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EAN : 9782253108122
188 pages
Le Livre de Poche (01/07/2004)
3.6/5   209 notes
Résumé :
C'est une route aux mille parfums, aux mille périls aussi: celle qui, partant de Londres pour atteindre les Indes, se perd irrémédiablement dans l'Empire de la Chine. Un périple que l'on nomme la route du thé. Pour la première fois, en 1838, un homme va s'y aventurer, décidé à percer le secret des thés verts, bleus et blancs, inconnus en Angleterre. Au fil de son voyage, il va rencontrer Pearle, un riche négociant irlandais, Wang, le gardien de la vallée sacrée, Lu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (48) Voir plus Ajouter une critique
3,6

sur 209 notes
Charles Stowe, fils d'un négociant britannique en thés et épices, quitte l'Anleterre en 1838, pour aller découvrir les variétés de thés sur place, d'abord Ceylan -- Sri Lanka aujourd'hui -- puis Singapour et la Chine où il compte découvrir les modes d'élaboration des thés rares, le bleu, le blanc.

Mais sa démarche va évoluer au fil de ses rencontres, notamment la belle Loan, femme sensuelle et énigmatique, il va connaître les saveurs de l'opium, bien différentes de celles du thé, mystérieuses, enivrantes, devenant peu à peu indispensables.

Tout le roman, sous l'écriture raffinée de Maxence Fermine, baigne dans cette torpeur des saveurs, celle des feuilles de thé, celles des volutes de l'opium, celles de l'amour et de l'érotisme, entraînant le lecteur dans un beau voyage initiatique duquel chacun retiendra ce qui l(aura le plus marqué, le merveilleux, la sensualité et même la poésie.
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Robert Stowe était commerçant en thés et épices. En 1816, il fit l'acquisition d'une boutique à Londres qui très vite prospéra. Il se plut à étudier les différentes variétés de thés et initia son fils, Charles. Robert était intarissable sur ses origines et ses propriétés. Malheureusement, les Anglais ne connaissaient que le thé noir. Personne ne connaissait véritablement le secret de fabrication des thés vert, bleu et surtout blanc cultivés en Chine. L'on racontait que ceux qui avaient tenté de se rendre dans les jardins sacrés du thé blanc avaient aussitôt été mis à mort. Charles avait alors promis à son père qu'il serait cet homme qui percerait le mystère du thé blanc. En 1938, alors âgé de 31 ans, Charles s'embarqua pour la route du thé. Il quitta Londres un jour d'hiver en direction tout d'abord de Ceylan où il fit commerce, puis Singapour, Hong-Kong et enfin Shangai. Bien vite, il se retrouvera en territoire protégé et hostile aux Européens. Il devra s'armer de patience s'il veut percer les mystères qui entourent la vallée sacrée...

Maxence Fermine nous emmène en Chine, au pays du thé. L'on croisera ici et là, sur le chemin de la vallée sacrée Pearle, le directeur du Comité du thé disposant d'un laissez-passer; Lu Chen, le grand maître du thé que personne n'a jamais vu; Wang, son homme de main; Loan, une très belle femme envoûtante aux yeux verts, tatouée d'une fleur d'opium et Charles Stowe, plus que jamais déterminé à découvrir les secrets du thé blanc et qui découvrira l'opium. Sur fond de guerre de l'opium qui opposa la Chine à l'Europe au 19ème siècle au cours de laquelle les Chinois, interdisant aux Européens, notamment aux Anglais, l'importation d'opium, furent contraints d'en acheter s'ils voulaient continuer à exporter leur thé. L'auteur nous plonge dans une atmosphère parfois tendue. Ce roman initiatique mêle habilement mystère, histoire et merveilleux. L'on est emporté par les volutes de l'opium tant l'écriture de Maxence Fermine, délicate, sensuelle et poétique nous berce.

Opium, des volutes de plaisir...
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Opium. Un livre aussi court que son titre, aussi enchanteur qu'un conte pour enfant, aussi mouvementé qu'une fabuleuse aventure d'Indiana Jones à travers la jungle luxuriante, aussi sensuel que le bruissement d'un kimono de soie sur la peau blanche d'une belle asiatique.

