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EAN : 9782850612053
200 pages
Premier Parallèle (09/11/2023)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Il était une fois…

Une jeune Chinoise qui trouve dans la lecture une manière de s’émanciper de sa condition sociale ; un banc public qui raconterait ses aventures ; un centenaire perché dans la montagne, dans une maison aux soixante-dix portes ; un « club des hommes ennuyeux » où l’on se réunit pour évoquer la beauté des ronds-points, ces « oasis dans une mer d’asphalte » ; une histoire des poches et de ce qui s’y cache, une autre des jardins et de l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Sous-titre : 100 contes vrais et autres histoires de la vie ordinaire

« Toutes les vies comptent, tout le temps. » (p. 9) Voilà qui est dit. Dans notre époque marquée par l'immédiateté et les nouvelles terribles qui inondent les écrans, on est parfois tenté de négliger le petit rien qui brille, le détail sans qui un ensemble serait inachevé, l'histoire sans éclat d'une personne simple. Dans ses épopées et autres miscellanées, Sandrine Tolotti nous emmène à la rencontre d'êtres uniques ou de traditions doucement saugrenues, de faits historiques oubliés et d'existences qui ont un peu marqué la face du monde. « La poche est le soldat inconnu de la guerre pour la libération du vestiaire des femmes. » (p. 33) Les textes és au fil des saisons dessinent une humanité qui se construit et se réinvente dans le temps long, mais qui sait parfois s'asseoir pour regarder pousser une fleur ou écouter un enfant. En racontant l'insignifiant, l'autrice nous rappelle qu'il y a toujours plus de sens qu'on ne croit dans un simple fait. « La carte postale a quelque chose du texto avec de la texture. le grain du papier. Les pleins et les déliés de l'écriture manuscrite. » (p. 128)

Voici certaines des merveilles que vous collecterez au fil des pages, autant de trésors précieusement inutiles pour mieux affronter la rudesse du quotidien.
Une Chinoise pauvre de tout, mais riche de lecture ; Une veuve qui écrit son amour sur un drap ; Les fleurs qui poussent dans les sols de guerre ; le devenir des photos des familles quand elles sortent des albums et des maisons ; La vie heureuse d'un cantonnier philosophe ; Des haïkus dont la brièveté n'a d'égale que leur force évocatrice ; Une femme qui taille la route ; La malédiction et la sainteté des lundis ; La façon dont un chapeau peut coiffer une vie de souvenirs ; La parole à maintenir avec les disparu·es et la place à donner aux fantômes ; Une peintre têtue, plus attachée au rêve qu'au réel, et bien décidée à l'atteindre ; La magie des vitrines des grands magasins ; Un rang des perles qui réveille la mémoire ; le subtil langage des fleurs ; Les pique-niques iraniens au coin des tombes.

Chacun des textes de Sandrine Tolotti est un éloge de la lenteur, de la tendresse, de l'obstination, du délicat et de la force qu'il faut à chacun·e pour refuser la brutalité et l'indifférence. Au sortir de cette lecture, vous serez riches d'autres vies que la vôtre, à semer comme autant de graines pour reverdir le monde.
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❝Les petits riens ne sont jamais insignifiants, la beauté foisonne dans l'infime.❞
Sylvie Germain, Petites scènes capitales

❝Comment parler de ces “choses communes”, comment les traquer plutôt, comment les débusquer, les arracher à la gangue dans laquelle elles restent engluées, comment leur donner un sens, une langue : qu'elles parlent enfin de ce qui est, de ce que nous sommes.❞
Georges Perec, L'Infra-ordinaire

Il y a dans les mots de Perec, je crois, ce qui animait — et anime encore bien sûr — Sandrine Tolotti quand elle décida en mars 2019 de créer L'Intimiste, un media par courriel, gratuit et à périodicité bimensuelle. Écrire sur cette chose familière qui nous est chère, bien que nous la perdions souvent de vue : le quotidien et sa constellation de petits riens. Retrouver quelque chose de l'étonnement de nous, enfant ; repenser à l'ordinaire de nos jours qu'autrefois presque rien suffisait à illuminer ou obscurcir ; (ré)apprendre à voir, avec les mots de Ralph Waldo Emerson ❝le miraculeux dans le banal❞ (Nature, 1836).

