Contrairement à ce que n'ont pas saisir les épidermiques du sujet et tous ceux qui en font un instrument de bataille, l'entreprise de Finkelstein n'est rien d'autre que celle d'un fils touché par le drame et un historien renseigné et objectif, qui veut dénoncer non seulement les profiteurs de l'Holocauste, mais c'est effets pervers sur la mémoire : la stature morale du martyre du peuple juif, par de telles agissements, en sort fragilisé : pour éviter (s'il est encore temps) ou luttent contre la résurgence de l'antisémitisme, il faut dénoncer et condamner les profiteurs de l'Holocauste
Voilà une thèse qui en dérange beaucoup. Il faut dire que Finkelstein ne se paye pas de mot : le génocide juif, l'Holocauste, est une business !
Finkelstein démontre, arguments probants à l'appui, que les élites juives, de concert avec le gouvernement américain, exploitent les génocide des millions de juifs exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale et les souffrances des rares survivants, pour assoir un pouvoir aussi bien politique que financier. Forcément ça fait grincer des dents.
On apprend en effet que dans l'immédiate après-guerre, les leaders juifs américains, soucieux de plaire à un gouvernement américain alors occupé à s'aligner sur une Allemagne de l'Ouest hâtivement dénazifiée, bannirent l'Holocauste du discours public.
Ce n'est qu'après la guerre des Six-Jours, en 1967, qu'Israël devint un allié essentiel des États-Unis. Les élites juives, jusqu'alors méfiantes à l'égard d'Israël, épousèrent avec ferveur la cause israélienne. Car les juifs se trouvaient désormais en première ligne, défendant les intérêts américains contre le « tiers-monde » et ses hordes arabes rétrogrades. Se présentant comme les interlocuteurs naturels entre le gouvernement américain et son « atout stratégique » au Proche-Orient, les élites juives purent également pénétrer dans les cercles du pouvoir américain. Pour parer à toute critique, ces élites mobilisèrent alors de l'Holocauste perpétré par les nazis, qui, reformaté sur le plan idéologique, devient être une arme puissante (il est à cet égard tout à fait significatif que jusqu'à cet date, l'histoire de la shoah n'était même pas enseigné en Israël…)
Finkelstein, s'en prend à de plusieurs icônes tel
Elie Wiesel par exemple qui pause la figure juive en martyre éternelle et font de l'Holocauste le symbole de cette haine éternelle de tous contre le peuple élu. Pour
Wiesel en effet, les juifs ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale parce que tous les gentils, qu'ils soient des coupables actifs ou des collaborateurs passifs, souhaitaient qu'ils meurent. Dans sa lignée
Daniel Jonah Goldhagen défend la même thèse dans un ouvrage à prétention universitaire (
Les Bourreaux volontaires de Hitler). L'écrivain américain
Cynthia Ozick encore, affirme que : « le monde veut éliminer les juifs […], le monde a toujours voulu éliminer les juifs ».
Finkelstein affirme que ce dogme offre une liberté totale et bien pratique au descendants de cette histoire : si les gentils ne pensent (comme toujours) qu'à massacrer les juifs, ces derniers ont parfaitement le droit de se défendre comme bon leur semble, et notamment vis-à-vis de leurs voisins arabes. D'où son instrumentalisation à partir de 1967.
Dans cette industrie de propagande, presque toutes les accusations proférées par l'industrie de l'Holocauste à l'encontre des banques suisses seraient soit fausses, soit d'une grossière hypocrisie. le rapport définitif de la commission Volcker a conclu que les banques suisses n'avaient pas systématiquement refusé aux victimes de l'Holocauste ou à leurs héritiers l'accès à leurs comptes, et qu'elles n'avaient pas systématiquement détruit leurs archives pour effacer leurs traces. Les États-Unis, en revanche, qui furent également été un des principaux refuges pour les avoirs juifs transférables avant et pendant la guerre, sont nettement moins mis en difficulté par les associations de victime. Pourtant, une question se pose : qu'est-il advenu des comptes dormants des banques américaines de l'époque de l'Holocauste ? Lors des auditions du Congrès sur les banques suisses, l'expert Seymour Rubin a établi que le comportement des banques américaines avait été pire que celui des banques suisses : « les États-Unis n'ont pris que des mesures très limitées pour identifier les fonds en déshérence aux États-Unis, et n'ont mis à disposition […] qu'une somme de 500 000 dollars, à comparer avec les 32 millions de dollars que reconnaissent avoir débloqués les banques suisses avant même le travail de la commission Volcker ».
Pourtant, l'industrie de l'Holocauste n'hésite pas à exercer un « double racket » sur les pays européens notamment : elle s'approprie, à tort, non seulement les fonds de ces États mais plus encore dépouille de véritables rescapés de persécutions nazies. Même l'histoire officielle de la Conférence internationale sur les restitutions juives reconnaît qu'elle a fait un usage inapproprié des fonds à l'origine destinés par l'État allemand aux victimes de l'Holocauste. Il souligne par exemple que lors des récentes négociations en Allemagne sur l'indemnisation des travailleurs forcés sous le nazisme, la Conférence internationale a avancé des chiffres très amplifiés pour les victimes juives encore en vie (non sans risquer le paradoxe d'inviter à réviser l'appréhension même de l'Holocauste : en augmentant le nombre des survivants, ne risque-t-on pas de réduire le nombre des victimes ? Pour Finkelstein, les chiffres cités par la Conférence rapprochent dangereusement ses arguments de ceux des révisionnistes.