ou de loin aux pratiques païennes a failli mettre fin au gui et aux histoires de fantômes racontées à la lueur des cheminées. L'époque des Lumières et la révolution industrielle (qui a drastiquement réduit le nombre de fêtes, pour rallonger tout aussi drastiquement le temps de travail) ont presque achevé le désastre, et pourtant... les thèmes fantastiques ont survécu, en retrouvant leur chemin dans les Noëls chrétiens. Tout ceci, en grande partie, grâce au miracle technologique de la presse industrielle, et aussi grâce à un écrivain célèbre, Charles Dickens.

"L'effet Dickens" a joué un grand rôle dans la popularisation des contes de Noël. Les rédacteurs avaient besoin de davantage de textes pour remplir davantage de pages, et ils n'ont pas hésité de revenir puiser dans l'ancienne tradition orale.
C'est exactement ce que faisait Dickens, mais pas seulement lui : Elisabeth Gaskell ou Margaret Oliphant se sont aussi beaucoup inspirées d'histoires anciennes, remises au goût des festivités de fin d'année. Dickens lui-même a écrit un joli paquet de contes de Noël fantastiques, tout en publiant dans son journal les histoires des autres écrivains sur la même thématique. Une occasion inouïe de commercialiser et populariser les vieux récits terrifiants dans toutes les strates de la société, grâce aux journaux à deux pence. Ajoutez-y la thématique sociale, les misanthropes nantis dont le coeur de glace fond au contact de la chaleur humaine, et vous avez la recette du succès des Noëls britanniques... y compris la mode de ces étranges cartes postales : le début de leur diffusion massive coïncide parfaitement avec la première apparition d'"Un Chant de Noël" (1843).

"Un Chant de Noël" et "L'homme hanté" sont les seuls contes du présent recueil qui se passent vraiment à Noël ("Les Carillons" se déroulent à la Saint-Sylvestre, et "Le Grillon du Foyer" vers la fin de janvier).
Le premier cité est aussi le plus célèbre. Il est inutile de raconter une fois de plus l'histoire d'Ebenezer Scrooge et des trois fantômes qui lui rendent visite ; le succès est mérité et vous prendrez beaucoup de plaisir à accompagner le héros sur son chemin de la rédemption.
"Le Grillon du Foyer" est un doux et chaleureux conte hivernal (si je dois le comparer avec la dureté relative des "Carillons) sur les relations du couple et du voisinage. le discret antagoniste Tackleton n'arrivera pas à briser le bonheur domestique du couple Peerybingle (le criquet "porte-bonheur" y veille !), et à la fin il se laissera même attendrir par la joie ambiante, à l'image du vieux misanthrope Scrooge. le pauvre fabricant de jouets Caleb Plummer et sa fille aveugle sont les personnages typiquement "dickensiens"... j'ai bien fait de laisser décanter un peu ma lecture, car la confrontation des personnages angéliques à leurs crapuleux adversaires prend alors une toute autre dimension : celle de la "magie de Noël", où tout miracle est possible, et les forces du Mal s'inclinent devant les forces du Bien.
Dickens est un conteur talentueux, et on se laisse facilement séduire par les dialogues amusants, charmer par les descriptions des lieux, ou par les inventaires des objets sortis depuis longtemps de l'usage, des jouets ou des plats (qui semblent tous succulents).
"Les Carrillons" sont plus sombres ; on parle de la nature de l'homme. L'histoire de Trotty est dure, émouvante, et elle accuse la cruauté et l'hypocrisie des privilégiés. Dickens voulait peut-être choquer les "sensibles" lecteurs aisés (et il était parfaitement dans ses droits). Depuis le début, où Meg vient voir son père pour lui annoncer son mariage, jusqu'à la fin où Trotty se réveille (peut-être... à vous de décider !) de son cauchemar, on se demande comment tout cela va se finir. Il y a une certaine ressemblance avec "Un Chant de Noël", mais j'oserai dire que les fantômes de Noël étaient bien plus cléments envers Scrooge que les carillons envers Trotty.
"L'homme hanté" met une fois de plus un fantôme sur scène : cette fois il rendra visite au taciturne professeur Redlaw, insensible aux douceurs de la vie, et il lui propose un curieux marché. Mais est-il vraiment souhaitable de pouvoir effacer d'un coup tous nos mauvais souvenirs, anciennes brouilles et souffrances ? La question vaut le coup d'être posée, car l'idée semble très tentante...

