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EAN : 9782246817215
256 pages
Grasset (16/01/2019)
3.69/5   50 notes
Résumé :
Paris, rue d’Austerlitz, 1979. A l’Hôtel de Bourgogne, la vie s’écoule, rythmée par les allées et venues des clients, des voisins, des employées : M. Boulanger, occupant à vie de l’hôtel, Maria, femme de chambre épouse d’un braqueur, les filles qui tapinent au coin de la rue, Jacky, barman au célèbre cabaret de travestis Chez Michou…
Complexée par son poids, colérique, Annick tient comme elle peut son hôtel et son mari, Gérard, une brute alcoolique et racis... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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En 1979, le narrateur a onze ans. Il vit avec ses parents, à Paris, dans l'hôtel dont sa mère est propriétaire et gérante. La vie n'est pas folichonne : Annick (la mère) est exigeante, colérique, complexée par son surpoids, ne cesse de se plaindre et n'offre pas beaucoup de chaleur humaine. Gérard, le père, est employé des Postes, bête, moche et méchant, et en plus, coureur de jupons. Les deux se détestent depuis le début de leur mariage, ou presque, mais sont toujours ensemble.
Un jour la police débarque à l'hôtel et emmène Annick, soupçonnée de proxénétisme. Elle sera relâchée quelques heures plus tard, mais cet événement est fondateur pour le narrateur, puisqu'il marque la fin de son enfance (dixit la 4ème de couverture). Et de fait, en quelques mois, quelques années, son univers évolue. Il comprend qu'il est différent et qu'il doit cacher son homosexualité, d'autant plus avec l'apparition du sida (ce « cancer gay »), dont le mode de transmission est encore très mal connu à l'époque, et qui suscite des poussées d'homophobie à l'échelle mondiale. Marqué par le battage médiatique autour de ce virus, le garçon n'arrive pas à imaginer son avenir autrement que malade et mourant. Et puis il y a Mitterrand qui déboule, ses promesses qui ne sont pas tenues, et la montée en puissance d'un certain Jean-Marie le Pen, adulé par Gérard. Pendant ce temps, le narrateur (dont le prénom n'est cité qu'une seule fois : Philippe. Avec la question de savoir dans quelle mesure ce roman est autobiographique ?), le narrateur, disais-je, voudrait voir la vie en rose dans les bras de son pote Sami ou du bel éphèbe du cours de gym, mais il doit se contenter de la voir en gris béton, moqué à la maison et à l'école, lui qui n'aime pas le sport et passe son temps à rêvasser.
J'ai eu du mal à m'intéresser à ce roman qui dépeint une tranche de vie, une époque. L'ambiance est pesante, aucun optimisme. Il ne s'y passe pas grand-chose, à part l'arrestation d'Annick au début (et encore, malgré qu'elle soit présentée comme l'élément déclencheur de la vie adulte du narrateur, on ne comprend pas très bien en quoi. Quel rapport avec la découverte de son homosexualité quelques mois plus tard ?), et l'achat d'un pavillon en banlieue (mais la vente a-t-elle eu lieu ? si oui, pourquoi ne s'y sont-ils pas installés après plusieurs années ?) Bref, des choses sont posées puis laissées en route. Evidemment, le thème, c'est l'homosexualité du narrateur et la façon dont il se débat avec ce qu'il est. Mais pour moi, ça manque de consistance, et parfois de crédibilité. Les personnages sont assez caricaturaux et peu développés pour les secondaires (et c'est dommage, il y avait matière), le style n'a rien de particulier. Et surtout, je n'ai pas compris sur quoi cela débouche, puisque la fin est à peine différente du début. le narrateur se pose beaucoup de questions mais ne donne pas l'impression qu'il va en chercher les réponses. Dépeindre une « période charnière », je veux bien, mais cela suppose une transition vers un changement, et là, je reste sur ma faim.
En partenariat avec les éditions Grasset via Netgalley.

Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le narrateur de ce roman, très probablement largement autobiographique, a onze ans à son début. On est en 1979 et il habite Paris. Ses parents, auvergnats d'origine, tiennent un hôtel dans une rue un peu louche du quartier de Bercy. A vrai dire, c'est aussi un hôtel de passe et l'arrestation de la mère du garçonnet ouvre le roman.

Un peu à l'exemple d'Annie Ernaux avec « Les années », Philippe Joanny déroule le fond politique et social des années 1979 à 1984. C'est la prise de conscience difficile de sa singularité qui occupe les pensées du narrateur : il est attiré par les hommes et se sent douloureusement différent et insuffisant, au physique comme au moral. Avec en plus le spectre du SIDA comme horizon proche et les discours effrayants et culpabilisateurs qui fleurissaient alors que les caractéristiques de cette maladie étaient encore inconnues.

Petit à petit, l'arrière-plan familial se précisera. Les manques dont souffre le narrateur ont leur origine dans les vies, pas faciles aussi, de ses parents. C'est un mélange d'amour-haine qu'éprouve le garçonnet puis l'adolescent envers eux. Pourtant ce roman, qui sonne tout le temps juste, ne peut être réduit à un règlement de compte. Il y a une part d'impudeur, bien sûr, mais pas de complaisance pour une position victimaire, comme on a pu le lire ailleurs depuis quelques années.
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En lice pour le Goncourt du premier roman 2019 finalement remporté par le Court vêtue de Marie Gauthier, Philippe Joanny et Comment tout a commencé ont retenu notre attention chez Lettres it be. Entre autofiction et roman biographique, Philippe Joanny nous propose une plongée dans le Paris des années 70-80, dans une existence bousculée et basculée.

# La bande-annonce

Paris, 1979. Rue d'Austerlitz, à deux pas de la gare de Lyon. Une enfilade d'hôtels, le Bourgogne, l'Aveyron, le Toulouse..., des filles qui font le trottoir, un bistrot où traînent des maquereaux et des loubards. Sans oublier les gosses, qui après l'école jouent sur les pavés. Rue d'Austerlitz, on ne s'ennuie jamais.
Patronne du Bourgogne, Annick n'a pas une vie facile. Entre l'hôtel dont elle est prisonnière et son mari, Gérard, une brute alcoolique et raciste qui la trompe sans arrêt, elle n'est pas loin de craquer. Il y a bien ses deux garçons, mais l'aîné n'est pas le fils espéré. À onze ans, il dessine des robes de princesse, rêve devant les majorettes, est maniéré.
Un jour, le garçon voit sa mère monter dans le panier à salade, embarquée pour proxénétisme. C'est la déchirure. Son père, dont le nouveau héros est Jean-Marie le Pen, il le hait si fort qu'il souhaite et planifie sa mort. Il n'a qu'une hâte : grandir vite, partir. Jusqu'à ce que le « cancer gay », qu'on n'appelle pas encore sida, fasse son apparition, un soir, au journal télévisé...
La peinture juste et terrible d'une période charnière, et la mue poignante d'un adolescent pas tout à fait comme les autres.

# L'avis de Lettres it be

Le narrateur de cette histoire, petit garçon dans les premières pages, raconte cette tranche d'existence dans les chambres et les couloirs de l'Hôtel de Bourgogne à Paris, à quelques pas de la Gare de Lyon. Une mère prostituée, un père alcoolique et raciste, un petit frère modèle puis une descente qui ne tourne pas vraiment bien… le tableau n'est pas reluisant, le tout noyé dans un Paris des années 70-80 dont l'ambiance est très vite et bien posée, point fort du roman. Ce narrateur, nous le suivrons tout au long du récit, sur les pas d'une homosexualité qui se découvre et se déclare avec ces envies coupables d'enfiler les escarpins maternels ou de broder des pétales de rose. Et c'est précisément à partir de là que le bât commence à blesser…

