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EAN : 9782234082489
198 pages
Stock (16/08/2017)
3.55/5   174 notes
Résumé :
Depuis l'enfance, il est notre ami. Et les animaux de ses Fables, notre famille. Agneau, corbeau, loup, mouche, grenouille, écrevisse ne nous ont plus jamais quittés. Malicieuse et sage compagnie !
Mais que savons-nous de La Fontaine, sans doute le plus grand poète de notre langue française ?
Voici une promenade au pays vrai d'un certain tout petit Jean, né le 8 juillet 1621, dans la bonne ville de Château-Thierry, juste à l'entrée de la Champagne.
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Critiques, Analyses et Avis (57) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 174 notes
C'est avec une grande finesse, de la tendresse, et beaucoup de malice qu'Eric Orsenna nous parle De La Fontaine.
Et c'est un régal !

Ill nous décrit sa vie, mais c'est bien plus que cela, il parsème son propos de citations des Fables et bien entendu également des Contes, et de nombreux traits d'esprit.
Eric Orsenna m'a emmené à Chateau-Thierry qu'il décrit avec bonheur, me fait faire un voyage dans le temps pour me plonger en 1621, année de naissance de Jean de la Fontaine, et le laisser suivre son héros jusqu'à sa mort.

Un personnage libre, n'hésitant pas à être fidèle à ceux qui l'ont aidé même s'ils tombent en disgrâce mais par contre notoirement infidèle à son épouse et avide de plaisirs,
souhaitant profiter de la vie, incapable de faire fortune, auteur de Contes licencieux qui firent scandale et qu'à la fin de sa vie, un prêtre l'obligea à s'en repentir, puis des Fables qui connurent le succès.

À la fin du livre, l'auteur a joint les fables les plus connues.

Ce fut pour moi une invitation à me replonger dans la lecture des Fables, et à me régaler - sans honte, je l'assume - des Contes.
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Une petite biographie colorée où transparaît la verve drolatique qui caractérise Erik Orsenna.
L'hommage spirituel d'un académicien à un autre immortel qui fut très assidu aux travaux de la noble institution, trois cent quatre ans séparant leur investiture.
Orsenna nous livre du bel art pour apprécier un peu plus La Fontaine, poète fabuliste prolixe, imaginatif « ce garçon de belles-lettres qui faisait des vers ».

Lecture à compléter en écoutant le podcast « La Fontaine, une école buissonnière » sur France Inter, émissions diffusées durant l'été 2017 et à revoir en replay l'excellente émission :
« Secrets d'Histoire - Jean de la Fontaine » diffusée le 22 août 2019 sur France 2, où Orsenna intervient également.

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Il fallait oser se lancer dans une biographie du grand "La Fontaine" surtout quand on voit tout ce qui a déjà été publié sur cet auteur, tant aimé des grands et des petits, et qui continue à ravir les écoliers de tous âges.
Voilà un essai qui ne manque pas de sel.
Ancré dans la modernité, c'est une vision très réaliste mais taquine qui nous est proposée par Erik Orsenna. On y rencontre bon nombre de "gentilles de corsage", "douces d'humeur" et des personnages de contes, bien éloignés des malicieux personnages des fables de notre enfance.

L'auteur en profite au passage pour nous parler de langue française, de la situation d'académicien, de l'amour des mots, des livres et de la lecture mais aussi de l'importance de la liberté dans la création.
Avec le talent qu'on lui connait, et beaucoup de malice, il nous donne envie de repartir sur les pas du poète et d'aller visiter les lieux de son existence, à Château-Thierry par exemple, là où il est né un certain 8 juillet 1621.
Puis de nous rendre à Paris au Quartier latin, où il rencontra Molière, Racine et Boileau qui resteront ses amis pour la vie.
Je ne vais pas vous raconter la vie De La Fontaine que vous pouvez retrouver n'importe où sur le net, juste vous dire que cet essai montre à quel point sa vie a été désordonnée, combien il a rejeté les bienséances, et la religion pour rester un homme libre et l'affirmer.
Ce que La Fontaine aime par dessus tout, c'est la langue française, l'amour et les belles demoiselles, la musique, ses amis et faire la fête avec eux loin des contraintes de la vie !
Mais il aime aussi démesurément la nature. N'a-t-il pas commencé sa vie comme "Maître des Eaux et des Forêts" ?
Les éléments biographiques n'apportent rien de neuf à la vie connue du grand homme. On le retrouve mauvais époux et père absent, vivant une double vie.
On le retrouve écrivant des contes subversifs sans se soucier de la morale de l'époque, des contes qu'il dit lui-même avoir écrit, suite à la lecture de Boccace et de son célèbre Decameron.
On le retrouve fidèle à son ami Fouquet, devenu son protecteur, alors que le surintendant des finances du roi est renié par la cour...
On retrouve La Fontaine alors démuni et sans le sou, à la solde de ses amis, ou de gentilles demoiselles.
Jamais la cour ne lui pardonnera d'être resté fidèle à son ami !
D'ailleurs, c'est à cause de cela que des années après, il aura des difficultés pour entrer à l'académie française...

