J'ai lu ce livre car on me l'a donné. Je ne connaissai pas du tout cet auteur et meme pas l'existence de ce livre.
J'ai été vraiment tres agréablement surpise.
Cette histoire est interessante, facile et rapide à lire (même si j'ai trouvé le début un tout petit peu long, une fois dans l'histoire je l'ai dévoré).
C'est l'histoire de Béatrice Shaye, 70 ans, qui reviens sur son enfance, sous l'occupation allemande. Mais c'est tellement plus...
Je vous conseille de le lire, pour ma part, je compte bien lire la suite.
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Une femme bien ne pouvait que désapprouver l’instabilité amoureuse de Maya ; pourtant, à son grand étonnement, elle se surprenait parfois à éprouver une pointe d’envie mêlée au rejet et à la réprobation que lui inspirait le comportement de Maya, et aussi une secrète satisfaction – il arrivait que la morale fût sauve ! – quand les mœurs par trop légères de la jeune fille lui valaient des désagréments, par exemple un œil au beurre noir dû à un amoureux éconduit ou, plus sérieusement, une douloureuse intervention destinée à mettre un terme aux suites indésirables d’ébats amoureux.
Elle taillait et nettoyait ses rosiers avec adresse et rapidité mais sans proférer la moindre parole. Son père avait toujours parlé à ses roses et prétendu que c’était d’une extrême importance.
« Ce sont des êtres vivants. Elles ont besoin de sentir que l’on s’intéresse à elles, qu’on les prend au sérieux et qu’on les aime. Elles comprennent parfaitement qu’on leur veut du bien, qu’on respecte leur caractère, leur personnalité, leurs particularités. Tout comme elles se rendent compte qu’on les traite avec mépris ou indifférence.
Il avait quarante-deux ans, Maya pas encore vingt-deux. Vingt ans les séparaient. Il ne se sentait nullement vieux mais, comparé à elle, il l’était bel et bien. Il se trouvait à une étape différente de sa vie, rien d’étonnant à ce qu’il ait une autre façon de voir les choses. Encore que, pour autant qu’il se souvienne, même à vingt ans sa vie amoureuse n’avait pas été aussi erratique que celle de Maya. Au reste, il ne connaissait personne qui vive ou ait jamais vécu sa sexualité sur un mode aussi excessif.
Elle avait vécu avec ses fautes et ses erreurs en les rangeant dans sa tête au même titre que tous les évènements qui étaient survenus dans sa vie. Au milieu de la quantité, elles étaient un peu submergées, elles perdaient de l'importance, elles pâlissaient. Il lui était déjà arriver de réussir à ne plus les voir, parfois même de réussir à les oublier.
Dans son esprit, cela s'appelait s'accommoder de la situation.
Il n'y avait que des roses qu'elle ne s'accommodait pas.
Et d'Hélène
Elle n'en éprouvait pas moins ce sentiment diffus dont elle comprenait mal l'origine, ou qu'elle ne voulait pas s'expliquer parce qu'l aurait mis au jour des vérités douloureuses. (...)
Tu aurais pu faire bien autre chose de ta vie, si tu t'en étais seulement donné la peine, lui avais dit un jour une petite voix sans complaisance et, depuis ce jour, la petite voix résonnait toujours dans sa tête.
Première partie
Chapitre 1