Le recueil de 100 contes vrais et autres histoires de la vie ordinaire propose un florilège de textes qui ont paru depuis quatre ans aux inspirantes Presses de la lenteur, éditeur de L'Intimiste. Sandrine Tolotti, fureteuse à la curiosité infatigable et contagieuse, nous invite à échapper au fracas de l'actualité mainstream où les news roulent sans amasser mousse, la dernière se périmant à l'instant même où déboule la suivante. Non qu'il nous faille fermer les yeux sur ce qu'il se passe à l'entour. Concédons toutefois que s'attarder de temps à autre sur des sujets qui offrent un répit et ouvrent une parenthèse agit comme un baume.

❝Assieds-toi au bord du ruisseau et contemple la vie qui passe.❞
Hafez, poète persan du XIVe siècle, cité dans le livre

Il est tentant, voire salutaire de mettre sur pause la grande essoreuse médiatique et prendre le temps de s'intéresser aux petites histoires, aux aventures intimes, d'ajuster la focale pour fixer l'infime soudain magnifié.

Saul Leiter, photographe américain, disait que ❝la vie est faite de ce qui est caché❞. Sandrine Tolotti propose d'ouvrir l'oeil autrement sur le monde en portant à chacune des vies qu'elle raconte une attention authentique que méritent les gens dits ordinaires quand on les découvre extraordinaires, ce qui la garde de tout voyeurisme.

❝Toutes les vies comptent, tout le temps❞, écrit- elle dès l'introduction. Qui pour la contredire ?

Comme l'année, comme la vie, le recueil suit le rythme des saisons au fil de ses quelque 350 pages. Il s'ouvre au printemps, saison où la sève revient et qui a vu naître la newsletter il y a quatre ans. Chaque mois, placé sous la protection poétique d'un haiku, offre deux grandes histoires avec des miscellanées en guise d'interludes, manières de brèves aisément repérables à leur pimpant fond bleu turquoise.

Le sous-titre de l'ouvrage signale que ces contes sont vrais. Certes, mais cela ne les prive pas de receler leur content de merveilleux et d'inattendu dans le familier. Ils ont été trouvés au hasard des recherches menées par Sandrine Tolotti qui n'a pas sa pareille pour dénicher ce qui devrait faire sens aujourd'hui, et l'écrire pour dépasser l'anecdote en alliant journalisme et littérature, genre que les Anglo-Saxons lisent bien plus volontiers que nous et pour lequel ils ont un nom : narrative non-fiction. (Les pages de notes en fin de volume invitent les lecteurs qui en éprouveraient l'envie à creuser ces histoires.)

Les Épopées minuscules de L'Intimiste sont ces petits riens qui valent la peine d'être partagés ; des histoires, survivantes miraculées d'un monde qui autrement les engloutirait. Les genres abondent — poèmes ; histoires au long cours ; haikus ; citations ; lettres ; listes de courses ; recettes... — aussi bien que les époques, les lieux, les personnes. Toutes choses concourant à en faire un livre ouvert aux vents d'où qu'ils soufflent, mais qui néanmoins frappe par sa cohérence cousue d'émotions sensibles. Des dessins étroitement liés au texte parsèment le volume ; ils sont l'oeuvre de Laura Francese dont la simplicité du trait a su restituer la richesse des histoires.

Il est heureusement impossible et peu souhaitable de donner une liste exhaustive des histoires minuscules sublimées par l'écriture pleine d'humour, d'humanité et d'empathie de Sandrine Tolotti dans ce livre épatant. Une table des matières renseigne en fin de volume. À quoi s'attendre alors ? Par exemple à :

✧ voyager de Paris à Kinshasa, Édimbourg, Bologne, Fribourg, Alep, New Haven, Ōtsuchi… ; en Iran, au Japon, en Autriche-Hongrie, en Sicile, en Chine, au Kansas, en Pays Dogon, en Corée du Sud… ;
✧ s'accorder une pause sur un banc public de Camden ou d'ailleurs pour pique-niquer, regarder quels trésors se cachent dans nos poches et sourire d'échapper au lundi, ce mal-aimé ;
✧ croiser des personnes célèbres (Vita Sackville-West, Virginia Woolf, Émile Zola, Homère, Agnès Varda et Jacques Demy, Grandma Moses, Philippe Charlier, J. M. G. Le Clézio et même Garfield !…) et d'illustres inconnus telle Su Min dont le road trip de 80.000 kilomètres au volant de sa Polo blanche m'a durablement ébranlée et donné à réfléchir ;
✧ faire pousser des fleurs dans un palais oublié ;
✧ être éblouis par l'embrasement des érables à l'automne ;
✧ reprendre goût à écrire des cartes postales… ou sur un drap ! ;
✧ voir notre larme rehausser l'éclat des perles du collier de Brenda Phillips ;
✧ regarder passer le temps auprès des Inuits, les photos de The Anonymous Project aussi bien que les vitrines des grands magasins ;
✧ etc.