« Un soir, le ciné-club programme le film Freaks. C'est un choc. Il n'a jamais rien vu de pareil. Les phénomènes qu'on exhibe à la Foire du Trône comme la femme à barbe, Rita la femme la plus grosse du monde, les soeurs siamoises ou les géants le font trembler. Dans Freaks, il y a pourtant bien des siamoises, un homme tronc, des nains et des géants, mais ce film-là, il ne sait pas pourquoi, c'est autre chose. Il le regarde le corps tendu sur sa chaise, sans oser ciller de peur de louper une image, complètement captivé. Ces monstres qui savent vivre et rigoler le rassurent. le manchot fume avec ses pieds, l'une des siamoises a même un fiancé. Quant au drame au coeur de l'histoire, il est déchirant. La détresse de Frieda, l'attendrissante naine écuyère qui perd son amoureux, Hans, un lilliputien magicien fasciné par la diabolique Cléopâtre qui joue de ses sentiments pour lui extorquer son argent, lui tire les larmes. Comme Frida il a le coeur brisé, comme Hans il est enflammé. Toutes ces émotions qu'il éprouve le bouleversent, mais le remplissent d'une joie nouvelle. Il le sent proche de ces êtres difformes. Il le sait, lui non plus n'est pas comme les autres. »

Dans Comment tout a commencé, le lecteur est souvent invité à retrouver l'auteur sur la place du lieu commun. Malheureusement, cette homosexualité qui passe par les escarpins féminins, ce père alcoolique et nécessairement raciste soit le cocktail le moins reluisant qui soit pour illustrer le Mal et la Haine… Tout cela enlève une certaine épaisseur à un récit qui, pourtant, parvient à captiver et tenir plus ou moins en haleine par une plume bien inscrite dans l'époque racontée. Et parce que Philippe Joanny fait le choix de l'autofiction (supposément ?), impossible de trop souligner cela : si c'est fonction c'est mal venu, si ce n'est pas fiction c'est difficilement attaquable car fruit du souvenir personnel. Précisément les mêmes remarques que l'on peut faire à des auteurs comme Edouard Louis et consorts…

« Quand il les regarde avec des yeux émerveillés manier leur bâton pailleté, le faire vriller entre leurs doigts et leurs jambes avant de le lancer en l'air et le récupérer avec agilité, il regrette au fond de lui de ne pas être une fille pour parader avec elles. Il voudrait être une majorette. »

