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EAN : 9780525476887
240 pages
Penguin Books Ltd. (21/09/2005)
  Existe en édition audio
3.28/5   1347 notes
Résumé :
Dix-neuf fois Colin est tombé amoureux.
Dix-neuf fois la fille s'appelait Katherine.
Pas Katie, ni Kat, ni Kittie, ni Cathy
et surtout pas Catherine, mais
KATHERINE.

Et dix-neuf fois, il s'est fait larguer.
Que lire après Le théorème des KatherineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (196) Voir plus Ajouter une critique
3,28

sur 1347 notes
Voilà un roman somme toute original et qui sort assurément du lot. Après l'avoir lu, vous ne verrez plus jamais les maths de la même manière. Même s'il n'a pas réussi à me guérir de mon allergie aux questionnements fondamentaux qui régentent les mathématiques, ce livre aura au moins réussit à me faire rire (l'humour de l'auteur et de ses personnages est vraiment le point fort du roman à mon avis - voir les notes en bas de page notamment) et à me faire croire en un sentiment universel : l'amour. Eh oui, qui aurait cru que les chiffres et les sentiments pouvaient être à ce point liés ? Une plongée dans le monde d'un surdoué pas comme les autres et une virée en bagnole, ça vous dit ? Alors, suivez le guide !

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est son concept : suivre un garçon surdoué qui vient d'avoir son bac et de se faire plaquer pour la dix-neuvième fois essayer de remonter la pente en partant pour un road trip avec son meilleur ami qui est l'optimisme incarné. Je me suis dit que déjà, il y avait là trois idées intéressantes. Tout d'abord, le côté surdoué, c'est vrai que l'image d'un garçon au QI surélevé ne tape pas dans le glamour en général et il faut dire que Colin, notre petit génie en herbe n'a rien d'un beau gosse qui fait craquer toutes les filles : lunettes, cheveux hirsutes et bizarrement frisés, plutôt maigrichon, totalement égocentrique, hum, ça laisse à désirer tout ça, au début, j'ai eu un peu de mal à m'y attacher à ce personnage, c'est venu progressivement, par son côté décalé, son humour et ses yeux verts ! Ensuite, il y a le côté "l'éternel largué", le champion des râteaux, j'avoue, de suite, on éprouve une grande compassion pour Colin, et on se demande bien comment il a pu se faire larguer 19 fois de suite. Un mystère à résoudre, voilà qui devient intéressant ! Dernier points, il y a le road trip, que j'imaginais un peu déjanté, comme un "Sur la route" à la Kerouac, après tout, nous sommes aux États-Unis ... là par contre, j'ai été déçue, j'expliquerai plus tard pourquoi. Donc, un bon début, des bonnes idées, déjà, ça part bien !

Donc je disais, surdoué. Colin a effectivement toutes les extraordinaires capacités qu'on attend d'un surdoué : il cite des faits, des dates, des noms, des lieux, en permanence, ce qui émane du fait qu'il a une mémoire hors nomes. Sa particularité à lui, c'est son goût pour les anagrammes, il anagramme tout et n'importe quoi, c'est surtout pour lui une façon de se dé-stresser, j'avoue que pour ma part, j'ai trouvé ça un peu agaçant, surtout que, le livre étant en anglais à la base, on a pas vraiment des anagrammes au top avec la traduction. Passons. Son gros défaut de surdoué, c'est qu'il a un côté asocial très prononcé. En effet, il n'a qu'une seul ami et à bien du mal avec les relations, de quelque nature qu'elles soient, ce qui laisse place souvent à des situations plutôt cocasses. Ce qui m'a le plus gênée au départ, c'est le côté "garçon dans sa bulle", on sent bien que Colin est dans son monde, très auto-centré, et ça ne s'améliore pas tout de suite dans le roman, il est vraiment égocentrique, ne pense qu'à lui et à ses malheurs, principalement celui de n'être qu'un surdoué et pas un génie, autrement dit de ne faire que retenir et débiter des tas de choses mais d'être incapable de réellement les comprendre et d'en inventer de nouvelles. En gros, les trois quarts du temps, on pourrait le trouver ennuyeux voir inintéressant. Heureusement, il y a le quart restant ! Mais j'avoue que j'ai trouvé l'idée de base de prendre un surdoué pour personnage principal à la fois risquée et originale.

