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EAN : 9782742774449
138 pages
Actes Sud (06/03/2008)
3.35/5   24 notes
Résumé :

Dans un train qui l'emmène vers les lieux de son enfance, le narrateur voit s'asseoir à côté de lui une femme au comportement étrange, qui entreprend de lui raconter son histoire. Il essaie d'échapper aux confidences, mais Lila insiste, lui raconte sa vie ordinaire, l'aveu d'adultère du mari, la fuite, le drame qu'elle a vécu dans un village où un crime fut commis. C'est là qu'elle retourne aujourd'hui, c'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un homme prend le train pour aller s'occuper de la maison de son père.
Une femme s'assoit en face de lui et lui raconte sa vie, lui qui rêvait de ce voyage tranquille pour faire le point.
Il est bientôt subjugué par le récit de la femme et malgré lui son destin va se trouver mêlé au sien.
Quel étrange livre, quelle étrange histoire !
Le lecteur se laisse lui aussi emporter par la vie de cette femme qui n'est pas ordinaire.
C'est prenant et grisant à la fois.
Un roman inventif qui m'a plutôt séduite.
Le style est correct et plutôt classique, mais l'histoire vaut le coup.
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Lila se dirige vers Velmont, une commune où elle a passé quelques temps après son départ subit de chez elle. Dans le train elle apostrophe un passager qui se rend au même endroit. Elle va lui raconter son histoire le temps du voyage

" Mais je venais de commettre une erreur, j'entrais dans son jeu au lieu de lui signifier clairement que je n'étais pas disponible". Et voilà la narrateur embarqué dans un drôle de voyage " Je ne sais pas ce que je regrette aujourd'hui" dit-il au tout début du livre.

En court chapitre le narrateur écoute cette voix qui raconte une histoire implacable. Les événements se sont enchaînés pour cette femme qui avait un travail, une vie bien établie et un mari qui la trompe avec une plus jeune. Ah Mercier comme elle dit, on le verra peu mais il est le point de départ de cet engrenage qui emmènera Lila loin, trop loin. Entraînant avec elle le narrateur qui ne demandait rien. Juste passer un week-end dans la maison de famille qui s'abîme doucement et retrouver Nathalie sa femme à son retour.

Nous suivons son histoire dans un souffle. René et sa gentillesse, l'improbable rencontre avec Ulysse, la solitude, la détresse.

Dans ce livre il y a comme souvent chez Michèle Lesbre des bistrots, de l'eau qui coule, de la pluie ( est-ce pour diluer les chagrins?), des arbres qui se tiennent debout. Pas toujours comme les hommes..

Michèle Lesbre dans ses romans noirs, nous "promène" dans un monde où la lâcheté des uns et des autres ne nous épargne pas. Elle dit les choses comme elles sont. Et sa petite musique est d'une tristesse prégnante. Une simple chute, mais un atterrissage douloureux…

Un livre très fort. J'ai beaucoup aimé cette "veine noire" de Michèle Lesbre, ses premiers romans dans la collection Babel, que je découvre.
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Un homme, le narrateur de cette histoire, prend le train pour se rendre à Velmont "surveiller la lente agonie d'une maison de famille".
À peine installé dans le wagon, une femme, ni jeune ni belle mais avec des yeux magnifiques, qui se fait appeler Lila, s'assied à côté de lui, s'excusant de le déranger tout en s'imposant. Elle a besoin de parler. Quand elle interroge le narrateur sur sa destination, il s'avère qu'elle semble connaître les lieux elle aussi et plus précisément, le café de la place.
Une longue confession commence alors... Lila raconte comment elle a atterri à Velmont et comment sa vie a basculé en une journée.
Une révélation de son mari, son brusque départ en voiture, rouler, rouler... et tomber en panne aux abords de Velmont. Elle trouve refuge dans le café du coin et, sans qu'elle le sache encore, c'est le début d'une nouvelle vie pour elle.

Le récit de Lila, au fil des chapitres et du voyage en train est entrecoupé des impressions du narrateur, dont on apprendra qu'il se prénomme Gérard bien plus loin dans le livre. D'abord agacé par cette femme qui monopolise son attention alors qu'il comptait mettre à profit son temps libre pour lire des documents de travail, il est de plus en plus fasciné par son charme, tout énigmatique soit-il. Il se trouve peu à peu pris, et emprisonné, par le récit qu'elle lui livre. Un récit de plus en plus inquiétant... Il ne peut rien faire d'autre que de l'écouter, lui, le démarcheur à domicile, qui a le verbe facile d'ordinaire et a l'habitude de mener la discussion.

Je vous laisse le soin de découvrir ce récit en détail par vous-même, la quatrième de couverture en disant déjà plus qu'il n'en faut.

