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EAN : 9782070373826
448 pages
Gallimard (04/06/1982)
4.4/5   15 notes
Résumé :
D'avoir été élevé outre-monts, don Luis Almodovar y Saiz a gardé une profonde admiration pour la France et le culte des idées généreuses qui ont abouti à sa Révolution. Il doit d'ailleurs mettre une sourdine à son enthousiasme, l'heure n'étant pas au libéralisme en Espagne. Alors il vit plongé dans ses rêves et ses livres tantôt à Séville, tantôt dans son domaine de la Maremme, en gentilhomme campagnard.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Peut-être le plus beau roman de Morand, surtout connu et apprécié comme le maître de la nouvelle et du récit de voyage. A travers les tribulations d'un aristocrate espagnol tenté par une collaboration avec l'occupant français sous Napoléon, on peut voir un écho de son attitude sous l'occupation, mais surtout une superbe évocation de la guerre d'Espagne et de l'horreur de la guerre, en particulier de la guerre civile, qui ne laisse à l'individu dépassé et ballotté aucune issue, entre deux camps également criminels.
Une langue classique très fluide, un style superbe, une intrigue maîtrisée; on ne s'ennuie jamais, malgré plus de 500 pages.
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je ne ferais pas une critique, d'autres en ont faites et mieux que moi mais juste un mot car j'ai beaucoup apprécié ce livre
L'écriture est magnifique, tout au long du livre on a l'impression de voir le personnage principale tel qu'il est tellement les descriptions sont bien faites bien que concises, mais il n'y a pas que lui car tout l'environnement devient aussi comme un film qui se déroule au fil de la lecture.
L'histoire aussi est très bien structurée.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La Croix gainée de violet rentra la première, suivie des pénitents, cohue de somnambules épuisés, titubants de fatigue, que ne réveillait pas le premier cri des coqs. Une tristesse profonde descendait sur cette fin de cérémonie, un goût de néant décomposait en vert le ciel bleu. Contrastes andalous, calices de fiel vidés parmi les verres joyeusement remplis, corps torturés parmi les danses souples, oliviers tordus parmi les lis rectilignes.
Pourquoi ces larmes dans ce paradis terrestre où le rossignol de l’Alcazar célébrait la nuit frémissante et où les premières hirondelles, depuis peu arrivées des Canaries, portées par les mêmes vents réguliers qui ramenaient les Conquistadores, aiguisaient déjà leurs ailes dans le jour naissant?
Comme la dalle d’un sarcophage, la porte se referma sur la procession.
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La lune ressemblait à un poisson mort dans l'étang, elle flottait le ventre en l'air. Sa lumière sans pardon éclairait durement des pensées qu'au fond de soi il aurait voulu voir encore assoupies ; il douta de la sécurité de son foyer paisible. Cette lune menaçante annonçait l'éternel changement. Vaguement il se dit que les révolutions humaines doivent être, elles aussi, des marées obéissant à la lune, parfaitement réglées comme celles de l'océan, mais d'une si vaste amplitude que nous n'en apercevons pas la récurrence...
Il continuait à regarder l'astre, ornement blanc d'une nuit blanche. Ce gros pain à cacheter scellait-il un message ?
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La Giralda fit entendre douze coups, frappés sur un airain si haut placé et dans un air si mince que les ondes se propagèrent jusqu'au fleuve ; ils retentissaient sur deux tons, comme un battement et sa riposte, de sorte que ce minuit ressembla au ferraillement de deux épées.
Sous cette voûte sonore, pompeux, le Vendredi saint entra. La pleine lune prit en enfilade l'étroit boyau intitulé Calle de los Cruzados, et sa hernie, la petite place aux pavés pointus. Les façades des maisons apparurent, blanches comme des filles en chemise sous la lune. Blanc d'Espagne. Sur ces pages lessivées ne se lisaient que les jambages des grilles et les hauts vides noirs de quelques embrasures. Au-dessus, la nuit verte, cloutée d'étoiles lustrées.
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– Mon frère, dit l'Hermano Mayor, ne regretterez-vous jamais votre décision ?
Une joie intérieure profonde inonda le cœur de don Luis.
– Je suis donc votre frère, dit-il à voix basse. Chaque Vendredi saint, je serai parmi vous pour recevoir les verges. Quand j'aurai assez enduré, je reprendrai ma route. Ainsi seulement pourrai-je attendre la mort.
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