Ce qui découle aussi de son côté surdoué, ce sont ses obsessions. J'ai cité celle des anagrammes, passons maintenant à celle qui a donné son titre au roman : les Katherine. Qu'est-ce donc que ce phénomène des Katherine ? Eh bien, en fait, Colin est sorti avec 19 filles et toutes, sans exception, s'appelaient Katherine, pas Catherine, ni Kathy, ni Cat, mais bien Katherine. Il ne sort qu'avec des filles qui portent ce prénom. Obssesionnel ? Je vous l'avais dit ! le plus drôle dans l'affaire, c'est qu'on se demande : 1/ mais pourquoi s'est-il obstiné dans ce choix alors qu'il a bien vu que ça ne fonctionnait pas ? 2/ pourquoi juste les Katherine ? Pourquoi pas Julie, Amy ou Beth, par exemple ? Il est obnubilé par l'image qu'il a de sa toute première petite copine prénommée Katherine qui représente une sorte de perfection - il l'appelle tout de même Katherine La Grande - qu'il essaie de retrouver avec chacune des suivantes. Je me suis aussi demandé, comment un looser pareil - c'est pas moi qui le dis, hein, c'est lui !- a réussi à sortir avec 19 filles ? Bon là, la réponse n'est pas vraiment donné, le mystère reste entier, à vous de choisir l'option qui vous convient le mieux. Et le plus étrange dans l'affaire c'est qu'il s'est fait larguer à chaque fois !

Et c'est là que début notre roman, par le dix-neuvième larguage en date par une Katherine. Notre héros est effondré de chagrin sur son lit, en proie au désespoir le plus féroce et ne sait plus que faire pour oublier K-XIX (Katherine n°19). Bien sûr, sa tristesse est palpable, même si je l'ai trouvé légèrement exagérée, ce qui me la rendue moins "proche", j'ai eu du mal à vraiment plaindre Colin - je sais, pas bien ça ! -, j'ai d'ailleurs souvent trouvé que ses sentiments envers K-XIX partaient un peu trop dans l'emphase, mais c'est sans doute un détail ... Donc je disais, rude furent la chute et la déconvenue pour Colin. Heureusement, une tempête libanaise a surgit dans sa chambre pour le tirer de sa torpeur. Oui, oui, vous avez bien lu ! Et par là, je parle de son meilleur ami, Hassan, un être doté d'une nonchalance et d'un optimisme à toute épreuve qui entre dans un contraste saisissant avec Colin. On dit souvent que les opposés s'attirent, j'avoue qu'ici, ce dicton est tout à fait bien mis en image. Il n'y a pas plus différents que ces deux-là, l'un est à moitié juif, l'autre musulman, l'un ne rêve que d'université, l'autre préfère éviter le sujet et passer sa vie sur son canapé à regarder son émission de télé préférée, l'un se prend trop la tête, l'autre préfère profiter de la vie.



Et c'est donc une tornade de bonne humeur qui est venue réveillé un peu ce roman et sortir le lecteur de la légère torpeur des premières pages. J'avoue que le personnage d'Hassan est de loin mon préféré du roman, il y ajoute une dose de bonne humeur et d'empathie incroyable. Il colore le texte d'une manière éclatante, c'est lui qui relève l'ensemble et nous le rend moins "fade". Un personnage essentiel, haut en couleurs, qui n'a eu de cesse de me surprendre tout au long du roman. A la fois jovial, sérieux quand il le faut, loyal, inventif, il a des répliques qui sont un régal - notamment ses "pas intéressant" - et il distille dès sa première apparition des bouffés de rire incontrôlables et réjouissantes dans le récit, de quoi le rendre on ne peut plus vivant ! Vous allez, j'en suis sûre, vous aussi être séduit par ce personnage hors normes - dans tous les sens du terme - et tellement attachant ! le meilleur ami idéal en somme ! Et il fait vraiment tout pour aider Colin à garder les pieds sur Terre et à se comporte non pas comme un extra-terrestre mais justement comme un être humain. Il est d'une infinie patience avec lui et on sent bien percé à certains moments toute l'affection qu'il lui porte. Comme je le disais, un meilleur ami comme ça, j'en veux un moi aussi !