L'évocation de cette soie n'est pas anodine. J'ai ressenti cette même sensation de voyage vers un autre temps qu'en lisant « Soie » d'Alessandro Barrico. Il y'a cette même ambiance charnelle, mélange de charme et de folie que dans cet autre court opus. Et question voyage, l'auteur, Maxence Fermine, m'avait déjà envoyé à l'autre bout de la planète, Chicago pour Billard Blues et le Japon avec les inoubliables haïkus de « Neige ».

Je pars donc à la découverte du thé, de ses feuilles vertes ramassées par quelques jeunes vierges des montagnes reculées de Chine. le fantasme se distille dans cette forêt luxuriante. Je prends une tasse de ce thé bien fumant, et mon esprit s'évade. Il y a quelque chose de magique, de sensuel et de troublant dans ces mots, des arbustes, des feuilles, des fleurs et quelques nymphettes dans une chaleur moite et humide. Une tasse de thé anglais ne vaudra peut-être pas un pur malt d'Écosse mais je vois mal quelques frêles et jeunes filles remuer le moût d'une grosse cuve alors que ramasser délicatement les fleurs à peine sorties de leur bourgeon me parait nettement plus plausible…

Mais pour les rencontrer, le voyage ne sera pas de tout repos, cela se mérite une telle passion, je devrai payer de ma personne, car en ce temps lointain, parcourir les profondeurs de la Chine n'est pas sans risque. Mais je suis un aventurier et pour sentir ce parfum si exquis si exotique, je fais fi des périls engagés…

Mais alors que je longe la route du Thé à travers cette Chine ancestrale, je croise le chemin avec la route de l'Opium. Et lorsque Thé et Opium se mélangent dans mon esprit, c'est tout mon âme qui s'en trouve chamboulé. Car avec l'opium, je découvre l'Amour, je découvre cette femme, avec une fleur d'opium tatouée sur l'épaule gauche, si belle, si sensuelle que je n'en dors plus. C'est donc ça le double effet de l'opium.

[...]
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Roman de Maxence Fermine.Pour honorer une promesse faite à son père et pour poursuivre l'héritage familial, Charles Stowe quitte l'Angleterre pour la Chine afin de percer les secrets du thé. de ce « voyage vers l'impossible » (p. 29), il espère rapporter des pieds de thé blanc, ce breuvage si rare, si précieux, si parfumé et si mystérieux, traditionnellement réservé à la seule consommation de l'Empereur. Mais au 19° siècle, la Chine est un pays fermé aux étrangers et la production du thé est contrôlée par Lu Chen, un homme dont personne n'a jamais vu le visage, sauf au prix de la vie. « Au-delà de ces montagnes, il y a de quoi étancher la soif du monde entier. […] C'est là-bas que vit Lu Chen, le véritable maître du thé. Mais il est absolument impossible de le rencontrer. » (p. 65)

Mais Charles Stowe décide de braver l'impossible. le thé n'est plus sa seule motivation. Il y a Loan, superbe femme tatouée d'une fleur d'opium. Pour elle, Charles est résolu à défier Lu Chen. Auprès d'elle, il découvre l'amour et l'autre secret du thé, un secret politique : l'opium. « L'opium, c'est très doux et terrible à la fois. Un peu comme l'amour. […] L'opium, c'est un amour qu'on ne choisit pas. » (p. 88 & 89) Indifférent au danger, l'Anglais s'enfonce dans les profondeurs du pays et remonte jusqu'aux sources du fleuve vert, désireux de percer tous les secrets du thé. « Toute la Chine est un danger lorsqu'on est un étranger. » (p. 77)

Opium se compose de chapitres très courts, si courts qu'ils ne sont souvent que des pages. Ce découpage et l'histoire m'ont souvent rappelé Soie d'Alessandra Baricco, la subtilité en moins. le thé est un breuvage d'excellence et un élixir mystérieux. Il aurait mérité d'être le seul sujet de ce roman et non d'être détrôné par l'opium qui a déjà fait couler des fleuves d'encre. Avec ses mille parfums et ses innombrables subtilités, le thé offre une palette gustative et sensuelle que j'aurais aimé voir mise en valeur. Comme Charles, j'aurais aimé comprendre que le goût du thé, c'est « le goût des ennuis » (p. 11), parce qu'avec l'opium, c'est bien trop évident. Finalement, la conclusion est trop facile et le dénouement vraiment attendu. Cela gâche une belle histoire et fait sonner faux et creux une philosophie très banale et sans profondeur.
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Opium, c'est ma deuxième rencontre avec l'écriture de Maxence Fermine.

