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EAN : 9782264004734
387 pages
10-18 (01/10/1982)
3.34/5   22 notes
Résumé :
Du Caucase à l'Afghanistan, en passant par la Perse et l'Azerbaïdjan, Arthur de Gobineau a rapporté de ses nombreux voyages ces six nouvelles, emplies de magie, de folles passions et de sanglantes querelles, où se croisent tour à tour des danseuses envoûtantes, de mystérieux derviches, des officiers turcomans, des amants éperdus... Les Nouvelles asiatiques, qui souvent évoquent l'univers des Mille et une nuits, sont considérées comme l'une des œuvres littéraires maj... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce petit recueil un peu obscur nous plonge dans le temps des colonies à travers le regard d'un auteur on ne peut plus problématique. Arthur de Gobineau est en effet la personnalité du XIXème siècle à déboulonner par excellence puisqu'il a écrit un Essai sur l'inégalité des races humaines dans lequel du beau monde a puisé bien des idées, des nazis aux suprémacistes blancs.

Au final, ce que raconte Gobineau sur les perses, les afghans, les italiens, les russes, les iraniens ou les turcs ne diffère en rien des discours que peuvent tenir les étudiants Erasmus ou les touristes qui vont se dépayser « chez l'habitant ». « Tels gens font ceci comme cela alors que nous, les français, on fait cela comme ceci ». Alors effectivement, et dans les deux cas, les spécificités et les caractères individuels sont plus ou moins niés, mais Arthur de Gobineau, au moins, a travaillé et vécu des années aux côtés des populations qu'il décrit avant qu'elles ne soient complétement acculturées.

L'auteur de l'Essai sur l'inégalité des races humaines transparait surtout quand il parle des « bâtards » ou de ce que Barrès aurait appelé les « déracinés », ces gens qui n'ont pas de culture, pas d'éducation solide, pas de tempérament ou de hautes aspirations sinon leur instinct de survie. Pas de terre, pas d'Ancêtres, lui-même en somme, qui a grandi entre un père absent et une mère volage et qui a déménagé durant toute sa jeunesse.

L'appareil critique de Jean Gaulmier est très qualitatif et donne vraiment une vision large et juste de cette oeuvre : très instruit et passionné, il nous présente l'auteur comme un artiste raté, un homme déçu tant au niveau affectif que professionnel, tant au niveau individuel que politique, d'où son pessimisme et sa misanthropie, d'où son ironie mordante, aussi. Il remet les pendules à l'heure quant à l'Essai sur l'inégalité des races humaines en montrant qu'à l'instar de Jules Michelet, de Lamennais ou de Victor Hugo, Gobineau a voulu délivrer avec ce livre une vision divinatoire et poétique de la destinée humaine, rappelant bien qu'il n'avait là aucune prétention « scientifique » et qu'en somme, ceux qui s'en sont inspirés par la suite y auraient vu ce qu'ils voulaient y voir.
Le but était de montrer que toutes les civilisations, toutes les sociétés humaines sont appelées à s'avilir par le métissage, dans un esprit décadentiste et nostalgique d'une sorte de virginité primordiale des peuples (j'avais lu Décadence fin de siècle de Michel Winock, je ne me souviens plus s'il y parlait d'Arthur de Gobineau mais j'y ai repensé en lisant la préface de Jean Gaulmier). Gobineau n'encense donc pas les occidentaux ou les « Blancs », jugeant à l'inverse leur chute comme plus avancée, plus « entamée » que celles de certains peuples décrits dans ces Nouvelles. D'où les discours parfois franchement anticolonialistes et non-interventionnistes bien sentis.

Jean Gaulmier ne présente pas les Nouvelles asiatiques comme un chef d'oeuvre ni Arthur de Gobineau comme un génie, il en relève les incohérences, les défauts d'écriture et les lacunes, mais reconnaît aussi un art du récit, une capacité à intriguer le lecteur et à l'engager dans ses histoires. Car en effet, pour ce qui est de l'action, ces six nouvelles semblent très réussies. On est happé par ces personnages hauts en couleurs et toutes ces scènes marquantes, cette succession effrénée de lieux et de scènes où Gobineau insert ici-et-là des petits détails saillants, des faits et gestes, témoins de son sens de l'observation et de ses nombreux voyages. Qu'ils soient simplement amusants ou signes de la bêtise humaine, ils laissent transparaître le ton désabusé d'un auteur blasé, doté d'un véritable sens de l'humour mais pas pour autant dénué d'une certaine empathie pour ses semblables.

