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Alain Blanchard (Traducteur)
EAN : 9782253143024
446 pages
Le Livre de Poche (01/09/2000)
3.75/5   14 notes
Résumé :

Ménandre, THEATRE en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
"Le théâtre perdit son antique fureur,
La comédie apprit à rire sans aigreur,
Sans fiel et sans venin sut instruire et reprendre,
Et plut innocemment dans les vers de Ménandre."
(Boileau, "Art poétique")

J'ai un faible pour Ménandre depuis ma rencontre avec sa statue devant le théâtre de Dionysos à Athènes. Son visage était si sympathique et intelligent... et j'étais terriblement désolée que les Parques lui aient coupé le fil aussi vite, en le noyant en mer.
Une impression non moins positive me laisse la relation de ce dramaturge avec l'hétaïre Glycère, pleine d'affection et de respect. Même les correspondances apocryphes d'Alciphron pleines de satire mordante sont étrangement bienveillantes envers ce couple légendaire.
Et après la lecture de deux de ses trois (il me semble) pièces qui nous restent dans leur presque-intégralité, je l'aime encore davantage.

On peut se faire une certaine idée de cet auteur du 4ème siècle av. J.-C., notamment grâce aux listes de vainqueurs des concours théâtraux, où il figure plusieurs fois en place d'honneur. Mais on ne peut deviner le contenu de la plupart de ses comédies que grâce aux imitations, citations ou fragments repris par ses successeurs. Apparemment, Ménandre fut à son époque un "véritable modèle culturel", vénéré par la suite par des hommes de lettres aussi disparates que Plaute, Térence, Plutarque, Racine, Molière ou Boileau.
J'aurais tendance à croire que quelqu'un d'aussi adorable que Ménandre doit être aimé de tous, mais les chrétiens fanatiques qui brûlaient ses pièces avaient, de toute évidence, une toute autre opinion. de ce fait, je me dis que c'est déjà un sacré coup de chance de pouvoir tenir entre mes mains un texte perdu il y a deux mille ans, destiné aux flammes, et retrouvé en 1905 complètement par hasard en Egypte, dans un dépotoir du 3ème siècle. C'est un privilège de le lire : Nietzsche ou autres philologues classiques, qui mériteraient cette lecture bien plus que moi, n'ont pas eu cette chance.

"L'Arbitrage" (ou "Épitrépontes") combine plusieurs phénomènes ordinaires (aujourd'hui on dirait "sensibles") de la société grecque : abandon d'enfant, épouses répudiées, différente perception de l'infidélité chez les hommes et les femmes, viol, esclavage et prostitution. Avec ces ingrédients, Ménandre nous a concocté une comédie débonnaire, qui ne vous fera peut-être pas hurler de rire, mais au moins sourire.
La fin heureuse n'est pas apportée par un habituel deus ex machina ; ce sont les mortels ordinaires qui doivent donner un coup de pouce au heureux hasard, et qui doivent souffrir pour se rendre compte de leurs propres fautes (le commérage chez Onésimos, l'avarice chez Smikrinès) et essayer de les réparer. Ménandre y exprime clairement son opinion sur les hétaïres, et montre Habrotonon, l'"enquêtrice" de la pièce, comme une femme généreuse au caractère pur, peu importe ce qu'en pensent ou disent les autres. L'une des scènes particulièrement charmantes est la leçon d'humilité donnée à Smikrinès par une simple nourrice qui cite Euripide.
On ressent l'amour du dramaturge pour les hommes, et aussi sa foi en la possibilité de devenir meilleur. Tout cela est encadré par une intéressante philosophie, selon laquelle les dieux n'interviennent qu'indirectement dans nos vies, en dotant tout un chacun de sa nature propre. Si le mortel pèche contre cette nature (par exemple par sa cruauté), il souffre. Et parce que d'autres personnes lui servent de mécanisme de contrôle, Ménandre peut en quelque sorte affirmer que "l'homme est un dieu pour l'homme". Magnifique !