Les bouleversements politiques entraînés par l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, l'expansion du sida véritable « cancer gay », ce narrateur qui ne souhaite rien d'autre que répandre l'amour et la paix autour de lui dans un climat (déjà ?) d'homophobie latente… Tous ces éléments s'entremêlent dans un récit supposément autobiographique/autofictionnel. La maladie sexuel croit trouver un pendant politique avec l'émergence du Front National, le racisme semble être le parallèle de l'homophobie. Et ainsi de suite… Difficile de ne pas être touché par ce premier roman de Philippe Joanny. Seulement, dans un livre qui ne se dit jamais vraiment (fiction ou réalité ?), on peine à tenir la ligne de vie. On peine à rester dans les flots de l'auteur qui multiplie les thématiques et les réflexions sur une époque traitée avec un manichéisme entêtant.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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J'aime l'ambiance de ce premier roman de Philippe Joanny. Dans "Comment tout a commencé" on n'est pas dans les clichés d'un Paris touristique mais dans un quartier en train de se transformer où grandit un jeune garçon.
Ce n'est pas courant, mais il vit dans un hôtel, l'Hôtel de Bourgogne que tient ses parents (enfin surtout sa mère) près de la gare de Lyon, rue d'Austerlitz. Car Annick et Gérard sont venus s'installer à Paris pour gagner l'argent de leur retraite, avant leur retour en Auvergne.
Entre une mère surmenée, un père raciste et alcoolique et un petit frère avec lequel il ne partage pas grand-chose, le gamin tente de comprendre ce qui se passe en lui, qui il est.
Il aime enfiler les escarpins de sa mère en cachette alors que les tongs avec des marguerites qui lui fleurissent les pieds l'enchantent et il ne les cache pas. Il aime aussi broder des pétales de rose sur un canevas. Pas très original pour montrer la découverte de son homosexualité et dans le genre les romans de Philippe Besson sont plus convaincants.
Mais la particularité de cette autofiction, c'est le changement d'époque avec l'arrivée du sida et sa cohorte de peurs et de morts.
C'est donc un garçon à vif qui s'interroge sur sa place, sa différence mais aussi sa soif d'aimer dans un climat homophobe. Il voit la société changer avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981. Il voit aussi sa ville changer avec la construction de nouveaux quartiers ou encore la construction de l'opéra Bastille, ville qu'il ne veut pas quitter pour y vivre son homosexualité dans l'anonymat qu'elle lui offre.
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Fin des années 70 - Début des années 80, Giscard achève son mandat présidentiel, Mitterrand entretient l'espoir et le FN s'invite. Dans la rue d'Austerlitz, proche de la Gare de Lyon, cerné d'autres hôtels, de prostituées dans les rues et d'enfants jouant sur les trottoirs, se dresse le Bourgogne, un hôtel modeste tenu par Annick. Elle est obèse et épuisée, aussi affectueuse qu'un balai brosse, mariée à Gérard, beauf alcoolique, raciste et homophobe et a deux fils. L'un est modèle, l'autre est complexe.
Philippe a onze ans.
Philippe, c'est le gamin, le complexe, en plein chamboulement hormonal, inquiet de se découvrir différent, attiré par son ami, le fils d'un client ou le voisin. Pas facile à cette époque d'avouer ou d'afficher son homosexualité alors qu'elle est socialement réprouvée, fustigée et moquée. D'autant plus qu'émerge ce foutu « cancer gay » !
Le manque d'amour, la solitude, la différence, le regard des autres, les propos de ce père qu'il déteste, de cette mère complice construisent le gamin. Personne à qui parler alors qu'il y aurait tant à dire. Parler de ce SIDA et de la mort qu'il sème telle une punition divine, ce mal contagieux qu'il pourrait attraper, lui l'homo, le fils indigne.
Les années s'écoulent sur la description douce-amère d'une société bouleversée, un monde en mutation sociale et politique. Philippe étouffe. L'auteur Philippe Joanny (Philippe le gamin ?) livre ses angoisses, ses interrogations face à ce qu'il devient ou souhaite ne jamais devenir, s'affirme et porte un regard vif et lucide sur l'intolérance et ses conséquences.
Les mots sont nets, l'écrit sans concession. Brut. Comme les descriptions du sexe, les premières expériences, l'envie des corps, les sens. La haine. L'émergence d'une pensée propre. La nécessité d'être soi. Contre eux. Tous.
Ce roman, je l'ai dévoré.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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critiques presse (1)
LeFigaro
17 janvier 2019
Comment tout a commencé est l'image en négatif de la fin des années Giscard jusqu'au début de l'ère mitterrandienne à travers le regard perçant d'un préadolescent.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Nous sommes en 1979, Annick, la mère du héros, qui tient un hôtel rue d’Austerlitz à Paris est arrêtée pour proxénétisme. C’est avec ce point de départ (car il en faut bien un) que Philippe Joanny nous embarque dans l’histoire de cette étrange famille, composée d’Annick donc, la mère, de Gérard, le père, de Rémi, le fils cadet et du fils aîné, 11 ans au début du récit.

Cette année 1979 est l’année charnière pour le jeune garçon qui se découvre « différent » de ses amis. Différent, c’est à dire homosexuel. Différent avec un père détesté brutal et raciste. Différent dans une époque où l’homosexualité est très mal perçue. Différent à un moment où apparaît une terrible maladie : le sida.