Tous les contes ont évidemment un cadre moral bien défini, mais c'est leur but, après tout. Certes, on peut dire que c'est manichéen, édulcoré et saupoudré d'une fine couche de pathos, mais on reste tout de même très loin d'une naïve histoire plate et sirupeuse, alors pourquoi pas... au moins une fois par an ! Dickens va au coeur même du véritable message de Noël : "Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté", et ses fins heureuses réconfortent autant qu'une bonne bûche dans la cheminée. Je préfère de loin ses romans et ses "ghost stories" classiques, mais rien que pour ce subtil appel à l'altruisme, largement diffusé à l'époque de l'année où tout le monde aspire au calme et à la paix, je lui mets 4/5...
... en espérant que vos histoires de Noël - ainsi que les autres - auront toutes une fin très heureuse. Joyeuses fêtes !
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Ho ho ho l'esprit de Noël est arrivé jusque dans mes lectures avec ce recueil de trois contes dickensiens :

- Un chant de Noël : le plus connu, le récit de la rédemption de Mr Scrooge, avare, égoïste, insensible, métamorphosé par la visite de trois fantômes allégories de la mémoire, de l'empathie et de la peur de la mort.

- Les Carillons : un conte onirique qui nous fait suivre les angoisses et les espoirs d'un pauvre bougre, Toby, porteur qui attend les clients sous le beffroi lugubre d'une église londonienne.

- le Grillon du foyer qui parle d'amour conjugal autour d'un couple modèle soumis aux doutes.

Plus que des contes, ce sont des fables moralisatrices qui permettent à Charles Dickens de déployer ses thèmes fétiches  : l'enfance victime de l'indifférence générale et la dénonciation de la misère qui frappe une partie de la population anglaise.
C'est ce contexte social qui m'a le plus intéressé, parce que pour le reste, j'ai eu du mal à me promener dans cette lecture. Bien sûr, le talent de conteur de Dickens est présent : à ce titre, j'ai adoré le démarrage du Grillon du foyer, une magnifique description de la maison de Dot et John avec le chant du grillon qui suit le chant de la bouilloire.

Mais tout est très manichéens, sans aucune subtilité : les méchants sont très méchants, toujours des riches ; les gentils sont toujours très gentils et vivant dans la pauvreté ou l'extrême simplicité. Même si cela sert un propos politique et le besoin en justice que réclame l'inhumaine société d'alors, même s'il s'agit d'affirmer le bienfondé d'un droit minimum, celui des pauvres, à vivre dans la dignité, ce sont les bons sentiments présentés de façon un peu trop simpliste qui ressortent le plus. D'autant plus, que ces contes ne s'adressent pas vraiment, il me semble, à des enfants, le niveau de lecture étant élevé tout de même ...

A noter que ce livre collector publié par les Éditions Archipel dans leur collection Archipoche est agrémenté de belles illustrations " vintage " de Hugo von Hofsten et de George Alfred Williams .
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Mea culpa, maxi mea culpa, je viens d'arrêter ma lecture. C'est assez rare que je déclare forfait mais quand, arrivé à plus de la moitié d'un livre, on n'est toujours pas "entré" dans l'histoire et que l'on commence à compter le nombre de pages qu'il nous reste à lire, ce n'est pas bon signe.

Prenons, par exemple, le conte "Le grillon du foyer" : ce qui aurait pu se résumer par "Mme Peerybingle va chercher de l'eau à la fontaine par un froid glacial puis rentre et met la bouilloire sur le feu" est délayé sur cinq pages pleines. Cinq longues pages au cours desquelles il ne se passe absolument rien de plus qu'une bouilloire qui bout. Et ce n'est qu'après ces cinq longues pages qu'intervient, enfin, un grillon... et nous voilà repartis pour deux autres longues pages d'un grillon qui fait crrri crrri crrri et d'une bouilloire qui fait hum hum hum.
C'est long, long, long, je m'y perds, je m'ennuie, je ne trouve pas la féerie attendue et ne comprends pas l'intérêt de ces descriptions qui n'en finissent pas - dont certaines, d'ailleurs, m'ont semblé absconses même en relisant les phrases plusieurs fois.

L'histoire de Scrooge et des fantômes de Noël est du même acabit. Et même si, pour apprécier vraiment le conte, ça n'aide pas de se représenter Scrooge en canard, je dois reconnaître que sans le merveilleux souvenir du "Noël de Mickey" de Walt Disney, avec Picsou dans le rôle de Scrooge, je n'aurais pas tout saisi de l'histoire de Dickens.

