Ce livre est un vrai coup de coeur, une bouffée d'oxygène, un plaisir de lire ce livre que je referme malgré moi. Et il ne faut pas vous arrêter à sa couverture un peu austère car il renferme un beau roman.
L'action se passe en Amérique en 1967-1968 pendant la guerre du Vietnam. Holling Hoodhood est un jeune collégien de cinquième que nous suivons durant toute l'année scolaire et de sa prof Mme Baker. Un duo atypique, touchant, attendrissant, marrant car nous les voyons évoluer à chaque page. Mais avant de devenir ce duo, Mme Baker nous apparaît revêche et cherche par tout les moyens de ce débarrasser de Holling qui est le seul à rester dans sa classe les mercredis après-midi. Malgré ces tentatives, elle va devoir faire avec.
Et pour Holling, qui est le seul presbytérien de sa classe (une moitié va à la synagogue et l'autre moitié au catéchisme), qui va devoir faire avec et s'acquitter de tâches peu engageantes comme laver plusieurs fois le tableau noir, s'occuper des tampons effaceurs des tableaux de toute l'école pour leur faire rendre toute la craie emmagasiner (ce qui va occasionner quelques petits dérangements !!).
Et enfin, Mme Baker va faire découvrir Shakespeare à Holling, qui n'est pas aussi rasant que ça à lire et étudier.
L'histoire est raconté mois après mois, chacun composant un des chapitres du roman. Holling et Mme Baker sont les personnages dominant du roman mais ils sont accompagnés d'autres haut en couleurs comme certains des élèves de la classe de Mme Baker et amis de Holling, des parents et de la soeur de Holling, de Mme Sideman, Mme Bigio, ... Tout ces personnages apportent de la fraicheur et on aimerait continuer à les suivre dans leur vie de tout les jours.
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Ha ha ha quelle perle ce bouquin ! Certains passages m'ont fait hurler de rire ! Ça fait un moment que je n'avais pas lu une pépite dans ce genre à mi-chemin entre humour et réalisme. Crapauds, cafards, chauve-souris !
On suit donc un petit bonhomme, Holling Hoodhood, durant quasiment une année scolaire dans l'Amérique de la fin des années 60. Ce p'tit gars gaffeur, se retrouve en tête à tête, tous les mercredis, face à l'intraitable Mme Baker. S'engage alors un bras de fer qui va ouvrir de nouvelles perspectives à nos deux protagonistes…
A la fois juste, touchant et rigolo, ce livre parvient à vous mettre de bonne humeur, à nous faire ressentir de l'empathie, à nous rendre joyeux. Un récit qui fait du bien, dont on n'a pas envie qu'il se termine.
Le personnage d'Holling conditionne l'humour, c'est lui qui créée les situations invraisemblables, les retournements de situation de par sa naïveté, sa fraicheur, sa sincérité et ses questionnements. Mme Baker, de son côté, se révèle profondément humaine, attentive, surprenante et au final elle marque ses élèves.
Pour ceux qui ont lu : Chrysanthème.
Pour les autres : GENIAL !
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Je fais cette critique longtemps après avoir lu cet excellent roman, j'en garde un souvenir extraordinaire tant pour l'écriture, savoureuse, que pour l'histoire et les personnages. Je ne sais si les ados apprécieront puisque la 1ère de couverture, le sujet et la période (les années 60) ne vont peut être pas les attirer, mais c'est pourtant une lecture enthousiasmante. Tout le temps de ma lecture, j'ai eu le sourire en appréciant cette magnifique histoire. Ici, pas question de suspens (le sacro-saint critère pour les ados), mais l'histoire d'un ado américain ordinaire, Holling Hoodhood, qui redoute les mercredis pendant lesquels il reste le seul élève de Mme Baker, une sévère professeur de lettres. Difficile de raconter ce roman, on peut seulement dire que non seulement les personnages sont magnifiques et bouleversants, tout se passe sur fonds d'histoire de l'Amérique qui vit de profonds changements sociétaux avec 1968, la guerre du Vietnam et la lutte pour les droits civiques. Un petit bijou à lire absolument !
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L'humour est très présent, avec des références récurrentes que le lecteur appréciera, et des pépites uniques.
Lire la critique sur le site : Ricochet
-Je me demande parfois si tu mérites même qu'on essaie de te protéger. Il y a en ce moment une guerre au Vietnam, Holling. T'as remarqué? Une guerre. Deux cents soldats meurent chaque semaine. Ils rentrent chez eux, dans des sacs noirs en plastique, qu'on entasse dans des avions. une fois qu'ils sont enterrés, leurs familles récupèrent un drapeau américain flambant neuf, plié de façon très chic, c'est tout.
Elle s'est interrompue.
- Et je ne supporterai pas que....
( p 161)
Danny Hupfer, s'est approché de la table et a reposé délicatement sa balle de base-ball juste devant le plus grand joueur des Yankees.
- Après tout je n'en ai pas besoin, a dit Danny.
- C'est quoi le problème, mon garçon ? a dit Mickey Mantle.
- Vous êtes un crétin bariolé, a dit Danny. Viens, Holling.
J'ai ramassé la balle du chauffeur de bus et l'ai passée à Danny. Nous avons pivoté et avons laissé Mickey Mantle derrière nous.
Imaginez le bruit que vous faites en expirant, après avoir retenu votre respiration pendant un très, très long moment. Imaginez les bruits les plus joyeux que vous connaissez - le bruit du petit matin, le premier jour des vacances de printemps ; le bruit d'une bouteille de Coca qu'on décapsule ; le bruit de l'ovation d'une foule qui résonne à vos oreilles parce que vous achevez le dernier tronçon d'une course -, et vous y êtes.
Lire du Shakespeare. De toutes les stratégies que Mme Baker était capable d'inventer, celle-ci devait être la pire. Les professeurs choisissent Shakespeare uniquement pour ennuyer à mort leurs élèves. Et j'allais m'ennuyer à mort pendant huit mois. Aucun être humain ne pouvait supporter ça.
La première fois que vous savez que quelque chose vous tient réellement à cœur correspond peut-être au moment où vous vous rendez compte de son absence, et vous savez - vous le savez vraiment - que ce vide est autant à l'intérieur de vous qu'à l'extérieur.