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EAN : 9791032900123
360 pages
L'Observatoire (07/06/2017)
3.59/5   35 notes
Résumé :
Quand on croit à la politique, on a la manie du prie- dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions.
Quand on n y croit plus et qu on est devenu un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu un changement d homme apportera u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après la tension de ces dernières élections, l'athée r(i)eur Michel Onfray se défoule et dégomme les guignols de la Cour des miracles. On découvre sa nouvelle facette de polémiste pas politiquement correct, ironique qui manie les jeux de mots comme l'Hamon niaque, se moque des politicards, de leur versatilité et vassalité, un coup à gauche, un coup à droite. Il brosse leur portrait à rebrousse poil à tous ces politiciens qui courent dans le sens du poil maastri-chien ouaf ouaf. La lourde trumpette Marine qui applaudit la victoire du grand capital...peroxydé n'échappe pas au dézingage final !
Onfray décortique les paroles en l'air. Il a la dent dure contre les verbeux...il goutte le Mélanchon nouveau qui se met au vert, reluque Macron la poupée gonflable du capital, digère le flamby au gout chocolat, tartine la Marine, tandis que Lemaire...douille, le grand vasal girondin coule,Valls valse, le Fillon encaisse les coups...
La cour de miracle, rien de bien nouveau mais un exercice de style sophiste...tiqué réussi.
J'ai bien ri !
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Michel Onfray se pose en spectateur de l'élection présidentielle française de 2017 jour après jour pour nous narrer avec une ironie voltairienne et beaucoup d'humour ce qu'est devenue la politique dans notre pays désormais gouverné par Maastricht…L'enjeu étant en effet de continuer la politique maastrichtienne, la droite et la gauche étant bonnet blanc et blanc bonnet dans une société où la seule motivation est la carrière, voir l'argent, et l'obtention du pouvoir et où personne ne se soucie le moins du monde de l'avenir du pays et du bien-être de son peuple…Spectacle grand guignolesque relayé par des médias navrantes de nullité et de vulgarité, chacun ne poursuivant plus que son propre égo. Les partis traditionnels s'autodétruisent dans des combats de coqs les laissant tous déplumés, Benoit, Manuel, François, Alain et les autres…, l'ancien stalinien Jean-Luc peine à dissimuler son autoritarisme sanguinaire derrière un végétarisme de façade, Marion s'embrouille avec Marine, Emmanuel est le digne héritier de François et les « petits », anti-maastrichtiens dans l'ensemble, sont soigneusement mis de côté…

On nous ressort les vieilles tartes à la crème pour nous faire peur – la démocratie serait en danger – mais finalement aucun risque, l'oeil de nos technocrates veille, les apparences sont sauves ! Après un débat de second tour consternant, les Français ont bien voté même si plus grand monde n'est dupe, que la gauche se soucie des travailleurs comme de sa première assiette de quinoa, que les socialistes sont de droite, que la droite patauge dans les emplois fictifs, que le front national prétend parler au nom du peuple, celui qu'on a oublié et que les écolos prennent l'avion comme vous le RER...à quelques émissions de CO2 près. En attendant personne ne se soucie des problèmes réels, pauvreté, violence, chômage, terrorisme, pollution, éducation…ceux de la vraie vie qui est notre quotidien !

On rit beaucoup mais derrière le rire on mesure le désastre qu'est devenue la politique et surtout comment nous sommes manipulés et formatés. Une chose est sûre : il nous reste à réinventer une autre forme de société loin des facéties des partis en place depuis bien trop longtemps…
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Bien sûr il faut aimer un tant soit peu le philosophe d'Argentan pour apprécier ce pamphlet. Les autres grinceront des dents à la lecture de cet obus de 75 littéraire.
Car Onfray défouraille à tout va et tire à vue sur tous les accapareurs de paroles que sont devenus les politiques.