C'est enfin à 47 ans, que La Fontaine écrit ses fameuses fables.
Il proclame bien haut qu'elles ne sont pas de lui, mais qu'il s'est inspiré pour certaines d'Esope, et cite clairement ceux qui les ont raconté les premiers.
Je ne savais pas que La Fontaine à la fin de sa vie, avait été obligé si je puis dire, de renier ses propres écrits, par peur du jugement dernier et sous l'influence d'un certain abbé...
Je ne savais pas non plus qu'il était de bon ton à cette époque de faire croire qu'il était paresseux, alors que ses écrits étaient très travaillés, et que les manuscrits prouvaient tout le contraire !
L'essai est interrompu par de nombreux extraits de contes (et bien j'avoue que je les connais peu et que cela donne envie d'en savoir plus) et des anecdotes amusantes, devrais-je dire même plutôt... croustillantes !
Enfin, un mini recueil de fables choisies termine le récit ...histoire de ne pas oublier cette poésie des mots qui a enchanté notre enfance et enchante encore celle des générations d'aujourd'hui.
C'est sans doute leur côté universel en ce qui concerne la nature profonde des hommes, qui les rend indémodables...

Cette courte biographie est un livre accessible qui se lit avec plaisir.
Les chapitres sont courts et l'écriture d'Erik Orsenna est abordable.
Le personnage De La Fontaine, empli de défauts nous apparaît sous sa plume très attachant.
Même les lycéens peuvent se pencher sur cette lecture qui leur fera entrevoir toute une période de l'histoire, ainsi que les difficultés des artistes et créateurs qui n'étaient pas favoris du roi. Mais cet essai leur montrera aussi que certaines choses n'ont pas changé !
Ce livre a été l'occasion d'une série d'émissions sur France Inter durant l'été 2017, émissions que je n'ai pas eu l'occasion d'écouter mais dont m'avait parlé une amie.
Voilà pourquoi j'ai eu envie de le découvrir...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Ce n'est pas seulement une biographie que nous offre Erik Orsenna, c'est aussi un cours de littérature.


En lisant ce livre, j'ai vraiment eu l'impression de retourner sur les bancs de la Fac, avec face à moi, un professeur passionné par son sujet. J'entendais les intonations de sa voix, je voyais ses petits sourires en coin, ses clins d'oeil malicieux.
D'ailleurs n'est ce pas ainsi qu'il faut (aussi) comprendre le titre "La Fontaine une école buissonnière" ? Comme un retour à l'école pour le lecteur ?
Tel un professeur, Erik Orsenna interpelle ses lecteurs, glisse quantité de références littéraires, donne à lire des extraits, conseille d'autres lectures et ne se gêne pas pour faire des digressions comme pour faciliter les simples lecteurs que nous sommes à une envolée classique.


On a tous en nous quelque chose de La Fontaine...alors, la tâche est ardue de rendre ce sujet intéressant tout en le vulgarisant. le lecteur-disciple pourrait avoir la désobligeance de renvoyer Orsenna à ses buissons. La cigale et la fourmi : déjà appris ! L'amitié avec Fouquet : j'connais ça par coeur ! Ses promenades dans les bois : déjà vu !
Oui, mais, il y aura toujours un petit quelque chose à apprendre, une histoire qu'on ne connaissait pas, un petit détail croustillant à se mettre sous la dent.
Si l'on en croit Orsenna, il y aura toujours de quoi s'abreuver à La Fontaine. Peu importe le loup qui viendrait vous en faire le procès.
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Après Les Fables de la Fontaine illustrées par Quentin Blake j'ai voulu en savoir plus sur cet écrivain dont on va fêter l'année prochaine les quatre cents ans de sa naissance. Que sait-on de l'homme, de sa vie, de son oeuvre en dehors de ses plus célèbres fables animalières ? Les Fables sont tellement légitimes dans nos apprentissages et souvenirs, que tout s'arrêterait à elles ! Ce charmant petit livre d'Erik Orsenna nous apporte bien des réponses tout en esquissant ce que furent les rapports d'un artiste avec son époque, et peut-être ce qu'il en est aussi à la nôtre des rapports de l'Art et du Pouvoir. En prime on savoure quelques extraits des Contes avec des dames « gentilles du corsage » ainsi que quelques fables moins connues.