Hassan va chambouler la vie de Colin en l'obligeant à arrêter de se morfondre en partant pour une virée en voiture durant l'été. Une solution apparemment courante pour oublier les chagrins d'amour aux États-Unis. Bref. Tous deux partent donc en voiture. Là, je m'attendais à un road trip palpitant semé d'étapes, de rencontres du troisième type, de musique et d'une bonne dose d'humour, autant vous dire qu'il n'y a rien de tout ça. En gros, ce voyage se résume en deux pages et se lit un peu comme ça "je roule, je dors, je roule". On a connu mieux. Pour une fois, ce qui compte ce n'est pas le voyage mais sa destination, à savoir la tombe de François-Ferdinand. Eh oui, en plein milieu d'un trou perdu, Gutshot, nos deux amis vont débarquer sur un territoire qui leur réserve bien des surprises. A Gutshot, ils vont découvrir un manoir rose et ses deux habitantes, une usine de tampons, des ancêtres à la langue bien pendue, des cochons sauvages et encore bien d'autres choses. Comment résister à de tels attraits et ne pas s'arrêter ? Impossible me direz-vous ! Mais c'est surtout là que Colin aura la révélation. Oui, il lui est possible de créer une formule mathématique qui lui indiquera quand aura lieu sa prochaine rupture avec une Katherine et il sera ainsi capable d'appliquer cette formule à toute relation amoureuse. Voilà une idée de génie ! En principe ...

Car ce que Colin n'avait pas prévu, c'est l'arrivée au milieu de ses réflexions d'une jeune fille qui ne s'appelle pas Katherine mais Lindsey Lee Wells. Ah, là-dessus, je ne vous en dis pas plus, de toute façon, on se doute dès le départ de comment ça va finir - mais tout n'est jamais aussi simple, pas vrai ? -, en tout cas, il va apprendre beaucoup de choses à grâce à elle ! Cette sorte d'apprentissage que va vivre Colin à Gutshot va permettre au personnage de prendre de l'ampleur, de l'assurance, de se révéler véritablement. C'est quand il a commencé à se poser à des questions au contact de Lindsey qu'il m'est apparut sous un nouveau jour et que j'ai vraiment pris plaisir à suivre ses aventures et à "faire sa connaissance". Quel bonheur de voir évoluer un personnage que l'on trouve un peu coincé et qui finit par se laisser voir tel qu'il est réellement. Dans cette ville, il va trouver l'amitié, l'amour, les souvenirs, les histoires, il va comprendre beaucoup de choses sur la vie en général, les relations en particulier. J'ai trouvé tous ces moments touchants, plein d'émotions. Découvrir ainsi à nouveau qu'il faut avant tout regarder au-delà des apparences, que cela nous apporte toujours des choses positives, voilà une belle leçon de vie. Et ce roman en est une à lui tout seul. Sur beaucoup de points d'ailleurs. C'est un roman qui nous amène à réfléchir, à penser mais qui surtout apporte une petite touche d'humour et d'espoir dans un univers qui, au départ, est plongée dans la tristesse.

Pour conclure je dirais que ce roman à su me convaincre par son charme décalé, par ses choix risqués de personnages, par son écriture simple mais belles - il y a quelques phrases qui feraient de très belles citations -, par son côté philosophe, par cette virée en bagnole qui a tout d'un voyage initiatique, d'un rite de passage vers l'âge adulte et justement par cette idée qu'il faut bien grandir un jour. Un roman tout en douceur qui saura vous toucher, avec lui vous allez pleurer, vous allez rire, vous allez rêver, il vous promet un très bon moment de lecture si vous vous laissez aller à tourner ses pages ...
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Colin vient de se faire larguer par Katherine XIX et se laisse embarquer dans un road trip avec Hassan, son meilleur ami. Road trip qui les mènera à Gutshot d'où ils ne bougeront plus :p. Colin n'a pas le moral. Car il est le Largué dans toute sa splendeur. Depuis tout petit, il ne fait que sortir avec des Katherine et elles finissent toutes par le jeter (vraiment toutes? :p). Comme Colin est un surdoué et qu'il ne fait rien comme tout le monde, il décide d'inventer un théorème qui permettrait de prévoir les relations amoureuses. Qui va larguer qui et quand. Tout un programme! Mais à Gutshot, Hassan et lui font la connaissance de Lindsey et de sa mère Hollis pour qui ils vont travailler. Colin va vite s'apercevoir que la vie et les gens ne sont pas si prévisibles que cela!