Opium, c'est une histoire qui avait tout pour me plaire : une histoire qui parle de thé (si ça rentre en ligne de compte!), un voyage vers la Chine, le tout saupoudré d'un petit mystère (autour d'une femme et d'un brigand que personne n'a jamais vu) et d'aventure.

Malgré tout ça, il n'y a rien eu à faire je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire, un peu trop cousue de fil blanc à mon goût. On reste sur le même schéma narratif que dans le Violon Noir, avec la même écriture agréable et légère de l'écrivain, mais … non ! Il n'y a rien eu à faire …
Au final j'ai trouvé ce récit sans saveur et peu crédible. Peut-être est-ce à cause des vapeurs de l'opium que je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman…
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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
- Savais-tu que l'art du thé est une musique d'eau ?
- Qu'ont à voir l'eau et la musique avec le thé ?
- Réfléchis bien et écoute :
D'abord, il y a la musique de la pluie sur la feuille des théiers, ce léger tremblement comme un tambour de lumière frappé par les baguettes d'argent du ciel.
Puis il y a la musique de la récolte, accompagnée par la danse des voiles des cueilleuses.
Ensuite, il y a la musique d'une source aussi fraîche et pure que possible.
Enfin, la musique de l'eau chaude qu'on verse lentement sur les feuilles de thé
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Le consul lui servit une tasse que l’Irlandais but à petites gorgées. Il en trouva le parfum exquis, quoique un peu doux pour un homme habitué à ingurgiter du whisky.
- Ah ! C’est donc cela, le thé !
Le consul le regarda avec curiosité.
- Vous voulez dire qu’auparavant vous n’en aviez jamais goûté ?
- Ma foi non, même pas à Londres !
- On n’en boit pas seulement à Londres mais dans le monde entier. On en produit ici même, en Chine. Délicieux, n’est-ce pas ?
Pearle grimaça en finissant sa tasse.
- Pas mauvais. Mais ça ne vaut pas du pur malt.
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Il était au royaume du thé.
Il y avait dans ces montagnes les plus belles cultures du monde et, sans doute les plus belles....C'était un immense océan aux vagues soyeuses et belles, une mer d'un vert éclatant dont on ne récoltait que l'écume.
Ivre de joie, il nageait dans ces flots avec béatitude.
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Son long voyage sur un fleuve interdit l'avait conduit de la douceur verte du thé à la noirceur de l'opium. Et lui avait fait comprendre que la vie est un opium dont on ne se lasse jamais.
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Si tous les hommes se mettaient à chercher une explication à la folie de leurs actes, il y a longtemps qu'il n'y aurait plus d'aventuriers.
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Vidéo de Maxence Fermine
" L'AUTRE, AVEC LE T-SHIRT BLEU, IL NE MÉRITE QUE ÇA COMME NOM. " Jennifer de Araujo, mère de Maëlys Dimanche 27 août, trois heures du matin.
Une petite fille de huit ans et demi, Maëlys de Araujo, disparaît lors d'un mariage à Pont-de-Beauvoisin, en Isère. C'est le début de l'affaire Nordahl Lelandais, un ancien militaire, trentenaire versatile, cocaïnomane, alcoolique et violent.
Quelques mois plus tard, le suspect est également impliqué dans la disparition d'un jeune caporal de 23 ans, Arthur Noyer. Dès lors, un tsunami médiatique et judiciaire va s'emparer de l'affaire. Une cellule est constituée pour étudier son éventuelle implication avec d'autres disparitions énigmatiques dans la région sud-est.
Nordahl est-il le tueur en série français du siècle ? Que sait-on vraiment du mode opératoire, de la psychologie profonde de celui qu'aucun des proches des victimes ne souhaite appeler par son nom ?
Écrit au scalpel, le récit glaçant de l'auteur multiprimé Maxence Fermine retrace fidèlement l'un des parcours les plus pervers de l'histoire hexagonale contemporaine et nous immerge à pic dans la solitude criminelle et l'âme noire de Nordahl.
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