Les Épopées minuscules redonne un attrait singulier à la quotidienneté. On en émerge le sourire aux lèvres, le coeur chaud et la tête encore étourdie d'avoir rencontré les vies innombrables et majuscules qui y palpitent et dont certaines ressuscitent nos souvenirs, rebondissant sur nos propres épopées minuscules que nous croyions oubliées.
Car ne soyons pas dupes : écrire sur eux, c'est bien sûr écrire sur nous et ❝[parler] de ce que nous sommes❞, Georges Perec encore.

Je regrette de ne pouvoir insérer une illustration, alors je vais vous décrire succinctement le dessin choisi pour illustrer le dos du livre. Il s'agit d'un fauteuil de bureau dont le dossier est une grand-voile se gonflant au vent. Il y a là résumé tout l'esprit qui souffle dans ces pages de traversées immobiles à la rencontre d'autrui, et souvent de soi.

Ces morceaux choisis, sélectionnés avec soin, sont extraits des meilleurs récits parus dans L'Intimiste ces quatre dernières années remaniés à l'occasion de cette publication et, à titre tout à fait personnel, ce que j'espérais sans oser le demander. La newsletter a été et est encore un lien intergénérationnel fort et irremplaçable, ainsi que de complicité avec sa créatrice. Depuis quatre ans, j'imprime pour donner à lire ces histoires autour de moi, à des personnes non connectées ou âgées, souvent les deux — la fracture numérique précipitant hélas la fracture sociale.

Ce livre s'adresse à tous ceux curieux de découvrir ce qui se passe quand rien ne se passe, loin du tumulte ambiant. Il nous invite à traverser la rue pour préférer le trottoir au soleil et nous allège tout en nous enrichissant d'autres vies. Il est à lire dans l'ordre ou pas ; gloutonnement en une seule fois ou en gourmet par petites bouchées ; seul ou en heureuse compagnie.
À offrir. Immodérément.

Lien : https://www.calliope-petrich..
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Ou comment déceler les petites pépites de lumière dans la vie quotidienne des gens ordinaires de tout pays.
Vous allez être émus, sourire, être surpris à travers cette centaine de contes égrenés et classés selon les quatre saisons de l'année avec de belles illustrations.
Chaque saison est composée de plusieurs textes de longueurs variées , évoquant la trajectoire particulière d'une vie simple , des coutumes inconnues, des haikus, des anecdotes historiques . Elles alternent entre humour, fantaisie , émotions et poésie . On navigue avec légèreté entre les continents et les siècles pour picorer des rêves, des anecdotes, des destins originaux.
J'ai aimé cette écriture simple qui met en valeur ces personnages qui ont su faire un pas de côté . On ressent beaucoup d'empathie de l'autrice qui a su recueillir les récits et les a racontés avec tact et délicatesse.
Ce recueil est une sélection d'une Newsletter parue depuis 2019 : «  l'Intimiste » qui publie chaque semaine des histoires ou le merveilleux vient tutoyer nos vies ; je cours m'y abonner.
On peut facilement le picorer sans le lire d'une traite et y revenir , pour le plaisir.
C'est une lecture qui apporte le sourire et de l'émerveillement et en 2024, c'est une belle aubaine !
Merci aux Editions Premier Parallèle et la Masse Critique pour cette lecture.

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J'ai aimé ce livre un peu comme j'aime écouter les émissions de France Culture des Pieds sur Terre. L'un comme l'autre ont une manière unique de faire briller l'ordinaire. En le lisant, j'ai trouvé beaucoup d'émotions dans ces petits moments qui peuvent être puissants.

J'ai aimé la simplicité avec laquelle les histoires sont racontées. Pas besoin de grands drames ou de rebondissements spectaculaires pour rendre une histoire intéressante. L'autrice trouve d'ailleurs toujours un angle original pour raconter le banal, ça me donne envie de découvrir sa newsletter.