Ces histoires rocambolesques sont ponctuées de passages romantiques, avec des personnages frappés par des sentiments et des émotions intenses et les exprimant avec emphase. Les personnages féminins, notamment, sont très attachants et touchants.

Pour résumer et comme le rappelle bien Jean Gaulmier à la fin de sa préface, ces nouvelles ont un véritable style oral ; il faut s'imaginer Gobineau nous réciter ses histoires à voix haute, comme des contes, une nuit de camp à côté d'un bon feu, et tout prend d'emblée une autre dimension, une autre saveur.

Il y a donc un côté « doudou » comme on dirait aujourd'hui, Gobineau ayant sans doute réussi à retranscrire ce qu'a représenté l'Orient/l'Asie à ses yeux : un refuge où il a passé les meilleurs moments de sa vie et qu'il regrette alors qu'il écrit ses nouvelles dans une Suède qui lui paraît hostile. Nous aussi, dans notre France du XXIème siècle où tout peut parfois sembler pourri, on peut rêver à ce vieil Orient fantasmé à travers les souvenirs de voyages romancés d'Arthur de Gobineau, dégouté par ses contemporains et ses compatriotes.

Je recommande vivement l'introduction de Jean Gaulmier, je ne sais pas si elle est intégrée dans les éditions plus récentes mais elle est vraiment claire et très instructive en plus d'être bien écrite
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Depuis son fameux Essai sur l'inégalité des races humaines, Gobineau est attaché à la renommée infamante de "père du racisme". Destin des plus injustes, outrage dont on pourrait croire que seule une postérité non-lectrice et chargée de préjugés (et de peu de capacité de mise en contexte sémantique du titre du fameux Essai) eût su l'affubler... Mais non! Déjà de son vivant, cet "orientaliste" (autre terme à remettre en contexte sans connotations péjoratives) grand voyageur, fin connaisseur d'une demie-douzaine de langues orientales, "connaissant à la perfection les paysages, les êtres et les moeurs dont il parle" dut subir de telles calomnies; et s'en défendit.
Car quelle était sa thèse si controversée, au fond? Que les civilisations ou ethnies (ça se disait "race" à son époque, et la connotation que l'on connaît ne remonte qu'à après le fascisme) sont diverses ("inégales", encore sans les connotations de jugement de valeur qui furent encore un fruit malheureux du colonialisme) et non comparables entre elles: en particulier non comparables en termes d'une ligne droite unique où les uns seraient plus arriérés et les autres plus avancés, dans un destin évolutif unique et positiviste (le mythe du progrès du XIXe siècle). Aujourd'hui, en anthropologie, cela est monnaie courante, même si Lévi-Strass a dû se battre contre ceux qui encore croyaient pouvoir comparer les Aborigènes avec des Européens de l'Age du Bronze... (Si j'évoque Lévi-Strauss, ce n'est pas un hasard, car c'est bien lui qui, dans Race et Histoire, autre essai qu'il faut lire avant de ou au lieu de polémiquer !, prend les défenses de Gobineau en termes de sa modernité!)
Mais du vivant de Gobineau, l'idéologie consensuelle était au contraire cet "universalisme" (noter cette étymologie criminelle: "un sens unique"...!), ce positivisme, ce sentiment paternaliste de l'Homme Blanc; et de là au "fardeau civilisateur", bien sûr, le pas était court... et dramatiquement réel - cf. les décennies de guerres de l'empire victorien en Afghanistan et d'autres exactions de l'empire tzariste en Asie centrale, notamment au Caucase et en Bactriane! -.
Venons-en à ces Nouvelles, donc. Issues du livre plus scientifique Trois ans en Asie, ce sont six nouvelles qui ont pour cadre le pays des Tcherkesses (Caucase) et surtout l'Afghanistan. Elles sont pleines de finesse, d'érudition, d'humour, et surtout d'une empathie psychologique qui rend totalement incroyable l'accusation de racisme. Car, contrairement à ceux qu'il appelle "les moralistes", Gobineau "amant de l'imprévu" et "avide d'émotions", est authentiquement respectueux, voire admiratif des "races" qu'il décrit...! Encore une leçon sur le fait qu'il ne faut être identique (ni même vouloir rapprocher l'autre de soi) pour être aimant...
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L'oeuvre de Gobineau (1816-1882) est atypique. À la suite de la parution en 1853 de son "Essai sur l'inégalité des races humaines", Arthur-Joseph de Gobineau est considéré par certains comme le fondateur de l'aryanisme, à l'origine de l'idéologie nazie basée sur l'inégalité des "races" et la prétendue supériorité de ce que l'on appelle aujourd'hui l'homme occidental (ou en d'autres termes l'aryen). Pourtant, à la lecture de ses "Nouvelles asiatiques", on se trouve en face d'un observateur intelligent et surtout infiniment respectueux des moeurs et coutumes des peuples du Proche et du Moyen-Orient. Grand voyageur, diplomate en poste à Téhéran où il fut ministre plénipotentiaire, Gobineau a rencontré de nombreuses personnalités politiques et religieuses et étudié les coutumes des peuples musulmans du Proche et du Moyen Orient, dont il parlait couramment les langues. Les "Nouvelles asiatiques" sont donc l'oeuvre d'un érudit, qui parle de ce qu'il a vu par lui-même ou appris de nombreux témoignages, mais également d'un conteur hors-pair. Injustement méconnue, étouffée qu'elle a été par l'exploitation à des fins politiques de ses écrits théoriques, l'oeuvre romanesque de Gobineau mérite d'être appréciée pour sa vision romantique de l'Orient. On ne s'ennuie guère à la lecture de ces six nouvelles, toutes d'excellente facture, mais j'ai bien ri à la lecture de "La guerre des Turcomans" et ai pleuré à chaudes larmes sur "Les amants de Kandahar".
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Six longues nouvelles ayant pour cadre et point commun l'Asie. C'est d'ailleurs le seul point commun de ces six textes. Certaines se placent du point de vue d'Européens qui voyagent dans ces contrées, d'autres ont pour seuls personnages les Asiatiques eux-mêmes, l'auteur se met donc dans leur peau. Les territoires parcourus sont aussi très vastes et divers : la partie asiatique de l'empire russe, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan….L'Orient en somme, mais pas l'Extrême Orient. L'islam est présent dans la plupart des textes sous une forme ou une autre.
Les textes sont très divers : des quasi contes, comme des récits presque réalistes et pleins d'ironie. Mais à chaque fois le dépaysement est garanti.

