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Sarah Gurcel (Traducteur)
EAN : 9782226474902
448 pages
Albin Michel (06/09/2023)
3.75/5   418 notes
Résumé :
«Quand j’étais en prison, j’ai reçu un dictionnaire. Accompagné d’un petit mot : Voici le livre que j’emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m’en ferait parvenir d’autres, mais elle savait que celui-là s’avérerait d’un recours inépuisable. C’est le terme "sentence" que j’y ai cherché en premier. J’avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d’emprisonnement, de la bouche d’un juge qui croyait en l’au-delà.»
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Critiques, Analyses et Avis (100) Voir plus Ajouter une critique
3,75

sur 418 notes
C'est avec un réel plaisir de retrouver la plume poétique de Louise Erdrich, Une écriture fluide qui nous entraîne , avec dextérité dans son monde, à travers l'histoire de Tookie ,d'origine amérindienne,
Tookie, pour aider des amis, accepte de déplacer, un corps, qui s'avère cacher de la drogue , Pollux l'arrête, et elle se voit incarcérer. Pendant son emprisonnement une ancienne professeur, lui envoie , un dictionnaire, qui lui deviendra précieux, un moyen de s'évader intellectuellement, découvrant la valeur des mots. A sa sortie, elle se fait embaucher dans une librairie, Elle finit par épouser Pollux, vit dans un pavillon, et prend son travail à coeur, sa révélation sa passion. Elle est toujours, présente pour conseiller les romans à ses différents clients, Une vie qu'elle' n'aurait pu imaginer, le décès de Flora
lectrice compulsive, meilleure et fidèle cliente, depuis, Tookie est persuadée que son âme hante la libraire, elle sent sa présence a travers les rayonnages, Une histoire qui va connaître la mort de Georges Floyd , le covid , des événements qui chamboulent tout le monde , entier.
Une remise en question de soi , de sa vie, de ses origines indiennes, de Flora, comme beaucoup de personnes amérindiennes , elle subit le racisme, un événement nauséabond, Arrivera t'-elle à se comprendre, trouver les réponses à ses questionnements,. La lecture est prenante, addictive, mêlant humour et tragédie, Une histoires hors normes , des personnages atypiques, une véritable empathie pour Tookie, L'auteure traite de plusieurs sujets, elle nous entraîne , nous promène dans cette librairie, nous faisant, ressentir les effluves des livres, des livres précieux, des livres que nous donnent envie de tourner les pages, des véritables livres . Ce roman est une ode à la vie , à l'amour des livres. L'auteure use d'un vocabulaire puissant, elle place les mots là où il faut où moment où il faut, ce qui renforce la puissance du roman,, Une histoire époustouflante, un mélange du passé et du présent, comprendre les origines de Tookie, Arrivera t-elle à se trouver dans ce monde, donner un sens à son existence, Un roman enchanteresse, qui m'a hypnotisé du début jusqu'au dénouement final ,Laissez vous transporter dans l'univers littéraire de l'auteure, Une véritable réussite,
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J'ai fait connaissance avec Louise Erdrich grâce à "Celui qui veille", il n'y a pas si longtemps. Je savais que je reviendrai vers elle un de ces jours, d'autant que j'avais pris note de quelques-uns de ses romans. "La sentence" n'en faisait pas partie mais une dame à la bibliothèque me l'a si bien vendu, que j'ai vite succombé.

L'autrice garde son sujet le plus cher, en nous dévoilant une fois encore une partie de son histoire culturelle, celle des Amérindiens. Et elle passe ici par le personnage de Tookie pour nous y transporter. Tout commence lorsque cette dernière est en prison, condamnée à 60 ans d'enfermement. Heureusement pour elle, elle n'en fera pas autant, ce qui lui laissera l'opportunité de devenir libraire. Tookie a eu un vécu plus que tourmenté, mais elle a aujourd'hui une vie mieux rangée et plus tranquille. Elle est mariée, a une fille adoptive avec qui le courant passe difficilement mais qui est en passe de s'arranger, et elle exerce un métier qui la passionne au milieu des livres qu'elle dévore. Mais ce petit train-train va se retrouver un peu bousculé lorsqu'une de ses clientes décède et se met à hanter la librairie. Et si le fantôme de Flora n'est pas le plus inquiétant des fantômes, il finira tout de même par aller trop loin...

Ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas dans un livre dit de "fantastique". Il y a effectivement une dimension surnaturelle mais elle est là pour mieux servir l'histoire et les croyances autochtones. Parce que le récit est hautement réaliste, bien ancré dans la réalité actuelle. Après que Tookie nous ait raconté son passé familial et les raisons de son incarcération, c'est son quotidien à la librairie qui prend le pas, avec sa vie de famille, ses relations avec ses collègues et la clientèle. Elle-même amérindienne, elle est entourée de personnes ayant le même héritage culturel. On est donc au fait de certaines croyances, traditions et rituels, d'autant que la librairie (dont la propriétaire se nomme Louise et est auteure d'un roman s'intitulant "Celui qui veille"...) s'est spécialisée dans la littérature amérindienne.

Ancré dans la réalité vous disais-je, oui, ce roman l'est sans aucun doute. En-dehors de tout ce qui tourne autour de Flora et de ce qui la lie à Tookie, bon nombre de sujets d'actualité ont leur importance dans le déroulement des événements qui touchent les protagonistes, tels que les difficultés des librairies indépendantes et plus globalement des commerces de proximité, la Covid-19 et les émeutes survenues suite au meurtre de George Floyd. Et c'est au milieu de tous ces faits réels que nous suivons les protagonistes dans leur propre histoire, protagonistes tous plus intéressants les uns que les autres.

Tookie a évidemment une place centrale, puisque tout (ou presque) nous est conté de son point de vue. J'ai aimé ce personnage, sans vraiment m'y attacher. Elle dégage une certaine aura rendant le récit de plus en plus happant, alors qu'à bien y regarder il ne se passe pas grand chose. Les autres personnages sont tout aussi énigmatiques et intéressants. J'ai particulièrement aimé Pollux, qui dégage une forme de sagesse et de sensibilité qui ne laisse pas indifférent. Il y a tout un petit monde qui gravite autour de Tookie, certains sont davantage mis en avant que d'autres mais tous apportent quelque chose à l'histoire.

"La sentence" n'est pas un livre d'action. Les personnages sont ancrés dans un quotidien routinier, quelque peu perturbé par les événements sociétaux (pandémie et émeutes) et évoluent peu au final. D'ailleurs, nous ne sortirons pas de Minneapolis, tout et rien s'y déroulent et je m'en suis contentée avec plaisir. La plume de l'autrice est à mon sens et par moments un peu trop détachée de ses personnages, non pas qu'elle manque de sentiments, disons plutôt qu'elle est sans doute trop implicite. Toutefois, elle écrit merveilleusement bien et je ne lui en ai pas tenu rigueur bien longtemps.

Je viens de passer un très bon moment grâce à ce roman lent et riche tout à la fois, qui fourmille de références littéraires en tout genre, qui prône les bienfaits de la lecture, qui aborde des sujets divers mêlant fiction et réalité et dont les personnages ont su s'imprégner (culture autochtone, racisme, amour, amitié, famille, passé douloureux ou honteux, covid, émeutes et violences policières).

Et pour finir, il me faut prévenir que ce roman est à lire le ventre déjà bien plein. Il y a une telle profusion de plats et de nourriture qu'il a vite fait de vous ouvrir l'appétit. D'ailleurs c'est simple, j'ai eu faim tout au long de ma lecture, et ça fait deux jours que j'ai des envies de gâteau au chocolat !
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Curieux roman que La sentence de Louise Erdrich, je tourne la dernière page avec l'impression de refermer un roman qui n'est pas celui commencé. L'histoire s'ouvre sur une arrestation pour un crime rocambolesque avant de se fixer une dizaine d'années plus tard sur une chronique du quotidien pour notre héroïne qui semble avoir laissé ses années de prison loin derrière elle.
L'irruption d'un fantôme annoncée en quatrième de couverture se présentait comme un axe narratif décisif mais l'écrivaine n'a pas enfermé l'histoire dans une intrigue aussi familière pour une héroïne Ojibwé, préférant s'attarder sur tout ce qui a fait l'année 2020 pour cette amérindienne de Minneapolis. Ou plutôt tout ce qui a été défait pendant cette année pandémique pleine de désarroi, d'impuissance et de crainte : le sentiment de sécurité, de continuité de l'existence, la banalité du quotidien et sa rassurante routine pour quelqu'un que le passé vouerait à l'effacement.
Les événements, les préoccupations brassées dans ce roman défilent selon une mécanique rudimentaire, se bousculent et créent autant de perturbateurs ou de distracteurs dans le récit si bien qu'il est difficile de déterminer la force motrice de ce roman chaotique.

