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EAN : 9782070783618
104 pages
Gallimard (01/03/2007)
2.93/5   28 notes
Résumé :

C'est la plus belle énigme de l'histoire du monde. Pas la plus mystérieuse, la plus belle. Une litanie de splendeurs : Lascaux, Rouffignac, Niaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, Altamira, le Roc-aux-Sorcières. Chauvet. Cussac, devant quoi on reste bouche bée, médusé. Ceux-là. qu'on imaginait en brutes épaisses tout juste descendues du singe, qu'on habillait de peaux de bêtes et qu'on coiffait avec un clou, ceux-l&#... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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En abordant l'histoire humaine par l'humour, le début de ce livre donne l'impression de lire le texte d'un stand-up.
L'auteur ne cherche pas l'exactitude, mais sa désinvolture laisse parfois un peu perplexe, et comme l'humour n'est pas spécialement désopilant, on se demande quel est l'objet de ce livre...le parti pris de l'apparition de l'art magdalénien par le plus faible de la tribu se tient mais on sent aussi que l'intrigue se cherche. le livre est hybride et inclassable (réflexion philosophique ou essai romancé, textes en forme de nouvelles ou livre divisé en chapitres ?...)
Le propos est confus, et la philosophie générale peu claire... je sors de ces 100 pages dubitatif, je n'ai pas compris le propos global de l'auteur, et surtout je n'ai rien appris.
Pas facile pour un écrivain de s'attaquer à de tels sujets sans les avoir travaillés un peu plus profondément.
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Ni un roman, ni un essai ce petit livre m'a laissé perplexe et même s'il est court, sa lecture m'a parue durer le temps d'un voyage entre la préhistoire et le 21ème siècle (à quelques minutes près).
Quelques bons éléments sur les représentations culturelles durant cette période mais aussi sur une autre période concernant le site mégalithique de Carnac; mais qui n'ont pas retenu toute mon attention, peut-être à relire dans d'autres temps.
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Un essai plaisant, au ton humoristique, qui emporte, en un peu plus de 80 pages, le lecteur à la découverte des artistes plasticiens et sculpteurs de la Préhistoire. Petit livre bien écrit qui invite à des lectures plus conséquentes.
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Les "sapiens-sapiens", le saviez vous, avec leur magnifique "machine à penser" neuronale, "Rolls de la création", "cerveau new-look" , même s'ils n'ont pas inventé la poudre, ont été les premiers artistes?
Mais oui nous le savions. Lascaux,Rouffignac,Niaux...Les peintures rupestres on connait.
Ce qui est original,c'est la façon cocasse dont Jean Rouaud (prix Goncourt 1990 pour les Champs d'honneur) avance ses propres déductions et théories sur l'évolution,l'adaptation,les mutations génétiques qui ont enclenché "des enchainements de pensées" "encore bien loin du concours Lépine" mais qui a la longue ont fini par "payer".
Un vrai "paléo-circus" dans ces grottes habitées par "le grand caïd","le grand ordonnateur des chasses","le petit avorton","le passe-muraille","le voleur d'ombres" et le "petit tordu" à la main magique qui a ...du talent.
Premieres fresques,premières notions d'astronomie où le hasard fait souvent bien les choses,ode à la nature,rites funéraires,émergence d'une spiritualité et de notions de bien et de mal, entre grottes et mégalithes, pierres levées du "manège de Carnac".
Un texte, bourré d'humour qui questionne et une réflexion à méditer:en trente cinq mille ans d'un cerveau sans retouche, "qu'est-ce qu'ils ont dans la tête, les hommes,pour s'acharner ainsi sur d'autres hommes?"
Préhistoire ou actualité?
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Trois courtes nouvelles qui ne m'ont pas convaincu.



On ne peut pas vraiment dire que j'ai apprécié ma lecture.

En premier lieu, je n'ai pas apprécié le style de l'auteur. Il y a quelque chose de très oral dans sa manière d'écrire, mais une oralité trop stylisée pour qu'elle soit plaisante. Parfois, les phrases sont interminables – quand on la termine, on ne se souvient plus du début – et par moment, on se demande pourquoi les virgules ne sont pas des points. Je suppose que quand on a un Goncourt, on peut se prendre certaines libertés. La chance !