Quelle chouette lecture! J'ai beaucoup ri, parfois gloussé (oui, glousser!) devant l'humour et les réparties amusantes qui parsèment ce livre. Un vrai anti-déprime!
L'amitié entre Colin et Hassan m'a beaucoup touchée. Ce sont deux gars un peu paumé, très différents mais qui se soutiennent et sont aussi nuls l'un que l'autre devant un cochon sauvage :D.
Colin est un surdoué qui passe son temps à lire, à faire des anagrammes, à ressasser ses histoires avec les Katherine (surtout K XIX) et à tenter d'être un génie. Car il veut compter, être quelqu'un.
Hassan, de son côté est un gars avec de l'embonpoint, fainéant, hyper drôle qui prend tout à la légère. Ce voyage va lui permettre de redéfinir ses priorités :p.
Lindsey, la petite provinciale qui sort avec le quaterback du lycée (l'autre Colin) a l'impression d'être un imposteur. Elle n'est jamais elle-même. A force de s'adapter aux autres, on oublie qui on est ...
Les interactions entre ces trois jeunes sont drôles, intéressantes et leur permettront de se remettre en question (et ils en ont tous besoin :p).

On imagine sans peine Gutshot, le petit bled paumé dans toute sa splendeur. Une usine à tampons (pardon, juste les ficelles des tampons) permet de faire travailler presque tout le village. Hollis, la propriétaire de l'usine et la mère de Lindsey leur demandera de faire un documentaire, une grande investigation sur l'usine et ses travailleurs. Car le changement rôde et qu'il est toujours bon de se remémorer le passé...

Parlons du théorème... Je n'ai quasi rien compris. Ca m'a rappelé mes cours de maths en secondaire. Je n'y comprenais rien. Dès qu'on parle de fonctions, de fractions, de racine carrée, mon cerveau entre en hibernation :p. J'ai essayé de lire les explications du théorème à la fin du roman mais je n'ai compris qu'une chose: les maths ne sont définitivement pas pour moi :D.

Je ne peux que conseiller ce roman qui est une vraie bulle d'oxygène. On rit, on réfléchit (ben oui, on essaye de comprendre le théorème), on voyage et on espère aussi avoir plein d'années devant soi pour pouvoir accomplir plein de choses. Lesquelles? Seul l'avenir nous le dira!
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J'étais tentée par ce livre du seul fait que John Green en soit l'auteur. Après avoir lu Flocons d'amour, et une nouvelle de lui (et avoir adoré) j'étais partie pour lire le théorème des Katherine, bien que le résumé m'intrigue bizarrement.

19 Katherine ? J'avais envie de plaindre Colin en lisant ce résumé.. C'est ce qui m'a donné envie de lire ce livre, l'étrange "malédiction" des Katherine. Si pour moi, cette histoire de John Green n'égale pas la nouvelle que j'avais lu, je m'attendais à moins aimer encore que ce que j'ai aimé ce roman !

Le style de l'auteur est très particulier, son histoire est particulière, étrange, un brin fofolle par de nombreux points. Elle nous emmène dans quelque chose de rocambolesque, à peine croyable, mais tout au long du livre, j'ai bien rit avec Colin, Hassan et Lindsay.. C'est aussi un humour particulier, mais fort agréable. La plume de l'auteure est simple, facile à lire. Ses phrases ont parfois de drôles de tournures, mais c'est ce qui fait que le théorème de Katherine est unique, spécial.

L'histoire en elle même peut être difficile à comprendre au début, mais on se rend vite compte qu'elle est bien plus facile qu'on ne le croyait. On commence avec un Colin, garçon surdoué travaillant 10 heures par jour, qui vient de se faire largué, pour la dix-neuvième fois, par la dix-neuvième Katherine avec qui il était sorti. Mais cette Katherine là est particulière, c'est ce qu'on l'on comprend tout au long du texte, et au milieu une révélation nous est faite, bien étonnement, d'ailleurs ! Donc, au départ, à Chicago, Colin est effondré, et pour le remettre sur pieds, Hassan, son meilleur ami, qui tout au long n'a de cesse de nous faire rire avec ses plaisanteries et ses phrases sérieuses, mais c'est Hassan, une force particulière sort de ce personnage, qui déteint dans l'histoire, alors qu'au tout début, Colin peut nous paraitre Fade.

Ainsi, nos deux amis partent en vadrouille en voiture, et atterrisse à GutShot, Tennessee. Ce qui en devait être qu'un petit tour touristique va se prolonger en travaux estivaux, et ça pour le meilleur...ou le pire.

