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EAN : 9782848931012
384 pages
Editions Albert René (05/10/2011)
3.22/5   383 notes
Résumé :
Dans une rue sombre de Manhattan, très tard dans la nuit, une jeune femme est agressée par un homme armé d un couteau. Jonah, un étudiant en médecine surmené, vole à son secours et tue accidentellement l agresseur. Pendant que les médias font de lui un héros, le procureur s interroge sur son geste héroïque. La victime, quant à elle, veut retrouver son sauveur et tient à lui montrer sa reconnaissance. Les événements s enchaînent, et Jonah est entraîné dans une spiral... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (86) Voir plus Ajouter une critique
3,22

sur 383 notes
« Jusqu'à la folie » de Jesse Kellerman est un roman d'angoisse psychologique que j'ai trouvé addictif même si le scénario n'a rien d'original. Addictif car il m'a été difficile de refermer le livre sans savoir jusqu'où la folie va conduire les deux personnages principaux.
En toile de fond un hôpital à New York. Jonah, étudiant en médecine, est une véritable machine à soigner. II vit son externat à un rythme d'enfer avec des nuits trop courtes, trop rares. En sortant de l'hôpital, encore une fois tard, épuisé, il va sauver la vie à Eve, une jeune femme agressée par un homme avec un couteau. Les médias font de Jonah un héros. Peu après l'agression, il revoit la jeune femme et des liens amoureux se tissent entre les deux jeunes gens. Très vite, Eve adopte un comportement qui va alerter Jonah. Malheureusement il est trop tard, il est pris au piège.
C'est un roman avec une construction bien agencée et dont l'écriture possède une grande consistance.
L'auteur installe son personnage, le décrit ainsi que sa vie quotidienne dans les moindres détails ce qui nous aide à cerner le personnage et l'état dans lequel il se trouve au moment des faits. Je ne m'en suis pas lassée. Il nous fait le portrait de Lance, son colocataire gentiment fêlé et surtout il décrit avec application le personnage d'Eve, la jeune femme agressée et son comportement étrange. La folie est présente dans ce récit comme elle est présente dans toute la vie de Jonah : il aide Hannah, son ex-petite amie schizophrène, il entame son stage de psychiatrie et enfin, il est poussé à la paranoïa par un personnage qui l'a pris comme cible de ses obsessions malsaines.
L'observation minutieuse de Jesse Kellerman aborde également la société américaine ainsi que les mécanismes de la justice américaine. On y retrouve aussi des descriptions de quartiers peu connus de la ville de New York. L'auteur distille quelques doses d'humour entre deux scènes dramatiques et réussit à faire monter graduellement la pression et le suspense
Voilà un thriller efficace qui ne m'a pas déçue...


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Tous les lecteurs attendaient Jesse Kellerman au tournant de son second roman. Pour les auteurs dont le premier livre a été un succès, c'est un cap traditionnellement difficile à franchir. Qu'en est-il de ce « jusqu'à la folie » dont on a déjà beaucoup parlé avant même sa sortie officielle ? Est-il à la hauteur du premier, les Visages, qui a connu à la fois un succès public ainsi qu'un vrai succès critique ?

En réalité, ce roman peut déconcerter les amateurs de thrillers classiques, ceux qui aiment les phrases courtes, les changements fréquents de situations, les chapitres qui s'enchaînent avec rapidité, les dialogues réduits à leur plus stricte efficacité. Car en effet, Kellerman ne joue pas dans ce registre.

Alors que dans les Visages l'histoire se déroulait dans le milieu des marchands de tableau, décrit avec beaucoup de vérité et force détails, l'auteur a choisi ici comme toile de fond un hôpital newyorkais. Si vous êtes adepte de la série Urgences, vous apprécierez la documentation réunie par l'auteur, qui est impressionnante, ainsi que la description du milieu de l'hôpital, d'une grande richesse de détails. Dès le début du roman, nous suivons pas à pas son héros dans les recoins et les situations les plus glauques du servie de chirurgie. L'auteur se moque de la concision, il prend le temps d'installer son personnage et nous montre tous les détails de son travail, nous livre la moindre de ses impressions.