Par ailleurs, je me pose la question de savoir pour qui Dickens a écrit ces Contes de Noël ? Car si c'est pour les enfants - même en 1843 où ils étaient sans doute moins impatients qu'aujourd'hui - je ne pense pas qu'ils aient été très nombreux à les trouver passionnants dans les textes. Les parents ont certainement dû les réadapter pour les conter à leurs petits et qu'ainsi leur transmission perdure sur les dix-sept décennies suivantes.

À mon sens et je le regrette, c'est dommage d'avoir imaginé tous ces jolis contes et de perdre ses lecteurs par une narration soporifique. Naturellement, il n'est pas question pour la modeste lectrice que je suis de porter un jugement de valeur sur l'écriture de Dickens mais j'avoue que cette première approche ne m'a pas motivée à en tenter une seconde.
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♫ Jingle bells, jingle bells, jingle all the way ♪ ♫

Un Chant de Noël est un peu comme ces images de Noël anciennes, toutes de neige vêtues, un bon feu brûlant dans l'âtre et des enfants joyeux!
Pourtant, le Noël de M. Scrooge était mal parti, comme d'habitude. le voici seul, rejetant tout le monde, son neveu le premier. Noël, ce n'est qu'une dépense d'argent, des employés payés à ne rien faire et des pauvres demandant l'aumône et pour lesquels, de toute manière, il ne peut rien.
Mais voilà qu'ouvrant sa porte le soir de Noël, Scrooge se retrouve nez-à-nez avec son ancien collaborateur Marley, enfin, son fantôme, puisque Marley est mort il y a sept ans!
Quelle apparition! Scrooge ne veut pas y croire, et pourtant il tremble car le pauvre Marley est non seulement malheureux mais surtout, il peut voir à travers lui! Marley a erré pendant des années dans les limbes, est venu voir Scrooge à maintes reprises sans que celui-ci le voie, mais ce soir, il peut enfin lui délivrer son message. Trois esprits vont venir le voir tour-à-tour et s'occuper de son cas, sans quoi il sera destiné, à son tour, à errer indéfiniment pour expier ses fautes une fois mort...
Scrooge va ainsi peu à peu s'ouvrir, devenir généreux et bon. Un vrai conte de Noël!
J'ai rapidement sauté la nouvelle suivante, Les Carillons, à laquelle j'ai eu du mal à accrocher (peut-être parce que j'ai lu le recueil en anglais, ce qui ne m'a pas facilité la compréhension) et j'ai lu la dernière, Le Grillon du Foyer.
J'ai eu un peu plus de mal à adhérer à ce côté à la fois moralisateur et un peu trop manichéen, où il y a les gentils, et le méchant, celui qui perd à la fin avant de changer, comme ce cher Scrooge.
Mais allons, c'est Noël et tout est possible!
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L'ouvrage que j'ai lu n'est pas composé exclusivement de nouvelles de Dickens, mais regroupe des textes de différents auteurs. Ce n'est donc pas le même livre que celui correspondant à la fiche babelio, pourtant le numéro ISBN est le même…
Mais, laissons là ces problèmes techniques et revenons à ce recueil superbement illustré qui offre une parfaite lecture de saison.

Le texte qui ouvre le bal est le plus faible du recueil. « L'arbre de Noel » de Dickens n'est ni un conte, ni même vraiment une nouvelle. Il n'y a pas d'histoire à proprement parler. Il s'agit plutôt d'une évocation nostalgique de souvenirs d'enfance liés aux fêtes de Noel, aux lectures d'enfants… J'avoue m'être un peu ennuyée en lisant ce texte et j'ai donc craint pour la suite de ma lecture.

« Conte de Noel » De Maupassant ne m'a pas totalement réconciliée avec le recueil. Cette histoire de miracle, très imprégnée de religiosité n'est pas la meilleure nouvelle de l'auteur. L'intrigue n'est guère passionnante mais heureusement, on prend plaisir à savourer la belle écriture De Maupassant.

Vient ensuite le classique des classiques « la petite fille aux allumettes » d'Andersen. Même si on connait tous l'histoire, même si on l'a tous lue et relue, j'avoue que j'aime toujours autant ce conte si beau et si triste. Ce conte est pour moi un modèle de simplicité et d'intensité.

Avec le 4ème récit du recueil, me voilà parti en terrain inconnu avec un auteur que je ne connaissais pas du tout, François Coppée. « le louis d'or » fut une belle découverte. L'histoire très morale, sans adopter un ton moralisateur est très bien racontée et s'avère très émouvante.