Le début peut paraitre lent, du fait du manque d'action, c'est ce qui semble être, comme dirait Lindsey, une histoire sans milieu, un début, une fin, mais pas de trame, pas une vraie histoire.. le début ce concentre sur Colin et son théorème, il veut alors prouvé qu'il y a un lien entre toute les Katherine qui l'a connu, et plus encore, qu'on peut deviner l'avenir d'une relation amoureuse... On tourne entre défaites et réussites interrogations... entrecoupé par la vie courante, les petites histoires des habitants de Gutshot, étonnantes, mais plaisantes.

La deuxième partie de l'histoire devient bien plus intéressante, le théorème s'affine, et même si on ne peut pas comprendre tout les chiffres mathématique, on peut comprendre le fils conducteur de ce théorème.On retrouve plus d'éléments de la vie courante, qui pourrait réellement nous arriver et moins de choses incongrues, même si celles-ci font du livre, une histoire originale. On apprend aussi à apprécier plus les personnages, Colin, le fade, devient inintéressant, et Hassan le large blagueur toujours là, Lindsey la sédentaire fille banale, qui est devenue belle, tout ces personnages qu'on a peu l'habitude de rencontrer, et qui gagne notre affection, comme Hollis, la mère de Lindsay, tout autant amusante qu'Hassan. Des personnages comme La bande d'amis à Lindsay, secondaires, nous énerves, puis nous paraisse banaux, tout en donnant à l'histoire le petit truc dont elle avait besoin.

Tout au long du texte, on attend que John Green nous donne de l'histoire de la vraie, avec un trame... et il nous satisfait enfin, un début, une fin, et un fils conducteur, rocambolesque, original, étrange, amusant, voilà comme est il . Hautement Inhabituel, la fin parait plus douce, plus logique que le reste. Quand on passe tout le livre en entier à se demander si la vie peut ou pas n'être qu'un théorème, si tout est prévisible, suivant des équations, et formules mathématiques... on obtient une réponse, une réponse qui nous satisfait et qui nous emmène vers une fin, remplie de Katherine, et en même temps, dénudé d'elles.

Une jolie fin ou Colin change, Lindsay aussi, et même un peu Hassan. Car tout ce voyage, ces jours vides et las,et ces jours remplis d'action et de mathématiques n'ont pas servit à rien comme on pourrait le penser, ils ont servit à construire une morale à une histoire qui paraissait ne pas en avoir, pourtant, elle en a même plusieurs. Des morales sur la vie, que Colin et tout les autres personnages nous apprenne bien originalement.

Donc pour conclure, ce roman était une histoire originale, qui sort un peu du lots, qui nous donne une autre vision, peu vu de la vie, comme une formule mathématique.
Lien : http://afallofbook.blogspot...
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Je suis complètement passée à côté de ce roman.
j'ai pourtant adoré Où es tu Alaska? et Nos étoiles contraires.
Là je tombe de haut. Impossible d'accrocher à l'histoire et aux personnages. Je lis huit chapitres. Je me dis ce n'est pas possible. Je lis quelques bonnes critiques. J'insiste je reprends ma lecture. Mais la sauce ne prend toujours pas. Rendez vous manqué. Même le scenario m'a laissé de marbre. Un garçon surdoué Colin qui après être sorti avec 18 katherine se fait larguer par la 19ème. Suit un road trip avec son meilleur ami Hassan.
Voilà voilà. Je me suis ennuyée.
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A mes yeux, ce livre est la preuve vivante qu'il ne faut surtout pas se laisser trop influencer par les avis des autres lecteurs … Si j'avais prêté attention à la ribambelle de commentaires négatifs à propos de ce roman – « lent, ennuyant, prévisible, fade, long, plat, décevant » ... la liste est longue ! –, je serais passé à côté de ce que je considère personnellement comme une petite merveille littéraire. Non, je n'ai pas trouvé ce livre fade ou décevant, non je ne l'ai pas trouvé plat ou ennuyant, bien au contraire. Je suis vraiment heureuse de ne pas m'être arrêté à la sale note dont il est affublé sur la plupart des sites littéraires, je suis vraiment heureuse d'avoir suivi mon intuition qui me hurlait « tu as adoré tous les autres bouquins de John Green que tu as lu, alors fonce ! ». Parce que j'ai vraiment beaucoup, beaucoup aimé ce livre !