Le point de vue de l'auteur sur les pays qu'il décrit est très original : il se permet l'ironie aussi bien sur les pays asiatiques (la corruption, l'inefficacité…) que sur les pays européen, en opposition. D'une certaine façon, la comparaison des deux fait ressortir des défauts et les qualités de chacun, sans qu'on ait la sensation que l'auteur penche d'un côté plus que d'un autre. Sauf peut être que la magie et le rêve sont plus présents en Asie, c'est le véritable voyage, que peu de voyageurs (et surtout pas les touristes) sont capables de faire. Nous suivons des histoires d'amour passionnées, des rêves de grandeur, des récits drolatiques, le tout avec un humour toujours présent, même s'il n'empêche pas une bienveillance et une sympathie pour les personnages.

Un vrai voyage, dans l'espace et les cultures, tracé d'une plume alerte et élégante. Parfait pour les tristes mois d'hiver sans soleil.
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le style de Monsieur le Comte de Gobineau est parfois boursouflé d'une espèce de morgue qui peut irriter le lecteur, mais quelle puissance tragique, en particulier dans la première nouvelle "La danseuse de Samakha. "
Des trois personnages principaux, les deux militaires et la danseuse , elle l'emporte de loin en force de caractère, en détermination. Et elle n'hésite pas à jouer du couteau quand un obstacle se dresse sur sa route.
Sa famille a été massacrée par les Russes alors qu'elle était enfant. Patiemment elle attend l'heure de la vengeance, mais l'officier à qui elle rappelle leur commune origine et dont elle sollicite l'aide, après des déclarations enflammées, se dégonfle lamentablement.
Hélas, Gobineau n'a pas su pour la fin de son récit, garder cette tension dramatique. L'histoire se termine comme un mélo sentimental de la Belle Epoque.
Les exactions d'une armée de Russes envers un peuple qu'ils cherchent à soumettre ne peut manquer de nous rappeler une certaine actualité .
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Les Ennemis de l'Esprit sont d'opinion que la partie saine, bonne, innocente, inoffensive de l'homme, c'est la chair. La chair n'a d'elle-même aucun mauvais instinct, aucune tendance perverse. Se nourrir, se reproduire, se reposer, ce sont ses fonctions : Dieu les lui a données et les lui rappelle sans cesse par les appétits. Tant qu'elle n'est pas corrompue, elle recherche purement et simplement les occasions de se satisfaire ; ce qui est marcher dans les voies de la justice céleste ; et plus elle se satisfait, plus elle abonde dans le sens de la sainteté. Ce qui la corrompt, c'est l'Esprit. L'Esprit est d'origine diabolique. Il est parfaitement inutile au développement et au maintien de l'Humanité. Lui seul invente des passions, de prétendus devoirs qui, contrariant à tort et à travers la vocation de la chair, engendrent des maux sans fin. L'Esprit a introduit dans le monde le génie de la contradiction, de la controverse, de l'ambition et de la haine. C'est de l'Esprit que vient le meurtre : car la chair ne vit que pour se conserver et nullement pour détruire. L'Esprit est le père de la sottise, de l'hypocrisie, des exagérations dans tous les sens, et partant, des abus et des excès que l'on a coutume de reprocher à la chair, excellente personne, facile à entraîner à cause de son innocence même ; et c'est pourquoi les hommes vraiment religieux et vraiment éclairés doivent défendre cette pauvre enfant en bannissant vivement les séductions de l'Esprit. Dès lors, plus de religion positive pour éviter de devenir intolérant et persécuteur ; plus de mariage pour n'avoir plus d'adultère ; plus de contraintes dans aucun goût pour supprimer radicalement les révoltes de la chair, et, enfin, l'abandon de toute culture intellectuelle, occupation odieuse qui, n'aboutissant qu'au triomphe de la méchanceté, n'a opéré jusqu'ici qu'en faveur de la puissance du diable.