"Au bloc, c'était la folie ; tout le monde courrait pour tout préparer en attendant le chirurgien, ne s'interrompant que pour s'adonner au passe-temps favori des salles d'opération : hurler sur l'externe de servie. Jonah prit une casaque chirurgicale et des gants, et la panseuse lui hurla : « tu l'as contaminé, prends-en une autre ! » alors que tout était emballé et stérile, comme si c'était lui qui était particulièrement, monstrueusement contagieux. Discipliné, il retourné dans la réserve en trainant les pieds et en revint avec une nouvelle casaque et une nouvelle paire de gants. (…)
Les dieux de la chirurgie étaient jaloux et cruels, et Jonah avait fauté. En tant qu'étudiant de troisième année, il ne pouvait guère espérer faire plus que suturer, écarter, aspirer. Comme tout apprenti, son véritable rôle n'était pas de se rendre utile mais de donner raison à la hiérarchie. Il était là pour souffrir, ainsi que tous les médecins qui l'avaient précédé à cette place."

On comprend tout de suite en lisant ces lignes que le plaisir de l'auteur ne se situe pas uniquement dans le fait de faire monter graduellement la pression et le suspense (ce qu'il fait aussi avec une grande maitrise), mais qu'il est avant tout dans cette description des lieux et des gens, à la fois précise et détaillée, plus proche d'un Dennis Lehane ou même d'un auteur de la « littérature blanche » que d'un auteur de thriller classique à la James Patterson.

Cependant, même les amateurs purs et durs de thrillers pourront être satisfaits, car le roman va très vite s'emballer, et ce dès la fin du premier chapitre. Jonah va accomplir un acte héroïque qui va avoir des conséquences dramatiques : en sortant de son boulot il va sauver la vie à Eve, une jeune femme agressée par un homme qui la menace avec un couteau. En lui portant secours, il tue accidentellement son agresseur, la famille de celui-ci porte plainte contre lui et une enquête démarre pour faire le point sur les circonstances précises de la mort de l'individu.

Lorsque la jeune femme qu'il a sauvé prend contact avec lui et qu'une histoire d'amour commence alors entre eux, Jonah va être pris dans une spirale infernale, une nasse dont il va chercher à sortir. Qui est vraiment cette jeune femme ? Il va le découvrir, à ses dépens, et la découverte sera cruelle, puisqu'elle va le ramener vers son premier amour, Hannah, une jeune fille qu'il devait épouser et qui a sombré dans la folie.

Car la folie est au coeur de cette histoire, une folie qui prend l'aspect d'une séduisante jeune femme mais qui va au fil des pages se révéler terrifiante par ses symptômes et ses conséquences.

Jesse Kellerman a particulièrement travaillé les différents personnages : Jonah, étudiant motivé, qui veut réussir ses études et ne lâche jamais son travail même dans les moments les plus difficiles. Son ami et colocataire Lance dont le côté sympathiquement déjanté tranche avec la noirceur du récit, et surtout le personnage d'Eve, la jeune femme agressée, dont le comportement de plus en plus étrange est décrit avec une précision clinique et une grande force.

Cette profondeur des personnages, leur véracité, est le premier point fort du livre, et c'est un élément qui devrait plaire à tous ceux que les personnages stéréotypés et dessinés à grands traits de certains thrillers fatiguent un peu.

Le deuxième point fort est l'écriture. Jesse Kellerman excelle dans les descriptions, il rentre dans les détails méticuleusement, avec précision, sans jamais lasser le lecteur, il trouve chaque fois le mot juste, l'expression la mieux adaptée à la situation. Il réussit à faire monter la tension psychologique jusqu'au point extrême de la scène dramatique finale qui justifie le titre du livre. C'est un roman dont la construction du récit est impeccable, l'écriture d'une grande densité, et s'il m'a fallu un chapitre pour m'habituer à son style, que j'ai trouvé pendant quelques pages un peu bavard, je l'ai par la suite apprécié à sa juste valeur.

Ce deuxième roman est donc une vraie réussite. A conseiller à tous ceux qui aiment les suspenses psychologiques intelligents et bien écrits, il va définitivement installer Jesse Kellerman dans la liste des meilleurs auteurs de thrillers, toutes nationalités confondues.

Vous trouverez cet article sur le blog "Un Polar collectif" :
Lien : http://unpolar.hautetfort.co..
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Aïe!
J'ai dû me faire violence pour le finir.
Il m'a fallu du temps pour ne plus me sentir obligée de finir un livre mais, avec le temps et de la volonté, j'ai réussi à passer ce cap.
Alors pourquoi m'être fait violence pour terminer celui-là ?
L'espoir, un petit espoir que la fin s'animerait et me ferait oublier les 150...200...250...375 premières pages sur les 376 au total et bien non.
Jusqu'au bout, je n'ai pas accroché.

