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Claudine tome 4 sur 6
EAN : 9782253010906
191 pages
Le Livre de Poche (20/06/2001)
3.68/5   155 notes
Résumé :
"Annie adore Alain, son mari. Elle est complètement sous sa domination et ne sait qu'obéir.
Mais Alain part en voyage et Annie se retrouve seule, complètement épouvantée, bien décidée à appliquer à la lettre l'"Emploi du temps" que lui a fait son mari et qui comporte, entre autres :
- Une seule visite à Renaud et Claudine, ménage réellement trop fantaisiste pour une jeune femme dont le mari voyage au loin.
- Voir et sortir souvent avec ma sœur M... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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C'est toujours avec plaisir que je retrouve la belle plume de Colette. J'ai éprouvé le même sentiment avec Claudine s'en va! Un petit roman qui nous fait miroiter la vie des femmes de l'époque, avec toutes leurs limites, leur envie acharnée pour le mariage et leur dévouement pour satisfaire l'heureux mari. Colette même son étude sur trois couples, qui nous feront connaitre trois personnages féminins présentant trois caractères différents. Il y a Annie la douce, celle qui obéit à son mari au doigt et à l’œil. Marthe , la chaleureuse et l'allumeuse, pour elle, toute porte est à ouvrir pourvu d'utiliser son pouvoir de femme. Et Claudine, l'étourdie, les gros mots sommeillent dans sa bouche, au fond, c'est une flamme dont l'esprit libéral n'a pas de limite, que ce soit positivement ou négativement! Entre ces trois femmes, c'est Annie qui va faire l'objet d'un apprentissage afin de la sortir de sa coquille..
Et ça se lit avec beaucoup de plaisir!
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Je n'avais jamais lu de "Claudine"... A la base, je n'ai jamais aimé les "Martine", fort heureusement : rien à voir.
Colette a une langue qui est délicieusement surannée, mais une vraie langue. Colette est une grande écrivain, un grand écrivain. La littérature et l'émancipation du féminin lui doivent beaucoup.
Ce livre-ci ne met pas "Claudine" en avant, mais plus comme le personnage secondaire pivot d'une Annie qui délaissée par un mari se retrouve perdue et sans phare.
Claudine est une femme enfant, amoureuse, sage à sa façon, une femme originale, en avance, et pourtant de son époque; Une époque révolue, un contexte bourgeois que Colette avec cette langue indigène qu'on pourrait comparer à Giono et son biotope provençal.
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Claudine s'en va est le dernier roman mettant en scène l'attachante héroïne des débuts de Colette. Il était temps, serait-on tenté de dire, tant le filon semble s'être, à mesure, tarit. Pour preuve cet opus, sous titré Journal d'Annie - précision précieuse -, car Claudine ne tient ici qu'une place secondaire dans l'économie du récit. Son titre est un simple argument commercial liant ce livre aux trois précédents; en effet, la fin du précédent volume semblait acter la rupture définitive de Claudine d'avec son volage mari. Procédé habile, certes, mais pour le moins, indélicat.

Non, ici, c'est Annie qui s'en va, ou plutôt qui s'en ira à la fin, affranchie d'un mari étouffant et directif, qui l'a bridée et asservie psychologiquement. L'influence de son amie Claudine sera, certes, importante dans l'émancipation de cette petite bourgeoise très effacée; mais cette oeuvre n'apporte guère à la figure de Claudine. L'intêret de sa lecture réside dans les deux voyages constituant le corps du récit. Instructif est le passage où les personnages passent un séjour à Arriège (c'est-à-dire Uriage-les-Bains), illustrant la vie d'une station thermale au début du siècle dernier; intéressant est l'épisode à Bayreuth, témoignage de l'engouement dans laquelle vie cette ville lors de son fameux festival, tout entier dévolu à la gloire de Wagner.