Avec la Fontaine, on a la vie des hommes, la vie littéraire et la grande Histoire, cela me plaît énormément !
De famille bourgeoise, on le destinait à une carrière ecclésiastique. Il entre au couvent par une porte mais en ressort bien vite par une autre, et part étudier le Droit à Paris. Il fait partie d'une petite académie littéraire, l'écriture et la poésie semblant le fil conducteur de sa vie. A trente-et-un ans, il est maître des Eaux et Forêts avec des revenus et une charge qui comble son besoin de nature. A trente-six ans, il obtient la protection de Nicolas Fouquet, ministre des finances de Louis XIV. Il est à son service de 1658 à 1663. Cette protection va être de courte durée, Fouquet étant emprisonné par le roi pour avoir mené une vie fastueuse faisant trop d'ombre au roi soleil et d'avoir mis un peu trop la main dans les finances publiques (un peu le Jérôme Cahuzac de l'époque mais sans aménagement de peine...).

A l'époque les droits d'auteur n'existaient pas – ils sont apparus en 1750 grâce à Beaumarchais –. Pour vivre de sa plume il fallait être pensionné par de riches protecteurs. Il n'est plus question, après avoir soutenu Fouquet, d'être dans le club des artistes pensionnés comme le sont ses amis Molière, Racine, Corneille...

L'auteur des Fables a l'art chevillé au corps, il est libre et semble tout entier tourné vers son bon plaisir. Quand il retrouve le calme de Château Thierry après la vie trépidante de Paris il est tout à ses rêves et à la création.

Jean de la Fontaine est né en 1621. Son 1er recueil de contes paraîtra en 1664 puis un recueil de fables en 1667, il a 46 ans et il exprime alors, de manière indirecte, ses opinions très critiques sur le pouvoir en place.

Il recherche alors une reconnaissance et des honneurs (il obtiendra son admission à l'Académie française en 1695). Il vit dans des conditions de grande précarité, ses écrits ne lui ayant pas rapporté quoi que ce soit sinon la notoriété et une réputation sulfureuse par ses Contes, trop libertins et grivois. Son quotidien tient la plupart du temps à ses relations.

C'est un homme avec ses contradictions. Quand arrive le grand âge, La Fontaine tremble face à l'au-delà et aux critiques, ou l'inverse, on ne sait pas trop... « La police divine » lui tombe dessus sous la forme d'un abbé accusateur, sinistre personnage que cet abbé Pouget lui interdisant toute réimpression des Contes, lui demandant de brûler la pièce qu'il venait d'écrire, de s'engager à n'écrire que des oeuvres pieuses, de rédiger une confession générale devant être lue publiquement à l'Académie française... le saint homme !

Côté vie familiale, il a eu un fils mais ne s'intéressera ni à son épouse ni à ce fils qui sera éduqué par son parrain, un chanoine. La Fontaine a agi à sa guise, s'est consacré entièrement à sa carrière de poète, en dépit de l'hostilité des puissants, en cela il me semble proche de Jean-Jacques Rousseau (y compris par sa triste fin misérable et hallucinée). Erik Orsenna nous dit sa stupéfaction qu'on aie trouvé, à sa mort en 1695, un cilice, cette chemise de fer qui entaille la chair pour la punir des abandons passés...

Mélange détonnant de modernité et de tradition, La Fontaine est un homme dont les Fables ont traversé les siècles reprenant le flambeau à Esope, le grand-père grec des fables... (et sujet à l'occasion du célèbre palindrome : « Ésope reste ici et se repose »). La Fontaine a été largement mis en musique, il a inspiré une multitude de compositeurs comme vous pouvez le voir et l'entendre sur l'excellent site de « tout l'opéra ou presque ». Quant à l'homme, il renferme bien des mystères qu'aucune grande oeuvre cinématographique n'a éclairé, le film « Jean de la Fontaine, le défi » sorti en 2006 est, à ma connaissance, le premier et le seul film sur ce grand personnage ? Curieusement un film éreinté par toute la critique et non disponible en vod... L'année anniversaire à venir réservera peut-être de belles surprises et comblera j'espère ces vides !
*****
Visitez mon site clesbibliofeel afin d'accéder à ma chronique illustrée d'une composition photo personnelle et à quelques exemples de fables interprétées façon jazz, tout à fait transposables dans notre société actuelle !

