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Cycle Tokyo tome 3 sur 3

Jean-Paul Gratias (Traducteur)
EAN : 9782743655754
432 pages
Payot et Rivages (16/03/2022)
3.57/5   28 notes
Résumé :
Tokyo, 1949. Le président des chemins de fer Shimoyama, qui venait de licencier 30.000 personnes, est retrouvé démembré sur les voies. Harry Sweeney, un policier originaire du Montana, enquête sans succès sur cette affaire. En 1964, un auteur écrivant sur cette histoire disparaît. Le détective Murota Hideki recherche une piste. En 1989, un ancien agent de la CIA est rattrapé par son passé.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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ENFIN, Tokyo Revisitée est là. David Peace a mis dix ans à l'écrire. Son projet était de créer une trilogie sur le Japon post-1945 et les affaires criminelles célèbres qui y ont eu lieu, tout en dépeignant ce Tokyo apocalyptique dans lequel ses narrateurs, comme d'habitude, perdent les pédales et toute raison devant l'horreur. David Peace avait à coeur, puisqu'il vit au Japon depuis des années, de montrer le trente-sixième dessous absolu dans lequel était tombé le pays, pour mieux se relever ensuite et devenir la puissance que l'on connaît, tout en dénonçant l'occupation américaine peu connue, qui avait continué à écraser les japonais. Les américains ont le mauvais rôle chez Peace et cela explose dans ce troisième roman, qui relate de l'affaire Shimoyama, le président des Chemins de Fer, suicidé/assassiné/accidentellement écrasé, symboliquement sur les rails. Pour Peace, même si le roman finit une nouvelle fois par tomber dans un bafouillage incompréhensible où l'on se perd en conjectures sur les détails, le propos est clair et il a tenu à l'expliciter : Pour lui, l'assassinat de Shimoyama a été orchestré afin de tout mettre sur le dos des communistes et de les diaboliser, afin de servir les projets des américains. On décèle l'influence d'Ellroy là encore, même si Peace est bien plus ouvertement à gauche que lui...

Tokyo Revisitée est plus accessible que les deux précédents sur le plan de la forme, et je dois dire que cela n'a pas été sans me causer une certaine frustration, tant je suis fan des expérimentations stylistiques néo-faulkneriennes de David Peace, qui pourrait me raconter le bottin en stream-of-consciousness. Tokyo Revisitée est son roman le plus facile d'accès là-dessus et le moins fou depuis 1974. Il trouve ses moments de grâce par endroits, mais l'on ne prend pas le même pied stylistique qu'avec 1983 et Tokyo année zéro, qui sont pour moi ses sommets absolus. Sans doute voulait-il revenir à quelque chose de plus simple après les délires de Tokyo, ville occupée, où l'excellent rencontrait l'anecdotique et l'illisible, mais il n'empêche...

Après dix ans de tergiversations de sa part sur la structure du roman, il a opté pour trois parties (de son propre aveu, cela forme une trilogie à l'intérieur d'une trilogie) à trois époques différentes, à quinze années d'intervalle, 1949, le moment du crime, 1964, lorsque l'affaire va être clôturée comme c'était le cas au Japon à l'époque, et 1989, alors que l'empereur va mourir et que c'est la fin de l'époque horrible qu'il a à coeur de représenter (comme la mort d'Hoover chez Ellroy clôture la saga Underworld USA) et l'amorce de la renaissance du pays. Les trois parties ont trois narrateurs différents, avec des styles et des névroses bien particuliers, mais, comme souvent, il s'amuse à créer des échos et des similarités entre elles, dans ses fameuses répétitions, et surtout, en prenant le parti pendant tout le roman, quels que soient les narrateurs, d'enlever les signes indiquant les dialogues, ce qui exige un temps d'adaptation qui a duré personnellement le plus gros de la première partie. Les trois narrateurs sont aussi hantés par diverses femmes parties ou décédées, jusqu'à Donald Reichenbach parlant à son chat où l'on en vient même à douter de la réalité et de la symbolique potentielle de ce chat...

