Je reste toujours sous le charme de l'écriture de
Stefan Zweig. Certes, je suis loin d'avoir lu toute son oeuvre, mais j'ai l'impression de le redécouvrir à chaque lecture. J'adore son style qui nous fait plonger dans une ambiance qui n'appartient qu'à cet auteur je trouve.
Ici,dans
Clarissa, pas un mot de trop, mais une atmosphère asse sombre, il faut le dire.
Nous sommes au début du vingtième siècle et les prémices de la première guerre mondiale sont déjà bien présents. Dans ce livre, Zweig nous invite à faire connaissance de
Clarissa, fille d'un officier autrichien, visionnaire ( le père, ) avant l'heure ( et non reconnu par les siens d'ailleurs ) du conflit mondial qui se prépare.
En 1914, la jeune femme va faire la connaissance d'un français en Suisse. C'est le début de la guerre qui les sépare, et peu de temps après
Clarissa va découvrir qu'elle est enceinte. Histoire assez classique, me direz-vous...
Eh bien, non, pas avec Zweig. Même si cette histoire reste inachevée ( puisqu' écrite juste avant son suicide ), elle distille pendant toute la lecture un profond sentiment de tristesse qui reflète probablement l'état d'esprit dans lequel se trouvait Zweig à cette période.
Oui,
Clarissa, bien qu'attachante, respire la tristesse, et son histoire aussi.
Bien sur, comme nous restons sur notre fin, on ne peut qu'imaginer la suite, mais je ne suis pas sure que Zweig avait vraiment envie qu'elle se termine bien...Bon ceci bien sur n'est que mon humble avis.
Challenge ABC 2017/2018