C'est un livre qui rappelle que chaque jour est une aventure à sa manière, même ceux qui paraissent vraiment ennuyeux ☺. C'est un livre que je recommande à tous ceux qui cherchent à redécouvrir la magie dans leur vie de tous les jours, à lire par petits bouts, pas tout d'un coup, on peut piocher dedans régulièrement.
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C'est un recueil d'articles de presse, organisé en saison et en mois, chacun annoncé par un haiku. Une sélection des meilleures histoires parues dans l'intimité, magazine par courriel lancé en mars 2019 sur le thème de : "toutes les vies comptent".
Joli livre illustré avec des dessins noirs, blancs et bleus.
Très agréable à lire car chaque anecdote ou réflexion sur un fait de société a un format allant de 2 lignes à 19 pages et va à l'essentiel. Les histoires personnelles ne font pas toujours mouche, mais certaines sont bouleversantes (le mauvais colis qui arrive aux rescapées du camp de concentration) d'autres amusantes (les 84 millions de chaussettes perdues chaque mois au Royaume-Uni).
L'alternance profondeur/ légèreté et celle entre la petite histoire et la grande permettent de ne pas se lasser et évite l'effet liste. Les sujets choisis sont d'intérêt inégal mais l'ensemble est charmant, érudit, chargé de savoirs inutiles, et donne le sourire. C'est donc une jolie réussite, en toute humilité.
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critiques presse (1)
Bibliobs
23 novembre 2023
Une sorte d’almanach saisonnier, joliment illustré, où alternent des enquêtes autour de discrets jalons de nos existences, tels que les bancs publics, les cartes postales ou la haine des lundis, diverses pépites de notre temps.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
En août 1929, à la fois pour permettre aux usines de tourner en permanence et pour diminuer l'emprise de la religion sur les esprits et sur les vies, l'économiste soviểtique Yuri Larin invente la« semaine de travail continue» et convainc Staline de l'adopter. La semaine n'est pas seulement continue. Elle se compose de cycles de cinq jours : quatre jours de travail, un jour de repos. La main-d'æuvre est répartie en équipes de cinq personnes, chacune ayant une journée de relâche différente. Ce dont le prolétariat ne tarde pas à se plaindre:« Que voulez-vous qu'on fasse à la maison si nos femmes sont à l'usine, nos enfants à l'école et que personne ne peut nous rendre visite ? Quel genre de vie est-ce, que de se reposer par roulement et pas ensemble, comme un prolétariat uni. Ce n'est pas congé, si on est seul', » Cette réforme qui abolissait le dimanche ne dura donc pas. Mais l'idéologie insista un peu et, de 1931 à 1940, I'Union soviétique adopta la semaine de six jours, toujours pour abolir le dimanche. Mais cette fois, tout le monde eut le même jour de pause.
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Quand elle visite I'Iran en 2013-2014 (à moto), l'écrívaine-voyageuse Lois Pryce constate à son tour qu'à ce hobby pourtant so british, les Iraniens, ces pique-niqueurs " forcenés", battent « à plates coutures » les sujets de Sa Majesté :« Je pensais que nous, joyeux Anglais, écrasions tout avec nos plaids écossais de voyage et nos paniers en osier, mais vous n'avez rien vu si vous n'avez pas vu un pique-nique iranien. Avec, étalée sur un tapis persan plastifié facile à nettoyer, une débauche de matériel pour le thé, des minarets de Tupperware, des pyramides de grenades et des gâteaux et des confiseries et des chichas... » Sans oublier ce qu'il faut de riz aux épices, d'herbes, de yogourts, de pastèques, de pain frais... On ne pique-nique pas, on gueuletonne.
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La carte postale a quelque chose d'un texto avec de la texture. Le grain du papier. Les pleins et les déliés de l'écriture manuscrite. Parfois, les cicatrices glanées en route, surtout quand elle fut longue. Le destinataire se surprend alors à refaire son parcours, de la boite au sac, du sac au centre de tri, du centre de tri à d'autres centres de tri et de là au sac et du sac à la boîte, la sienne, le tout effectué å pied, à cheval, à bicyclette, en voiture, en camion, en avion, allez savoir ; peut-être est-elle passée des 50°C d'un désert aux 7°C de la soute ; peut-être a-t-elle entendu parler trois, quatre, cinq langues ; peut-être a-t-elle traversé des rivières, des lacs, des mers, des océans. Et l'on imagine, enchanté, sa marche lente.
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« La carte postale a quelque chose du texto avec de la texture. Le grain du papier. Les pleins et les déliés de l’écriture manuscrite. » (p. 128)
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Chaque année, en mars, les autorités de Genėve surveillent comme le lait sur le feu les branches du marronnier officiel de la ville : son premier bourgeon marque symboliquement l'arrivée du printemps. Car depuis 1818, Genève entretient la traditíon qui consiste à noter sur un même parchemin la date d'éclosion de la première feuille de l'arbre (nous en sommes au quatriême marronnier officiel), Aujourd'hui, cette suite de micro-événements constitue un document précieux sur l'évolution du climat.
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