Colin, dix-sept ans, ex-enfant surdoué, spécialiste des anagrammes et des langues, aujourd'hui adolescent surdoué persuadé qu'il a définitivement perdu toutes ses chances d'être un jour un génie – parce que ce n'est pas la même chose –, vient d'avoir son bac. Et de se faire larguer par sa dix-neuvième Katherine. Convaincu qu'il ne se remettra pas de cette énième déception amoureuse, le jeune homme suit sans trop y croire son meilleur ami Hassan dans sa « virée en bagnole » censée lui remonter le moral. Ils débarquent à Gutshot, bled paumé du Tennessee, et se retrouvent sans trop savoir comment embauchés pour interviewer tous les habitants du village afin de « reconstituer l'histoire orale de Gutshot à l'intention des générations futures ». En parallèle, Colin tente d'élaborer un Théorème lui permettant de prédire combien de temps dureront ses futures relations amoureuses avec les Katherine à venir … Colin aura-t-il enfin sa « minute Euréka » tant attendue ?

On ne va pas se mentir, ce qui m'a d'abord attiré dans ce roman, c'est son résumé, concis, mystérieux et totalement déjanté. Au moment de commencer ce récit, je ne savais rien de plus à ce propos (excepté le fait que nombre de lecteurs le trouvaient « lent, ennuyant, prévisible, fade, long, plat, décevant » comme indiqué ci-dessus). Je ne m'attendais donc pas une seule seconde à me retrouver face à un adolescent surdoué ! Quelle belle surprise ! Colin est un personnage auquel je me suis immédiatement attachée et identifiée : sa maladresse sociale, son amour des apprentissages, son besoin maladif d'être aimé, apprécié, reconnu … Pour la première fois de ma vie de lectrice, j'ai vraiment eu l'impression d'avoir rencontré un personnage qui me ressemble, dont je peux comprendre les raisonnements et agissements. Je sais que certains le trouvent agaçant, à ruminer sans cesse ses problèmes comme s'il n'y avait que lui qui comptait, mais étant moi-même hypersensible, je comprends tout à fait à quel point ce qui peut sembler minime aux yeux de quelqu'un d'autre peut vraiment prendre des allures de catastrophe dans son esprit. Mais Colin a quelque chose que je n'ai pas : il a un ami. Un vrai bon ami, Hassan, qui l'accepte tel qu'il est, qui fait tout son possible pour le comprendre mais aussi pour l'aider, qui ne le laisse pas tomber à la première difficulté, qui s'adapte à ses difficultés sans pour autant en faire tout un plat … Si quelqu'un a une solution pour faire sortir Hassan du livre afin que je puisse lui demander d'être mon meilleur ami, je signe immédiatement !

Vous l'aurez bien compris, ce roman est incroyablement drôle. Oui, Colin vient de se faire larguer pour la dix-neuvième fois, oui, il a le coeur en miettes – métaphoriquement parlant, bien évidemment –, mais ce livre n'est absolument pas déprimant, bien au contraire. C'est vraiment un livre qui met de bonne humeur, qui fait du bien, qui donne le sourire. Mais ce livre est bien plus qu'un simple divertissement à base de situations cocasses et de dialogues hilarants : derrière ce road-trip un peu déluré, un peu abracadabrant, se cache finalement une vraie leçon de vie. En brisant la routine, en bouleversant son quotidien, en acceptant de prendre le risque de « gâcher son potentiel » en partant au beau milieu de l'été au lieu d'apprendre le sanskrit comme son père l'espérait, Colin va vivre un véritable voyage initiatique. Colin a besoin que les choses soient bien définies, et c'est d'ailleurs pour cela qu'il consacre autant d'énergie à élaborer son Théorème : l'imprévu est effrayant, et il cherche donc à prévoir le futur à l'aide de la logique mathématique afin de se rassurer. Mais, tandis qu'il progresse dans la conception de cette équation miracle permettant de prédire l'issue et la durée de ses relations à venir, Colin va découvrir bien plus. Il va comprendre qu'il n'est pas défini uniquement par son haut potentiel intellectuel, et qu'il y a bien plus important dans la vie que d'être mondialement reconnu, qu'« aucun théorème mathématique ou autre ne pouvait renfermer » l'avenir et qu'il n'a toutefois pas à redouter ce dernier …

