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EAN : 9782757815113
303 pages
Points (01/10/2009)
4.24/5   25 notes
Résumé :
Nina Vidrovitch est peintre. Anny Duperey, comédienne et écrivain. C'est en 1993, à un tournant de leur existence, que s'établit entre elles une correspondance qui dure encore.
Elles s'y livrent telles qu'elles sont, avec une honnêteté et un naturel qui les rendent immédiatement proches du lecteur. Leurs vies et les valeurs qui les soutiennent sont présentes à chaque ligne. On partage avec elles les récits et les réflexions sur leur art, la façon dont elles ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Nina Vidrovitch est peintre, Annie Duperey est comédienne et écrivain. Elles se connaissaient peu mais s'estimaient vraiment quand elles ont commencé à entretenir une correspondance alors qu'elles se trouvaient toutes deux à un tournant de leur existence.
C'est en 1993 qu'arrive la première lettre. Nina et son mari Guillaume ont quitté Paris pour un village de Bourgogne afin, comme ils le disent, d'attaquer le plus sereinement possible la "dernière ligne droite". Annie, elle, vient de finir son livre "Le voile noir", celui qu'elle qualifie elle-même de "livre de ma vie" et elle est séparée depuis peu de Bernard Giraudeau, le père de ses enfants. A la mort de Jean-Louis Barrault, Annie apprend par notaire interposé la mise aux enchères de sa succession, dont une lettre qu'elle lui avait adressée des années auparavant. Nina et elle se demandent alors ce qui pourrait advenir de leurs échanges écrits. C'est alors que les deux femmes décident de publier ce qu'elles auront choisi de leur correspondance et c'est l'objet de ce livre. Elles n'ont rien réécrit, trafiqué, adapté même si elles ont coupé des passages trop intimes et sans intérêt pour un lecteur autre qu'elles, même si elles ont parfois réuni des extraits de plusieurs lettres pour n'en faire qu'une seule. Ce recueil est donc le témoin de cinq ans de correspondance où chacune parle de sa vie de femme, d'épouse, de mère, d'artiste, de ses joies et de ses peines, de ses doutes et de ses certitudes, de ses enthousiasmes et de ses révoltes…
Mon avis : Comme vous pouvez le deviner au vu du grand nombre de citations que j'ai relevées dans ce roman épistolaire, j'en ai beaucoup apprécié la lecture. Des lettres sensibles et intelligentes, non dépourvues d'humour, nous plongent dans l'intime et les ressentis féminins de ces deux artistes que sont Anny Duperey et Nina Vidrovitch .
Public : roman épistolaire pour adultes, où chaque femme pourra se reconnaître à un moment où à un autre.
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Je ne croyais pas possible d'apprécier la lecture d'une correspondance. Mais grâce à Anny Duperey et Nina Vidrovitch, c'est un vrai plaisir et un intérêt par la franchise de leurs lettres et la découverte d'une belle amitié. Merci à elles deux. Un livre à découvrir et à offrir.
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Il y a tellement en ressentir dans cet échange de lettres, cette émouvante confiance d'une belle amitié ! C'est la vie qui se déroule là, dans son quotidien, dans ses engouements et dans ses doutes, ses joies et ses peines... et il n'y a qu'ainsi que la réalité de ces deux vies d'artiste peut prendre corps. L'Art est présent, avec la profondeur des réflexions qui accompagnent la création, mais il reste indissociable de ce qui le relie à l'existence. L'artiste n'est pas une icône désincarnée, un ectoplasme sacralisé ! Merci à ces femmes au grand talent de nous livrer leur cheminement, tant artistique que simplement humain, et de nous convaincre qu'elles sont de bien belles âmes.
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Nina Vidrovitch est peintre. Annie Duperey, comédienne et écrivain. c'est en 1993, qu'elles débutent une amitié et cette correspondance...
elles se confient, se racontent... partagent leurs réflexions sur leur art réciproque, la façon dont elles le pratiquent. Dans leur quotidien, les plantes, les fleurs, les animaux tiennent une grand place. Il y a aussi les enfants, la famille, les hommes...
Une correspondance très toniques entre deux amies, amoureuses de la vie et de leurs congénères, avides , authentiques par leurs exigences, leur indépendance....leurs passions, leurs coups de gueule...
Une correspondance lumineuse et réconfortante, entre deux amies, artistes, qui s'écoutent, dialoguent et se respectent...Un vrai bonheur
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Nina vidrovitch est peintre décoratrice de théâtre ,elle fait également des masques de théâtre et elle écrit un peu. ( Je mets au présent,mais elle est décédée il y a peu).
Anny Duperey est comédienne, et ecrivaine.Elle peint également et est aussi photographe. Toutes les deux entretiennent un échange épistolaire régulier, chaleureux, sincère. Elles y racontent leurs vies de femmes, mères, amantes, artistes.
Elles s'epaulent,s'avouent leurs doutes,leurs déceptions ,leurs tristesses,partagent leurs réussites,leurs bons plans,leurs victoires,leurs interrogations,leur fatigue.
Elles ont toutes les deux vécu une enfance douloureuse et sont devenues des combattantes,chacune à sa façon,sans renoncer à être femmes et féministes.
Leurs échanges sont francs, directs,sans tabous.
La principale question est comment concilier sa vie de femme- mère - amante et son métier d'artiste sans se renier soi même et en se préservant.
C'est une question redondante chez les artistes femmes et on s'aperçoit bien que ce n'est toujours pas simple quand bien même nous sommes au 21 ème s.