Lien : https://clesbibliofeel.blog
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critiques presse (1)
LeFigaro
11 septembre 2017
Erik Orsenna vient de publier une savoureuse et instructive biographie de La Fontaine*. À sa lecture, on se dit que le fabuleux fabuliste du XVIIe siècle nous apprend beaucoup sur notre époque.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Un petit Jean naît à Château-Thierry

Tous ceux qui ne sont attirés que par le bling-bling et les bulles ne verront dans ChâteauThierry (aujourd’hui quatorze mille cent quatre-vingt-neuf habitants) que la porte de la Champagne. Les autres, ceux qui savent le prix de la flânerie, goûteront fort ce méandre de la Marne, cet étagement de collines coiffées de forêts. Sous cette paix trompeuse de la géographie, ils entendront vite, pour peu qu’ils dressent l’oreille, les bruits de l’Histoire. La rivière à cet endroit devait jadis se franchir à gué. Puisque des hommes passent, il faut bien les nourrir, les héberger, les protéger (ou les rançonner). Ainsi, dès l’époque romaine, naît une ville. Plus tard, sur la hauteur principale, un château s’élèvera. Où, de siècle en siècle, se succéderont des puissants. D’azur au château de cinq tours couvertes d’argent, ouvert, ajouré et maçonné de sable, accompagné de trois fleurs de lis d’or : le blason de la ville incite à rêver de chevalerie et de Table ronde. La population vit, et vit bien, d’agriculture et de commerce. On ne sait pourquoi ni comment, une forte communauté juive s’y installe. Au XIIIème   siècle, elle crée une école rabbinique qui devient vite célèbre. Samuel d’Évreux en est la figure la plus éclatante. On accourait de partout, et jusque de Tolède, pour entendre ses interprétations du Talmud. En 1285, avec le comté de Champagne, Château-Thierry rejoint le domaine royal.
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L'eau nous apprend la liberté. Mieux, elle nous en donne le courage. Vous pouvez être qui vous voulez, nous dit l'eau : héron, lion, grenouille, moucheron... Regardez-moi, prenez exemple : un jour, je suis glace ; le lendemain, nuée. Un jour, je tombe de haut : il pleut. Le lendemain, je suis au ciel, après m'être évaporée.

N'oublions pas la paresse, si chère amie de La Fontaine. Un cours d'eau, c'est la voie des taoïstes, un chemin qui avance tout seul. Quel plus doux rêve que celui de s'y laisser glisser ! Ah ! si la vie pouvait vous prendre en charge complète. Ah ! si la vie pouvait vivre pour vous !
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De certains livres on dirait qu'ils vous ont choisi.
Dès la première phrase, le coeur vous bat.
Vous entendez une voix vous dire : "Tu veux être mon ami ? "
C'est la voix du livre. Vous en pleureriez.
Vous avez trouvé quelqu'un et ce quelqu'un est un livre, quelqu'un pour vous protéger.
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Il est des livres qui sont des bateaux.
Ou, si vous préférez, des grands frères.
Ils vous embarquent, ils vous prennent la main.
Ils vous aident à traverser cette mer cruelle et chahutée qu'est la jeunesse.
Ils vous rendent plus fort, juste assez fort pour atteindre l'autre rive.
Qui est votre vie.
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Honte sur moi, académicien donc cofabricant de dictionnaire, je n'ai appris que récemment le mot qui désigne l'habitant d'une ville : le gentilé. Comment appelle-t-on celui qui loge à Château-Thierry, ou, pour ce qui nous concerne : quel est le gentilé de Jean de La Fontaine ? Castelthéodoricien.

On imagine le rire du fabuliste ainsi lourdement affublé.
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• Objectif Terre : L'urgence climatique au coeur des réflexions de nos invités, Erik Orsenna, Marion Cotillard, Alain Juppé, Thomas Pesquet ou encore Julian Bugier. • Vivre deux cultures : Quand l'historien Benjamin Stora ou le réalisateur Alexandre Arcady nous ont confié leurs souvenirs d'Algérie, l'exil forcé, le déracinement et leur nouvelle vie en France, à laquelle Enrico Macias n'en finit pas de faire des déclarations d'amour.
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