Encore un auteur inconnu de moi avec le conte suivant, « le Noel du petit joueur de violon » de Camille Lemonnier. Ce récit ressemble de façon frappante à « la petite fille aux allumettes ». le sujet est donc poignant et efficace mais ne souffre pas la comparaison, inévitable, avec le conte d'Andersen.

« Les trois messes basses » d'Alphonse Daudet est un très bon récit très bien mené, sur un sujet intéressant et abordé sous un angle assez inattendu. L'écriture est très plaisante.

« Un conte de Noel » de Maxime du Camp ne m'a pas séduite. Ce récit est teinté d'une religiosité qui me gêne un peu. Il ne s'agit pas ici d'inviter à se montrer plus charitable, plus bienveillant, plus compatissant, en un mot plus chrétien dans le bon sens du terme. On retrouve ici le thème des pauvres qui, parce qu'ils ont été très pieux, trouvent la félicité au paradis. Ce propos m'a toujours gênée, me donnant l'impression qu'il invite à une forme d'apathie. Les récits où les pauvres doivent se consoler de leur triste sort ici-bas en pensant à leur bonheur dans l'autre monde, ça me saoule.

Le récit suivant est heureusement bien meilleur. « Nuit de Noel » De Maupassant est un récit très bien mené sur un sujet original pour un conte prenant place à Noel. La chute est très amusante, ironique à souhait. L'écriture est superbe et on retrouve avec bonheur la verve de l'auteur. Savoureux.


Sans que je m'explique pourquoi, j'ai toujours détesté « le sapin » d'Andersen. Cette relecture ne m'a pas réconciliée avec ce conte qui provoque en moi gêne et agacement. Peut-être parce qu'il est vraiment trop con ce sapin !


Le gros morceau du recueil, à la fois par la taille et par la qualité, est « un chant de Noel » de Dickens. Cette nouvelle est un véritable petit bijou de narration, si finement ciselé, si parfaitement raconté qu'il a été l'inspiration de pléthores d'histoires de Noel sur papier ou sur écran, souvent pour le pire, rarement pour le meilleur. le personnage de Scrooge est si bien dépeint qu'il n'est pas étonnant qu'il soit devenu un archétype, l'incarnation du vieux grippe-sou acariâtre et égoïste. Mais le talent de Dickens ne réside pas seulement dans la peinture saisissante de ce personnage médiocre. Si Dickens excelle à décrire la médiocrité humaine, il sait également dépeindre la bonté. Les scènes de bonheur sont superbes. Pleines de tendresse et d'humanité sans tomber dans une mièvrerie que beaucoup n'auraient pas su éviter. Et puis, ce conte est admirablement construit. du coup, même si l'évolution du personnage principal est un peu trop spectaculaire on y croit.

J'aime bien me faire des petits programmes de bouquins et de films selon certaines occasions. Pour les vacances au bord de la mer, une aventure maritime en roman et « les dents de la mer » en film par exemple… Chaque année, je me concocte un petit programme Halloween avec quelques bouquins (du Lovecraft par exemple) et quelques films (du cinéma d'épouvante classique, un film d'horreur des années 80)… Ce recueil était donc parfait pour accompagner mes fêtes de fin d'année aux côtés de ma sélection cinoche sachant que la trinité des films de Noel est « La vie est belle » de Capra, « Gremlins » de Dante, et « Die Hard » de McTiernan auquel on peut ajouter « Black christmas » de Bob Clark. du coup ça fait plus trop une trinité… Bon j'arrête là ma digression pour conclure ce billet en disant que ce recueil m'a permis, malgré quelques textes dispensables, de passer un très bon moment.