Ensuite, dans le contenu, j'ai eu beaucoup de mal avec la vision de la préhistoire de l'auteur. Pour résumer, si ce n'est pas de l'« homo sapiens », c'est minable et les populations d'avant ne sont que des abrutis congénitaux. Avec un joli tacle qui frôle le sexisme contre Lucy, la seule préhistorique que l'on nomme. En restant dans les sujets qui fâchent, il n'y a pas de personnages féminins et dès que « les femmes » sont évoquées, ce n'est pas en terme très élogieux. Les femmes préhistoriques, mêmes sapiens, sont des « pleurnicheuses ». Au contraire des hommes qui eux sont très virils ! Bref, une vision de la préhistoire digne du XIXe siècle. Ce que l'on peut pardonner à Rosny Aîné, on peut moins le faire pour un auteur de notre temps.



Après, l'auteur propose trois textes courts (des nouvelles) pour essayer de donner une histoire fantasmée de l'apparition des peintures rupestres. Cela aurait pu être une belle idée – à laquelle j'accorde un certain crédit – si la manière très viriliste de présenter les hommes préhistoriques et le style d'écriture ne rendaient pas l'ensemble déplaisant à lire.



Je n'ai pas apprécié cette lecture. Heureusement que c'est un folio 2 €.

À éviter.
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critiques presse (1)
LeFigaro
17 janvier 2012
Jean Rouaud s'est visiblement amusé à écrire ce court recueil, et on s'amuse avec lui. Un petit bijou littéraire. Ce livre est aussi un hommage à l'art et la beauté du monde.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Soleil, lune, éclipse, étoiles, nuit, nuages, pluies, tempêtes, neige, orage, arc-en-ciel, il s'en passe de drôles là-haut. Même si depuis quelques milliers d'années on constate une nette amélioration. Souvenez-vous du temps de Lascaux, il ne faisait pas bon mettre un chien dehors, un temps peu clément, à courir tous aux abris sous roche, à s'enfouir sous terre. Température presque sibérienne, et une végétation rase, toundra, lichen, au bonheur des rennes. C'est sans doute en suivant ces grands troupeaux que ceux-là de la péninsule armoricaine ont dû rater un embranchement, bifurquer et être arrêtés par l'océan. Ils installèrent là leur résidence balnéaire, la terre prit un coup de chaud et peu à peu se couvrit de ces forêts denses que l'on regardait grandir. Là où autrefois, du temps de la steppe, le regard portait jusqu'à l'horizon, le voilà maintenant forcé de suivre ce mouvement ascensionnel. Changement de perspective. C'est désormais la verticale qui s'impose. On ne s'enfouit plus, on s'élève.

