Magnifique pièce de théâtre pour jeunesse où la voix de l'enfant raisonne plus nettement et nous fait vivre un moment fort d'apprentissage, d'initiation et d'épreuves à surmonter.Tout se construit astucieusement, on voit les choses arriver tout doucement, on se laisse baigner dedans, on se laisse embarquer dans ce flot d'émotion...Géniale!!!
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C'est une pièce tendre. L'amour que sa mère porte à son petit ogrelet est vraiment touchant, plein, inconditionnel, protecteur.
C'est une pièce noire. La part d'ombre dans cet ogrelet, inquiète, fait peur, menace.
C'est une pièce lumineuse. Les personnages sont attachants et font ce qu'ils peuvent pour bien vire, ou aider les autres à bien vivre. La fin est porteuse d'espoir.
C'est une pièce enchantée. Ogre, forêt, épreuves, rêves, réussites égrainent ce conte.
C'est une pièce pour les petits. C'est une pièce pour les grands. C'est une pièce pour tous.
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Une pièce simple et sympathique. Seulement deux personnages mais ça fonctionne totalement. D'ailleurs, l'écriture fonctionne totalement. Parfois, dans le cas des pièces de théâtre, il est plus intéressant de voir que de lire, ou du moins, la lecture n'est pas toujours suffisante. Ici, la lecture l'est. Je suis tout de même curieuse de la représentation, mais j'ai apprécié ma lecture.
La réécriture d'une sorte de conte est une bonne idée, je trouve que ça parle réellement aux enfants, surtout grâce aux codes conservés : notamment l'histoire des trois épreuves. de plus, le rapport à l'école ne peut qu'aider les plus jeunes à mieux entrer dans l'histoire.
Finalement, la fin permet de s'interroger, ce qui est, je trouve, une bonne idée.
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Mon petit Ogrelet,
Je l'ai nourri de lait
Gavé de carottes et de navets
De bleuets sauvages
De gelées de roses.
Jamais il n'a senti l'odeur du sang frais.
Jamais il n'a tenu un os dans ses mains
Pas même les petits os de poulet.
Jamais il n'a goûté à de la viande crue.
Il est prêt pour l'école
Et son envie de lire est si grande.
Mon petit Ogrelet,
je l'ai nourri de lait
gavé de carottes et de navets
de bleuets sauvages
de gelées de roses.
Jamais il n'a senti l'odeur du sang frais.
Jamais il n'a tenu un os dans ses mains
pas même les petits os de poulet.
Jamais il n'a goûté à de la viande crue.
Il est prêt pour l'école
et son envie de lire est si grande.
J'avais une robe pour danser et il m'a fait tourner jusqu'au matin sans se fatiguer. Quand le jour s'est levé, j'étais amoureuse déjà et perdue sans le savoir. J'avais vingt ans et je rêvais de cet amour absolu qui fait oublier père et mère. Je l'ai suivi au bout du monde, dans ce village où vous enseignez...
Il faut cultiver le désir avec patience. (...) Le temps du désir fait mûrir le vrai plaisir caché au fond des choses.
Je veux vivre avec toutes les couleurs et pas seulement avec le vert qui tourne au blanc six mois par année. Je veux voir les étables devenir rouges à l'automne, je veux manger des fraises et des framboises, regarder les enfants sauter à la corde sans avoir le coeur qui se serre. Vingt-huit petites coches dans le bois et la vie devant moi.
Sur la pointe des pieds, Suzanne Lebeau, Éditions Théâtrales
Interprété par Leïla Chik et Alban Gérôme.
D'après les illustrations de Violette Vaïsse.
Avec le soutien de la Préfecture de la Seine-Saint-Denis.