Personnellement, j'ai apprécié toute la partie des confidences faite par Lila à cet homme, que ce soit dans le train ou après en être descendu et ce, bien qu'il soit un peu saupoudré d'une étrange ambiance nostalgique teintée d'un peu de fantastique (pas trop ma tasse de thé). J'ai aimé l'originalité de la situation, et la tension qui est minutieusement soutenue.
J'ai nettement moins adhéré à la suite, que je ne vous révélerai bien évidemment pas, qui n'a rien d'extraordinaire, que je n'ai pas forcément trouvée très crédible et qui me semble présenter quelques failles, deux ou trois zones d'ombre. Hum, je chipote un peu, comme toujours...

Le tout donne tout de même une lecture agréable mais loin d'être inoubliable. Finalement, je ne peux pas dire que j'ai mieux aimé ce roman de Michèle Lesbre plutôt que Nina par hasard. Les deux ne m'ont pas emballée outre mesure. J'arrêterai donc là ma découverte de cette auteure.
Ces petits coups de"moins bien" de temps en temps me permettent d'apprécier encore plus les gros coups de coeur littéraires qui m'arrivent régulièrement. Ça fait partie du jeu. On ne peut pas faire des bonnes pioches à chaque fois !
Lien : http://linecesurinternet.blo..
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On ne comprend le titre du livre qu'une fois la dernière page tournée.
J'ai apprécié la fluidité de l'écriture, l'intrigue liée à l'histoire d'une femme malheureuse dans son couple, qui décide du jour au lendemain de tout quitter pour une autre vie, et quelle vie ! Mais je n'en dirais pas davantage, pour ne pas risquer de divulguer l'intrigue. Je vous conseille simplement la lecture de ce livre qui vous tiendra en haleine du début jusqu'à la fin.
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Lors d'un voyage en train, en route vers une maison familiale qu'il faut aérer de temps en temps, un homme fait la rencontre d'une femme. Elle veut lui parler, lui raconter son histoire. Au début importuné par cette présence, il se laisse progressivement embarquer dans l'histoire tragique de cette inconnue.

Le titre, Une simple chute, résume bien ce court roman. Une femme dont on se doute que le destin sera tragique, impose son histoire au narrateur, et par son intermédiaire, nous l'impose aussi. Peut-être celui d'une femme qui n'aura jamais su pendre sa vie en main et qui se sera laissée portée par les événements depuis son enfance dans une cité ouvrière jusqu'à ce dancing abandonné. Et peut-être est-ce justement là que se situe le point faible du récit, jamais on n'aura le sentiment que "Lila" puisse trouver le salut. On ne comprend pas très bien aussi pourquoi elle décide d'embarquer le narrateur avec elle dans sa chute. le point fort du roman est le côté envoûtant de cette confession.

Un roman noir que le titre résume parfaitement.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
J'ai bu plusieurs cognacs.
Et j'ai pensé aux soirs où, avec ma mère, on s'offrait une liqueur, après le cinéma. Mon père n'était pas là, bien sûr. J'aimais tellement ces moments. Les engueulades cessaient. Quelquefois, on allait ec6de la musique au parc .
Elle devenait presque belle, ma mère, quand mon père n'était pas là. Elle avait de grands cernes sous les yeux, plein de rides où se nichaient des larmes. Elle ne pleurait jamais devant mon père. Elle attendait qu'il tourne les talons pour s'effondrer. Elle disait "Ma pauvre petite !", seulement moi, j'étais plus forte qu'elle, je haïssais mon père, au point de souhaiter sa mort.
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J’ai toujours plus ou moins pensé à la mort, comme tout le monde. Quand j’étais très jeune, bien sûr qu’elle ne m’effarouchait pas ! Et puis j’ai changé. Je crois que j’ai commencé à vieillir le jour où mon père est mort.
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Je crois que j'ai toujours été seule. Je me suis toujours contentée de rencontrer des gens de hasard.
Chaque matin, avant d'entrer aux Galeries Centrales, je faisais un bref passage au café d'en face.
Debout, au comptoir, je dégustais un express. Autour de moi, les visages étaient familiers. On se saluait sans savoir quoique ce soit les uns des autres.
Les minutes nous étaient comptées, on allait bientôt courir au boulot. C'était chaleureux. Dehors, on entendait la ville surexcitée.
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- C'était peut-être un homme blessé ? Il avait peut-être un drame dans sa vie ?
Cette hypothèse les laissa perplexes. Selon eux, j'étais vraiment indulgente.
Sans les faits divers, les matins seraient fades à la campagne.
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Après, plus grande, je n'ai pas eu d'amies. Les seules femmes que je croisais étaient celles des copains de Mercier. Je n'avais pas de goût pour mes collègues de travail. On avait trop de mal à parler d'autre chose que de nos soucis ménagers. Nos vies semblaient identiques. Je n'avais pas le moindre plaisir à échanger mes tracasseries.
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Videos de Michèle Lesbre (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Lesbre
https://www.librairiedialogues.fr/livre/10978327-chere-brigande-lettre-a-marion-du-faouet-michele-lesbre-sabine-wespieser 5 questions posées à Michèle Lesbre qui nous parle de son livre "Chère brigande, lettre à Marion du Faouët" paru aux éditions Sabine Wespieser. Questions posées par Morgane Ollivier. Réalisation : Ronan Loup.
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