En bref, la conclusion est prévisible – déjà parce que je l'ai annoncée en introduction – : j'ai adoré ce roman. A la fois drôle et émouvant, mignon et intéressant, léger et profond, il m'a fait passer du rire aux larmes, mais surtout des larmes au rire. Avec ce livre, John Green nous brosse le portrait d'un jeune surdoué, et il le fait très bien, sans jamais tomber ni dans le cliché ni dans le stéréotype. Il montre à la fois les « avantages » de ce haut potentiel intellectuel et les « inconvénients », les difficultés que cela entraine, la souffrance que cela fait naitre, également, mais une fois encore, il ne sombre pas dans le pathétique ou le tragique. Mais surtout, il nous raconte une belle histoire d'amitié, d'amour, de famille, de vie. Une histoire où le passé et le présent se mêlent, délicatement, pour laisser la place au futur. Une histoire qui nous invite à rester humble dans les objectifs que l'on se donne, une histoire qui nous rappelle où se situe l'essentiel, une histoire qui nous appelle à vivre, tout simplement, et à mordre la vie à pleine dent. Alors, par pitié, je vous en conjure : donnez sa chance à ce roman. Il n'est peut-être pas aussi profond que Nos étoiles contraires ou Qui es-tu Alaska ?, mais il est vraiment excellent … en particulier pour ceux qui aiment les mathématiques (mais ceux qui n'aiment pas peuvent aussi le lire) !
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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critiques presse (1)
Ricochet
09 juillet 2012
Complètement loufoque en apparence, le roman traite de problématiques adolescentes tout à fait sérieuses : avoir confiance en soi pour oser être naturel, trouver des points de repère afin de se construire...
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (177) Voir plus Ajouter une citation
- Tu ne t’es jamais demandée si les gens ne t’aimeraient pas plus, ou moins, s’ils pouvaient voir en toi ? J’ai toujours eu l’impression que les Katherine me larguaient au moment où elles commençaient à voir à quoi je ressemblais de l’intérieur. Exception faite de K-19. Je me suis toujours posé la question. Si les gens avaient la possibilité de me voir comme je me vois, moi, s’ils pouvaient vivre dans mes souvenirs, quelqu’un, n’importe qui, m’aimerait-il ?
- Colin ne m’aime pas. On sort ensemble depuis deux ans et il ne me l’a jamais dit. Mais je te garantis qu’il ne m’aimerait pas s’il pouvait voir en moi. (…) Mais s’il savait…
- Quoi ? Finis ta phrase.
- Je suis bidon. Je ne suis jamais moi-même. Je prends l’accent du Sud quand je suis avec les vioques ; je fais ma mordue de graphiques et de pensées profondes avec toi et la sémillante petite princesse avec Colin. Je ne suis rien. L’embêtant quand on avance dans la vie comme un caméléon, c’est qu’on arrive à un point où plus rien n’est réel. Le problème, c’est qu’on est… comment tu dis déjà ? Qu’on n’est pas important.
- Qu’on ne compte pas. Je ne compte pas.
- C’est ça, compter. Le seul point qu’on atteint, c’est celui où on compte pour du beurre.
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Il se trouve que je sais depuis un certain temps que le meilleur moyen de se faire aimer est de ne pas trop aimer.
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- [...] J'ai toujours plus ou moins cru que tu étais homo, reconnut Colin.
- J'aurais pu, si mon meilleur ami avait été un peu plus mignon, dit Hassan.
- Moi aussi, j'aurais pu, si j'avais pu localiser ton pénis sous tes bourrelets.
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Elle aimait qu'on se promène le long du lac. On regardait les vagues s'écraser contre les rochers au bord du rivage. Elle prétendait qu'il n'existait qu'une seule métaphore et que c'était celle de l'eau fouettant les rochers car, de son point de vue, eau et rochers sont tout les deux perdants dans l'affaire. Et quand elle m'a largué trois mois plus tard dans le café où on s'était rencontrés, elle m'a dit qu'elle était l'eau, et moi les rochers. Et, qu'à force de se frotter l'un contre l'autre, il ne restait plus rien de nous.
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- Ce n'est pas du charabia, mais la langue sacrée du Coran, la langue du Grand Calife et celle de Saladin, la plus belle et la plus complexe de toutes les langues humaines.
- On aurait dit un raton laveur en train de se racler la gorge, répliqua Lindsey.
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Vidéo de John Green
Flocons d'amour | Bande-annonce VOSTFR | Netflix France (2019) Le film est basé sur le roman du même nom de 2018, écrit par Maureen Johnson, John Green et Lauren Myracle.
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