Après tout c'est peut-être la volonté de l'écrivaine que de nous perdre au milieu de toutes ces pistes pour restituer la dimension imprévisible de cette année pleine de spectres angoissants. Assumer à sa manière l'étrangeté d'un monde en crise avec une littérature ancrée dans l'actualité, sans cesse en mouvement, en flux indéterminé et qui ne cherche pas à aller au-delà de la simple sensation.
Toute la difficulté est de capturer cette période de flottement et le trouble qu'elle a pu générer. Hélas, j'ai eu l'impression que La sentence se contentait du présent dans son expression la plus simple, l'anecdotique reste anecdotique, le récit n'offre pas réellement d'aspérité à laquelle s'accrocher. Trop de thèmes_ qui vraisemblablement doivent résonner les uns avec les autres_ sont abordés pour s'amalgamer.
Malgré les moments de réconfort procurés par l'amour familial, cette fiction aux contours flous s'estompera très vite dans ma mémoire.
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J'avais quitté Louise Erdrich un peu ronchon après la lecture de Celui qui veille et en attaquant La Sentence - traduit par Sarah Gurcel - c'est peu de dire qu'une certaine appréhension m'accompagnait. J'avais tort.

Dès le début, on est séduit par ce ton léger et badin qui accompagne le récit de la vie de Tookie, autochtone au passé compliqué passée par la case prison, devenue libraire dans le à Minneapolis dans le Minnesota (tiens, tiens…) et vivant paisiblement auprès de Pollux, policier Potawatomi qui autrefois l'arrêta.

Pendant une centaine de pages, Erdrich prend le temps d'installer sa trame, avec drôlerie et légèreté, laissant son lecteur se demander où tout cela va nous mener. Et puis Flora, une fidèle cliente de la librairie meurt, mais son esprit demeure. Et puis, le confinement survient. Et puis, George Floyd est assassiné, et la ville puis le pays s'embrasent.

Et c'est alors que doucement, sans prévenir, le charme de la Sentence opère et je me suis laissé embarquer dans cette jolie histoire d'esprits, d'identité, de vie et de mort, de liens et de traditions qui nous façonnent et parfois nous enferment quand on ne sait pas trouver le chemin pour les rendre libératoires.

Là où d'autres ont tenu leur journal de bord du confinement, Erdrich en fait un roman intime et touchant qui, s'appuyant sur le rôle « essentiel » qu'ils ont joué pendant la pandémie, est une déclaration d'amour aux livres, à ce qu'ils transmettent entre les êtres et aux libraires, passeurs de ces transmissions.

Certains jetteront peut-être l'éponge devant ce qui peut, un peu, ressembler à un livre fourre-tout, mais ceux qui s'y laisseront couler, y trouveront un ensemble qui fait délicieusement sens et un des meilleurs livres de l'auteure.