Ce livre est le "journal" des présidentielles 2017 . A sa lecture beaucoup ne manqueront pas de taxer Onfray de populiste, et même, n'hésitons pas à charger la mule, " de faire le jeu du Front National". Il n'en a cure, et c'est précisément l'une des fautes majeures qu'il reproche aux politiques : de constamment crier au loup fasciste dès que l'on prétend penser autrement que la doxa TINA (There Is No Alternative).
Onfray, qui se dit toujours de gauche (gauche libertaire ?!) , ne supporte plus les donneurs de leçons tous issus du même moule, qu'ils soient de gauche ou de droite.
Dans ses têtes de turc il accorde une mention spéciale à François Hollande pour lequel il a des mots très durs. La gauche semble d'ailleurs concentrer la plupart de la mitraille : Mélanchon ? une girouette imbue d'elle-même ,Benoît Hamon ? un "Petit Chose" élu sciemment pour faire perdre le PS, les Ecolos ? des arrivistes (Placé, Dufflot, de Rugy...) tous fascinés par le Pouvoir. Rassurez vous la Droite a droit aussi à sa volée de plombs. Seuls sont, relativement , épargnés les petits candidats. Normal, car ils sont, comme Onfray, souvent souverainistes et décidés à sortir de l'Euro, sinon de l'Europe, du moins dans sa version TINA actuelle.
Quant au gagnant (dont Onfray avait pressenti l'élection inéluctable plusieurs mois avant) il cumule tous les rejets.
Dont celui d'être le candidat obligé si l'on ne veut pas revoir les noires périodes de Vichy. A cet égard Onfray pointe l'incroyable indécence que furent à quelques jours de l'élection sa visite à Oradour-sur-Glane et au Mont Valérien. Des visites de "com" destinées à refaire le coup de Chirac en 2002.
Bon on arrête là, parce que la politique n'est-ce-pas.....
Une lecture jouissive, à condition bien sûr de partager les idées de l'auteur. Sinon on pourra toujours brûler le livre...
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la campagne de l'élection présidentielles Française de 2017 vue par Michel Onfray vaut le détour.Il y taille des costards sur mesure(et pas seulement à François Fillon) à tous les postulants. On rit beaucoup à la lecture de cette prose fleurie, imagée, directe qui s'appuie sur des faits, des articles, des discours, des participations à émissions de radio et de télé...Le grand cirque médiatique déployé avec la prétention de bien informer les citoyens avec des shows télévisés clinquants sur la forme et indigents sur le fond est décrit avec beaucoup d'humour. Néanmoins, l'auteur flingueur, pourfendeur de la langue de bois, aurait du se montrer plus prudent dans des démonstrations quelques fois hasardeuses. Attribuer à tel ou tel des propos, sans doute tenus mais isolés de leur contexte pour les traiter et les critiquer sans tenir compte de ces contextes frise parfois la malhonnêteté. Je me régale en général des interventions de Michel Onfray qui taille dans le vif de la bien-pensance et qui donnerait presque envie de se mettre à la philosophie, tellement cela semble compréhensible quand il en parle, mais j'aimerais lire ou entendre de sa part des propos positifs qui pourraient contribuer à faire avancer le schmilblik !J'ai malgré tout éprouvé beaucoup de plaisir et d'intérêt à la lecture des ces carnets de campagne qui informent plus sur les réalités profondes de notre société que les informations délivrées par nos « médiacrates » ou « médiacrottes » patentés, qu'il est quand même possible d'éviter en fermant le poste et en lisant !
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La cour des miracles! Celle du parlement, et de la cour des comptes, justice, finances...etc; tous ses attributs servis par la domesticité des hauts fonctionnaires, courtisans et fiers de leur genre de vie. Michel Onfray tacle avec férocité. Il démonte, démontre en brisant les codes méprisants et tristement burlesques des détournements financiers de ceux qui nous gouvernent. Les retournements de veste affligeants le citoyen. Des cocoricos, la queue en panache, paons prétentieux, ou tristes sirs du poulailler barbelé, ergots prêts à l'explosion...Pire: fins renards filant la queue entre les jambes en attendant le moment propice pour revenir attaquer les poules. Vils gredins pollueurs, menteurs mettant à mal l'honnêteté d'une infime poignée des élus politiques passant pour des naïfs. Je me suis toujours demandée si la représentation du Christ en croix était épinglé au dessus de leur lit? Et pourquoi pas un prie-Dieu sur lequel s'agenouiller.