"Le Bourru" ("Dyscolos") parle d'un misanthrope furieux, Cnémon, qui changera son point de vue sur l'humanité après le comportement de ses proches au moment où il se retrouve en danger mortel. Une fois de plus, le dramaturge surprend agréablement par le fait que la transformation de Cnémon n'est pas complète et ne va pas à l'encontre de la logique de son personnage. Les "méchants" chez Ménandre ne sont tout simplement pas méchants sans raison (ni pour toujours), et ses comédies ne ressemblent pas aux naïfs contes de fée. Au contraire, il y a beaucoup de critique sociale :
"Triple maudit, ce type-là ! Quelle vie il a ! Ça, c'est un paysan attique pur et dur ! à force de se battre contre des pierres qui ne portent que thym et sauge, il s'attire bien des chagrins mais n'attrape rien de bon".
Sinon, "Dyscolos" est réellement comique. J'ai beaucoup aimé le "tableau de genre" avec le cuisinier Sicon qui porte un mouton récalcitrant sur ses épaules : "Ce mouton-ci, c'est une calamité peu ordinaire ! Va-t'en au gouffre ! Si je le porte en le soulevant en l'air, il se tient par la bouche à une jeune branche de figuier, bouffe les feuilles et tire de toutes ses forces ; d'un autre côté, si on le laisse par terre, il n'avance pas !"
La traduction relativement moderne utilise des expressions populaires et donne une sensation de fraîcheur, sans oublier le fait important que ce fut Ménandre (et non pas Aristophane, culturellement plus éloigné) qui a le plus influencé la tradition des comédies européennes. Je n'ai lu qu'une seule pièce d'Aristophane ("Les Grenouilles"), mais à comparer les deux, le chaleureux et amusant humaniste Ménandre gagne résolument toutes mes sympathies.
"Toi qui as subi tous les malheurs du monde, danse, viens te joindre à nous !" 4/5
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Les textes de la littérature antique ne nous sont parvenus qu'en petite partie, le cas de Ménandre illustre tout particulièrement ce fait. Il aurait écrit plus de 100 pièces, 8 auraient triomphé au concours de tragédie à Athènes. Il a été classé par Aristophane de Byzance à la deuxième place dans la bibliothèque d'Alexandrie, juste après Homère. Jules César considérait que Terence (le plus grand auteur de comédies latines) valait moitié de Ménandre. Il a été donc imité plus qu'aucun autre par les auteurs plus tardifs, surtout latins. Ce qui a permis d'avoir une idée du théâtre qu'il pouvait avoir écrit. Car toutes ses pièces ont disparues, sauf quelques extraits il ne restait pour ainsi dire rien de cet auteur. le vingtième siècle a permis quelques découvertes, dont quelques pièces presque complètes, et enfin dans les années 50 une pièce pour ainsi dire complète, le Dyskolos. D'autres découvertes peuvent toujours être espérées.

Cette édition du livre de poche donne tout ce qui est connu à ce jour de Ménandre. Les pièces dont nous avons la majeure partie, celles pour lesquelles nous avons quelques extraits, et aussi quelques scénarii de pièces, dont il est possible de restituer l'action grâce à des résumés ou adaptations de pièces postérieures. 19 pièces sont ainsi évoquées, ce qui représente moins de 20 % de pièces qu'aurait écrit Ménandre. A part le Dyskolos, la pièce complète, nous avons la majeure partie de L'Arbitrage et de la Samienne.

Le théâtre de Ménandre est rangé dans la catégorie de la Nouvelle Comédie, considérée comme très différente de l'Ancienne Comédie, dont le représentant le plus notable est Aristophane (le seul dont nous avons des pièces complètes), on évoque aussi une Comédie Moyenne, mais il n'en reste rien, et tout le monde n'est pas d'accord sur la pertinence de cette catégorie. La comparaison est donc seulement possible entre Aristophone et Ménandre. Les différences sont très importantes. Les comédies d'Aristophane évoquent la politique, l'actualité, la vie de la cité, un aspect poétique, presque surréaliste peut être présent, sans oublier un comique qui peut être grivois ou scatologique. Les pièces de Ménandre sont centrées sur le cercle familial, l'amour est l'élément central dans ses textes, l'action se passe chez personnes plutôt aisées et éduquées, les éléments trop grossiers sont éliminés. En général, un jeune homme de bonne famille est amoureux d'une jeune fille qu'il veut épouser, éventuellement (mais ce sont souvent des intrigues secondaires) il est amoureux d'une courtisane ou d'une jeune fille sur le point de le devenir. Il a besoin d'obtenir l'accord paternel, ce qui n'est pas toujours gagné. Mais il peut souvent compter sur un esclave habile, capable de soutirer de l'argent ou l'accord paternel, pour épouser la jeune fille, racheter la future courtisane, qui se révèle au final athénienne, et dont le père est l'ami du père du jeune homme. L'intrigue amoureuse est le centre de l'affaire, et les pièces se terminent comme de juste par un (ou plusieurs) mariage. L'opposition père-fils est le deuxième élément systématique, et se termine par l'émancipation du fils, qui s'exprime par le mariage choisi par le jeune homme.