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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
"Quel temps fait-il, Anne ? demanda l’ex-portier de sir Joseph Bowley en étendant ses jambes devant le feu et les frictionnant là où pouvait atteindre son bras un peu court. -Quel temps fait-il ?… Ce qui eût signifié pour qui eût interprété l’expression de sa physionomie : - S’il fait mauvais temps, me voici près du feu, et s’il fait beau, je ne me soucie guère de sortir.
- Il fait un vent piquant, il grésille, répondit sa femme, et le ciel menace de la neige… il fait sombre et très froid.
- Je suis charmé que nous ayons eu des muffins, reprit l’ex-portier du ton d’un homme qui a mis sa conscience en repos. C’est la soirée qu’il faut pour avoir des muffins… et des crumpets et des sally-lunns".
("Les carillons")
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Rien autour de lui n’avait soif. Certains dahlias, qui penchaient leur tête lourde par-dessus la clôture de son jardin net et ordonné, s’étaient imbibés au maximum – un peu trop même, peut-être – et semblaient ne pas supporter très bien la boisson ; mais les églantines, les roses, les giroflées, les plantes des fenêtres et les feuilles du vieil arbre étaient dans l’état radieux d’une compagnie raisonnable qui n’aurait rien pris de plus qu’il n’était bon pour développer ses meilleures qualités. Arrosant le sol autour d’elles de gouttes de rosée, elles semblaient répandre une innocente et pétillante gaieté, qui faisait du bien là où elle tombait, attendrissant les coins négligés que la pluie régulière n’atteignait que rarement, sans faire de mal à quiconque.
"Extrait de La Bataille de la vie"
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A l'heure où le crépuscule libérait partout les ombres, toute la journée captives, qui à présent s'avançaient et s'assemblaient comme d'innombrables légions de fantômes. Où elles se tenaient, menaçantes dans les recoins des pièces, et vous contemplaient d'un air renfrogné de derrière les portes entrebâillées. Où elles étaient pleinement maîtresses des pièces inoccupées. Où elles dansaient sur les planchers , les murs et les plafonds des appartements habités quand le feu se languissait, pour se retirer comme le reflux quand il s'embrasait de nouveau. Où elles singeaient fantastiquement les formes des objets domestiques, faisant de la nourrice une ogresse, du cheval à bascule un monstre, de l'enfant surpris, à demi-effrayé et à demi-amusé, une créature étrangère à lui-même - des pincettes mêmes sur le foyer un géant aux jambes écartées et aux mains sur les hanches, flairant évidemment le sang d'Anglais et prêt à moudre les os des gens pour en faire son pain.
A l'heure où ces ombres suscitaient dans l'esprit des vieillards des pensées autres et leur montraient des images différentes. Où elles se glissaient hors de leurs retraites sous l'apparence de formes et de visages appartenant au passé, à la tombe, au gouffre profond, profond, où errent toujours les choses qui auraient pu être et ne furent jamais.
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Marley était mort, pour commencer. Là-dessus, pas l'ombre d'un doute. Le registre mortuaire était signé par le ministre, le clerc, l'entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l'avait signé, et le nom de Scrooge était bon à la bourse, quel que fût le papier sur lequel il lui plût d'apposer sa signature.
Le vieux Marley était aussi mort qu'un clou de porte. [Locution proverbiale en Angleterre].
Attention ! je ne veux pas dire que je sache par moi-même ce qu'il y a de particulièrement mort dans un clou de porte. J'aurais pu, quant à moi, me sentir porté plutôt à regarder un clou de cercueil comme le morceau de fer le plus mort qui soit dans le commerce ; mais la sagesse de nos ancêtres éclate dans les similitudes, et mes mains profanes n'iront pas toucher à l'arche sainte ; autrement le pays est perdu. Vous me permettrez donc de répéter avec énergie que Marley était aussi mort qu'un clou de porte.
Scrooge savait-il qu'il fût mort ? Sans contredit. Comment aurait-il pu en être autrement ? Scrooge et lui étaient associés depuis je ne sais combien d'années. Scrooge était son seul exécuteur testamentaire, le seul administrateur de son bien, son seul légataire universel, son unique ami, le seul qui eût suivi son convoi. Quoiqu'à dire vrai, il ne fût pas si terriblement bouleversé par ce triste événement, qu'il ne se montrât un habile homme d'affaires le jour même des funérailles et qu'il ne l'eût solennisé par un marché des plus avantageux.
(Un chant de Noël - Le spectre de Marley
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Mais le monsieur à la face rubiconde n'en continuait pas moins de prôner le bon vieux temps, le magnifique vieux temps, le merveilleux vieux temps. Quoiqu'on pût dire, il ne cessait de tourner en rond dans la même formule établie une fois pour toutes, comme un pauvre écureuil tourne dans sa cage rotative, du mécanisme trompeur de laquelle il a sans doute une perception aussi nette que celle qu'avait de son cher millénium défunt le monsieur rubicond.
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"Une des plus grandes auteures américaine actuelle qui revient avec un chef d'oeuvre ! Une transposition de David Copperfield dans les Appalaches digne de Charles Dickens ! " - Jean-Edgar Casel.
Demon Copperhead réimagine le roman de Dickens dans une Amérique rurale moderne confrontée à la pauvreté et à la crise des opioïdes ... le roman de Kingsolver vous emporte avec autant de force que l'original.
À retrouver en librairie et sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/on-m-appelle-demon-copperhead.html
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