La première partie avec Harry Sweeney en 1949 est la plus accessible et rappellera 1974. Sweeney nous paraît au début relativement sain d'esprit pour un protagoniste de Peace et parvient avec brio à mener son enquête, avant de disparaître (le flou sur son destin jusqu'à la bizarrerie de l'épilogue pourra frustrer...). La deuxième en 1964 opte pour une autre structure, avec une alternance entre le point de vue de Murota Hideki (apparu dans Tokyo année zéro !) devenu détective privé, et celui de Kuroda Roman, auteur de romans policiers recherché par Hideki, car ayant résolu l'affaire Shimoyama. L'on confie à Murota Hideki un manuscrit d'un texte de Roman, et l'on croit du coup que les errances de Roman sont son manuscrit. Il y a bien sûr des jeux de concordances et d'échos entre les points de vue d'Hideki et Roman (avec l'acmé lors d'un passage génial de phrases à rallonge et de répétitions lors de l'assassinat de Shimoyama vécu par Roman). En tant que fan de Tokyo année zéro et de certains chapitres de Tokyo, ville occupée, j'attendais avec impatience les éventuels rappels et clins d'oeil de David Peace, et j'ai été un peu déçu, car certes, plusieurs personnages secondaires de Tokyo année zéro sont présents , mais ils ne sont pas toujours exploités jusqu'au bout (surtout celui que je viens de nommer en spoiler, à mon grand regret). La deuxième partie se termine par une séance de spiritisme délirante que je trouve plutôt ratée, mais bon, c'est le risque avec les expériences stylistiques de Peace, c'est du hit-and-miss, comme le montrait Tokyo, ville occupée... La présence de plusieurs flics secondaires de Tokyo année zéro comme flics pourris tenant à faire passer la mort de Shimoyama pour un suicide pour cacher la réalité était assez appréciable, cela m'a rappelé la tétralogie du Yorkshire de Peace où l'on revoyait, tome après tome, tel ou tel flic pourri tentant de camoufler la vérité au narrateur qui s'engouffrait dans la spirale qui le noierait... Et les passages avec Kuroda Roman, écrivain sur l'affaire Shimoyama, peuvent constituer une mise en abîme rigolote avec Peace lui-même.

La troisième partie en 1988 est assez onirique et alterne entre des passages à "il" et à "tu" (jeu sur les pronoms personnels déjà utilisé par Peace dans 1983 notamment), avec le Donald Reichenbach du présent et celui du passé. le personnage étant apparemment une sorte d'espion, le fait que la narration soit à la deuxième personne crée un effet amusant. Il y a quelques passages d'anthologie, notamment son voyage en avion jusqu'au Japon et les passages finaux. Toutes les occurrences où il prend le train sont mémorables aussi (et on les retrouve en leitmotiv chez les trois/quatre narrateurs du roman). Cette partie signant le crépuscule de la période horrible pour le Japon qui était le sujet de la trilogie de Peace, et le début du renouveau, l'on appréciera également les évocations du Japon lors des promenades de Reichenbach, qui n'ont alors plus rien à voir avec le pays de misère et d'apocalypse des deux tomes précédents, et qui chantent l'amorce d'une nouvelle ère...

Non content de créer des échos entre ses personnages et ses tomes de la trilogie Tokyo, Peace réutilise, volontairement ou pas, des types de personnages et des motifs qui sont bien connus de ses lecteurs. Reichenbach m'a rappelé Maurice Jobson de 1983, tout comme Terauchi Koji me rappelait BJ et Sweeney, Edward Dunford (1974) ou Peter Hunter (1980). Sans parler de l'hôpital psychiatrique et des personnages qui y finissent, ce à quoi il s'amusait déjà dans 1977 et 1980. Ce genre d'échos est assez jouissif.

