Que dire sur les monuments que sont ces pièces de théâtre ? C'est fort, c'est puissant, et c'est simple. Il n'y a rien à jeter, tout y est juste. N'est-ce pas là la définition de la beauté ?
Dans
Les mouches,
Sartre nous parle de liberté, de libre arbitre, sur fond de drame antique chez les Atrides. On y suit Oreste, qui apprend à se défaire de son fardeau en assumant pleinement ses actes et en refusant de sentir les remords, face à Electre, qui, elle, ne parvient pas à se libérer, et fini submergée par le regret.
Dans
Huis-clos, on comprend que notre existence, la définition de nous même, ne tient qu'à celle que les autres veulent bien donner de nous. En effet, une fois morts, les personnages n'ont plus aucune emprise sur ce qu'ils sont, et leur image est entre les mains des vivants.
Dans Morts sans sépulture, au delà d'une critique de l'occupation,
Sartre montre aussi la déchéance de l'Homme. Quelle place prend l'orgueil, la volonté, l'identité dans des moments de tension extrême ? Et pour finir, le caractère vain de tous ces questionnements. Il représente la vie dans une certaine mesure : une lutte contre sois-même, contre les autres, pour une fin ineluctable, couru d'avance. Bref, ne vous débattez pas trop fort, rien de tout cela n'a de sens.
Dans
La putain respectueuse,
Sartre fait une critique de la société Américaine des années 40, et au delà de ça, une critique de l'Homme manipulateur. Une lutte contre le racisme, ou plutôt contre la suprématie de l'homme aristocrate blanc.
A n'en point douter, ces 4 pièces de théâtre sont un chef-d'oeuvre, chacune dans leur individualité, et dans un ensemble.