« On trouve dans les livres tout ce qu'il faut savoir, sauf l'essentiel. »
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Tookie, une amérindienne assez paumée, se retrouve en prison pour 69 ans après une délirante histoire de vol de cadavre auquel s'ajoute, à son insu, un trafic de drogue. Pollux, un policier, amérindien lui aussi et ami d'enfance de la jeune femme, l'arrête. Elle bénéficiera finalement d'une libération conditionnelle. À sa sortie de prison, elle trouvera un travail dans une librairie indépendante dont la propriétaire se prénomme Louise, et elle se mariera avec Pollux. Tout se passe aussi bien que possible pour cette lectrice passionnée jusqu'à la mort de Flora, une cliente de la librairie, blanche mais passionnée de culture amérindienne au point de se chercher des ascendances autochtones, autrement dit une « wannabe ». le fantôme de Flora vient hanter la librairie et ne laisse plus Tookie en paix. Que faire pour se débarrasser de cet esprit envahissant, sans le froisser, bien sûr ?
***
Louise Erdrich est elle-même propriétaire d'une librairie indépendante, Birchbark Books, spécialisée dans la culture amérindienne, mais pas que, à Minneapolis dans le Minnesota. D'une part le roman est ancré dans la réalité est se veut parfaitement réaliste et actuel : le sort des autochtones, le racisme, les difficultés des femmes et, qui plus est, des femmes autochtones, le Covid, le meurtre de Georges Flyod, les émeutes qui ont suivi, etc. D'autre part, le respect des anciens, les centres d'intérêt de Pollux, l'attachement aux traditions, l'importance des esprits et, bien sûr, la présence du fantôme de Flora, tirent l'oeuvre vers l'irrationnel et la magie. Parmi les proches de Tookie, personne ne doute de ce qu'elle vit, mais tous se demandent ce que veut Flora et tous estiment nécessaire de rester prudents : c'était une emmerdeuse de son vivant, il est indispensable de se méfier de ce fantôme dont on ne connaît pas les désirs ni les intentions.
***
J'ai été séduite par le personnage de Tookie, particulièrement peut-être par sa lucidité : elle se sait moche et le dit ; consciente de ses carences, elle porte un regard sans concession sur elle-même et sur les autres. Cependant, elle reconnaît ses torts, se montre généreuse, pardonne… Parmi les 4 ou 5 romans de Louise Erdrich que j'ai lus jusqu'à ce jour, c'est celui qui fait le plus de place à l'humour et à la littérature. On a parmi les personnages de grands lecteurs : Tookie, bien sûr, dès l'école et en prison, ainsi que les libraires elles-mêmes qui parlent souvent de leurs lectures entre elles et aux clients. Et on se rendra compte au fil de la lecture de l'importance particulière que prendra un certain livre. La Liste de lecture partiale est une vraie mine. Un regret pourtant : un seul Français je crois, Stendhal, c'est maigre… En vrac, quelques étonnements, émerveillements ou éclats de rire : de jolis mots-valises (intellocthone, entre autres), les surnoms amusants et parlants dont sont affublés les clients, les scènes magnifiques et magiques avec le bébé ou avec Pollux, la mise en abyme et les confidences qu'occasionnent la librairie de Louise, l'indicible culpabilité d'Herta et un surnom de Trump que je ne connaissais pas : Orangino ! Un bon moment de lecture.
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critiques presse (6)
LeJournaldeQuebec
02 janvier 2024
Un univers à part qui a valu cet automne à son autrice le prix Femina étranger.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
OuestFrance
01 décembre 2023
« La Sentence » confronte les fantômes de l’Amérique à son histoire contemporaine, et célèbre le pouvoir merveilleux du livre à nous aider à vivre.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Marianne_
17 octobre 2023
Un début comme un thriller et la suite comme une vaste évasion à travers les livres, entre les barreaux d'une prison puis dans une librairie, « La Sentence » [...] confirme Louise Erdrich comme écrivaine majeure de la littérature américaine contemporaine.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Culturebox
05 octobre 2023
Louise Erdrich s'attaque aux fantômes des autochtones et de l'Amérique, et chante le pouvoir merveilleux des livres.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaCroix
03 octobre 2023
Louise Erdrich, prix Pulitzer 2021, rend hommage au pouvoir de la littérature pour se libérer des fantômes qui nous hantent et lutter contre ceux de l’Amérique : le racisme et l’intolérance.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LesEchos
21 septembre 2023
La romancière américaine, mélange pêle-mêle drames de l'actualité récente, conte fantastique et sa passion pour les livres. En montrant à travers son attachante héroïne, Tookie, la résilience et la résistance de la culture amérindienne dans la ville écorchée vive de Minneapolis.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Qu’il s’agisse d’amour, de mort ou de chaos, des choses infimes déclenchent des chaînes d’événements tellement délirants qu’un détail absurde finit toujours par s’immiscer et ramener le cours des choses dans notre champ de réflexion.