J'ai trouvé ce livre dans une boîte à livres,je n'étais pas très emballée,je dois dire,à l'idée de lire Anny Duperey mais le sujet rejoignait une de mes préoccupations . Et bien je reconnais que ça a été une belle double rencontre et que j'ai beaucoup aimé ce qu'elle laisse voir d'elle. Je suis donc prête à lire un autre de ses livres," les chats de hasard" ,dont elle parle dans sa correspondance.
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Je suis de celle qui rêveront toujours de sauver les liens, de sauvegarder ce qui peut l'être, de conjuguer. Et je me sens coupable de beaucoup de choses sauf de celle-là. Je ne considère pas comme une faiblesse ce reste d'attachement, cette continuité de conversation malgré les ruptures ou l'éloignement avec les lieux ou les gens qui ont été importants dans ma vie. Parfois, oui, il y a vraiment cassure, oubli. Ça se fait tout seul, c'est naturel. Ça sort de ta vie, c'est tout. Et certains lieux, aussi, sont quittés de la même manière.
Mais l'homme avec qui j'ai vécu pendant quinze ans, qui m'a fait deux enfants, ne ferait pas définitivement partie de ma vie ? Allons donc! Rayer, ce serait comme me nier moi-même. Nier que ceci (aujourd'hui) découle de cela (hier). C'est totalement idiot. J'ai l'impression qu'il est important pour mon équilibre et mon progrès dans " aujourd'hui " de continuer à avoir un rapport, à faire le point sur " hier ". C'était moi, aussi.
Je ne sais pas comment se débrouillent ceux qui " rayent ".
(Anny Duperey)
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Quand, dans une famille, il y a eu un traumatisme important, très violent, très douloureux, et NON DIT, un crime non payé en quelque sorte, ce sont toujours les générations à suivre qui en paient le prix sans le savoir. Car, pour ces affects si forts, le temps n'existe pas et nous ne sommes pas cloisonnés dans nos petites dizaines d'années de vie personnelle, mais nous "résonnons", nous vibrons encore, à ce qui a fait notre histoire (à ce qui nous a fait -nous affecte-, même si c'est apparemment lointain) et même (surtout?) si cette histoire nous est inconnue. Nous sommes ainsi "vécus" par un sentiment de culpabilité qui dépasse largement les raisons du tourment de notre vie actuelle sans savoir d'où cela vient et sans pouvoir résoudre le problème -et pour cause, il est antérieur et inconnu.
Freud avait remarqué que bien des jeunes criminels étaient coupables, non pas après leur crime mais avant. Et que ceci étant pour eux insupportable, ils avaient trouvé le moyen d'enfin "payer pour quelque chose" sans savoir de quoi ils étaient coupables, parfois avec un véritable soulagement.
Comment cela "passe"-t-il les générations? -c'est une autre histoire, me dit-il... Mais pourquoi admettrait-on que l'on puisse transmettre des caractéristiques physiques dans les gènes pendant des générations et qu'il n'en soit rien pour le mental, les sentiments, les traumatismes qui ont marqué une vie?
(Anny Duperey)
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[lors du décès de Jean-Louis Barrault, sa succession est mise aux enchères]
Ce n'est que dans un deuxième temps que m'apparut cette chose insensée : on vendait aux enchères une de mes lettres , écrite de ma main, et adressée par moi à Jean-Louis. Un inconnu allait acheter cette poignée de mots, tracés en toute confiance et intimité pour un destinataire qui n'était pas lui, et en devenir propriétaire !
[.......]
Quelle étrange chose de savoir une de ses propres lettres détournée ainsi, achetée et lue par un quidam.
Toutefois, je me connaissais : je savais d'ores et déjà que je ne ferais rien pour la récupérer. Je ne me rendrais pas à la salle des ventes, je n'appellerais même pas pour me renseigner et savoir à qui elle appartiendrait. J'ai toujours été ainsi. Lorsque quelque chose me choque intimement, ou que je me sens attaquée, je n'ai aucun courage, aucune énergie pour me défendre. Une sorte de paralysie intérieure - on peut l'appeler aussi "pusillanimité", "paresse", "lâcheté" - me saisit, et je ne fais... RIEN.
[.......]
Le principe de la chose me laissa grandement troublée, et j'appelai un ami avocat pour lui demander ce qu'il en pensait. J'appris alors que toute lettre envoyée volontairement à quelqu'un, c'est-à-dire donnée de votre propre chef, appartient légitimement au destinataire, à lui et, légalement, à ses héritiers.
(Anny Duperey)
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Je reconnais, je vois, que vous êtes effectivement victimes d'une sorte de sexisme ambiant à l'égard du père. Il faut prouver toujours et encore votre innocence, comme si vous étiez présumés coupables d'on ne sait quelle faute originelle ou plutôt si, on le sait : vous êtes victimes d'un contrecoup imbécile de la libération des femmes, si utile par ailleurs. Il fallait bien que les femmes acquièrent un vrai statut social, et les mères une protection, elles qui ont été si longtemps écrasées. Mais doit-on pour autant écraser maintenant le père?!
(Anny Duperey)
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[A propos de la façon dont la justice intervient dans les divorces dont l'enfant est pris en otage entre ses deux parents]
De même qu'on peut dire ironiquement de la médecine qu'elle s'occupe de la maladie mais pas de la santé, j'ai l'impression qu'on peut dire souvent de la justice qu'elle s'occupe de la guerre mais pas de la paix! Avec ses lenteurs, ses tracasseries, ses atermoiements possibles, elle fait le jeu de celui qui ne veut pas que les choses s'arrangent. Le temps passe, passe... Et les enfants grandissent... véritable torture.
(Anny Duperey)
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