Je commence ma critique par des remerciements à toute l'équipe des éditions
De Borée et à Babélio pour ses fantastiques" Masse critique".
Daniel Dupuy, l'auteur du livre que je viens de lire est né en 1950 dans le Gard, il vit en Vaucluse pendant 50 ans. L'histoire de son roman "
Le Pont du Diable" se déroule dans cette superbe et sauvage région du Gard, plus exactement à Sainte-Cécile-d'Andorge.
Une écriture souple, de belles descriptions de la région, une histoire que j'ai trouvée triste,celle de Manu, mal aimé par son père Adrien, je dirais même haï, je ne vous en dévoilerai pas la raison, Manu qui, lui, vouait une admiration et un amour sans borne à ce père qui ne l'appelait que "toi", le frappait, le considérait comme de la crotte, l'utilisait, le faisait travailler comme un esclave dans la petite exploitation maraîchère. Un jour, Manu en ramenant une cargaison de châtaignes sur un petit tracteur, tombe du Pont du Diable et s'en sort bien mal arrangé. Il se pose la question de savoir si quelqu'un a voulu le tuer. Un nom lui vient à l'esprit, mais il n'en parle pas, il subit des opérations, des semaines de rééducation, courageusement, il écrit des lettres à ce père indifférent qui ne les lit pas (on saura plus tard pourquoi aussi), il s'excuse pour les désagrément causés par cet "accident", se remet au travail dès son retour d'hôpital, il a des projets ce Manu, il met tout en oeuvre pour y arriver et... patatra, quand il est sur le point d'arriver à réaliser son rêve,, un jour, toujours avec un chargement de châtaignes, voulant arriver avant la tombée de la nuit chez lui, il évite de faire "le grand tour", emprunte le raccourci par
le Pont du Diable et le pont s'écroule, mais Manu n'en sort pas, il est mort. Toute l'histoire se déroule avec une multitude de personnages de l'entourage proche de Manu, principalement son cousin Simon qu'il appelle le plus souvent "cousin" son ami et confident et sa demi-soeur Juliette. J'ai aimé cette histoire qui m'a quand même laissé un arrière-goût d'injustice, mais tous les romans ne peuvent pas se terminer sur un happy end. Une agréable découverte, un livre qui se laisse lire, on a envie de connaître la fin, un livre pour se détendre.