C’est violent et cru, en pensées, en paroles et parfois en actes. C’est écorché, à vif, âpre. C’est douloureux dans toute la solitude qui est exprimée.
Mais c’est aussi émouvant, l’histoire d’une quête de soi malgré les regards, un juste rappel aussi de ce qu’il a fallu vivre de stigmatisations dans les années 80 pour les homosexuels accusés de propager le virus du sida.

Ce livre est une juste et vitale remise en mémoire de cette époque et un magnifique récit de construction de soi.
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Il ne veut pas conduire le coude sur la portière et la clope au bec, se foutre la main au paquet pour le remettre en place, avoir une démarche de Cow boys, cracher sur les trottoirs et siffler dans la rue, se moucher d’un doigt et pisser contre les murs. Il ne veut pas lire le journal pendant que sa femme prépare la popote en cuisine, attendre qu’elle le serve à table, manger la bouche ouverte, écraser son mégot sur le bord de l’assiette, et après le repas se curer les dents avé. Une allumette ou un ticket de métro. Il ne veut pas non plus prétendre que cette idiote n’a pas un sous de jugeote, et qu’elle n’est bonne qu’à torcher les gosses. Non, vraiment, plutôt mourir que de devenir ça, si c’est bien ça qu’ils appellent un homme.
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Un bébé ça se fait par les voies naturelles, un point c’est tout ! Pas dans une éprouvette ! Un tube à essai, non mais on aura tout vu ! Quelle horreur ! S’indigne madame Mallard qui s’est arrêtée de brosser. Le coude posé sur le manche de son balai-brosse, elle ajoute : Et je vais vous dire, entre parenthèses, c’est des femmes qu’ont des problèmes, hein ... Elles n’ont qu’à pas avoir de gosses et pis c’est tout ! Annick s’arrête aussi, d’un revers de main elle s’essuie le front : Moi je pourrais pas. Ah ça non ! Mon gamin je pourrai pas le regarder pareil. C’est des monstres qu’on nous fabrique là, vous croyez pas ?
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Si cet enfant ne trouve pas le sommeil, c’est à cause de son père. Son père ronfle comme personne n’a jamais ronflé sur cette terre. Seuls les ogres dans les contes ronflent autant que lui. La nuit, son père est un ogre dans son lit. il ronfle tellement fort qu’a Travers les murs et les portes fermées, même la tête enfouie dans l’oreillEr, c’est pire que l’enfer. Ça dure des heures et des heures, ça ne s’arrête jamais. Le gamin se tord de douleur, il serre les poings, il mord les draps. Dans le noir il a peur de devenir fou.
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A chaque fois la douleur agit comme un signal. Une petite voix lui souffle que ce n’est pas normal pour un garçon de faire ça. Il se sent coupable, il rougit de honte.

Il n’est pas le fils espéré.
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Vidéo de Philippe Joanny
Lecture par Félix Maritaud Rencontre animée par Elisabeth Philippe
1995. Il n'existe aucun traitement efficace contre le sida. Les malades tombent les uns après les autres dans l'indifférence générale. Parmi ceux qui sont touchés, donc condamnés, certains n'ont plus la force d'attendre le remède qui pourrait les sauver. Plutôt que de crever comme des chiens dans un lit d'hôpital, ils optent pour une solution radicale : ils préfèrent partir en beauté. le cocktail est toujours le même, encore plus de fête, plus de drogue et plus de sexe. L'apothéose, et puis la chute finale.
C'est l'histoire d'une fin de partie qui fut aussi une fête permanente, une célébration de l'amitié, une philosophie de l'urgence vitale. Un tombeau poignant et sublime pour tous les disparus, pour un quartier, une culture, une époque révolue.
« Et puisque tout est perdu, il n'y a plus rien à perdre, il faut donc vivre le plus librement possible. » Quatre-vingt quinze, Philippe Joanny
À lire – Philippe Joanny, Quatre-vingt-quinze, Grasset, 2023.
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