La danseuse de Shamakha
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"N'est-ce pas que vous autres gens de l'Iran, vous êtes plus bêtes que nos chevaux ?
— Oui, maîtresse, répondais-je avec humilité, c'est bien vrai. Dieu l'a voulu ainsi !
— Les Turcomans, continuait-elle, vous pillent, vous volent, vous emportent vous-mêmes, et vous vendent à qui ils veulent, et vous ne savez pas trouver un moyen de les en empêcher.
— C'est vrai, maîtresse, répliquais-je encore ; mais c'est que les Turcomans sont des gens d'esprit, et nous nous sommes des ânes."
Alors elle recommençait à rire aux éclats et ne s'apercevait jamais que son lait et son beurre diminuaient à mon profit. J'ai toujours remarqué que les gens les plus forts sont toujours les moins intelligents. Ainsi voyez les Européens ! On les trompe tant que l'on veut, et, partout où ils vont, ils s'imaginent qu'ils sont supérieurs à nous, parce qu'ils sont les maîtres ; ils ne savent pas et ne sauront jamais apprécier cette vérité que l'esprit est bien au-dessus de la matière.
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Nous discutions sur la nature de l'âme et sur les rapports de Dieu avec l'homme. Il n'y avait rien de plus ravissant. Je commençai alors à fréquenter la société des gens doctes et vertueux. Je me procurai la connaissance de quelques personnages taciturnes qui me communiquèrent certaines doctrines d'une grande portée, et je commençai à comprendre, ce que je n'avais pas fait jusque là, que tout va de travers dans le monde. Il est incontestable que les empires sont gouvernés par d'horribles coquins, et si on mettait à tous ces gens-là une balle dans la tête, on ne ferait que leur rendre justice ; mais, à quoi bon ? Ceux qui viendraient après seraient pires. Gloire à Dieu qui a voulu, pour des raisons que nous ne connaissons pas, que la méchanceté et la bêtise conduisissent l'univers !
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— Depuis dix ans je mène ce genre de vie et jamais je n'ai eu sujet de m'en repentir. Vous avez peut-être remarqué quelquefois un grand garçon de bonne mine avec lequel je suis généralement associé dans nos marches. C'est un boulanger de Kaboul qui a, de même que moi, la passion des voyages. Pour la huitième fois il suit cette route-ci et il retourne dans l'Afghanistan avec la ferme résolution de partir immédiatement pour le nord de l'Inde et, de là, visiter Kachemyr, Samarkand et Kashgar. Quant à moi j'ai été déjà deux fois dans ces contrées, et, quand j'y retournerai, je pousserai jusqu'à la mer de Chine ; en ce moment, je viens de l'Égypte et compte me rendre dans le Béloutchistan.
— Eh bien, en somme, dites-nous, Sèyd, répondit Valerio, dites-nous quels fruits vous avez retirés de tant de fatigues.
— De très beaux, répondit le voyageur ; d'abord j'ai évité les fatigues bien plus grandes de la vie sédentaire, un métier, la société permanente des imbéciles, l'inimitié des grands, les soucis de la propriété, une maison à conduire, des domestiques à morigéner, une femme à supporter, des enfants à élever. Voilà ce dont je suis quitte ; n'est-ce rien ?
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Quand vous reviendrez, on vous donnera un emploi qui vous fera peut-être entrer dans ce que le langage moderne appelle superbement "la vie pratique", c'est-à-dire dans toutes les platitudes, les niaiseries, les lâchetés de l'existence actuelle.
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