En somme, j'ai beaucoup apprécié, au vu de l'attente après toutes ces années, tant je suis assoiffé des romans noirs de cet auteur. J'espère que le prochain sortira plus vite. J'ai Patient X de côté en anglais, un livre qu'il a écrit en hommage à Ryonosuke Akutagawa, écrivain japonais l'ayant grandement influencé, j'espère que Rivages le sortira en grande pompe en France... Et j'espère aussi que Peace reviendra à sa tétralogie du Yorkshire, à propos de laquelle il avait teasé une préquelle, un peu comme Ellroy fait en ce moment avec son deuxième Quatuor de Los Angeles...
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Quelle expérience de lecture ce thriller halluciné, qui comme son titre l'indique nous fait visiter et revisiter en tous sens la capitale nipponne, à trois époques, par la voix de trois personnages, autour de la disparition réelle du président des chemins de fer japonais Sadanori Shimoyama, en 1949, quand le pays était sous occupation américaine.
Cette période de l'histoire du Japon semble hanter David Peace, la géographie et l'urbanisme de Tokyo également. Il nous conduit à longueur de pages, avec des répétitions sans fin, dans des boucles narratives, dans les quartiers et les rues de la capitale, à pied, en voiture, mais aussi en métro et en train bien sûr. Ses personnages, tous plus mal en point les uns que les autres, sillonnent les artères de la ville, en quête d'une vérité qu'ils ne sont pas prêts de trouver, dans l'atmosphère déliquescente de ce pays vaincu, sous administration des Etats-Unis, en proie à ses fantômes et en lutte contre l'ennemi communiste.
La première période, celle du meurtre ou du suicide, nous sera racontée par un enquêteur du Montana, la deuxième par un détective japonais à la recherche d'un écrivain disparu qui présenterait la solution de l'énigme dans l'un de ses livres, et la dernière par un traducteur américain. Les trois récits se croisent, se fondent l'un dans l'autre et se répondent en écho. Trois personnages, mais une même déshérence, une même désespérance, des relations inabouties ou achevées avec des femmes évanescentes.
Si vous aimez les histoires qui sont tout sauf linéaires, les ambiances mystérieuses et troubles, les protagonistes au psychisme torturé, alors foncez sur Tokyo revisitée. Inspiré par Ellroy, David Peace aura mis dix ans à écrire ce livre, dont les nombreuses sources sont citées en fin d'ouvrage.
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Même s'il nous a fait patienter avec Rouge Ou Mort (Rivages/Noir 2014), une ode à la gloire de Bill Shankly, l'entraîneur mythique du Liverpool Football Club, il aura fallu attendre dix ans afin que s'achève la trilogie japonaise que David Peace avait entamée en 2008 avec Tokyo Année Zéro (Rivages/Noir 2008) suivie de Tokyo Ville Occupée (Rivages/Noir 2012) et qui se conclut donc avec Tokyo Revisitée représentant l'achèvement d'un cycle dantesque tournant autour de trois faits divers emblématiques reflétant les caractéristiques de la société japonaise contemporaine. Que ce soit avec son Quatuor du Yorkshire (Rivages/Noir 2017), ou son anthologique GB 84 (Rivages/Noir 2004) David Peace nous livre des oeuvres d'une rare intensité avec cette particularité d'une prose scandée qui soumet le lecteur à l'épreuve d'un texte à la fois hallucinant et déroutant, sublimant ainsi une intrigue bouleversante et une atmosphère cauchemardesque. de l'audace, parfois même de la folie, c'est ce qui caractérise l'oeuvre de cet auteur mythique de la littérature noire qui revient donc sur le devant de la scène avec ce très attendu Tokyo Revisitée demeurant probablement le plus abordable parmi tous ses romans, ceci sans sacrifier à l'excellence d'un récit qui conclut de manière magistrale cette trilogie japonaise dont l'intrigue se focalise sur la mort de Sadanori Shimoyama, président des chemins de fer japonais, qui reste, aujourd'hui encore, l'un des faits divers les plus marquants du pays.

