Storia Voce - 5 juin 2019
Une histoire incorrecte de la Révolution
Plus qu’un simple objet d’histoire, la Révolution Française est pour certains un mythe, un fantasme, une idole. Un mythe aux contours flous qu’il faut sans cesse réinventer et adapter, un mythe populaire écrit par des intellectuels, un fantasme qui ensorcelle et qui fascine. Mais la Révolution française est aussi une idole, qui semble pourtant chanceler depuis 1789 dans son sanctuaire. Elle est une idole ébréchée mais dont les débris semblent toujours replacés dans le saint des saints du temple de l’histoire. L’historiographie semble le montrer : étudier la Révolution française ne peut-être qu’un pèlerinage ou une guerre sainte. Une chose est sûre, la salle capitulaire ne se désemplit pas même si tout le monde ne semble pas avoir le droit au chapitre. Mari-Gwenn Carichon reçoit au micro de Storiavoce, l’historien Claude Quétel, qui vient de publier aux éditions Tallandier et Perrin, l’ouvrage : Crois ou meurs, une histoire incorrecte de la Révolution française.
L'invité: Claude Quétel est un historien tout d’abord spécialiste du 18ème siècle Directeur de recherche honoraire au CNRS, il est spécialiste de la folie et de la psychiatrie. On lui doit, entre autres une Histoire de la folie, de l’Antiquité à nos jours (624 pages, 12,5 euros) chez Tallandier et une Histoire des murs (320 pages, 9 euros) chez Perrin. Reconnu comme un fin connaisseur de la Seconde Guerre mondiale, il a également été directeur scientifique du mémorial de Caen avec La Seconde Guerre mondiale (Perrin, 480 pages, 24,9 euros), L’Impardonnable Défaite (Tempus, 480 pages, 11 euros). Son Crois ou meurs est le récit historique de la période la plus controversée de l’histoire de France et l’aboutissement d’un travail de plusieurs années. Il a été coédité par Perrin et Tallandier (512 pages, 21,90€).
Claude Quétel
Habituelles oubliées de l'Histoire, les femmes le sont plus encore lorsqu'il s'agit des guerres. Pourtant leur rôle fut primordial durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, qu'auraient pu faire la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'URSS sans l'apport de leurs citoyennes ? Et est-ce un hasard si les pays vaincus en 1945, l'Italie, l'Allemagne et le Japon, sont aussi ceux, qui, par idéologie, ont le moins mobilisé les femmes ? S'app... >Voir plus
EAN : 9782369145912
Libretto (15/09/2023)
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9 notes
Libretto (15/09/2023)
Résumé :
Habituelles oubliées de l'Histoire, les femmes le sont plus encore lorsqu'il s'agit des guerres. Pourtant leur rôle fut primordial durant la Seconde Guerre mondiale. En effet, qu'auraient pu faire la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'URSS sans l'apport de leurs citoyennes ? Et est-ce un hasard si les pays vaincus en 1945, l'Italie, l'Allemagne et le Japon, sont aussi ceux, qui, par idéologie, ont le moins mobilisé les femmes ? S'app... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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J'ai beaucoup lors de ma lecture de ce documentaire fait par Larousse sur la place des femmes durant la Seconde guerre mondiale. Même encore en 2014, leurs rôles sont plus vaste malgré une certaine misogynie au niveau politique, par rapport aux travailleurs de la construction, etc. Dans ce documentaire, la femme reprend les droits car l'auteur Claude Quétel montre les différentes réalités que les femmes ont du subir. Perte du mari, combattant au front, fait prisonnier, les femmes ont montrées qu'elles étaient capable mieux que les hommes dans le secteur industriel, militaire, dans la résistance passive ou non Ce livre devrait être dans les écoles afin que les élèves découvrent un pan de l'histoire qui fut oublié ou carrément mis de côté par les historiens sur la valeur des femmes durant la Seconde Guerre mondiale.
Déjà, il y a des erreurs dans ce livre qui se veut historique. Car contrairement à ce qui est dit, les pays de l'axe ont beaucoup mobilisé les femmes. Surtout l'Allemagne. Moins l'Italie, il est vrai. Néanmoins, on a trouvé des femmes en uniforme, aviatrices, espionnes, ou agent de liaison, ou alors dans les usines d'armement dans l'Allemagne nazie. Donc ce n'est pas pour cette raison qu'ils auraient perdu la guerre. C'est du grand n'importe quoi. Mais ce livre a quelques mérites quand même de regarder la guerre à travers la vie féminine de l'époque. Mais je me demande si tout est exact vu les erreurs qui se sont glissées dedans.