Sur ce haut blason armorié qu'est le menhir brisé aux restes dispersés à Gavrinis et Locmariaquer, les bâtisseurs sédentaires persistent et signent, où sont gravées une araire, des têtes de bovidés et une hache. Agriculture, élevage et déboisement. C'est exactement le programme de tout candidat du Néolithique. Respecté à la lettre à Carnac. Mais maintenant que les techniciens ont fait leurs preuves, on s'autorise à passer aux choses de l'esprit, la même chose, en fait, mais dans son émanation poétique.
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Alors, on n'était pas regardant avec le temps : un ou deux millions d'années pour affûter à peu près correctement le tranchant d'un silex, mais cette fois, on y était. A la décharge de ceux-là, de leur lenteur d'esprit, ce labeur de fourmi s'était accompagné d'une intense activité cérébrale, puisque, partant d'un amas neuronal mal dégrossi à la pensée embryonnaire - sans médire, la petite Lucy, la star de la famille afarensis, avait un pois chiche de trois cents grammes dans la tête -, ils étaient parvenus au fil du temps, après des repentirs, des impasses, de bien légitimes droits à l'erreur (bien que plus volumineux, le cerveau des Néandertaliens ne leur avait pas permis d'inventer la poudre), à une refonte totale de la boîte crânienne et à la mise au point de cette formidable machine à penser que nous connaissons, la Rolls de la création, savant assemblage de cellules nerveuses, minutieusement agencées, compartimentées, avec ses cases, ses domaines réservés, au point que même la musique y trouve son siège, et la mathématique, et le coup droit du gaucher, ce qui sous-entend que ceux-là, les sapiens sapiens, voyaient loin, anticipaient le futur, pariaient sur l'avenir, de sorte qu'on peut les imaginer chantonnant et sifflotant tandis qu'ils dessinaient les petits chevaux trapus sur les parois des grottes, et comptaient les bisons sur leurs doigts au retour d'une battue, et s'en remettant au bras magique d'un surdoué pour une chasse miraculeuse, de sorte aussi, si tout était déjà en place, que dès l'apparition de ce cerveau new-look on était sans doute en mesure d'expérimenter aussi bien la bonté que la malveillance : la bonté pour partager sa nourriture et la malveillance pour la dérober à son voisin. Tout était déjà joué en somme.
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Toi aussi, tu interprètes les signes du ciel comme des effets d'annonce. Quand il se fait menaçant, que tu flaires l'averse, tu ramasses précipitamment ton linge ou ton transat, et tu te dépêches de rentrer si tu te promènes. Quand les feuilles se colorent de rouge, tu n'as pas non plus besoin d'un calendrier pour savoir que la mauvaise saison arrive. Alors pour des gens qui passaient tout leur temps dehors, ce genre de choses, c'était le b.a.-ba. La nature, c'était leur encyclopédie à ciel ouvert, un grand livre touffu et foisonnant où tout était consigné de la vie et de la mort. C'était leur bible. Il leur suffisait d'apprendre à lire, à déchiffrer ce qu'ils avaient sous les yeux, à s'interroger sur le moindre changement, un souffle dans l'air, une odeur inhabituelle, un cri rauque dans un hallier, un disque blanc autour de la lune, une nuée poussiéreuse à l'horizon. Ce qui n'avait pas été sans déboires - quelques goûteurs de baies avaient bien sûr fait les frais de cet apprentissage indigeste. Par quoi le reste de la horde avait appris que tous les fruits rouges ne se valaient pas - et du coup à bien les distinguer. Et ainsi pour tout. Ce qui n'avait pas été sans frayeur, non plus. Outre quelques espèces peu amicales, comment n'auraient-ils pas frémi sous les assauts terrifiants de l'orage, ou quand une flèche d'or s'abattant d'un nuage anthracite était en mesure de fendre un arbre et d'embraser un buisson? Comment ne se seraient-ils pas demandé ce qu'ils avaient bien pu faire pour mériter un tel déchaînement du ciel? Et que voulait dire cette arche multicolore apparaissant après la pluie? Le monde était bien plus peuplé qu'aujourd'hui, qui se réduit à un nuage de particules. Derrière chaque phénomène se cachait une puissance occulte. Il y avait de quoi interpréter, de quoi s'en raconter, de quoi mettre au point une fable cohérente qui mette un peu de bon sens à ces comportements étranges de la nature, de donner un nom à ces créatures de l'ombre, leur inventer une histoire, un statut. Mais une fois le récit bien ficelé, qui expliquait le pourquoi du comment et la raison de toute chose, on pouvait s'y fier.
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Il leur est arrivé de dessiner dans des cavités qui n'avaient pas plus de quatre-vingts centimètres de hauteur, oeuvrant couchés, n'ayant aucun recule pour juger de leur travail. Et pourtant le trait est parfaitement maîtrisé. Ce qui veut dire qu'ils l'avaient répété des milliers de fois pour être en mesure de tracer d'un seul jet, quasiment les yeux fermés, un cheval en son entier. Ce qui veut dire aussi qu'ils avaient en leur talent une absolue confiance. Cette assurance, c'est bien la preuve qu'ils disposaient d'un statut particulier. Ce ne devait pas être un mince privilège de descendre exercer son art dans les profondeurs de la terre-mère. Quand ils remontaient à l'air libre, on devait les regarder avec la crainte et la déférence que l'on voue aux grands sorciers de la médecine.
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Il s'agit d'un projet conçu et mené à son terme. Une affaire de quelques années tout au plus. De quoi occuper le temps d'un règne. Ce qui veut dire qu'il y a un avant à Carnac, et que cet avant on le connaît : c'est une pensée. Une pensée parfaitement conçue, calculée, anticipatrice, prévisionnelle, attendant des retombées bénéfiques de son savant arrangement. Certaines pensées se disent avec des fleurs. Ici, c'est un bouquet de pierres levées, alignées, sur sept, onze ou treize rangs, en ordre croissant de la plus basse à la plus élevée, du levant au couchant.
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Vidéo de Jean Rouaud
Jean Rouaud vous présente son ouvrage "Juge de Montaigne : une tragi-comédie" aux éditions Seghers.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2595015/jean-rouaud-juge-de-montaigne-une-tragi-comedie
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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