5 juillet 1949 à Tokyo, les services de police sont sur les dents, depuis l'annonce de la disparition de Sadanori Shimoyama, le président des chemins de fers japonais, dont le corps démembré est finalement découvert le lendemain sur une voie ferrée à proximité d'un lieu-dit que les cheminots surnomment le Carrefour Maudit. Suicide, meurtre ou accident ? La question demeure pour cet éminent personnage sous pression qui devait licencier plusieurs milliers d'employés, ceci sur instance des forces alliées occupant le pays. Originaire du Montana, flic tourmenté, Harry Sweeney est chargé de l'enquête en collaborant avec les forces de police japonaise tandis que ses supérieurs affirment qu'il s'agit d'un meurtre fomenté par les syndicats communistes des chemins de fer. Au gré d'investigation hasardeuses, l'affaire se révèle peu concluante. Elle rebondit pourtant en 1964, lorsque le détective privé Murota Hideki est chargé de retrouver un auteur de roman policier détenant tous les tenants et aboutissants de l'affaire mais qui aurait subitement disparu. Puis l'on se retrouve en 1988 à suivre les pérégrinations de Donald Reichenbach, un individu étrange, travaillant comme traducteur, qui nous révélera peut-être le fin mot d'une affaire touchant de près les services secrets américains de l'époque.

Comme tous les ouvrages de David Peace, il importe de saisir la dimension politique de l'époque et plus particulièrement celle concernant Tokyo Revisitée où en 1949, la Chine se tourne définitivement vers le communisme tandis que la Corée du Nord sous influence de l'URSS a des velléités d'annexer le Sud qui est sous influence américaine. A partir de ce contexte, on comprend l'inquiétude des Alliés occupant le Japon et qui voient d'un très mauvais oeil la montée en puissance des syndicats communistes et plus particulièrement de celui des chemins de fer japonais qui s'oppose aux licenciements massifs orchestrés par le président Sadanori Shimoyama qui fait l'objet de nombreuses menaces de mort. C'est autour de cette situation géopolitique en lien avec le décès de cet homme et de l'émotion que cette tragédie a suscité au sein de la population, que David Peace orchestre ainsi son récit qui se déroule sur trois époques différentes nous permettant de saisir les dimensions sociales d'une ville de Tokyo prenant l'allure d'une entité labyrinthique cauchemardesque dans laquelle se perdent les trois personnages tourmentés que sont le policier Harry Sweeney, au comportement suicidaire, le détective privé Murota Hideki au caractère instable qui frise la folie et le traducteur Donald Reichenbach peinant à assumer son homosexualité tandis qu'il se remémore les événements de 1949 dans lesquels il a été impliqué. On observe ainsi l'évolution d'une ville qui se reconstruit sur un magma de ruines et de morts avec un aspect onirique où certains protagonistes doivent composer avec des fantômes omniprésents qui ne cessent de les hanter. C'est notamment sur cet aspect que l'écriture de David Peace prend tout son sens avec cette scansion caractéristique restituant l'atmosphère oppressante de l'époque et le désarroi d'individus perdant pied peu à peu, ceci à mesure de l'emprise obsédante que prend cette affaire et dont David Peace s'empare avec le talent habituel et la somme de documentation hallucinante qu'il restitue dans l'ensemble d'un texte d'une richesse sans commune mesure qui se mérite et se savoure en même temps au gré d'une lecture éprouvante marquant, comme toujours, le lecteur qui s'aventure dans un univers à nul autre pareil. Un grand moment de littérature.


David Peace : Tokyo Revisitée (Tokyo Redux). Editions Rivages/Noir 2022. Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Jean-Paul Gratias.

A lire en écoutant : Wesendonck Lieder, WWV 91, V. Träume de Richard Wagner. Album : Matthias Goerne & Seong-Jin Cho – Im Abendrot. 2021 Deutsche Grammophon GmbH, Berlin.
Lien : https://monromannoiretbiense..
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Plus de dix ans !
C'est le temps qu'il aura fallu attendre entre la parution de 'Tokyo, ville occupée', deuxième tome du Cycle Tokyo, et ce merveilleux 'Tokyo, revisitée', que je viens de terminer.

David Peace s'empare d'une célèbre affaire criminelle non résolue à ce jour, ayant eu lieu en 1949 au Japon : la disparition de Shimoyama, le président des chemins de fer japonais, alors qu'il venait d'annoncer une vague de licenciements sans précédent, et la découverte de son corps le lendemain, écrasé par un train. Suicide ou assassinat, les conjectures vont bon train (pardon pour le mauvais jeu de mots, vraiment involontaire).

