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San Antonio tome 14 sur 175
EAN : 9782265080966
256 pages
Fleuve Editions (12/05/2005)
3.59/5   63 notes
Résumé :

Je marche un peu, histoire de briser ma tension nerveuse. Mais c'est une coriace que cette tension-là ! Une seconde cigarette ne l'entame pas davantage. Au contraire, j'ai l'impression qu'elle est toute prête à se rompre... Je jette un coup de saveur à ma breloque; voilà près de deux heures qu'elle est rentrée dans la carrée, Elia... Et celle-ci demeure aussi inerte et silencieuse qu'auparavant. Il n'y a toujours qu'une fenêtre éclairée... Et quand je di... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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San Antonio, épisode 14. Une offre d'emploi insolite paraît dans France Soir : une riche Londonienne cherche un chauffeur ne maîtrisant pas la langue anglaise. La patronne ayant été mêlée à des histoires d'espionnage, San Antonio est envoyé chez les Rosbifs pour occuper le poste. A lui d'en profiter pour mener à bien une mission de surveillance. le voilà parti à Londres au volant d'une Frégate (la Renault, pas le bateau) et d'une livrée élimée. La rencontre avec sa patronne se passe on ne peut mieux : c'est une très belle femme et elle permet à San Antonio de la prendre dans tous les sens. Des débuts idylliques, donc, mais très vite, la mission va se corser et le mystère se faire plus épais que le « frog » londonien.

« J'ai bien l'honneur… de vous buter » est une aventure rocambolesque en terre anglaise. San Antonio est seul pour résoudre une énigme dans un pays dont il ne maîtrise pas la langue. Une mission périlleuse mais c'est sans compter sur le flair et la ténacité de notre commissaire. On y retrouve tous les ingrédients de la série : de l'argot*, des métaphores délectables, des clins d'oeil à ses collègues, notamment Simenon. C'est agréable à lire, mais j'ai trouvé le roman un peu moins savoureux que le précédent.


{* j'ai découvert que mon blaze, "renaud", signifiait en argot : reproche, étre renaud = être contrarié ou en colère)
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Voici encore quelques années, je n'avais jamais dévoré la prose de Frédéric Dard pas plus que fait une réelle connaissance de son personnage mythique, le commissaire San Antonio.

Pourtant, adepte inconditionnel du polar, de l'humour, et, pourquoi pas, de l'argot, ainsi que de la littérature populaire, cette série s'adressait, semblait-il, tout particulièrement à moi.

C'est la raison pour laquelle je décidais à l'époque de découvrir la série, lentement mais sûrement, dans l'ordre chronologique de publication.

En début d'année, je venais de déguster la 33e enquête (parfois j'enchaîne quelques titres, souvent je les espace de plusieurs mois, je n'ai pas que San Antonio à découvrir).

Aussi fus-je surpris, récemment, en lisant une critique sur « J'ai bien l'honneur de vous buter » le 14e épisode de la série.

Effectivement, ce livre ne me disait rien alors que j'étais censé l'avoir lu.

Et bien non, j'avais dû le sauter.

J'ai donc, à rebours, réparé cette omission.

L'attention du patron de San Antonio a été attirée par une annonce proposant un emploi de chauffeur à un Français ne parlant pas l'anglais pour une riche Londonienne. Comme celle-ci est soupçonnée de tremper dans l'espionnage, le boss a décidé de faire en sorte que San Antonio soit embauché. Cela tombe bien, il sait conduire et ne cause pas la langue de Shakespeare.

San Antonio débarque donc à Londres, avec une voiture achetée tout spécialement en France et fait la connaissance de la Roumaine Elia Filesco, sa patronne, ainsi que de Gloria, sa soubrette et Kathy la cuisinière.

Un soir, Elia lui demande de l'amener dans les quartiers crasseux de la ville et elle s'engouffre dans une maison miteuse. Des heures passent, Elia n'étant pas sortie, San Antonio décide de pénétrer dans la demeure. Quelle surprise de constater que l'intérieur est digne d'un palace, mais surtout qu'Elia a disparu…

C'est assez étrange comme voyage que ce retour dans le passé de San Antonio (passé pour qui a lu les vingt épisodes suivants) tant cette période est charnière dans la série puisque Frédéric Dard est en train d'affirmer sa plume et vient tout juste de composer son Trium Vira dans le précédent épisode « Deuil de miel », 13e du nom.

Effectivement, quand on s'est accoutumé aux deux joyeux lurons que sont Béruriers et Pinaud, il est alors difficile de se souvenir qu'au début de la série ils étaient inexistants ou que trop peu cernés.

Dans le 13e, Pinaud apparaissait pour la première fois et Bérurier n'était pas encore LE Bérurier.

Pourtant, la lecture est plaisante grâce à un récit rythmé et rocambolesque dans lequel San Antonio va donner de sa personne dans tous les sens du terme.

Si Bérurier est absent de l'histoire, San Antonio le cite quelques fois, dénotant le désir de l'auteur d'en faire un personnage récurrent de la série.