Différents aspects peuvent paraître surprenants. Par exemple, la présence très réduite des femmes sur la scène (on peut le rappeler, jouées de toute façon par des hommes), alors que l'amour est le ressort principal. En réalité tout se décide sans qu'elles aient leur mot à dire, le seul désir qui compte, est celui du jeune homme. Il est frappant de voir le nombre de viols évoqués dans ces pièces, commis par ces jeunes hommes de bonne famille ; souvent l'excuse évoquée est le vin, l'ivresse, en particulier lors de fêtes ou manifestations religieuses, mais parfois même pas. Tant que tout cela se termine par un mariage, cela n'a pas d'importance. de même l'exposition des enfants nouveaux nés, qui étaient en réalité dans la plupart des cas, des condamnations à mort des nourrissons semble aujourd'hui inhumaine, alors qu'elle allait de soi à l'époque, en particulier pour les bâtards.

Ensuite la construction de la pièce surprendrait un spectateur d'aujourd'hui. Après une première scène d'introduction, il y a un prologue, dans lequel un personnage allégorique, raconte toute l'intrigue de la pièce jusqu'au dénouement, en rassurant l'assistance sur l'issue heureuse à venir. L'effet de surprise semble être désagréable pour le public. Les choeurs si présents chez Aristophane n'interviennent que lors d'intermèdes entre les actes, il semble s'agir de parties surtout musicales, sans lien avec l'action.

Il s'agit donc de pièces avec des intrigues, parfois complexes (même si elle sont éventées par le prologue) dont l'amour est le ressort principal. En deuxième plan, mais sans aucun doute cela devait être très important pour le public de l'époque, il y a quelque chose de l'ordre d'une comédie de caractère. Il y a par exemple un homme avare prêt à tout pour de l'argent, comme le Smicrinès du Bouclier : suite à la mort supposée de son neveu, il veut épouser sa nièce, pour récupérer l'héritage, comme la loi l'autorise. Une ruse lui ferra lâcher cette proie pour essayer épouser une autre nièce, encore plus riche, mais dont le père ne fait que simuler la mort. La rapacité de Smicrinès prêt à tout pour de l'argent est moquée, en particulier par l'esclave malin. Il ne faut pas oublier que Ménandre a été l'élève de Théophraste, un philosophe, qui a publié entre autre, Les caractères, une suite de descriptions de personnages, à chacun est associé un vice ou un défaut (La Bruyère va reprendre le principe), une typologie avec des aspects éthiques. On peut d'une certaine façon retrouver cette dénonciation de vices ou défauts dans les pièces de Ménandre.

On peut aussi, en filigrane, trouver dans ces pièces, une forme de critique de normes et règles sociales, par exemple dans le rôle moteur de l'esclave intelligent, qui ridiculise parfois son riche maître, et qui remet en cause la hiérarchie sociale. Les lois qui permettent au vieux Smicrinès d'obliger sa jeune nièce à l'épouser sont un autre exemple.

La comédie d'intrigue, avec le premier rang accordé à l'amour, de même que la comédie qui ridiculise certains travers ou défauts, sera remise à l'honneur à la renaissance, par les auteurs, d'abord italiens, puis d'autres pays européens, qui voulaient retrouver et imiter les auteurs antiques. Même si les textes de Ménandre n'étaient pas disponibles à l'époque, les adaptations latines et les résumés, ont fait que sa conception de la comédie est en quelque sorte revenue à la vie, avec quelques adaptations culturelles. L'esclave est ainsi remplacé par le valet. Pour voir à quel point le modèle de Ménandre a été utilisé, on peut citer Les fourberies de Scapin de Molière, ses deux jeunes gens amoureux, les deux pères que le valet dupe, et les scènes de reconnaissance finale, qui permettent aux jeunes gens d'épouser leurs belles, quasiment absentes de scène. Nous sommes exactement sur le même schéma.