Pourtant, c'était prometteur.
Tout d'abord, le premier livre de l'auteur, Les Visages que j'avais apprécié.
Raison pour laquelle je souhaitais lire celui-ci malgré la quatrième de couverture assez énigmatique.
Ensuite, en commençant la lecture, l'idée me tentait : un étudiant en médecine sauve une femme qui se fait agresser dans la rue. Après cela, elle décide de le retrouver, ils s'apprécient, une histoire d'amour commence mais cette femme semble cacher quelque chose.

Mais, là où cela se gâte, c'est lorsque je commence à lire les premières pages. Déjà là, j'aurai dû me méfier.
Le style m'a semblée trop fouillis, confus, passant du coq à l'âne sans vraiment de liaison et finalement je m'y perdais.
J'ai eu cette sensation dès le départ et je l'ai retrouvé dans certains passages du livre.
Pourtant, je n'ai pas eu le souvenir d'avoir eu des difficultés de compréhension pour le premier livre de l'auteur.
Deuxième problème rencontré, l'intrigue générale.
Comme je le disais plus haut, la quatrième de couverture reste pour le moins obscure sur l'histoire. Ce n'est pas un problème en soi puisque cela permet d'avoir la surprise pendant la lecture.
Sauf que cette dernière n'était pas à mon goût. Je me suis aperçue que les histoires (jouons le jeu et ne dévoilons pas le thème principale de ce livre) n'étaient pas ce que j'aimais car je trouve que cela prend trop de temps à se mettre en place.
Etant une histoire qui se tisse petit à petit, les choses sérieuses ne commencent vraiment que tardivement dans le livre.
Je préfère quand nous rentrons directement dans le vif du sujet.
Ce qui m'amène à mon troisième point : trop peu d'action, de suspens, de rebondissements.
Je suis arrivée à la moitié du livre et j'avais l'impression que j'en étais encore au début, à la présentation au lieu d'être au coeur des événements.
J'ai continué en me disant que la fin serait peut être surprenante, animée et ça n'a pas été le cas.

Je fais une critique un peu dure peut-être mais, pour finir sur une note positive, en mémoire du bon moment que j'ai passé en lisant Les Visages, je tenterai de lire les livres qui ont suivi celui-ci en espérant retrouvé le plaisir de découvrir les écrits de Jesse Kellerman.
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La lecture des « Visages » de Jesse Kellerman m'avait enthousiasmée, quant à celui-ci, malgré un début laborieux, les éléments s'enchaînent petit à petit, le roman trouve son rythme et je n'ai pas pu le lâcher…

Dans ce second ouvrage traduit en français, nous suivons les péripéties de Jonah, étudiant en médecine. Un soir, alors qu'il rentre chez lui, il assiste à une agression, croyant bien faire, il vole au secours de la femme blessée, et dans la lutte, tue l'agresseur. Les médias font de lui un héros, mais la légitime défense est contestée, la justice s'en mêle, le nouveau héros va devoir se défendre. La victime souhaite rencontrer son sauveur, et c'est là que tout ce complique…Jonah tombe sous le charme et va entretenir avec cette fille une liaison passionnée qui prendra des proportions démentielles et dont il ne sortira pas indemne. Cet étudiant sans histoire va se retrouver pris au piège. C'est bien connu, il ne faut jamais se fier aux apparences.

Que faire lorsque vous êtes innocent et que votre vie bascule ? Que faire lorsque vous êtes harcelé mais que la police ne vous prend pas au sérieux ? Telles sont les questions auxquelles le personnage est confronté. L'ouvrage est fortement documenté pour décrire le milieu médical, les différents quartier de New York, les personnages sont peu nombreux, mais tous très bien caractérisés, bien construits, tout cela confère une impression de véracité à ce roman psychologique ponctué de détails humoristiques pour détendre l'atmosphère et nous faire angoisser d'autant plus par la suite.

Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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Jusqu'à la folie.
Jesse Kellerman n'a pas de récurrences. Ce qui fait qu'on peut lire ses livres sans se soucier de chronologie, Il s'évite (et au lecteur aussi.. ) l'ennui de gloser sur la psychologie d'un personnage qui se transforme pour beaucoup ( et notamment dans les pays scandinaves) en « sparadraps de capitaine Haddock ».