Quelle vélocité colérique dans l'écriture!! Un pamphlet qui n'épargne personne.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les primaires de droite et de gauche vont également avoir lieu ; on appelle ça une présidentielle. Chacun des candidats en passe de l’emporter arrivera avec un programme distinct de son voisin : ultra-libéral, réactionnaire, de droite dure selon la gauche (de droite) quand elle qualifie la droite (de gauche) ; insoucieux des finances publiques, dépensier, coûteux, laxiste selon la droite (de gauche) quand elle qualifie la gauche (de droite). Une fois au pouvoir, cette gauche de droite et cette droite de gauche gouverneront de la même manière en gratifiant de sucres d’orge symboliques et médiatiques leur électorat pour lui faire croire qu’il est bien distinct du camp d’en face.
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C'est dans l'ordre ontologique des choses que les hommes préfèrent des illusions qui les sécurisent à des vérités qui les inquiètent.
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Macron a raison : les premières victimes de l’effondrement du système scolaire, ce sont les pauvres ; oui, l’illettrisme est chez eux plus grand que chez les bourgeois ; les premières victimes de ce que l’on nomme la malbouffe, ce sont les pauvres, et non les bobos des beaux quartiers ; les premières victimes des maladies liées à l’alcoolisme, au tabagisme, à la mauvaise alimentation, ceux qui meurent plus vite, ce sont les pauvres et non les bien-nourris des centres-villes ; les premières victimes des plans sociaux, oui, ce sont les femmes, ce sont aussi ceux qui ne savent pas lire et qui, de ce fait, n’ont pas de permis de conduire.
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En effet, quant on regarde les choses après coup, le travail non fait présenté comme un travail intangible...C'est imparable! On ne peut pas dire que le réel a eu lieu puisque le réel n'est pas tangible...C'est une manie dans la famille d'avoir des problèmes avec le tangible et de croire les fictions plus vraies que la vérité bêtement vraie. Antonin a trop lu Botul.
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Hollande brosse ensuite un portrait de lui en or massif : insensible aux flatteries et aux calomnies ; honnête, ne confondant pas sa personne avec le pays ; n’abusant pas de sa fonction ; ne manquant pas à l’éthique ; dévoué, désintéressé, courageux, robuste ; héroïque dans la posture de l’antihéros – il vaut mieux en effet compter sur soi-même pour un pareil panégyrique ! Il faudra en parler au pape François, ça sent la béatification…
Puis il ajoute : « Je suis fier d’avoir redressé l’économie française : elle va mieux qu’en 2012, personne ne peut le contester. » Il faudrait demander leur avis aux chômeurs, aux précaires, aux gens qui recherchent un emploi… On ne le félicite pas ? C’est normal : « Dans notre pays, les réussites, les avancées, les progrès ne sont jamais salués » – chacun aura en effet pu voir combien Hollande avait rendu possibles les réussites, les progrès, les avancées… du FN sous son quinquennat !