Il est très difficile d'évaluer à quel point Ménandre a été original, à quel point il est celui qui a inventé ce genre de comédie, et à quel point il a pu s'inspirer ou imiter d'autres auteurs, puisque nous n'avons pas vraiment de textes des auteurs qui l'ont précédé ( la fameuse et débattue Comédie Moyenne) ou de ses contemporains. Néanmoins, pendant l'Antiquité, où ses textes étaient disponibles, il était considéré comme le plus grand dans son genre. Et compte tenu du corpus dont on dispose il y a peu de chances qu'il perde son statut de modèle, de créateur, d'un certain type de théâtre comique, qui est à l'origine du théâtre européen à partir de la renaissance.
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Après des siècles et des siècles, Ménandre a perdu toute sa réalité d'être humain : il ne représente plus que son oeuvre, tournant majeur de la comédie grecque antique. Après de nombreuses exploitations de ce que l'on appelle aujourd'hui la Comédie Ancienne, apparaissent peu à peu de subtiles variations qui constitueront les caractéristiques de ce que l'on nommera plus tard la Comédie Nouvelle. Lire les pièces de Ménandre permet d'en obtenir un bon aperçu puisqu'il fait partie des principaux auteurs de ce genre que nous connaissons encore.

Le Théâtre de Ménandre regroupe ses pièces parmi celles qui ont réussi à traverser les siècles depuis presque deux millénaires et demi. Il s'agit déjà d'une preuve irréfutable sinon de leur qualité, du moins de leur pertinence –mais une pertinence confirmée au fil des âges est forcément un signe de qualité. Certaines pièces nous sont parvenues dans leur intégralité : nous pouvons citer « le Bourru » ou « le Bouclier »… D'autres sont fragmentaires. Parfois, il n'en reste qu'une ébauche de quelques lignes. L'ouvrage n'oublie pas d'inclure ces extraits qui nous renseignent d'une part sur la productivité de Ménandre, d'autre part sur la récurrence des thématiques et la similarité des constructions d'intrigue.

En effet, Ménandre écrit des pièces comme Queneau se livre à ses exercices de style : toutes se conforment à une problématique qui varie peu. le mariage espéré par l'un ou l'autre des personnages pourra-t-il se concrétiser ? Les obstacles sont financiers ou familiaux. Les manières d'y remédier trouvent un peu d'originalité puisque la ruse des personnages est souvent sollicitée et s'accompagne d'une inventivité et d'une absence de valeurs morales qui leur font construire des scénarios précurseurs du plus alambiqué des vaudevilles !

Un exemple de ces histoires à imbroglios :


« L'esclave est là pour lui expliquer que le voisin est en fait dupé par son fils qui lui a dit que la courtisane était aimée par l'autre garçon et que lui-même désire épouser la fille du voisin, récemment reconnue. le vieillard accepte alors de payer la somme prétendument réclamée par la courtisane comme remboursement du prêt, et cela, pour que la ruse qu'il a réclamée antérieurement soit parfaite, par l'intermédiaire de son propre fils ! »
(Le Bourreau de soi-même)


La Comédie Nouvelle serait plus policée, plus correcte que la Comédie Ancienne ? Elle reste toutefois encore brute de moeurs et de paroles, ceci avec le plus grand naturel qu'il soit. Certes, la lecture de Ménandre ne froissera pas les esprits, mais il serait injuste de passer sous silence les multiples provocations et injures que se lancent les personnages. La brutalité va de pair avec l'imprévisibilité et crée des situations dont le comique frôle souvent l'absurde. Moschion a un problème ? Qu'à cela ne tienne, il suffit de le régler d'un bon coup de poing. Lorsque les dieux sont invoqués dans ces querelles de chiffonnier, on franchit aisément le burlesque.


NICERATOS : […] Déméas
Est un bousier. Par Poséidon et par les dieux, il lui en cuira
De sa grossièreté.


