En début de ce tome, Sherlock a joué avec William Moriarty à qui a tué le monsieur dans le train lancé à plus de 80km/h et tous les deux ont résolu cette affaire, bien que l'un ai triché…
Maintenant, voici Sherlock et John face au roi de Bohême tandis que son frère Mycroft, lui, est confronté au vol d'un document tellement important que s'il venait à être divulgué, ce serait la fin de l'Empire, au minimum.
Rien que ça… Entre nous, on a déjà une reine Victoria vachement jeune et on se permet d'appeler le voleur de document un pirate…
Je ne sais pas où il a garé son navire, ni avec quel ordinateur il a pénétré dans les appartements de sa Gracieuse Majesté, mais le terme "pirate" est aussi approprié qu'un trou dans son pantalon (au cul, bien entendu).
Vous verrez que dans le tome 6 on va le nommer "Tipiak"…
Je me répète sans doute, mais ça fera du bien à ceux qui n'écoute pas dans le fond, mais le langage ordurier de Sherlock Holmes en ces temps victoriens est aussi déplacé qu'une meute de cafards chevauchant des rats dans un restaurant 4 étoiles le jour de l'inspection de l'hygiène et de la venue des inspecteurs du guide Duchemin (l'aile ou la cuisse).
Que le Sherlock BBC jure, utilise des mots de notre époque, je ne dirai rien, mais qu'un Holmes du temps de la reine Victoria utilise les prénoms, dise des "j'en ai rien à foutre" et autre mots barbares, ça ne colle pas, ça ne lui va pas.
De plus, il a toujours l'air d'un gamin déluré qui n'aurait pas reçu assez de fessées dans son enfance. Il n'a pas de charisme, est trop foufou, trop mal poli, trop foutraque, fadasse, sans épaisseur aucune.
Parlons un peu du scénario qui révise le Canon Holmésien à sa manière et nous rejoue "Le Scandale En Bohême" à sa manière, c'est-à-dire… Heu, j'hésite entre la franche rigolade ou une visite au fond de la Tamise.
Si une copinaute m'avait joué ça dans une fanfic, j'aurais ri de bon coeur, mais dans le mange, ça passe un peu moins bien, surtout que Holmes n'agit pas comme son alter ego du Canon. Qu'on le change un peu, je ne dirai rien, mais là, "trop is te veel", comme on disait chez nous du temps de la terrible rage taxatoire ! ("Trop c'est trop" dans deux de nos langues).
Quant à la belle
Irene Adler, la soprano, elle a plus l'air d'une demi-mondaine qu'autre chose. Ben tiens, c'est justement ça, c'en est une, de demi-mondaine et elle va piéger Sherlock d'une belle manière, mais lui, bordel de Dieu, se vautrer par terre pour demander pardon, pitié !
Malgré tout, puisque j'ai commencé cette saga et qu'elle me divertit en me faisant grincer des dents, je la continuerai afin de vous tenir informé de la suite des événements. C'est mon job.
Entre nous, il vaut mieux la prendre pour une revisite des enquêtes de Holmes à la va-comme-je-te-l'interprète plutôt que comme quelque chose de sérieux.
Dommage que leur Sherlock ne soit pas un peu plus stylé, plus gentlemen, moins gamin, parce qu'il y avait tous les ingrédients pour une réécriture étonnante et réussie. Au final, c'est Moriarty qui est le plus sérieux dans tout cela et le moins fadasse.
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