Après « liaison fatale » qu'on a sans doute oubliée depuis presque trente ans, Eve Gones, succède à Glenn Close dans un registre encore plus hystérique et nous rend tous malades, Jonah le narrateur et nous qui lisons fébrilement cette descente en abyme qui ne peut trouver de fin convenue.

Au milieu du gué, on n'hésite à balancer le bouquin et la folle sous les rails du métro .
Et , satisfait d'avoir terminé on a encore le gout amère du harcèlement impossible auquel est soumis Jonah.

Comment naissent de telles intrigues dans la tête d'un romancier ? Jesse dit cyniquement qu'il remercie sa première inspiratrice, sa femme médecin.
A la place de cette dernière je flipperais un tout petit peu et je regarderais mon chat avec un oeil inquiet.

En tout cas ce livre est une toile d'araignée et si vous en commencez la lecture, ne faites pas trop de mouvements qui vous rendraient d'avantage prisonniers, ne dormez pas car la tueuse sadique réveille ses victimes avant de les bouffer.
Et si la fin vous parait absurde, estimez-vous contents qu'elle le soit.
Brrrrrrrrr.

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critiques presse (3)
Lexpress
18 octobre 2011
Autant le préciser, Jusqu'à la folie n'a pas la maîtrise des Visages. Moins déroutant, il reste toutefois un bon roman sur l'engrenage de la justice [...]. Il décrit habilement la vie infernale d'un externe, ballotté de service en service, traité comme un esclave qui ne dort jamais.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
14 octobre 2011
À chaque fois, comme dans ses trois autres livres non encore publiés en France, l'auteur affiche une sensibilité décalée qui ­explique pourquoi il rencontre davantage ­de succès en Europe qu'en ­Amérique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
07 octobre 2011
Il [Jesse Kellerman] part d'un acte héroïque pour décrire ses conséquences catastrophiques, et joue constamment avec l'inversion des valeurs communément admises. L'amour s'y transforme en plongée dans la violence, la vie du héros, étudiant en médecine, à l'hôpital, est une succession ininterrompue d'humiliations...
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
La seule source de stress pour la famille Iniguez, c'est peut-être ça : l'incompétence de leur avocat. Je crois que je vais me la faire encadrer, sans déconner. La prose de ce mec est un morceau d'anthologie. Il arrive quand même à insinuer qu'il pense qu'ils auraient gagné devant, dit-il, « ce qui était sûr qui aurait été un jury acquis d'avance à votre cause ». J'adore cette conclusion : « ce qui était sûr qui aurait été ». N'importe quoi. Il a dû se faire maltraiter quand il était enfant, je sais pas. Mais bon, on ne va pas s'appesantir.
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Les dieux de la chirurgie étaient jaloux et cruels, et Jonah avait fauté. En tant qu’étudiant de troisième année, il ne pouvait guère espérer faire plus que suturer, écarter, aspirer. Comme tout apprenti, son véritable rôle n’était pas de se rendre utile mais de donner raison à la hiérarchie. Il était là pour souffrir, ainsi que tous les médecins qui l’avaient précédé à cette place.
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La lumière du soleil sculptait les visages : un gosse désenchanté dribblant avec un ballon de basket ; une ado tatouée empruntant la clope de son copain pour allumer la sienne ; un clodo au sourire narquois partageant un banc avec un vieux monsieur vêtu d'un pantalon en polyester qui jetait des miettes aux pigeons. Tous avaient l'air de le saluer d'un signe de tête, de lui dire : " On sait ce que tu as fait. "
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Il hocha la tête. Il était en train de faire des calculs. La distance entre elle et lui. Entre lui et la porte. Entre lui et Hannah. Si le train A quitte la gare à la vitesse de la peur au même moment où le train B quitte sa gare à lui à la vitesse du désir pendant que le train C reste à l'étage… Il n'avait jamais été doué pour les problèmes de maths. Ni pour les maths en général, d'ailleurs. Il était plutôt branché par l'humain. Il était con.
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Secouant la tête, Jonah marcha vers le coin du salon où une table pliante ployait sous une pile d'énormes livres brochés. Comme la plupart des étudiants en médecine, il obéissait au mythe selon lequel le savoir est proportionnel au nombre de manuels possédés.
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