En trois temps, trois personnages, trois époques, le romancier anglais nous livre son roman sur l'affaire Shimoyama.
1949 - Harry Sweeney, un policier américain se retrouve chargé de l'enquête.
1964 - Murota Hideki, un détective privé, part à la recherche de Kuroda Roman, qui devait écrire un roman sur l'affaire Shimoyama.
1988 - Donald Reichenbach, traducteur américain installé au Japon depuis l'Occupation, dernière voix de Tokyo, revisitée, va nous permettre de faire le jour sur la mort du président des chemins de fer.

La virtuosité du romancier anglais est intacte, chaque voix a sa propre essence, les personnages tourmentés nous touchent au coeur.
Et toujours, cette écriture brillante, percutante, qui ne laisse aucun répit.

Comme d'habitude, David Peace m'a éblouie.

Il faut saluer également l'immense travail recherche ayant donné lieu à ce roman fouillé et intense, ce qui explique le délai très long entre deux livres.

La question étant 'Tokyo, revisitée' valait-il cette longue attente ?
Et la réponse étant Oui, mille fois oui.
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Magistral roman sur 40 ans d'histoire du Japon sous l'Occupation des États-Unis. Employant comme thème l'assassinat de Shimoyama, président des chemins de fer japonais en 1949, l'auteur divise son roman en trois partie : l'enquête non-abouti du flic Harry Sweeney contemporaine aux faits ; l'enquête non-résolue du détective privé Murota Hideki en 1964 ; les découvertes (fin des années 80) d'un mystérieux personnage, Donald Reichenbach, divisées entre passé et présent, ce qui lui permet de nous révéler les points obscures de toute l'histoire.
Avec un immense travail de recherche, David Peace nous parle des problèmes socio-politico-économiques provoqués par l'Occupation donc la seule préoccupation était de maintenir le Japon sous ses bottes, par peur de le voir tomber sous le Communisme. La méfiance, parfois la haine, des “indigènes” envers l'étranger montre bien que cette période a été désastreuse pour le pays, surtout à cause de disputes entre l'administration américaine et la CIA (comme toujours !).
Malheureusement, je n'ai pas pu m'habituer avec le style de l'auteur. Les descriptions innombrables, minutieuses et répétitives m'ont donné l'impression de voir un film en audiodescription. Bien que les répétitions ont parfois créé des morceaux très poétiques, la subir pendant plus de 400 pages devient un peu agaçant !
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critiques presse (4)
LeMonde
22 juin 2022
L’écrivain anglais signe depuis vingt ans des romans noirs désespérés écrits dans une langue frénétique. Il y dissèque, par exemple, le Japon de l’immédiat après-guerre, dans une trilogie qu’il clôt avec « Tokyo revisitée ». Balisage des ténèbres peaciennes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
29 avril 2022
Dans ce dernier roman qui unit l'histoire récente du pays et l'enquête policière, il traite du passé pour mieux éclairer le présent.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
25 avril 2022
Dans une atmosphère moite, pluvieuse, ces hommes au passé incertain, aux secrets lourds à porter, sombrent peu à peu dans l’alcool et perdent pied. Ils entendent des voix, sont tentés par le suicide. Un roman impressionnant et éprouvant !
Lire la critique sur le site : LeFigaro
FocusLeVif
12 avril 2022
Avec l'hypnotique et fiévreux Tokyo Revisitée, l'écrivain britannique David Peace met formidablement un terme à son triptyque sur le Japon de l'après-guerre. Rencontre exclusive avec un des tout grands stylistes d'aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Harry Sweeney joint les mains. Il lève les mains jusqu'à son visage. Il incline la tête. Il ferme les yeux. Au milieu du siècle pour les Américains, au cœur de la nuit en Amérique. Agenouillé dans sa chambre, sa chambre d'hôtel. La pluie qui frappe aux carreaux, la pluie qui tombe dans la nuit
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- Si tu te fais un ennemi de cet homme-là, tu le regretteras toute la vie, je te le jure. Mais si tu te mets dans ses bons papiers, tu pourras passer le reste de ta vie à péter dans la soie.
- Ça puera quand même, soie ou pas.
(Rivages/Noir, p.130)
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