Autre signe qui nous prouve que Ménandre n'est pas si policé qu'on voudrait bien nous le faire croire : il assigne aux esclaves des positions qui les détachent de leurs rôles minables habituels en les amenant à contester la hiérarchie établie. Grâce à eux, l'action prend des tournures moins réglementaires. Parce qu'ils ont peut-être l'habitude de fréquenter les chemins de traverse plutôt que les voies royales, leur manière de raisonner sème le trouble et propose une vision des choses peu orthodoxe. L'esclave, représentant de la vie privée, nous permet également de constater le glissement opéré entre la Comédie Ancienne et la Comédie Nouvelle : si la première se déroulait surtout dans les espaces publics et politiques, la seconde ne se préoccupe absolument pas des affaires qui peuvent être au centre des préoccupations du Forum. Ici, la vie se limite au cercle du privé, à la sphère des parents et des amis, et cela suffit amplement. Les noeuds et implications de ces seuls liens sont déjà assez enchevêtrés pour qu'une nouvelle sorte de difficultés ne vienne se rajouter au reste. D'ailleurs, cette complexité des intrigues qui n'hésite pas à confondre les identités, ne tarde pas à lasser. de pièce en pièce, on a souvent l'impression d'être confronté à la même trame. Pas de grande surprise quant à la problématique et à son dénouement. Heureusement, Ménandre se rattrape et se fait partiellement pardonner en variant les modes de résolution de ses problématiques. Ce que l'on aurait pu prendre pour un manque d'originalité ne serait peut-être qu'une manière pour Ménandre de réfléchir à la diversité de la vie, que prouvent les multiples variations qu'il propose à la résolution d'un seul et unique problème. A moins qu'il ne s'agisse, plus prosaïquement, de plaire au spectateur tout en lui évitant la lassitude propre à la confrontation répétée de ce qui a failli n'être qu'une seule et même pièce de théâtre
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
CNEMON : […] Mais voyez leur façon de sacrifier, à ces brigands !
Les bourriches qu’ils apportent, les bonbonnes. Ce ne sont pas les dieux
Qui les préoccupent, mais eux-mêmes. L’encens, voilà une pieuse offrande.
C’est comme la galette d’orge : tout profit pour le dieu quand le feu
Toute entière la consume. Mais, avec eux, c’est le croupion
Et la poche de fiel, des morceaux immangeables, que les dieux
Se voient offrir ; tout le reste, ils l’engloutissent.

-Le Bourru-
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LE FAUX MEDECIN : Tu peux bien rire,
Mais je connais bien, je te le dis, mon métier. / (…) Pour ce qui est de toi-même, tu me parais,
Ne pas être bien solide ; déjà s’insinue en toi
Quelque phtisie. En te regardant, c’est vraiment la mort qu’on voit.

-Le Bouclier-
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Partagez notre joie : nous avons triomphé
Pour notre part, et pourtant, il nous en a donné de la peine, le vieillard. Avec bienveillance,
Jeunes gens, enfants et hommes faits, applaudissez !
Et puisse la déesse issue d’un noble père et amie du rire, la Vierge
Victoire, nous aimer et nous accompagner toujours !

-Le Bourru-
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Dans tout ce qu’il entreprend, il y a de la timidité chez le pauvre.
D’un universel mépris, il se croit entouré.
Quand médiocre est la condition, c’est avec plus de difficulté
Que tous les revers, Lamprias, sont supportés.

-Les Frères, deuxième version-
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L’esclave est là pour lui expliquer que le voisin est en fait dupé par son fils qui lui a dit que la courtisane était aimée par l’autre garçon et que lui-même désire épouser la fille du voisin, récemment reconnue. Le vieillard accepte alors de payer la somme prétendument réclamée par la courtisane comme remboursement du prêt, et cela, pour que la ruse qu’il a réclamée antérieurement soit parfaite, par l’intermédiaire de son propre fils !

-Le Bourreau de soi-même-
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Video de Ménandre (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Ménandre
Émission "Une Vie, une Œuvre" par Régis Labourdette, diffusée le 25 juillet 1991 sur France Culture. Invités : André HURST et Jean-Christian DUMONT.
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature hellénique. Littérature grecque>Littérature grecque : drames (40)
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