Ceux qui ont goûté aux légendes médiévales surnaturelles ou au Maître et Marguerite de Boulgakov savoureront les aventures de ce jeune Satan.
Lire la critique sur le site : Telerama
Mark Twain a voulu prendre ce « luxe inimaginable » de la liberté totale de l’écriture de ce livre. L’ivresse de cette liberté l’a empêché de baliser son récit et de créer une histoire, une vraie, avec des héros, des vrais. Il aurait davantage dû contempler son roman dans le miroir tendu par No 44 lui-même. Il y aurait décelé de la prétention et de l’inconsistance.
Lire la critique sur le site : LeSoir
" Tu t'en vas, et tu ne reviendras plus. "
" Oui, dit-il. Nous avons longtemps compagnonné tous les deux, et cela a été bien agréable - agréable pour nous deux ; mais je dois partir maintenant, et nous ne nous reverrons plus."
" Dans cette vie, 44, mais dans une autre ? Nous nous reverrons dans une autre, quand même, 44 ? "
Alors, tranquillement et avec pondération, il fit cette réponse étrange :
" Il n'y en a pas d'autre."
Une influence subtile souffla de son esprit au mien, transportant le sentiment vague, imprécis mais bienheureux et encourageant que ces mots incroyables pouvaient être vrais - et même qu'ils devaient être vrais.
" Tu ne t'en es jamais douté, August ? "
" Non, comment aurais-je pu ? Mais si ça ne peut être que vrai... "
" C'est vrai... " La vie elle-même n'est qu'une vision, un rêve."
C'était électrique. Mon Dieu, j'avais nourri cette même pensée des milliers de fois au cours de mes songeries !
" Rien n'existe ; tout est un rêve. Dieu - l'homme - le monde - le soleil, la lune, le désert des étoiles : un rêve, tout n'est qu'un rêve, ils n'ont aucune existence. Rien n'existe sinon l'espace vide - et toi ! "
" Moi !"
" Et tu n'es pas toi - tu n'as pas de corps, pas de sang, pas d'os, tu n'es qu'une pensée. Moi-même, je n'ai pas d'existence, je ne suis qu'un rêve - ton rêve, une créature de ton imagination. Dans un instant tu l'auras compris, tu vas alors me bannir de tes visions et je me dissoudrai dans le rien à partir duquel tu m'as crée....
" Je péris déjà - je m'affaiblis, je m'éteins. Dans un instant tu seras seul dans l'espace sans rives pour errer à jamais dans ces solitudes sans limites, sans ami ni compagnon - car tu resteras une Pensée, la seule Pensée existante, et par nature inextinguible, indestructible. Mais moi, ton pauvre serviteur, je t'ai révélé à toi-même et t'ai libéré. Rêve d'autres rêves, des rêves meilleurs ! ..."
Elle avait fait rentrer dans la famille une jeune chose venant de son premier mariage, une jeune fille qui avait maintenant dix-sept ans et qui était une cloque pour ainsi dire; car elle était une copie de sa mère- une simple épreuve en placard, ni relue ni corrigée, pleine, de lettres retournées, de fontes erronées, de bourdons et de doublons comme nous disons à l'imprimerie- en un mot p^té si vous désirez l'exprimer sans remords et avec force sans mettre les faits à trop rude épreuve
Tous ceux qui paient dix groschen peuvent le voir et ont en plus le droit à la rémission de trente trois péchés, l'époque étant alors bien plus simple qu'aujourd'hui pour tout le monde et les péchés bien meilleur marché; tellement bon marché que tous, à l'exception des plus pauvres pouvaient se les payer
Tout ce que je t'ai révélé est vrai : il n'y a pas de dieu, pas d'univers, pas de race humaine, pas de vie terrestre, pas de paradis, pas d'enfer.Tout cela n'est qu'un rêve, un rêve grotesque et imbécile.
Le récit initiatique d'une amitié estivale entre deux pré-adolescents, l'un noir, l'autre blanc, et une jeune fille, dans la Louisiane raciste des années 1930.
Un roman graphique qui évoque l'univers des grands écrivains américains comme Mark Twain, Harper Lee ou Truman Capote, entre Tom Sawyer et le bruit et la fureur, l'histoire d'une amitié estivale durant laquelle nos héros passeront de l'innocence de l'enfance à certaines réalités de l'âge adulte…
En librairie : https://www.dargaud.com/bd/swamp-bda5512570