« Les femmes sont les éternelles victimes de guerres ». Par cette première phrase simple et concise, Claude Quétel résume la triste situation des femmes dans l'histoire. Invisibilisées, oubliées mais aussi torturées et massacrées, elles étaient plus que jamais actives, lors de la première et de la seconde guerre mondiale, même si les manuels en parlent si peu. Ainsi, la moitié de l'humanité semble passer sous les filets de l'historien et voit leurs actions dissoutent dans celles des hommes. Et ce qui est déjà vrai en temps de paix s'intensifie en tant de guerre.
Pour une période qui a fait tant couler d'encre (1939-1945), le rôle des femmes a été occulté et passé trop longtemps sous silence. Pourtant, elles ont, elles aussi, été les victimes des bombes, ont fait preuve d'inventivité face aux pénurie, ont répondu aux besoins alimentaires et de main d'oeuvres. Dans tous les pays, elles ont joué un rôle actif en tant qu'auxiliaires de l'arrière ou au front, elles ont combattu, ont participé à la Résistance, ont été deportées, violées, malmenées, tout en gardant un moral d'acier et une force de combat incroyable.
Pourtant, à la fin de cette période tragique, les hommes, revenus de la guerre, leur ont demandé de reprendre leur ancienne place, comme si elles n'avaient rien accompli.
C'est à ces femmes que Claude Quétel essaye de restituer leurs histoires.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Pour une période qui a fait tant couler d'encre (1939-1945), le rôle des femmes a été occulté et passé trop longtemps sous silence. Pourtant, elles ont, elles aussi, été les victimes des bombes, ont fait preuve d'inventivité face aux pénurie, ont répondu aux besoins alimentaires et de main d'oeuvres. Dans tous les pays, elles ont joué un rôle actif en tant qu'auxiliaires de l'arrière ou au front, elles ont combattu, ont participé à la Résistance, ont été deportées, violées, malmenées, tout en gardant un moral d'acier et une force de combat incroyable.
Pourtant, à la fin de cette période tragique, les hommes, revenus de la guerre, leur ont demandé de reprendre leur ancienne place, comme si elles n'avaient rien accompli.
C'est à ces femmes que Claude Quétel essaye de restituer leurs histoires.
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Citations et extraits (6)
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Les femmes sont aussi les éternelles oubliées de l'histoire des guerres. La moitié de l'humanité (voire un peu plus, par le jeu des espérance de vie) paraît se dérober à l'examen et l'historien a le plus grand mal à ériger cette multitude en objet historique. Ni nation, ni classe social, ni parti politique, ni minorité agissante, les femmes voient leur histoire dissoute dans celle des hommes. C'est déjà vrai en temps de paix. Ce l'est plus que jamais en temps de guerre où les hommes occupent davantage encore le devant de la scène et par la suite écrivent l'histoire, leur histoire.
Longtemps l'institution Lebensborn de haras nationaux destinés à la reproduction des SS et à leur multiplication, est resté mystérieuse, voire secrète. Pourtant 12 000 bébés réputés de "race supérieure" naquirent de ces "mariage biologique" . il y eut cet établissement jusqu'en France, où le premier "foyer" lebensborn (et finalement le seul) fut inauguré le 6 février 1944 à Lamorlaye près de Chantilly.
D'autres métiers sont carrément nouveaux, tel celui de correspondant de guerre. Des femmes, presque toujours des Américaines mais aussi des Soviétiques, se lancent à l'assaut de cette nouvelle citadelle où, a priori, il ne peut y avoir que des hommes puisqu'il s'agit cette fois d'être au front et qu'en principe ce n'est pas la place d'une femme....
Quand les nazis (les Russes disent "les fascistes") envahissent une grande partie du territoire et commencent à massacrer les habitants par milliers, l'heure n'est plus aux réminiscences romantiques et prébolcheviques. Les femmes soviétiques sont également des combattantes qui vont rapidement faire leur preuves, forçant bientôt l'admiration d'hommes toujours réticents à voir les femmes au front.
Mais surtout, dans les caves et les abris, ce sont elles, qui, comme toujours, ont fait le plus preuve de courage et d'abnégation, se préoccupant des autres, enfants, vieillards, hommes désemparés, avant de s'occuper d'elles-mêmes. Surtout aussi, et même sous les bombes, ce sont elles qui ont dû penser à tout.
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