LA FIN DE LA FOLIE de
JORGE VOLPI
Anibal Quevedo se réveille dans une chambre qu'il ne reconnaît pas, il ne retrouve pas son diplôme de médecin, celui de l'association psychanalytique de Mexico, il est désorienté. Quand il descend, le réceptionniste lui dit qu'il est arrivé en janvier, on est le 3 mai 1968 à Paris. Il sort, des slogans sur les murs, étudiants contre CRS, la rue est en ébullition et il se fait piétiner.
Michel Foucault s'enthousiasme du fond de sa retraite tunisienne et envisage son retour, Anibal lui n'a toujours pas retrouvé sa mémoire, il achète « Les écrits » de
Lacan quand tout le monde achète le manuel du » Parfait petit marxiste »alors qu'il ne l'aime pas et le prend pour un mystificateur confus et prétentieux. Un soir il l'attend en bas de son immeuble,
Lacan sort avec une jeune femme et il décide de la suivre, elle lance des pavés sur les CRS et l'apercevant, lui demande d'aller lui chercher des projectiles. Ils discutent, dînent ensemble, elle s'appelle Claire, c'est une patiente de
Lacan…et sa maîtresse! Elle est fascinée par l'Amériquedu Sud, Castro, le Ché…
Claire va raconter son parcours, l'internationale situationniste, Debord avec son internationale lettriste, la volonté de détruire l'art, les gauchistes de salon,
Godard,
Aragon,
Althusser et autres avec Barthès pris en otage par les »nouveaux sauvages ».
Volpi nous fait revivre le mai 68 parisien par les intellectuels de l'époque, et plus particulièrement en détail avec
Althusser qui passe son temps entre l'asile psychiatrique de St Anne où on le « soigne » et le collège de France où il enseigne avant de tuer sa femme.
C'est drôle et brillant, intelligent et d'une ironie assassine. Les »intellos parisiens » sont méchamment égratignés.
Jorge Volpi est un écrivain mexicain qui fait partie d'un groupe d'auteurs qui veulent en finir avec le Réalisme Magique.