Un retour en arrière signifie également que San Antonio revient dans le monde de l'espionnage. C'est le cas dans cette histoire sur fond d'espionnage, donc, et d'anciens nazis.

Si le style de Frédéric Dard n'est pas encore totalement affirmé, que les grandes envolées sont encore rares et sages, si les apartés sont quasi absents et les jeux de mots sur les noms également, le roman n'en demeure pas moins agréable à lire (mais c'est le cas depuis le début).

Il faut dire que l'histoire est assez rocambolesque, que San Antonio va sévèrement déguster, que les morts vont s'empiler sans laisser le lecteur ni le commissaire le temps de respirer.

Au final, un bon épisode (probablement meilleur quand on a pas encore lu les suivants), sans temps mort se reposant sur une intrigue certes un peu rocambolesque, mais pas déplaisante.
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Toujours un grand plaisir de se lire un San Antonio. Une langue créée par Frédéric Dard, morte avec lui. J'avoue qu'il y a des mots que je ne comprends pas, même en faisant un effort.

Voir aussi que dans cet après-guerre, la guerre n'était pas si loin, alors que pour les moins de 60 ou 70 ans aujourd'hui, elle s'apparente davantage à l'histoire de France qu'à quelque chose que nos parents ont vécu.

Donc venons en au fait, notre bon commissaire San Antonio est engagé comme chauffeur à Londres. Vont s'enchainer les morts à vitesse grand V, et notre Antoine préféré va être soumis à rude épreuve, avant de triompher, comme d'habitude.

L'intrigue elle-même est solide.

De quoi se rappeler qu'autant de San A et de Fleuve Noir, Frédéric Dard sortait 4 romans par an. Certes ils étaient un peu moins épais que les polars contemporains, mais c'était une performance littéraire de haut niveau.
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Encore une histoire rocambolesque des familles!
Après avoir traversé l'Atlantique, c'est cette fois la Manche que notre commissaire franchit pour se rendre en Angleterre afin de se faire embaucher comme simple chauffeur...
Vous l'aurez compris, il s'agit d'une couverture qui doit permettre à San-Antonio de démêler une histoire pour et avec l'aide de Scotland Yard.
Les mêmes ingrédients font de cet épisode une nouvelle réussite, que j'ai toutefois trouvée très légèrement moins entraînante que les précédentes.
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"J'ai bien l'honneur... de vous buter", un honnête San-Antonio. Surtout après "Deuil express" où pour la première fois, le trio infernal San-Antonio, Bérurier, Pinaud était sur le terrain.
Pas de Pinaud ici, ni de Bérurier, bien que cité quatre fois du genre "comme dirait mon copain Bérurier". Ajoutez à ça un retour sur des préoccupations liées à la fuite d'anciens nazis pour l'Amérique du Sud, on pourrait presque penser à une régression dans la série... Sauf qu'il y a le le style : l'argot gagne du terrain, les digressions fantaisistes font leur apparition, le Kama Sutra san-antoniesque se voit enrichi de pas moins de cinq position. Bref, si Paris ne s'est pas fait en un jour, un excellent S.A. mettra encore quelques années à apparaître sous la plume de Fréderic Dard. Patience.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Je bouquine des romans policiers pour passer le temps et oublier ma déconvenue, mais les auteurs de romans sont tous des lavedus qui ne connaissent rien aux choses de la flicaille. Moi, leurs enquêteurs aux costards rutilants et aux déductions montées sur roulement à billes me font gondoler.
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Elle me (...) demande si c’est vrai que les Français mangent des grenouilles.(...)
—  Yes, je dis. Et même que c’est rudement fameux. Seulement, chez les grenouilles, c’est comme chez les gonzesses : y a que les cuisses de bonnes !
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Toujours est-il que je me sens passif et content de l'être. Dans le fond, ça n'est pas désagréable d'obéir... Il y a dans le fait de se soumettre à une volonté étrangère, une âpre jouissance.

Mais ça n'est pas la peine de vous débiter de la philosophie, car vous êtes tellement glandulards que vous n'y pigeriez rien.
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Alors je me rappelle un conseil que m'avait refilé Totor, un truand dont le casier judiciaire ressemblait à un mur de chiotes : quand t'es seulâbre dans un patelin inconnu, de bon matin et que tu veux t'humecter le visage, cherche le bureau de poste centrale. Y a toujours des stations-biberons à proximité pour les pauvres facteurs qu'ont le gosier sec comme le coeur d'un marchand de canons !
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Excusez-moi si je parle français, mais avec l'argot c'est la seule langue vivante que je possède.
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Vidéo de Frédéric Dard
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : San-Antonio, _Réflexions définitives sur l'au-delà,_ morceaux choisis recueillis par Thierry Gautier, Paris, Fleuve noir, 1999, 120 p.
#SanAntonio #FrédéricDard #Aphorismes #LittératureFrançaise #XXeSiècle
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