En résumé, si vous venez pour Claudine, passez votre chemin; si vous êtes là pour Colette, restez-y, ça reste très plaisant.
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Après la crise conjugale de "Claudine en ménage", le titre du roman laisse à penser que ladite Claudine va quitter son Renaud de mari. Pas du tout. Je suppose qu'il fallait inscrire le présent ouvrage dans la lignée des Claudine. On joue sur les mots puisque, en fait, Claudine laisse ici sa place de narratrice à Annie, jeune femme timide.
Entièrement soumise à son mari Alain et habituée à ce qu'il lui dicte ses moindres gestes, le départ en voyage pour l'Amérique du Sud de ce dernier laisse Annie désemparée.
Pourtant, au contact de sa belle-soeur Marthe, jeune femme volontaire et débrouillarde, de la très clairvoyante Claudine et d'autres petites personnes peu avares de confidences intimes, Annie commence à s'affirmer et à s'interroger sur son mariage, sur la personnalité d'Alain, sur l'amour qu'elle lui porte.
On retrouve donc Claudine, mais à la troisième personne. Très amoureuse de Renaud, au portrait à peine esquissé d'ailleurs, elle est la confidente et la conseillère d'Annie. En observant ces deux femmes, les seules épargnées par la plume caustique de Colette, j'ai fini par me demander si elles ne sont pas deux facettes de l'écrivain, ou plutôt si la nouvelle ne remplace pas l'ancienne, l'amoureuse cédant la place à celle qui doute. Après tout, ce titre, "Claudine s'en va" peut aussi s'interpréter de cette façon.
À lire aussi bien sûr pour la belle écriture de Colette et pour son portrait sans indulgence d'une certaine bourgeoisie superficielle et hypocrite.
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Colette [Willy et Colette] – "Claudine s'en va" in : "Colette : romans récits souvenirs (1900-1919)" – Robert Laffont / Bouquins, 1989 (ISBN 978-2-221-05400-8)
– première publication de ce roman sous le seul nom de "Willy" en 1903

NB : Ce roman est inclus dans le tome 1 des oeuvres intégrales de Colette publiées dans la collection "Bouquins" chez Robert Laffont ; le volume comprend une préface générale de 32 pages, suivie d'une "Chronologie" détaillée de la vie de Colette (30 pages), puis d'un arbre généalogique accompagné de notes (5 pages), le tout rédigé par Françoise Burgaud ; chaque texte fait ensuite l'objet d'une "notice" préliminaire ; à la fin du volume se trouve un "lexique du patois des Claudine" (pp. 1387-1388)

Dans ce roman, Claudine laisse une large place à une autre héroïne prénommée Annie. Soumise à son mari au début du récit, elle est prise dans l'orbite de sa belle-soeur Marthe, archétype de la femme "libre" dont on nous rebat les oreilles à longueur de pages et de colonne depuis des décennies. Bien évidemment, ladite Annie va s'interroger puis "s'émanciper"...
Une telle trajectoire est aujourd'hui tellement rebattue dans la littérature de tout niveau qu'elle paraît bien fade et convenue, mais à l'époque – en 1903 – cette thématique devait probablement avoir du succès dans les mêmes strates qu'aujourd'hui.
Et comme de surcroît, l'auteur ne nous offre pas ici le meilleur de son talent d'écriture...

Heureusement, avec "La retraite sentimentale" publié en 1907 qui clôture la série des "Claudine", Colette va s'approprier ce talent inimitable de restitution littéraire des merveilles de dame Nature, et devenir progressivement l'un des plus grands auteurs du vingtième siècle.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Colette s'adressant à Annie:
"Annie, il y a dans les champs chez nous, une graminée fragile qui vous ressemble, à tige mince, avec une lourde chevelure de graines qui la courbe toute. Elle a un joli nom que je vous donne quand je pense à vous, "la mélique penchée". Elle tremble au vent, elle a peur, elle ne se redresse que lorsque ses grains sont vides."
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Claudine ôte son chapeau de garçon, remue ses boucles. Elle a ce teint mat, cet air sauvage et doux qui me plaît tant. Sa chatte s'assied correctement, la queue sous les pattes de devant. J'ai bien fait d'envoyer mon Toby promener avec Léonie ; elle l'aurait griffé.
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Moi aussi je m’aime. Je me regarde mieux, à présent. Isolée de cet homme blanc dont la peau brillante me faisait si noire, je me trouve plus jolie, et toute pareille, ainsi que l’a dit Marthe, à une jarre élancée de grès fin, où trempent et fleurissent deux corolles bleues de chicorée sauvage.
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Il est parti ! Il est parti ! Je le répète, je l'écris, pour savoir que cela est vrai, pour savoir si cela me fera mal.
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[...] Demeurez l'amphore étroite et grêle, que deux bras refermés peuvent aisément étreindre,
Votre
CLAUDINE."
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