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Restée seule, il me fallait échapper à mon environnement, comme en prison. Là-bas, j'avais appris à lire avec une force proche de la folie. Une fois dehors, je m'étais aperçue que je ne pouvais plus lire n'importe quels livres, car je voyais clair en eux : les petites ruses, les accroches, le décor diligemment planté au début, la pesante menace d'une fin tragique et puis la façon dont, à la toute dernière page, l'auteur tirait le tapis de tristesse sous les pieds du lecteur en sauvant un personnage chéri. J'avais besoin que l'écriture soit d'une densité minérale. Qu'elle procède d'une intention authentique et non d'une fabrication cynique. J'étais devenue allergique aux manipulations.
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Alors je l'ai senti : la terre a retenu son souffle, une lente expiration, puis un doux silence tamisé. J'ai éteint ma lampe et mes pensées se sont estompées. Il venait de se mettre à neiger. Pure et fragile, la neige tombait enfin, séparant l'air et la terre, les vivants et les morts, la lectrice et le livre.
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Cinq jours après sa mort, Flora venait encore à la librairie. Je ne suis toujours pas totalement rationnelle - normal : je vends des livres. N'empêche. J'ai eu du mal à l'accepter. Elle débarquait systématiquement quand la boutique était vide et que c'était moi qui tenais la caisse. Elle connaissait nos heures creuses.
Commenter  J’apprécie          380
C'était de nouveau le moment de l'année où l'étoffe qui sépare les mondes devient toute fine. Sauf que cette fois-ci, elle s'était totalement déchirée. Disparue. Pen ne s'était pas arrêtée à la symbolique du quartefeuille, elle m'avait aussi expliqué que, selon la vision médiévale, l'espace et le temps comportaient des failles, des trous, des déchirures d'où pouvaient surgir démons et maux humains. Des interstices suintait une haine en ébullition. Une personne disposant d'un certain magnétisme pouvait alors capter l'énergie ambiante et créer un maelström à chaque phrase qu'elle prononçait, générant un ouragan d'irréalité qui donnerait l'impression d'être vrai.
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Videos de Louise Erdrich (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Louise Erdrich
C'est par la poésie que Gaëlle Josse est entrée en littérature. Elle a publié plusieurs recueils, jusqu'à ce jour où elle découvre un tableau d'un peintre flamand qui la happe littéralement. Sur cette toile, une femme, de dos, dont il devient urgent pour Gaëlle Josse de raconter l'histoire. Son premier personnage est là et le roman naît. Les Heures silencieuses paraît en 2011. En treize ans, treize autres livres suivront : des romans, des essais, un recueil de microfictions. Tous nous embarquent dans des univers différents, font exister des personnages -réels ou fictionnels-, disent la force de l'art -pictural, photographique ou musical-, et mettent des mots sur nos émotions avec une grande justesse.
Au cours de ce deuxième épisode de notre podcast avec Gaëlle Josse, nous continuons d'explorer son atelier d'écrivain : ses obsessions, son processus d'écriture, la façon dont le désir d'écrire naît et grandit. un conversation émaillée de conseils de lecture et d'extraits.
Voici la liste des livres évoqués dans cet épisode :
- Et recoudre le soleil, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20108563-et-recoudre-le-soleil-gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- À quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit ?, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23044434-a-quoi-songent-ils-ceux-que-le-sommeil-fuit--gaelle-josse-les-editions-noir-sur-blanc ;
- La Nuit des pères, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22564206-la-nuit-des-peres-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- Ce matin-là, de Gaëlle Josse (éd. Noir sur blanc/J'ai lu) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/20840891-ce-matin-la-gaelle-josse-j-ai-lu ;
- L'Amour, de François Bégaudeau (éd. Verticales) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22446116-l-amour-francois-begaudeau-verticales ;
- La Sentence, de Louise Erdrich (éd. Albin Michel) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22512129-la-sentence-louise-erdrich-albin-michel.
Invitée : Gaëlle Josse
Conseils de lectures de : Anthony Cerveaux, bibliothécaire à la médiathèque des Capucins, à Brest, et Rozenn le Tonquer, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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