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Videos de Michel Onfray (159) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michel Onfray
*INTRODUCTION* : _« […] Je veux seulement, Monsieur, vous faire part d'une chose que j'ai lue dans Montaigne, et qui marque son bon goût. Il souhaitait devenir assez savant pour faire un recueil des morts les plus éclatantes dont l'Histoire nous parle. Vous qui êtes son partisan, vous approuverez ce dessein que j'exécute en partie. En effet, le véritable point de vue où je placerais une personne qui veut bien juger du ridicule qui règne dans le monde, est le lit de mort. C'est là qu'on se détrompe nécessairement des chimères et des sottises qui font l'occupation des hommes. Nous sommes tous fous ; la folie des uns est plus bouillante, et celle des autres plus tranquille. »_ *André-François Boureau-Deslandes* [1690-1757], _À Monsieur de la Ch…_
_« Rien ne doit plus nous frapper dans l'histoire des grands hommes, que la manière dont ils soutiennent les approches du trépas. Je crois que ces derniers moments sont les seuls, où l'on ne puisse emprunter un visage étranger. Nous nous déguisons pendant la vie, mais le masque tombe à la vue de la mort, et l'Homme se voit, pour ainsi dire, dans son déshabillé. Quelle doit être alors la surprise ! Tout l'occupe sans le toucher : tout sert à faire évanouir ce dehors pompeux qui le cachait à lui-même. Il se trouve seul et sans idées flatteuses, par ce qu'il ne peut plus se prêter aux objets extérieurs. Cette vue a cela d'utile en flattant notre curiosité, qu'elle nous instruit. Il n'est rien de quoi, disait Montaigne, je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, quelle parole, quel visage, quelle contenance ils y ont eus ; mille endroits des histoires que je remarque si attentivement. Il y paraît, à la farcissure de mes exemples, et que j'ai en particulière affection cette matière*._ _Je suis persuadé que la dernière heure de notre vie est celle qui décide de toutes les autres. »_ *(Chapitre III : Idée générale d'une mort plaisante.)*
* _« Et il n'est rien dont je m'informe si volontiers que de la mort des hommes, de quelle parole, quel visage, quelle contenante ils y ont eus, non plus qu'il n'est d'endroit dans les histoires que je remarque avec autant d'attention. Il apparaît à la farcissure de mes exemples que j'ai cette matière en particulière affection. Si j'étais faiseur de livres, je ferais un registre commenté des morts diverses. Qui apprendrait aux hommes à mourir leur apprendrait à vivre. »_ (« Chapitre XIX : Que philosopher c'est apprendre à mourir » _in Montaigne, Les essais,_ nouvelle édition établie par Bernard Combeaud, préface de Michel Onfray, Paris, Robert Laffont|Mollat, 2019, p. 160, « Bouquins ».)
*CHAPITRES* : _Traduction d'un morceau considérable de Suétone_ : 0:02 — *Extrait*
0:24 — _Introduction_
_De quelques femmes qui sont mortes en plaisantant_ : 0:49 — *1er extrait* ; 2:08 — *2e*
_Additions à ce qui a été dit dans le IX et dans le XI chapitre_ : 3:15
_Remarque sur les dernières paroles d'Henri VIII, roi d'Angleterre, du Comte de Gramont, etc._ : 6:09 — *1er extrait* ; 6:36 — *2e*
_De la mort de Gassendi et du célèbre Hobbes_ : 7:45
_Remarques sur ceux qui ont composé des vers au lit de la mort_ : 10:47
_Examen de quelques inscriptions assez curieuses_ : 13:52
_Des grands hommes qui n'ont rien perdu de leur gaieté, lorsqu'on les menait au supplice_ : 14:33
_Extrait de quelques pensées de Montaigne_ : 15:31
_S'il y a de la bravoure à se donner la mort_ : 17:37 — *1er extrait* ; 18:57 — *2e*
_De quelques particularités qui concernent ce sujet_ : 19:14
19:28 — _Générique_
*RÉFÉ. BIBLIOGRAPHIQUE* : André-François Boureau-Deslandes, _Réflexions sur les grands hommes qui sont morts en plaisantant,_ nouvelle édition, Amsterdam, Westeing, 1732, 300 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.pinterest.com/pin/518547344600153627/
*BANDE SONORE* : Steven O'Brien — Piano Sonata No. 1 in F minor Piano Sonata N0. 1 in F minor is licensed under a Creative Commons CC-BY-ND 4.0 license. https://www.chosic.com/download-audio/46423/ https://www.steven-obrien.net/
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9YH *VERSION NUMÉRIQUE* _(.pdf)_ : https://payhip.com/b/VNA9W
_VOYAGE À PLOUTOPIE_ : https://youtu.be/uUy7rRMyrHg
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/
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